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F.IDYLLE &COPY 1997

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De l'autre côté du miroir

I Introduction

     Il n'est pas besoin d'être sorti de la cuisse de Jupiter ou d'être un agrégé de psychologie ou de philosophie pour s'apercevoir que nous sommes arrivés à la fin d'une ère et que probablement après de sévères tribulations (les catastrophes en cascades qui arrivent ces temps-ci ne sont pas dues, à notre avis, au hasard) une ére nouvelle va apparaître. En effet les médias mêmes, qui dédaignaient nous entretenir de certains domaines (paranormal, après-vie, ovnis etc..) s'y précipitent volontier actuellement, à leur manière bien sur, et par exemple on est bien obligé de se poser des questions quand on découvre dans la revue Science&Vie des articles sur les pierres des grandes pyramides égyptiennes qui seraient peut-être synthétiques, ce qui implique une révision déchirante de notre conception historique de l'Egypte ou encore quand on trouve dans cette même revue dans son n°1018 de Juillet 2002, un dossier de 18 pages, très documenté et bien scientifiquement argumenté et intitulé"Sur la piste des mondes parallèles "domaine que nous avons déjà évoqué, ésotériquement parlant cela va s'en dire, d'une manière tout à fait différente dans notre article : http://perso.wanadoo.fr/fidylle/docs/unipara.html ). Compte tenu de tout cela, aujourd'hui, il nous vient intuitivement l'idée, de quitter provisoirement les contours de la Lune et les photos bizarres de la NASA, pour nous intéresser à ce domaine parapsychologique que nous avons à peine effleuré dans certains articles comme par exemple "le retour aux sources" et cela va encore nous transporter aux abords du fantastique inimaginable pour quelqu'un imprégné de culture européenne classique et surtout pour celui qui attend que les médias qui ont pignon sur rue dans cette region où règne le doute cartésien, veuillent bien lui en parler. Et pourtant les preuves palpables et incontournables sont à la mesure du phénomène que nous allons maintenant aborder et qui prouve encore une fois que la réalité dépasse de loin la fiction la plus débridée.
    Il s'agit d'œuvres parfaitement tangibles provenant d'un autre univers que certains appellent l'Au-delà, faute de savoir où il se trouve. Précisons cependant en passant, que notre rôle n'est pas de vous prouver que cet Au-delà existe ou non (les scientifiques à l'esprit ouvert, qui se posent, maintenant, comme vous venez de le voir plus haut, des questions pertinentes sur les univers parallèles, s'en chargeront en temps utile), mais bien de vous faire savoir, qu'il existe des œuvres et des créateurs dont on préfère ne pas parler dans les milieux mêmes qui devraient s'énorgueillir de leur présence.

    Alors veuillez attachez vos ceintures, nous allons franchir le "voile" qui nous sépare, de l'autre côté du miroir...

II Genèse de l'affaire

a) Musicalement Vôtre

     En 1970 en effet, la grande Presse écrite européenne s'est faite l'écho de la sortie de l'étrange disque Philips sous la forme d'un album de 30cm n° 6500 093, d'une certaine Rosemary Brown, femme de ménage dans une école communale d'un quartier londonien, qui connaissant à peine le solfège, a appris très tardivement à jouer au piano de simples morceaux de musique. Tout serait cependant normal si Rosemary qui peut composer sa musique en public, à une vitesse surprenante, n'avait pas avoué que c'était les musiciens décédés eux mêmes, qui guidaient sa main et que de plus, elle les voyait placés à ses côtés quand elle composait leur musique. Sur cet album Rosemary interprète sur la deuxième face, 8 courtes œuvres de musiciens célèbres dont 5 de Liszt, une de Schumann, de Chopin et de Grieg. La première face, elle, contient aussi des œuvres plus complexes de Liszt, de Chopin, mais aussi de Beethoven, et de Brahms qui sont interprétées par un musicien de talent Peter Katin car Rosemary n'avait pas à cette époque la dexterité requise pour les jouer. Les plus éminents musicologues et chefs d'orchestre anglais dont les nombreux noms figurent sur l'album, ont essayé évidemment de confondre Rosemary. En vain ! Ils ont tous reconnu que les œuvres produites étaient bien conformes au style des musiciens en question. Et puis c'est tout. Où il aurait dû avoir un vrai débat de toutes les grandes chaines de Télévision et autres médias bien structurés, ce fut le silence total malgré la sortie en France en 1971 d'un ouvrage remarquable (voir l'image ci-dessous) et nous ne savons même pas ce qu'est devenue Rosemary Brown qui à l'époque avait autour de 47 ans et qui avait déjà composé plus de 400 œuvres nouvelles : Chants, pièces pour piano, quatuors pour cordes, concertos symphonies et même des opéras. (Voir ci-dessous le disque et le livre en question :)

  

    Et voici le verso de la pochette musicale où apparaissent les 16 morceaux musicaux choisis :


    Hélas nous ne pouvons que vous faire entendre qu'un seul de ces morceaux musicaux et nous avons choisi "Shepherd piping" de Grieg. Et évidemment nous vous demandons une grande indulgence pour les petits crachements du microsillon, que nous ne pouvons hélas supprimer, n'ayant pas le matériel pour cela.(prière de baisser le son à moitié au moins, pour en diminuer l'effet)

    Donc cette désormais octogénaire, si elle est encore vivante et qui doit avoir depuis dépassé le millier d'œuvres, a été purement et simplement oublié par ces messieurs les amateurs de scoups journalistiques dérisoires et qui pourtant tenaient là une raison d'aller jusqu'au bout de leurs tentatives d'explications: Oui ou non s'agit-il de partitions musicales retrouvées par hasard dans quelques malles ou greniers ? Eh bien non Rosemary les compose devant eux et ils peuvent aller les faire jouer immédiatement après, par des spécialistes... alors pourquoi ce mutisme...A vous de juger. Ne pensez-vous pas alors que les "occidentaux" n'aiment pas du tout que l'on vienne piétiner les arcanes de leur culture si honorable, enseignée dans leurs grandes universités et ne voyez-vous pas qu'ils reculent le plus possible l'instant de faire la révision déchirante ? Mais le temps des "révélations" semble bien arrivé et il ne sera plus possible longtemps encore de se voiler la face.

b) Un texte explicatif notoire

     Si nous regrettons vivement de ne pas pouvoir, pour l'instant, par manque de moyens techniques, vous faire entendre d'autres morceaux sublimes de ce disque, comme l'incomparable " Grübelei" de Liszt, il est plus dans nos cordes de vous transcrire ce que nous écrivait Rosemary, il y a donc déjà plus de 30 ans dans le livre ci-dessus, en parlant d'un texte que lui aurait dicté Sir Donald Tovey qui fut un musisien et un compositeur de grand talent qui mourut en 1940 et qui de plus était un écrivain très estimé de son vivant :

    "En entendant ce disque, vous pouvez vous demander si la musique que vous écoutez est le produit du talent de Rosemary Brown ou si, en réalité, elle émane vraiment de compositeurs défunts qui continuent de créer de la musique dans un autre monde.
    Cette musique elle-même a déjà suscité louanges et critiques - comme toute musique d'ailleurs. Mais je suis heureux de noter que les premières l'emportent de loin sur les secondes.
    Je remarque aussi que ceux qui dénigrent cette musique ne le font pas en général selon certains critères précis, mais par scepticisme. De nombreuses hypothèses ont été avancées pour expliquer la naissance de cette musique, mais la possibilité que des compositeurs du passé soient encore en vie, sur un plan d'existence différent et désireux de communiquer, ne doit pas être rejetée de façon trop catégorique. Même les plus incrédules quant aux perceptions extra-sensorielles ne peuvent prouver de façon concluante qu'il n'existe pas d'aûtre vie après la mort physique. Et les négateurs peuvent, un jour, se trouver placés eux-mêmes devant des cas indiscutahles de communication authentique venant de ceux qui ont quitté le tourbillon des mortels.     L'humanité entre maintenant dans un âge d'émancipation croissante par rapport à ses limitations passées. Les réalisations techniques et les progrès de la médecine nous libèrent de plus en plus des divers maux et entraves.
    Le plus grand problème de l'homme est toujours lui-même et son attitude à l'égard de ses semblables. Pour se comprendre en profondeur il devrait prendre conscience du fait qu'il n'est pas uniquement une forme temporaire condamnée à vieillir et à mourir. Il est une âme immortelle, âme qui habite dans un corps immortel, doté d'un esprit qui est indépendant du cerveau physique.
    En communiquant par la musique et la parole, un groupe organisé de musiciens qui ont quitté votre monde cherche à établir un précédent pour l'humanité. C'est dire que la mort physique n'est qu'une transition d'un état de conscience à un autre, au sein duquel chacun conserve sa propre individualité.
    La compréhension de ce fait devrait pousser l'homme à une plus grande perception de sa propre nature et des possibles activités supra-terrestres. La prise de conscience que l'incarnation dans notre monde n'est qu'un stade dans la vie éternelle de l'homme devrait engendrer des attitudes prospectives beaucoup plus clairvoyantes que celles qui sont fréquemment appliquées à l'heure actuelle et entrainer une conception beaucoup plus juste de toutes ces questions.
    Nous ne transmettons pas de la musique à Rosemary Brown simplement dans le but d'offrir un éventuel plaisir d'écoute. Nous espérons que les implications de ce phénomène stimuleront l'intérêt sensible et sensitif de chacun et inciteront bon nombre d'individus intelligents et impartiaux à prendre en considération et à étudier les régions inconnues de l'esprit et de la psyché de l'homme.
    "Quand l'homme aura exploré les profondeurs mystérieuses, encore voilées, de sa conscience, il sera alors en mesure de s'élever à des hauteurs de pensée correspondantes"
.
    Fin de citation.

     Il n'est pas besoin de vous avouer que ce texte que nous venons de redécouvrir et qui dormait dans nos archives depuis si longtemps, est parfaitement dans l'axe des conceptions épousées par ARTivision depuis sa création.

c) Où Rosemary pose la question: pourquoi moi ?

    Rosemary, qui nous dit que Liszt est vite devenu son mentor, nous explique encore qu'elle a demandé à ce dernier pourquoi, on l'avait choisie, elle, une femme de condition si modeste pour transmettre cette musique ? Et voici ce que fut la réponse:

    -"Parce que vous vous êtes portée volontaire longtemps avant que vous ne soyez née"

    Cette réponse étrange a bien sûr étonné Rosemary mais à la longue elle en vint à admetttre que si, il y avait "une vie après la mort " d'après ce que lui disaient ces gens décédés qu'elle voyait et entendait, pourquoi n'y en aurait-il pas "une avant la naissance " ?

     A ce sujet, faisons ici une petite digression, car pour mieux comprendre l'acception des mots prononcés ci-dessus "avant que vous ne soyez née", nous ne pouvons que, pour l'instant, vous inviter à prendre connaissance de l'interview réalisée par le transcripteur et animateur radio au Canada Jean-François Côté avec Mr Jean Casault auteur de l'ouvrage" l'Esprit de Thomas" publié aux Éditions incalia ( www.incalia.com) et interview que nous avons placée, à votre intention à l'adresse :


fin de la digression

    Et Liszt a précisé encore:

    -" Vous avez accepté d'être le lien entre nous et le monde, alors que vous vous trouviez dans un autre aspect de votre existence."

Et pour finir voici ce que Rosemary nous dévoile encore:

    "Tout apparaît comme si ma vie entière avait pour but de préparer ce qui devait m'arriver au cours de ces dernières années, que chaque tournant de mon existence était fait pour me rendre capable de noter la musique.

    J'ai demandé à Liszt pourquoi, si les grands compositeurs avaient l'intention de faire de moi ce lien, ils ne m'avaient pas fait naître dans une famille qui aurait pu me donner une meilleure éducation musicale.
"

    - Vous avez une formation suffisante pour notre dessein, a-t-il répondu. Si vous aviez reçu une réelle formation musicale, vous n'auriez été d'aucune utilité. D'abord, une réelle formation musicale aurait rendu plus difficile la preuve que vous ne pouviez pas écrire vous-même notre musique. Ensuite, une formation musicale vous aurait conduite à acquérir trop d'idées et de théories qui vous auraient été propres, ce qui aurait été pour nous un obstacle.

    Liszt souligna qu'un musicien ayant une grande formation aurait probablement été trop préoccupé par sa carrière pour se consacrer au travail avec des compositeurs désincarnés.
    Je répondis avec un peu d'amertume peut-être, que cela aurait pu faciliter ma vie s'ils avaient aidé mes projets. Mon existence avait été par moments si difficile que j'avais l'impression d'en être écrasée.

    - Je sais qu'il y a des gens qui ont souffert beaucoup plus que moi, lui dis-je, mais je crois que j'ai eu plus que ma part. Tout cela était-il nécessaire?
    Il m'a regardée avec ses yeux d'un bleu extrêmement vif, et il a déclaré:

    - Avant que vous ne naissiez, et lorsque vous avez accepté d'être notre lien, vous avez aussi accepté une certaine somme de souffrance, afin d'être sensibilisée. Souffrir comme vous avez souffert était nécessaire pour acquérir la réceptivité que nous souhaitions. Les gens qui mènent des existences placides et faciles ne sont pas assez sensibilisés pour que la communication avec nous devienne aisée."

Fin de citation


    Avez-vous trouvé mieux comme explication plus subtile et logique du choix de Rosemary ? Si oui n'oubliez pas de nous en faire part...

d) Transcendantalement Vôtre

     Mais Rosemary pourvait-elle ne pas interroger son guide au sujet de cette question sublime que tout un chacun se pose ici bas :   " Y a-t-il un Dieu ?

    Désirez-vous connaître la réponse? Si oui..., lisez les lignes qui suivent, si non... passez directement au grand paragraphe e) qui vient après.

    -Il y a assurément un Dieu, dit il mais pas un Dieu tel qu'on l'imagine sur la Terre . Dieu est esprit, une force vitale qui pénètre toute chose et qui est partout. Cependant c'est un esprit qui est conscient, de sorte que si les gens prient ensemble, les prières sont entendues.

    La prière, semble-t-il, agit de la même façon que ce télétransport que les esprits utilisent pour les contacts terrestres. Et si nous pensons à ce qui est bon, nous devrions être en mesure de nous mettre sur cette longueur d'onde.

    Il m'expliqua que cet esprit est en même temps impersonnel, que par conséquent, un pareil concept dépasse notre imagination et qu'il est difficile pour nous de comprendre un tel esprit qui ne s'intéresse pas à chaque existence en particulier mais œuvre pour le bien général.

    Il m'expliqua aussi comment, dans les aléas de chaque jour, nos corps, lorsqu'ils sont malades ou blessés, tenteront toujours de se guérir eux-mêmes. Cela est dû à la force vitale qui est sans relâche en action pour tenter de corriger, d'équilibrer et de compenser.

    - Nous pourrions, dit Liszt, nous guérir nous-mêmes de la plupart de nos maladies, si nous donnions à cette force vitale la chance de le faire. Mais nous n'avons pas appris à l'utiliser pour notre plus grand bien."

    Ce fut au cours de cette discussion que j 'avançai le point de vue selon lequel il semble injuste que nous n'ayons pas la chance de connaître Dieu davantage. Des millions d'êtres n'ont jamais eu l'occasion ni l'intelligence de penser correctement à Lui. Nous n'avons pas une formation suffisante, et nous avons tous besoin, pour le moins, d'un mode d'éducation pour commencer à penser clairement aux choses spirituelles.
    Il y a encore des personnes qui ne sont pratiquement pas touchées par la civilisation et qui semblent avoir peu de chance d'en arriver à connaître ou à comprendre quoi que ce soit de Dieu, même tel que nous nous le représentons, bien que, peut-être, leurs âmes soient près de Lui.
    Cet état de fait peut sembler injuste, et j'ajoutai m'adressant à Liszt, bien que cela eût pu paraître irrévérencieux, que Dieu pourrait peut-être faire en sorte que nous Le connaissions un peu mieux, suffisamment au moins pour que nous puissions être certains de son existence. C'était probablement une idée stupide. Comment pouvons-nous juger de notre point de vue lorsque nous connaissons si peu de choses?

    Mais Liszt eut une réponse encourageante. Il dit:

    - Peut-être puis-je me faire comprendre plus simplement par une allégorie. Si vous plantez une graine en terre, elle ne peut pas voir où elle va; elle est dans l'obscurité; elle ne sait pas où se trouve la lumière, où se trouve l'air. Mais dans cette graine, Dieu a implanté l'instinct qui lui permettra de croître et de percer son chemin vers la lumière et l'air. Il en va de même pour l'âme humaine. L'âme peut être dans l'obscurité, mais il y a en elle cet instinct divin, un instinct qui la conduira éventuellement vers la lumière et la compréhension. L'âme atteindra ultimement à la conscience de Dieu, bien que ce ne soit pas nécessairement durant sa vie sur terre.

    Il ajouta d'une voix plutôt triste que, tandis que nous sommes sur terre, bien des êtres croient que c'est la seule existence, sans concevoir que nous continuons à nous développer spirituellement après que cette vie est terminée.

    Je fis observer que, selon la croyance chrétienne traditionnelle, il y a des gens qui croient que l'on doit être sauvé sur cette terre.

    - Ce n'est pas vrai,..L'existence sur cette terre est semblable à un jardin d'enfant. Lorsque les gens meurent et qu'il semble qu'ils ont gaspillé leur vie. ils ont encore la chance de se rattraper. Notre but en travaillant avec vous est de tenter de faire prendre conscience de ce fait aux hommes et, par conséquent, de leur apporter un espoir. Nos existences sur terre pourraient devenir plus heureuses si les gens savaient qu'elles ne sont qu'un préliminaire à la merveilleuse vie d'après la mort.

    L'Enfer,... est une chose que l'on se crée soi-même. Si certaines personnes ont vécu des vies qui ont été délibérément négatives, ou qui ont, par leur indifférence, causé des souffrances aux autres, en arrivant dans l'autre monde, elles ont à répondre de leurs forfaits. Leur conscience ne peut plus être étouffée parce qu'il n'y a rien entre elles et leur conscience comme c'était le cas sur la terre.

    ... sur la terre, les gens peuvent refuser d'écouter leur conscience mais que, dans l'autre monde, il est impossible de faire taire ses pensées, et que, bien sûr, cela peut être une sorte d'enfer. Les gens finissent en général par avoir d'amers remords et par souhaiter s'être comportés autrement. Mais, pourvu que ces sentiments agissent sur eux comme un stimulant afin de les pousser à vaincre leurs propres défaillances passées, à bien agir et à réparer auprès des gens le mal qu'ils ont pu leur causer, alors ces remords mêmes peuvent éventuellement conduire au bonheur.



    Que dire de plus..; après ce cours magistral de théologie venant d'une ménagère qui n'a pas fait d'études poussées dans ce domaine...Pour en savoir plus essayez de retrouver vite cet ouvrage remarquable de Rosemary chez les bouquinistes avertis.

e) Artistiquement Vôtre

    Nous pourrions aussi encore vous montrer plusieurs tableaux époustouflants du français
Augustin Lesage, né le 9 Août 1876 à Saint-pierre-les Auchel dans le Pas de Calais dans une famille très modeste de mineurs de fond, n'ayant aucune culture artistique et qui, en 1911 alors qu'il travaillait à plat ventre dans une mine, entendit une voix lui disant distinctement : "Un jour tu seras peintre". Lesage s'est mis par la suite à peindre des tableaux d'inspiration asyriennes, chaldéennes, ou égyptienne d'une complexité inouie, et comme une image est toujours plus parlante que des mots, choisissons cependant deux tableaux parmi, tant d'autres que nous extrayons du site :http://www.artbrut.ch/artbrut/collection/lesage/ grâce à la perspicacité de l' ami Joël Baran:

  

    Comme vous vous en apercevez, il faudrait vraiment être de mauvaise fois pour ne pas admettre que ce peintre , habitué à casser dans des profonds couloirs poussiéreux, les veines houillères du Nord de la France, a bien été " souverainement inspiré et guidé " par une main parallèle issue d'un autre monde qui existe bien, selon nous, quelque part.

     En Novembre et Décembre 1990 nous avons enregistré une importante emission du petit écran, intitulé "les Chants de L'invisible" (voir l'ouvrage du même titre qui en parle de Bernard Martino publié en J'ai lu l'aventure secrète n° 3228) où l'on découvre filmé en direct et sans coupures du film, le brésilien,
Luis Antonio Gasparetto entrain de peindre, en mélangeant les couleurs à la main, sans pinceau, des œuvres signées de Manet, Monet, Modigliani, Picasso, etc...Il lui arrive même de peindre dans le noir total et aussi de peindre un tableau complètement à l'envers, c'est à dire qu'il faut retourner de bas en haut ce tableau, pour voir de quoi il s'agit. Et tout cela à une vitesse inouie.

     Nous n'avons, hélas, ici, que des images peu colorées à vous montrer, images que nous tirons cependant avec reconnaissance, de la revue Le Monde Inconnu n° 47 de Février 1984 des photos de Mme Odile Jacquot que nous félicitons grandement de nous avoir laissé ce surprenant témoignage de son passage chez ce peintre extraordinaire :

  

     Vous constatez sur ces photos, que le peintre préfère cacher son visage ou détourner la tête, pendant que sa main droite se déplace sur la feuille de dessin. Une de nos connaissances, haut placée dans l'administration, très sceptique sur tout ce qui concerne le paranormal, a eu la "chance" de voir comme nous, cette émission , et n'a pas trouvé d'autre explication à ce phénomène, que de dire: "Oui il est très fort ce peintre". Nous avons alors ajouté: " Mais puisqu'il est si fort, pourquoi on n'en a jamais entendu parler, à part cette seule émission et pourquoi une grande revue comme par exemple, Paris Match, ne lui a jamais fait l'honneur de le placer dans ses colonnes ? " Il n'a pas su quoi répondre...A vous de juger... (Gageons cependant que ces œuvres presque sans valeur actuellement, vaudront quand les temps seront venus, leur pesant d'or, sinon leur notoriété sera au moins reconnue si l'or perd alors sa valeur refuge.)

f)Littérairement Vôtre

    Mais, terminons ce dossier déjà trop long, par l'histoire incroyable de Francis Candido Xavier que nous allons maintenant vous conter, tout en précisant que nous ne parlons pas le brésilien et que nous n'avons pas,
hélas, les moyens de nous rendre sur place pour rencontrer cet homme inégalable, moyens que nous ne pouvons qu'envier à ces journalistes des grandes chaînes des médias qui préfèrent pourtant détourner la tête, plutôt qu'expédier sur place "leur envoyé spécial", voir l'extraordinaire qui ferait pourtant monter en flèche leur audimat.

     C'est d'ailleurs aussi et surtout la revue ésotérique "Le Monde de L'inconnu"(et on le sait, ce n'est pas demain la veille, à notre avis, que "Science&Vie" la citera dans ses colonnes) qui nous a suggéré indirectement et par voie de conséquence, inspiré le fait de sortir l'article que vous êtes entrain de lire.

    En effet dans son n° 298 de juillet/Aout 2002, cette revue écrit ceci sous la plume de Guy Mérelle Fernandez : "D'ailleurs, les spirites d'aujourd'hui n'ont plus besoin de passer par les tables (tournantes), les médiums reçoivent leurs messages par écriture automatique et clairvoyance. Le patriarche et médium le plus respecté est le fameux Chico Xavier, agé de plus de 90 ans , il a voué sa vie au bien d'autrui. auteur de plus de 300 livres dictés en transe médiumnique, édité à plus de 15 millions d'exemplaires, il a fait don de ses droits d'auteur évalués à plusieurs millions de dollars aux œuvres sociales Kardécistes.

     Quand on sait que le mot "Kardéciste " vient du nom du professeur français Allan Kardec pseudonyme d' Hippolyte Leon Denizard-Rivail (1804-1869),(dont la tombe au cimetière du Père Lachaise est perpétuellement fleurie), connu au Brésil comme un saint, on demeure confondu devant le désintéressement notoire de ces journalistes européens concernant les éléments de cette affaire que nous mettons aujourd'hui en exergue.

    C'est au début de 1971 que nous avons pris connaissance de cette incroyable affaire dans un ouvrage remarquable d'un certain Pedro McGregor intitulé"La Lune et les deux montagnes" (Ah..Ah.., encore cette Lune qui ne semble pas vouloir nous lâcher tant soit peu ), publié cette année là, dans la prestigieuse collection disparue "Les chemins de l'impossible" chez Albin Michel.
     Cet ouvrage passé presque inaperçu en France, était sorti en version originale en anglais dès 1966 (at Souvenir Press Ltd, London), et nous donnait accès à un monde si étrange, qu'il aurait dû en faire réfléchir plus d'un. Et si cet ouvrage avait été traduit en français plus tôt (66 ou 67), et que l'esprit soi-disant cartésien des français avait un peu fait son auto-critique, le remue-ménage de Mai 68 en aurait probablement profiter plus amplement...

    Puis ce fut aussi Guy Playfair qui dans son ouvrage "Le pouvoir de L'invisible" publié en Avril 1977 chez "J'ai Lu", nous a donné des détails supplémentaires sur la vie extraordinaire de Chico Xavier. Résumons donc les propos d'époque de ces auteurs concernant cette affaire inimaginable :
     Chico Xavier qui est bien agé maintenant, est né le 2 avril 1910 dans la petite ville de Pedro Leopoldo et appartenait à une famille très humble de 9 enfants. Il perdait sa mère à l'age de cinq ans et fut confié à sa marraine qui l'éleva. Ses dons médiumniques se révélèrent très tôt, puisqu'il disait voir sa mère tout de suite après sa mort et à l'école primaire il a vite étonné ses camarades de classe et sa maîtresse par ses prouesses surprenantes: C'est ainsi qu'un jour toute la classe eut à participer à un concours officiel dont l'épreuve était la rédaction d'une composition sur l'histoire du Brésil (comme nous en faisons en France sur celle de la résistance). Chico qui ne savait pas comment aborder le sujet vit à ses côtés se placer un homme qui lui dicta un texte qui commençait ainsi: "Le Brésil, découvert par Pedro Alvares Cabral, est comme le plus beau diamant du monde qui se trouve enchâssé dans la couronne du Portugal.."
    Chico n'eut donc qu'à écrire ce que lui dictait l'inconnu et bien sûr obtint une mention honorable à ce concours au grand étonnement de tout le monde. Mais Chico qui aurait pu parfaitement se taire, car il était le seul à voir cet inconnu, a raconté que le texte en question lui avait dicté par un esprit. Après la stupéfaction de chacun, on le mit au défit de recommencer ce jeu sur un sujet choisi au hasard par un camarade de sa classe. Un petit malin cria "Ecrit nous, quelquechose sur le sable " ce qui fit rire tout un chacun. Mais Chico ne se démonta pas et se mit aussitot à écrire au tableau noir le texte: "Mes enfants, rien n'est risible dans la Création. Un grain de sable n'est presque rien, et c'est pourtant une minuscule étoile reflétant le soleil de Dieu ..etc..". Les adeptes actuels du New Age adoreraient assurément cela, n'est-ce pas ?.
     Vous vous en doutez ce fut le silence complet dans la salle et plus personne ne tourna en dérision ce que Chico racontait. Mais la maîtresse lui fit promettre de prier pour ne pas s'écarter de la voie enseignée par son église catholique. Chico quitta l'école à treize ans avec un bagage qui était bien en dessous de notre ancien certificat d'étude français, et après avoir exercé plusieurs petits métiers, il fut engagé comme trés petit fonctionnaire, au Ministère de l'Agriculture où il resta jusqu'à sa retraite en 1961.

     Nous empruntons à l'ouvrage de Pedro Mac Grégor, l'image ci-contre, où nous apercevons Chico Xavier en transe médiumnique, le visage soutenu et les yeux cachés par sa main gauche, tandis que la main droite se déplace rapidement sur la feuille de papier qu'une main étrangère tient pour l'empêcher de glisser et pour la changer, quand elle est remplie. ( Précisons qu'à l'époque Chico ne voyait que d'un oeil, à la suite de malheureux problèmes oculaires)

    C'est en 1927 que Chico va vraiment débuter l'utilisation de ses dons médiumniques. En effet une de ses sœurs tombe malade et semble perdre sa raison. Un guérisseur spirite arrive à la remettre d'aplomb en prétendant qu'elle avait été possédée par un mauvais esprit. Cela impressionna tellement la famille que celle-ci décida d'abandonner la pratique du catholicisme pour se convertir au spiritisme et entraîna Chico dans ce mouvement. Et un jour alors qu'il avait 17 ans, il se mit à écrire des messages lui venant d'un certain Emmanuel devenu par la suite son guide spirituel. Chico recevait aussi de message d'un certain docteur nommée Bezerra de Menezez, le médecin des pauvres ayant vécu au siècle précédent et fondateur de la Société Spirite dont Chico est devenu l'apôtre. Une fois par semaine en effet, ces messages concernaient la santé de très nombreuses personnes qui faisaient chaque fois, une queue interminable pour venir consulter Chico.
    La seule chose que l'on demandait au consultant, c'était son nom. Chico Xavier le reportait sur une feuille de papier et, presque immédiatement, il se mettait à écrire d'un seul jet et à une vitesse fantastique l'ordonnance de l'au-delà. Il arrivait même que les médicaments prescrits soient si récents que la majorité des médecins n'en avaient pas encore entendu parler et certain n'était pas encore sortis des laboratoires.

     C'est en 1932 que la Féderation Spirite Brésilienne publie un recueil de poèmes inédits de 421 pages intitulé: "Parnasse d'Outre-Tombe" où sont rassemblés 259 poèmes "attribués" à plus de cinquante auteurs prestigieux du Portugal et du Brésil, tous morts depuis longtemps. La parution de cette anthologie produit l'effet d'une bombe surtout dans le milieu littéraire brésilien et l'un des très éminents hommes de lettres de l'époque, l'académicien Humberto de Campos ,(retenez surtout bien, ce nom) après avoir rappelé les conditions de vie modeste de Chico, écrira en substance, le 10 juillet 1932, dans le journal le Diario Carioca :
"... En vérité, je manquerais à ma conscience si je n'admettais pas qu'on retrouve, dans la transcription qu'en donne Mr Xavier , les mêmes constantes d'inspiration et d'expression qui caractérisaient ces auteurs de leur vivant. les thèmes qui alors les préoccupaient sont toujours présents...Les goûts sont les mêmes , et les vers obéissent en général au même rytme musical:libre et ingénieux chez Casimiro, (de Abreu), large et sonore chez Castro Alves , sarcastique et varié chez Antero (de Quental) et philosophique et profond chez Augusto dos Angos ."

     Cette conclusion résignée est d'autant plus importante pour la suite de notre exposé, quand on apprend que cet Humberto de Campos était l'un des critiques littéraires les plus sévères du Brésil, qui ne se laissait pas facilement débousolé.

     Guy Playfair ajoute, dans son livre déjà cité, qu'un autre écrivain célèbre dans l'écriture de livres pour enfants, Monteiro Lobato, déclara aussi :" Si cet homme (Xavier) a tiré tout cela de son propre esprit, il a droit à autant de fauteuils qu'il veut, à l'Académie!".

     Mais le plus surprenant est encore à venir.

    Vous êtes encore sceptique, comme ce Prix Nobel qui veut absolument pourfendre ces temps-ci à la télévision le paranormal, alors lisez ceci que nous transcrit encore Guy Playfair dans son livre:

    " Un poème, signé d'Augusto dos Angos, est une suite à un sonnet célèbre de l"auteur, qui est un des plus difficiles à comprendre, et plus encore à parodier, de toute la littérature brésilienne.
    Et il n'y a rien de comparable entre une parodie ou un pastiche et un poème donnant vraiment l'impression d'avoir été écrit par le poète défunt. Quel écrivain anglais vivant pourrait publier un plein volume de poèmes inédits de Shakespeare, Keats, Milton, Hopkins et de cinquante autres en amenant les critiques et les lecteurs à admettre qu'il ne s'agit pas de son œuvre personnelle, mais de l'œuvre de défunts? Or, c'est très exactement ce que Chico a fait.
    De plus, si vous envisagez de produire un faux sonnet de Shakespeare, il ne vous suffira pas d'imiter le style; il vous faudra trouver une idée, une image, tous ces impondérables qui font qu'un poème représente plus que la somme des mots dont il est fait, Et les mots mêmes du Parnasse sont stupéfiants anasarque, limitrophe, esthésie, hétéromorphe, laconisme, monère, prodrome, san-benito, stertoreux. combien de ces mots un homme qui s'est arrêté au certificat d'études peut-il connaître, et, même s'il les connaît, introduire dans un poème ?
    Mais c'est la variété, et la force des idées et images qui, plus que les mots, font la valeur des poèmes du Parnasse. On y trouve des méditations profondes sur l'évolution humaine, des polémiques efficaces contre l'hypocrisie du clergé catholique, des sonnets simples sur l'amour, la vie et la mort, avec de temps en temps une affirmation directe sur l'identité du poète :

sou quem eu sou. Extremamente injusto
Seria, entâo, se nâo vos deelarasse
Se vos mentisse, se mistificasse
No anoninato, sendo eu o Augusto

(Je suis qui je suis. Il serait donc extrêmement
injuste que je ne me présente pas, que je mente
ou vous trompe anonymement, puisque je suis Auguste.)


    C'est ainsi que commence un sonnet intitulé Ego Sum, signé Augusto dos Anjos; celui-ci a également donné un émouvant petit hommage à la ville où son corps physique est enterré "Embrasse ce sol généreux, Augusto... Agenouille-toi et rappelle-toi ton dernier lieu de refuge, oublie l'amertume de ton vieux tourment et baise les mains de tes bienfaiteurs."

    Beaucoup de ces poèmes traitent de la vie après la mort, encore que certains, à l'instar de celui que nous venons de citer, soient aussi terre à terre (littéralement) que possible.

    fin de citation.

g) Juridiquement Vôtre

    Mais pour finir voyons encore quelques lignes du livre P. Mc Gregor:

    "En 1935, O Globo, le quotidien qui va devenir le journal du soir le plus lu du Brésil et dont le noyau de lecteurs se compose de catholiques, publie une série d'articles sur Xavier. Au cours d'une réunion patronnée par cette publication et à laquelle assistent des reporters ainsi que plusieurs centaines de spectateurs, le médium "relaye" un message en anglais, langue qu'il ne connaît pas, écrit à l'envers et de droite à gauche, lisible seulement à l'aide d'un miroir!
    Ce sont là simples prélimmaires. 1937 sera l'année décisive. Xavier décide alors de confier à la Fédération spirite brésilienne, toujours de façon désintéressée, la publication d'une série de messages qu'il a reçus de Humberto de Campos, le critique (l'académicien) qui le premier a attiré l'attention sur lui et qui est mort peu d'ans auparavant. S'y ajouteront d'autres communications de la même source, assez pour fournir la matière d'un livre que la Fédération va publier comme étant de Campos et retransmis par Xavier. La controverse de se déchaîner. La stupeur ne serait pas moins grande si quelque béotien du Middle West venait de composer un roman signé Hemingway absolument conforme quant à l'expression. Rédacteurs de presse, critiques, homme de la rue tout le monde prend part au débat. De Campos est-il l'auteur ou non? Si supercherie il y a, reste à expliquer comment un médium quasi illettré a pu contrefaire l'écriture d'un des plus grands stylistes.
    La controverse fait toujours rage lorsque, un an plus tard, paraît un nouvel "ouvrage" d'Humberto de Campos "posthume" lui aussi. Les journaux titrent à la une de nouveau.
    La république des lettres délègue cependant un de ses censeurs les plus redoutés en la personne de Grieco dont la réputation n'est plus à faire. Il arrive que ce critique éminent passe par Belo Horizonte un beau jour. Les spirites, toujours disposés à recueillir l'avis d'un expert sur leur médium vedette découvrent son adresse et l'invitent à assister à une séance de travail de Xavier. La scène se passe en 1939.
(Année, on le sait, bien chère au webmaster)

Passons sur les détails et arrivons vite à l'incroyable:

    Et voilà ce que dit ce critique littéraire.

    «On m'avait installé à la table d'honneur, avec les officiels. Là, je me trouvais être le voisin de Chico Xavier. Comme je le remarquais rapidement, ce dernier ne donnait pas l'impression d'une intelligence supérieure. C'était un mulâtre de taille moyenne, plutôt maigre. Les cheveux étaient crépus et on notait une petite tache blanche à un oeil... Celui qui présidait la réunion me pria d'apposer mes initiales sur vingt feuilles de papier dont le médium allait se servir, ceci afin d'éviter toute substitution. Je m'exécutais... Mais, avec une vitesse vertigineuse, faisant courir son crayon plus rapidement que l'homme le plus habile à écrire à toute allure, Chico Xavier se mit à noircir les feuillets. L'écriture était tout à fait lisible et je déchiffrais au fur et à mesure les phrases qu'il alignait ainsi.
    «Tout d'abord, un sonnet attribué à dos Anjos. Ensuite j'eus la surprise de reconnaître le style de Campos et sa manière bien à lui de jouer avec les idées. La similitude était frappante. On peut arguer, bien sûr, qu'il s'agissait simplement d'un autre "à la manière de" comme en ont écrit notamment Paul Reboux et Charles Muller genre d'ailleurs tout à fait respectable. A mes yeux cependant, en tant que critique littéraire habitué à démonter la mécanique des styles depuis une trentaine d'années, ceci me produisit instantanément l'effet de tomber sur un inédit authentique. Tout Campos était dans ces lignes, son caractère aimable, son désir de rendre un son austère, le ton légèrement pontifiant dont il usait. Ces allusions à la Grèce antique, à l'Egypte, à l'Acropole, au voile d'Isis, c'était lui. Cette référence à Sainte-Beuve, l'un de nos critiques favoris, maître du goût et de la clarté que nous ne nous lassions pas d'exalter, lui et moi, c'était encore Campos. La construction de cet article était remarquable. Le lisant, aucune personne de culture moyenne n'aurait hésité à s'exclamer "Voilà qui est bien d'Humberto!"
    "Naturellement j 'étais sidéré... De nombreux jours se sont écoulés depuis cet épisode et je ne suis pas encore arrivé à une conclusion satisfaisante. S'agit-il d'un phénomène nerveux, d'une intervention extra-terrestre? Les éléments de la réponse me manquent, faute de connaissances spéciales en la matière. En outre, j'ai reçu une éducation catholique. J'admire les génies et les héros qui ont donné tant de prestige à une religion qui a pu produire un saint Antoine ou un Bossuet. A quel point je révère l'éthique et l'esthétique de l'Église, j'en ai témoigné dans mon Saint Fraitçois d'Assise et la poésie chrétienne. Cependant, je le répète en toute honnêteté, ce message signé Humberto de Campos m'a fait l'impression la plus vive...»


Mais P. McGregor nous explique encore:

"    Ainsi parle le doyen reconnu des critiques littéraires du Brésil. Il apparaît manifestement en peine de concilier sa qualité de catholique avec le phénomène qu'il vient d'observer et dont l'authenticité lui semble indiscutable, phénomène rangé par l'Église parmi les "artifices du Malin" .
    La plus grande chaîne de journaux du pays, rassemblant quelque vingt quotidiens, achète le compte rendu de Grieco pour le publier simultanément. Du même coup, l'intérêt du public pour le cas de l'écrivain "disparu" ne cesse de croître.

    En 1940 un autre ouvrage intitulé "Nouveaux Messages" paraît, suivi l'année d'après par la "Bonne Nouvelle". Ce dernier traite des enseignements de Jésus. Toujours signé du "défunt journaliste" "Nouvelles histoires d'outretombe" s'ajoute à la liste en 1943. Dans un pays où un tirage de vingt mille exemplaires est considéré comme un succès exceptionnel, la vente des ouvrages "posthumes" de Campos atteint cent cinquante mille chiffre de loin supérieur à celui qu'il avait connu en ce bas monde.
    Comme on pouvait le prévoir, cette série de best-sellers ne va pas être du goût de tous. L'attaque viendra cependant d'une direction inattendue. En effet, ce sont la veuve de Campos et ses éditeurs qui décident de poursuivre conjointement Chico Xavier et les siens. Un problème surgit immédiatement va-t-on plaider pour obtenir des droits d'auteur ou des dommages-intérêts? Le premier terme de l'option implique que Campos continue d'écrire depuis le royaume des ombres, le second qu'il s'agit d'un plagiat, d'une escroquerie. L'affaire relèverait alors du criminel et non du civil.     
    Le procès qui s'ensuit est probablement unique de son espèce dans n'importe quelle juridiction. On demande en effet à la Cour de statuer sur l'authenticité des ouvrages litigieux. Campos en est-il l'auteur ou non? (note du Webmaster: Un tel procès qui est inimaginable en France ou en Europe, ne serait-il cependant bien utile pour brasser actuellement bien des consciences ?)

    Demander à une assemblée terrestre de se prononcer sur l'existence de l'au-delà, voici ce qu'on sollicite en définitive. Après une longue querelle de procédure, l'action sera rejetée pour manque de base juridique. Rien là que de prévisible.
    Bien que Chico Xavier ait été très affecté par cet épisode, rien n'aurait pu lui valoir une meilleure publicité. Un renfort inopiné lui est venu pendant le procès de la part d'Ana de Campos Veras, la mère de l'écrivain. Voici ce qu'elle écrit dans O Globo le 14 juillet 1944 :
    "C'est avec une profonde émotion que j'ai lu les Écrits d'outre-tombe. Leur style appartient bien à mon fils. J'en suis sure. D'autre part, je ne vois pas comment on peut expliquer le fait de manière scientifique, considérant notamment que Francisco Candido Xavier n'a qu'une instruction sommaire. Cet ouvrage qui porte si nettement la marque de mon fils, seul pourrait l'avoir écrit un homme très intelligent et cultivé, doué d'un goût raffiné en matière de littérature...
    Où est la tromperie? Si la Cour statue que l'ouvrage a bien pour auteur Humberto de Campos, alors les droits d'auteur doivent effectivement revenir à sa famille. Si par contre elle statue en sens contraire, il me paraîtrait conforme à la justice que les intellectuels de ce pays portent M. Xavier à l'Académie."

    La controverse va finir par s'apaiser avec le temps. Le médium se retrouve en position de force pour sa part. Si son appartenance au Kardécisme ne lui interdisait d'accepter la moindre rémunération pour ses services, ce qui, à ses yeux, serait hautement immoral, il serait déjà riche. La matière des livres publiés concerne en effet des personnalités de la scène littéraire nationale, qu'il s'agisse de Campos ou des auteurs figurant dans l'anthologie poétique. La sensation créée a mené Xavier directement à la célébrité. Celui-ci va faire paraître d'autres ouvrages, signés cette fois Emmanuel, c'est-à-dire par l'esprit lui-même qui le gouverne, ou encore André Luiz. Par la nature de leur contenu, la diversité et l'étendue des questions scientifiques exposées ainsi que les révélations apportées, ces derniers surpassent de beaucoup les écrits précédents qui ont provoqué un tel tumulte."

III Conclusion

    Arrêtons là, voulez vous ces lignes, pour vous inviter à lire aussi plus avant l' ouvrage en question, si vous arrivez à mettre la main dessus, car les révélations de cet Emmanuel et de cet André Luis sont aussi fantastiques que celles de Rosemary Brown et nous plongent vraiment dans un univers hors normes.

    Les ouvrages de toute nature écrits par Chico Xavier se chiffrent désormais par centaines et il est considéré comme l'un des plus prolifiques du Brésil et surtout son histoire est un cas absolument unique de philanthropie au profit des plus démunis de son pays: (Voir l'image de gens faisant la queue pour bénéficier de quelques subsides distribués par le Centre Uberaba dont il s'occupait à l'époque )



         Alors Messieurs les distributeurs de Prix Nobel de Littérature ou même de la Paix, êtes-vous sûrs de n'avoir pas oublié d'inscrire Chico Xavier sur vos listes? Il peut être encore temps de réparer ... Un certain auteur français de l'ouvrage "les mains sales" a eu, lui, l'outrecuidance de refuser votre prix, aurez-vous de votre côté l'audace de franchir le voile et d'aller voir ce qui se cache de l'autre côté du miroir ?

        Que la lumière qui pourrait venir de ce lieu, vous accompagne désormais ...

     Le 29/10/02, nous avons reçu du Brésil de la Maison FEB, huit pages photos jpg, où sont indiqués tous les ouvrages publiés depuis 1932 à l'an 2000 par Chico Xavier. Après un travail ardu pour digitaliser cette liste et faciliter à chacun le temps de chargement, nous sommes heureux ce 5/11/02 de vous permettre de consulter cette impressionnante liste en continu de 412 ouvrages à :


    Pour les puristes qui ont la chance de lire le portugais, prière pour en savoir plus d'écrire à :
Fred Idylle        
PS en date du 15/08/02.

     Voici quelques lignes de la missive que nous avons reçue de l'ami Jean Anne, qui a placé quatre articles sur notre site :
----- Original Message -----
From: ANNE Jean
To: Fred IDYLLE
Sent: Wednesday, August 14, 2002 6:18 PM
Subject: Tr: Encore du nouveau sur ARTivision -Rép.Jean

Mon cher Fred!

Salut.. C'est Jean qui te réponds..
    Je viens de lire "enversmiroir.html".
Cela me rappelle beaucoup de souvenirs et en particulier, le jour où, beaucoup plus jeune - en 1950- j'ai vu une exposition à Nice, des peintures du mineur-peintre Augustin Lesage.. qui était bien âgé.
    Au cours de cette exposition il m'avait fait voir une toile magnifique représentant l'intérieur d'une pièce (un tombeau) d'une facture extraordinaire de précision : Il m'avais dit: C'est mon dernier tableau: "Je suis entré dans ce (local) en rêve, car il n'a pas encore été découvert.. mais il le sera dans quelques années.. Je crois que c'était le tombeau d'un célèbre architecte égyptien, dont tout le monde parlait... mais dont l'on n'avait pas encore trouvé sa tombe...donc aucune trace tangible de son existence passée réelle... ou légendaire... J'avais 25 ans et, à cette époque, ce peintre a été pour moi, déjà un "élément détonnant". J'ai commencé à me poser beaucoup de questions..dont beaucoup ont trouvé depuis des réponses !! vois où nous en sommes maintenant.. !!
    Tu pourrais ajouter à tes exemples d' "Hommes Hors du Commun", le cas de Pierre Guilder.. (grâce à ses "messages" l'on a retrouvé la "Civilisation de l'Atlantide")...

Fin d'une partie du message

    En effet, nous invitons les internautes qui aimeraient découvrir qui est Pierre Guilder de se reporter au site de Jean Anne :

        Article mis en page le 13/08/02 et revu le 14/08/02 puis le 15/08/02 puis le 14/12/02 puis le 30/03/03 puis le 02/11/04 puis le 30/01/05 et enfin le 01/02/05.

fred.idylle@wanadoo.fr

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