Un
monde blanc de glace, de neige, des températures
tellement basses en hiver qu'aucune vie ne semble possible.
Venant du centre de la calotte, un vent fort souffle sans
cesse.
La stratification de l'Inlandsis recèle les changements
climatiques du passé avec une telle précision
que deux groupes de recherches européens ont entamé
des campagnes de forage jusqu'à &endash; 3025
mètres, à travers cette glace en 1989 et en
1992 à Summit.
En revanche, très peu de recherches biologiques ont
été effectuées sur la calotte car l'ensemble
des spécialistes a toujours pensé que les
limites de la vie s'arrêtaient au bord de la glace.
On sait, depuis plus d'un siècle que sur les neiges
éternelles et dans les trous de cryoconite des glaciers
des régions montagneuses, il existe une faune et
une flore glaciaire caractéristiques (cryoconite
: amalgame de matières d'origine terrestre et de
poussières d'étoile tombées sur la
glace, dont la couleur sombre absorbe la chaleur du soleil,
ce qui creuse un trou jusqu'à plus d'un mètre
de profondeur).
Ce n'est qu' en 1976 que des recherches effectuées,
à partir de la station arctique danoise, dans l'ouest
du Groenland, ont abouti à des résultats surprenants
: l'Inlandsis possède une flore et une faune permanente
vivant dans les trous de cryoconite.
-
Des algues spécifiques cryobiotiques colonisent les
régions de ce type et donnent à la neige sa
couleur rouge-sang, violette…
-
Et une grande diversité de tardigrades vit également
dans la cryoconite.
Comme
tous les végétaux, les algues produisent de
l'oxygène, par photosynthèse. Toutes espèces
réunies, elles fournissent ainsi une grande partie
de l'ensemble de l'oxygène produit sur la planète.
Il est donc capital de bien les connaître pour mieux
les protéger. Sur l'Inlandsis, il y a peu d'espèces
et plutôt de petite taille, visibles seulement au
microscope.
Mais
leurs capacités de résistance aux conditions
extrêmes de la calotte les rendent précieuses
à étudier. Certaines sécrètent
des substances fonctionnant comme un antigel, d'autres se
protègent en s'enfermant dans une coque. Il faut
toutes les recenser et s'il est observé que des algues,
prises dans des glaces depuis très longtemps, peuvent
conserver leur potentiel de vie sur des périodes
très longues, un nouveau champ de recherche s'ouvrira.
D'autre part, l'Inlandsis a confirmé l'existence
d'un petit animal très particulier : le tardigrade.
Atteignant quelques dixièmes de millimètres,
il est le champion de l'adaptation aux conditions extrêmes.
Pour
se nourrir, il profite de la moindre parcelle de matière
organique déposée par les vents, la neige
ou la pluie depuis d'autres régions du globe. Pour
résister à la rudesse extrême de l'hiver
polaire, le tardigrade possède une propriété
extraordinaire, il se vide complètement de son eau,
puis ainsi déshydraté, il se laisse entièrement
congeler en attendant de revenir à la vie avec le
retour de l'été.
Sa
résistance au froid semble parfaite. En laboratoire,
il a été congelé à des températures
proches du zéro absolu (- 273°C), il est revenu
à la vie dès son retour à une température
positive. Les biologistes vont multiplier les observations
et les prélèvements en espérant assister
à la reproduction des tardigrades pour, à
terme, mieux comprendre leur comportement.
D'après la thèse de Françoise Josserand
(février 1991), les neiges colorées illustrent
le début d'une chaîne alimentaire.
La
vie sur la glace
Les producteurs primaires :
Les algues bleues, jaunes ou vertes (leur couleur dépend
de la nature des molécules pigmentaires ou des molécules
de réserve qu'elles renferment) produisent de la
matière organique, par photosynthèse.
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Les
consommateurs primaires :
Ceux qui vivent dans l'eau : les protozoaires, animaux unicellulaires,
ciliés, flagellés, amibes, etc... se nourrissent
d'algues et de bactéries. Ils consomment plus facilement
les algues vertes que les autres dont la paroi est souvent
plus dure.
Les
métazoaires, animaux à plusieurs cellules
comme les rotifères possèdent un organe broyeur.
Ils consomment non seulement les algues mais aussi les protozoaires.
Pour ceux qui vivent à l'air comme les collemboles
de la neige; certains sont équipés de pattes
à poils fins leur permettant de marcher sur l'eau
alors que d'autres se déplacent par sauts. D'une
taille de 1,3 à 1,6 millimètres de long, leur
teinte orangée, due à la présence de
carotène, colore la neige.
Les
acariens, souvent associés aux collemboles, sont
plus petits (0,2 à 0,6 millimètres). Équipés
de huit pattes, ils marchent sur l'eau de fusion du névé.
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Les décomposeurs :
Champignons et bactéries utilisent les composés
organiques qu'ils prélèvent sur des cadavres.
Ce faisant, ils libèrent des molécules par
d'autres organismes et par les algues elles-mêmes.
Ainsi, le cycle du carbone est assuré et probablement
aussi celui de l'azote.
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Micro
algues de l'Inlandsis
|
|
Les
algues vues au microscope |
Les
objectifs visés, du point de vue phycologie, au cours
de l'opération Inlandsis 96, étaient de trois
ordres :
- Inventorier et identifier les micro algues se développant
à la surface de la calotte glaciaire et comparer
les résultats avec ceux obtenus précédemment,
entre autres avec les travaux de E.KOL menés dans
l'hémisphère nord entre 1940 et 1960.
- Rechercher, dans les couches profondes du glacier, la
présence éventuelle de micro algues sédimentées.
La pénétration au fond des gouffres permettant
l'accès à ces dépôts anciens,
est une méthode appropriée pour accéder
à ces niveaux. Contrairement aux carottages elle
offre la possibilité de couvrir une surface beaucoup
plus grande.
- Mettre en culture les échantillons éventuellement
récoltés dans les couches profondes pour tester
leur capacité de réviviscence.
Le site sujet de l'étude a été choisi,
après repérage aérien, en raison de
la présence d'une bédière importante
et de la forte probabilité de l'existence des moulins
au voisinage.
Entre
le 24 août 1996, date d'arrivée sur les lieux
et le 06 septembre, jour du départ, soit 14 jours
sur place, 24 récoltes ont été effectuées.
Elles ont été réalisées surtout
à l'Est, au Sud et à l'Ouest du camp, plus
rarement au Nord, souvent aux abords de la bédière
principale et, au plus, à cinq kilomètres
du camp. Les techniques employées ont été
variées : grattage de la glace, prélèvements
de neige colorée, aspiration à la seringue
au fond des trous de cryoconite, échantillonnage
à la pince dans les masses de cryoconite plus ou
moins asséchées, récolte en plongée
en lac ou dans les bras morts de la bédière,
ou encore carottage à la broche à glace (stérilisée
au préalable) au fond des moulins.
Les algues récoltées et la faune associée
ont été observées vivantes directement
sur place à l'aide d'une loupe (pour repérage
et isolement à la micro pipette) et d'un microscope
équipé d'un appareillage photographique et
sur lequel pouvait être installée une des caméras
vidéo de l'équipe cinéma.
De
multiples observations et prises de vues sur le vivant (photographiques
et vidéo) ont été faites chaque jour,
aboutissant à la constitution d'une banque de données
et d'images importantes tant sur la flore algale que sur
la microfaune locale.
Compte
tenu de l'état d'avancement actuel des travaux menés
depuis le retour de l'expédition, les résultats
suivants peuvent être énumérés
:
Près d'une dizaine d'espèces de micro algues
ont été récoltées, appartenant
à trois embranchements, à savoir les Chlorophytes,
les Cyanophytes et les Pyrrhophytes. Parmi elles, le genre
prédominant, représentant une biomasse considérable,
est Ancylonema. Cette algue verte unicellulaire est responsable
de la coloration rose de la neige ou de la glace, virant
au violet sombre lorsque l'abondance est extrême,
en raison de la synthèse d'un pigment peut être
anthocyanique violacé, destiné à la
protéger contre les agressions du milieu.
Une
cyanophycée (algue bleue) pluricellulaire filamenteuse,
enrobée dans une gaine mucilagineuse d'un jaune vif,
représente une part non négligeable de la
microflore. C'est elle qui maintient compactes les masses
de cryoconite brunes, ressemblant à des mottes de
terre lorsque asséchées.
Enfin, il a été noté la présence
particulièrement surprenante d'un Gymnodinium, organisme
nageur, dans un bassin assez important que l'on pourrait
qualifier de lac. Ce genre n'a jamais été
observé dans de tels milieux. Une série importante
d'images vidéo en a été prise ; elle
permettra l'identification et apportera des informations
sur son comportement.
Des algues ont été trouvées dans les
couches profondes de glace au fond du moulin " Louisa
". Le genre Ancylonema a pu être identifié
parmi elles. De plus, plusieurs genres de diatomées
ont aussi été détectés. Ces
observations sont intéressantes car lors des investigations
en surface aucun membre de ce groupe n'a été
récolté. Ce point sera à éclaircir.
Des
algues échantillonnées au fond des moulins
ont été mises en culture pour tester leur
capacité de réviviscence. Leur ancienneté,
ou du moins celle de la glace qui les retenait, a été
estimée à environ - 1000 ans (niveau - 90
mètres). Actuellement rien ne permet de penser qu'elles
ont repris leur activité métabolique. Une
veille attentive est maintenue à ce propos.
Des
photographies couleur et des images vidéo de toutes
les micro algues et de tous les animaux associés
ont été réalisées. Parmi elles,
il faut noter particulièrement celles du tardigrade
Diphascon recamieri Richters qui colonise toutes les niches
écologiques de la zone inventoriée durant
l'expédition.
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Les
tardigrades :
|
Tardigrade
au microscope agrandissement 650 X |
Pour
environ cinq cents cellules d'algues, on recueille un tardigrade
! L'expédition de Janot Lamberton réalise
ses premiers prélèvements de tardigrades en
1992, ils proviennent aussi de trous de cryoconite. Ils
sont mis à l'étude au Muséum de Zoologie
de Copenhague en 1993. Puis, dans une strate de glace estimée
de plus de 100 000 ans, l'équipe des biologistes
présents prélève des tardigrades. Ils
ont l'incroyable espoir de les voir se réveiller
quelques heures plus tard, sous le microscope d'Anette Grongaard.
Les "glacionautes" peuvent témoigner du
réveil de l'animal, mais l'expérience n'a
pas été homologuée.
On connaît l'existence des tardigrades depuis plus
de deux siècles, mais on commence à peine
à la comprendre. On les trouve partout sur la terre,
dans les plus hautes montagnes, dans les profondeurs océaniques,
dans les déserts les plus chauds et dans les régions
polaires. On peut aussi en rencontrer sur un vieux tronc
d'arbre, dans les mousses ou dans nos pelouses bien entretenues.
Cependant, très vulnérables face aux autres
animaux, les tardigrades affectionnent les régions
aux climats extrêmes, ils s'y sentent en sécurité.
En 1985, un biologiste, Dastysch, a trouvé trois
espèces "d'ours des eaux" (tardigrades)
dans des trous de cryoconite du Spitzberg et dans l'ouest
du Groenland. Et au cours de l'été 1989, d'autres
tardigrades ont été rencontrés à
des latitudes très élevées.
La
taille des tardigrades dépasse rarement le millimètre
et les adultes varient souvent entre 0,2 et 0,5 millimètres.
On pense qu'ils ont des ancêtres communs avec les
arthropodes, notamment les insectes, ils appartiennent à
un groupe frère, celui des Ecdysozoa. Malgré
leur petite taille, les tardigrades sont des animaux très
complexes, ils ont un cerveau bien développé,
composé des mêmes éléments que
les insectes.
Leur
système nerveux et leurs muscles traversent tout
leur corps. Ils ont deux yeux rouges ou noirs. Sous le corps,
on peut remarquer huit pattes, rétractables de façon
télescopique. Chaque patte se termine par des griffes
dont le nombre varie entre 4 et 12 selon l'environnement.
Pour résister au courant des marées, l'espèce
de tardigrade habitant les océans possède
12 griffes.
La
bouche est équipée de deux stylets permettant
de percer les parois des cellules de plantes comme les algues,
ou les mousses et au moyen d'un bulbe pharyngien très
musculeux, fonctionnant comme une pompe, les tardigrades
en aspirent le suc. Certaines espèces se nourrissent
de bactéries, d'autres plus "féroces"
dévorent des nématodes, des rotifères
et leurs compatriotes.
Ils
peuvent être mâles ou femelles et chez certains,
notamment les espèces marines, les tardigrades accomplissent
une danse nuptiale longue et compliquée avant l'accouplement.
On a également rencontré un genre de tardigrades
dont la population femelle peut se reproduire par parthénogénése
(sans que l'œuf soit fécondé par un mâle),
elle engendre uniquement des femelles. Mais la race évolue
seulement si le mâle participe à la reproduction.
Les
tardigrades pondent entre 7 et 13 œufs qu'ils posent
sur des algues ou sur des mousses. Chez les espèces
marines, les œufs sont grands par rapport aux animaux
et dès qu'ils quittent leur enveloppe, les jeunes
tardigrades ressemblent déjà aux adultes.
Ceux qui vivent sur la terre ont des œufs aux enveloppes
très sculptées. L'aspect des excroissances
change d'une espèce à l'autre et peut être
aussi bien conique qu' en forme d'épines ou de coquetiers.
On ne peut distinguer certaines espèces qu'au moyen
des enveloppes de leurs oeufs.
Les
conditions extrêmes de l'Inlandsis ont permis de confirmer
l'un de leur processus d'adaptabilité. Ayant une
durée de vie d'environ 10 ans, les tardigrades ont
la possibilité de se maintenir en état de
"vie latente" pendant plusieurs années.
Quand il fait trop froid, ils se figent dans la glace et
se lyophilisent. Ils se vident ainsi totalement de leur
eau et à l'aide d'un suc qu'ils ont accumulé
: le tréhalose, ils protègent leurs cellules
pendant cette période. Cet état s'appelle
la cryptobiose.
Le
réveil peut parfois se manifester quelques années
plus tard, dès que la température remonte.
Il se réalise en quelques minutes. En état
desséché, les tardigrades n'ont pas de métabolisme
mesurable. Comme ils n'utilisent pas d'énergie, on
imagine qu'ils peuvent rester dans cet état infiniment
longtemps. Ce phénomène est actuellement unique
dans le règne animal.
Sur
de vieilles feuilles d'herbier, on a trouvé des tardigrades
lyophilisés depuis plus de 80 ans. Trente minutes
après les avoir plongé dans l'eau, ils ont
repris leur vie interrompue plus d'un demi siècle
auparavant. En cryptobiose, les tardigrades résistent
aux conditions les plus dures. On peut les exposer aux radiations
atomiques, les congeler jusqu'au zéro absolu (-273°C),
les mettre en alcool absolu, les tardigrades survivent sans
problème. Aucune autre race animale ne résiste
à des traitements aussi extrêmes.
Les
échantillons de tardigrades récoltés
sur la calotte glaciaire du Groenland et la collaboration
des glaciologues de l'expédition "Inlandsis",
permettent de mieux comprendre l'évolution des tardigrades
condamnés à vivre dans cet univers très
agressif. L'une des applications médicales possibles
qui pourrait découler de l'analyse des tardigrades
est l'avancement des recherches pour la conservation d'organes.
Deux
chercheurs de l'université de Kanagawa au Japon,
les Docteurs Kunihiro Seki et Masoto Toyoshima ont récemment
(novembre 1998) publié des résultats de recherches
spectaculaires concernant les tardigrades dans la prestigieuse
revue scientifique du monde : l'hebdomadaire britannique
'NATURE'.
Ils
confirment l'incroyable résistance de ces petites
bêtes et le processus de lyophilisation dont ils bénéficient
pour traverser le temps. Ces chercheurs entrevoient des
applications médicales très intéressantes.
L'expérience
suivante a été réalisée :
-
Isolement des cœurs de rats
-
Immersion dans une solution de tréhalose (le 'sucre'
produit par les cellules du tardigrade
-
Déshydratation et conservation dans un milieu froid
pendant dix jours
-
réimplantation chez des rats dont le cœur venait
d'être prélevé.
Les
cœurs réimplantés se sont remis en action
sans problème. Ce résultat est exceptionnel,
car habituellement, chez les mammifères, la longévité
d'un cœur isolé non conservé au froid,
est de l'ordre de 30 minutes.
Ce
traitement est très intéressant pour la chirurgie,
conservation et transplantations d'organes.
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PROGRAMMES
DE RECHERCHE EN BIOLOGIE 2002 - RECHERCHES EN BIOLOGIE PROGRAMME
ETABLI SUR 3 ANS
-
Récoltes d'algues à la surface de la calotte
afin de poursuivre et compléter l'inventaire déjà
entrepris en 1996, avec analyses approfondies et publications
scientifiques.
-
Récolter en masse les algues de l'Inlandsis pour
étudier les substances qu'elles élaborent.
-
Cultiver les différentes souches d'algues pour déterminer
leurs conditions écologiques optimales (température,
éclairement…)
-
Produire de la biomasse afin d'extraire les diverses substances
(pigments, enzymes…) d'intérêt économique.
-
Débuter l'extraction des substances que contiennent
ces algues, tout d'abord sur place puis en laboratoire.
-
Rechercher les pigments non photosynthétiques et
qui absorbent les ultra-violets. Les résultats préliminaires
seront transmis au laboratoire de chimie des substances
naturelles du Muséum National d'Histoire Naturelle
qui possède l'équipement et les compétences
pour mener des investigations dans cette voie.
-
Rechercher les algues susceptibles de sécréter
les sucres comme le tréhalose, protecteur de la membrane
cellulaire. On en a trouvé chez les tardigrades de
l'Inlandsis.
-
Rechercher les autres mécanismes de conservation
des cellules au froid. Quelles sont, parmi les enzymes fabriquées
par les algues, celles qui permettent de résister
au froid ? En médecine, cette recherche peut ouvrir
des horizons quant à la possibilité de conserver
des cellules nerveuses et des organes avant leur transplantation.
-
Multiplier les carottages en profondeur dans les moulins
pour rechercher les organismes animaux ou végétaux
piégés. Ce travail sera réalisé
en collaboration avec les glaciologues afin d'exploiter
la datation précise des prélèvements
effectués. Inventorier les organismes rencontrés,
les remettre en culture pour tester leur capacité
de reviviscence.
-
Etudier les algues du Groenland en microscopie électronique
pour en connaître l'organisation cellulaire et comprendre
leur mode de fonctionnement.
Logistique
L'expédition
partira à la fin du mois d'août jusqu'à
fin Octobre 2003.
Elle
restera environ deux mois sur place et prévoit sensiblement
la même période d'exploration, favorable pour
la pénétration des moulins, pour les autres
années. Quelques allers et retours au cours de l'année
seront nécessaires pour des opérations de
repérages ou suppléments d'observations.
Le
Professeur Couté proposera et dirigera la recherche
biologique sur l'Inlandsis. Une thèse sera proposée
à un étudiant ayant une solide formation en
biologie et en chimie. La compétence et la disponibilité
de cet étudiant optimisera le suivi et les publications
des différentes étapes de cette recherche.
Sur
l'Inlandsis une structure réservée au travail
des scientifiques sera mise en place avec un matériel
approprié :
-
Un microscope photonique à contraste interférentiel,
équipé en photo et en vidéo avec 30
pellicules et 30 cassettes.
-
Une loupe binoculaire avec éclairage et fibre optique,
elle servira à isoler les organismes unicellulaires
ou de petite taille.
-
Lampes et matériel de bureau.
-
Une caméra et un appareil photo pour le terrain avec
30 pellicules et 30 cassettes.
-
Du flaconnage
-
Des pipettes, lamelles, pinces fines et matériel
de stérilisation, cannes de verre,
-
Bec bunsen et alcool, méthanol, produits de fixation
(foraldéhyde, glutaraldéhyde…)
-
Appareils de mesure : pH, T°,analyse de l'eau des trous
de cryoconite,… Cellules (photomètre, quantomètre…)
pour analyser la qualité de la lumière incidente
(entre autre ( UV et IR) et mesurer son intensité.
-
Une centrale d'enregistrement des différentes mesures
en continu (ordinateur avec les logiciels ad hoc) serait
utile.
-
Des capteurs de particules pour estimer le rôle du
vent comme vecteur des algues seraient aussi souhaitables.
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En
laboratoire de biologie :
-
Achat d'une enceinte de culture climatisée (froid)
et cloisonnée avec réglage de température,
d'éclairement et de degré d'hygrométrie.
-
Verrerie et flaconnage avec un ou deux agitateurs automatisés
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En
laboratoire de chimie :
-
Prévoir une vingtaine de séances d'analyses
(chromatographie, spectro de masse, RMN…) en laboratoire
de chimie afin d'exploiter les retombées chimiques
de cette recherche.
Ce
travail est une ouverture vers des recherches futures avec
des applications à mettre au point pendant ces trois
années concernant les tardigrades les bactéries
et les protozoaires.
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