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Le Monde vu de Rome  

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 Service hebdomadaire -
16 octobre 2002


Premier plan
"Irak : La guerre inéluctable?", déclaration des évêques de France

Rome
Attentat à Bali, condoléances de Jean-Paul II
Jean-Paul II: Le Concile Vatican II est "une boussole fiable"
Vatican II, un témoin, le cardinal français Paul Poupard
Jean XXIII ne voulait pas un concile de condamnations, explique le card. Tucci
Le pape demande aux chrétiens de faire un examen de conscience oecuménique
Déclaration commune du pape et du patriarche orthodoxe de Roumanie
XXVe année de pontificat: Remerciements de Jean-Paul II
Jean-Paul II déclare sa XXVe année de pontificat année du Rosaire
Jean-Paul II invite à contempler cinq "Mystères de Lumière"
Le sanctuaire de la Vierge de Pompéi: le pèlerinage auquel Jean-Paul II aspire
Le "témoignage" de Mgr Giussani, fondateur de "Communion et Libération"
Le prêtre et la paroisse: Annonce d'une publication
Dimanche des Missions: Béatification d'une Française
"Ignoble manœuvre" contre les Franciscains de Moscou, le Vatican proteste

International
La "Rue du Bac" et le "Memorare" qui obtiennent des miracles
France: Congrès européen sur la thérapie génique
Guatemala/ Assassinat de Mgr Gerardi: "Justice doit être rendue!"
Canada: Le cardinal belge Godfried Danneels invité des évêques

- Documents -
Le Catéchisme de l'Eglise catholique, "Catéchisme de Vatican II"
La Lettre apostolique du pape sur le Rosaire disponible sur la page web de Zenit





Premier plan


"Irak : La guerre inéluctable?", déclaration des évêques de France
"Le respect de toute vie humaine est la condition de la paix"

CITE DU VATICAN, Mardi 15 octobre 2002 (ZENIT.org) - "Irak : La guerre est-elle inéluctable ?", interrogent les évêques de France dans une déclaration, en date de ce 15 octobre, publiée par le Conseil permanent de la Conférence des évêques de France (cf. www.cef.fr).

Face au terrorisme, les évêques français soulignent que "le respect de toute vie humaine est la condition de la paix" et que "la justice est le fondement et la condition de la paix".

"Pour la Charte de l’ONU comme pour la tradition éthique catholique, tout recours à la violence des armes, même s’il vise un objectif souhaitable pour le bien commun, constitue une décision si grave qu’on ne peut s’y résoudre qu’à la dernière extrémité, et seulement si sont réunies des conditions très strictes", rappellent encore les évêques.

Les évêques catholiques du monde entier, de l'Italie aux Philippines, se prononcent contre une intervention armée en Irak, au moment où la question est posée au Conseil de Sécurité des Nations Unies.

- Déclaration des évêques -

"Le contexte de violence dans lequel nous plongent les attentats dans diverses parties du monde nous conduit à réaffirmer que le respect de toute vie humaine est la condition de la paix.

"Face à l’éventualité d’opérations militaires déclenchées par les Etats-Unis contre l’Irak, il est de notre mission de rappeler que, pour régler les différends entre nations, la guerre ne saurait être considérée comme un moyen parmi d’autres, que l’on pourrait choisir en fonction de considérations d’intérêt ou d’opportunité. Pour la Charte de l’ONU comme pour la tradition éthique catholique, tout recours à la violence des armes, même s’il vise un objectif souhaitable pour le bien commun, constitue une décision si grave qu’on ne peut s’y résoudre qu’à la dernière extrémité, et seulement si sont réunies des conditions très strictes.

"A ce jour, les informations disponibles ne permettent pas d’affirmer que les conditions - telles qu’on les trouve résumées dans le Catéchisme de l’Église catholique (n° 2309) - soient réunies. Nous partageons ce sentiment avec les conférences épiscopales qui se sont exprimées sur cette question et avec l’observateur du Saint-Siège auprès de l’ONU. Le régime irakien, si condamnable soit-il pour ses violations des droits de l’homme à l’intérieur et du droit international à l’extérieur, constitue-t-il une menace urgente et immédiate, de celles qui mettent dans un cas évident de légitime défense ? S’il constitue une menace réelle, ne doit-on pas mettre en œuvre tous les moyens autres que militaires pour l’écarter ?

"Les conséquences de cette « aventure sans retour » qu’est toute guerre préoccupent l’opinion : un affrontement entre un pays arabe et les Etats-Unis renforcerait l’argumentation des idéologues de l’islamisme radical pour attiser l’hostilité des foules désemparées et désinformées envers l’«Occident» (abusivement identifié aux Etats-Unis) et ses valeurs de démocratie et de tolérance. Une guerre élargirait le fossé qui s’est déjà creusé entre nos peuples et ceux de cette région, où nous comptons d’ailleurs de nombreux frères en Christ, fossé qu’approfondit le sentiment que les grandes puissances usent de «deux poids, deux mesures» pour faire appliquer les résolutions de l’ONU dans la région. Plus que jamais, la justice est le fondement et la condition de la paix".

Le Président : Mgr Jean-Pierre RICARD, le Vice-Président : Mgr Georges PONTIER, Cardinal Jean-Marie LUSTIGER, Mgr Bernard-Nicolas AUBERTIN, Mgr Louis DUFAUX, Mgr Bernard HOUSSET, Mgr François-Xavier LOIZEAU, Mgr Yves PATENÔTRE, Mgr Michel POLLIEN, Mgr Albert ROUET, Mgr Georges SOUBRIER, Mgr Guy THOMAZEAU
ZF02101501

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Rome


Attentat à Bali, condoléances de Jean-Paul II
Cordialité et hospitalité légendaires de Bali

CITE DU VATICAN, Lundi 14 octobre 2002 (ZENIT.org) - Le pape Jean-Paul II condamne "la violence cruelle et aveugle" de l'attentat de Bali.

Jean-Paul II a fait parvenir, par le cardinal secrétaire d'Etat, Angelo Sodano, un télégramme de condoléances à Mgr Lorenzo Fratini, nonce apostolique en Indonésie, à la suite de l'attentat perpétré samedi 12 octobre à Bali, une île d'Indonésie dont "les habitants sont connus pour leur cordialité et leur hospitalité".

"La violence cruelle et aveugle, qui ne peut conduire à une société plus juste, doit être condamnée par tous ceux qui aspirent à un monde où la paix se fonde sur le respect de la dignité inviolable de tout homme", déclare Jean-Paul II.

Le télégramme exprime les sentiments qui animent le pape: "Jean-Paul II est profondément affecté par le terrible attentat qui a provoqué à Bali de nombreux morts et blessés".

"Il vous demande de présenter aux autorités civiles et religieuses l'assurance de sa prière pour les victimes, qu'il recommande à Dieu Tout-Puissant en invoquant la force et le réconfort divins pour les blessés et tous ceux qui sont frappés par cette
tragédie", continue le télégramme.

Cet attentat a été perpétré samedi à 23 h 30 (heure locale) sur l'île de Bali en Indonésie.

Selon un bilan provisoire publié aujourd'hui par l'agence missionnaire italienne Misna l'attentat aurait fait 309 blessés et 190 morts, pour la plupart des étrangers.

"L'horrible attentat n'a pas été revendiqué pour le moment mais on est presque convaincu qu'il est l'œuvre d'un groupe islamique extrémiste probablement lié à al-Qaïda d'Oussama ben Laden", commente Misna.

"Il semble Par ailleurs évident que derrière le carnage se trouve un mouvement étranger à l'île, continue l'agence catholique missionnaire. En effet, Bali est l'unique région indonésienne avec une majorité écrasante hindoue qui vit essentiellement de tourisme et les habitants sont connus pour leur cordialité et leur hospitalité".

"Les étrangers à présent fuient l'île qui jusqu'à samedi était considérée comme une oasis de sérénité dans un pays tourmenté comme l'est l'Indonésie vivant un conflit interne et traversée par des tensions séparatistes", toujours selon la même source.

"Le département d'Etat des USA a demandé aux diplomates américains, à leur familles ainsi qu'à tous les ressortissants américains résidant en Indonésie de quitter ce pays islamique. D'autres gouvernements européens ont invité leurs citoyens à ne pas se rendre en ce moment en Indonésie", conclut Misna.
ZF02101401

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Jean-Paul II: Le Concile Vatican II est "une boussole fiable"
Fin de la visite du patriarche de Roumanie au Vatican

CITE DU VATICAN, dimanche 13 octobre 2002 (ZENIT.org) – Le pape Jean-Paul II a présenté ce dimanche le Concile Vatican II comme le commencement solennel de "la nouvelle évangélisation", et comme une "boussole fiable" pour les chrétiens, en ce début de siècle.

La visite au Vatican du patriarche orthodoxe de Roumanie, Sa Béatitude Théoctiste, s'est conclue ce dimanche par une célébration eucharistique en la Basilique Saint Pierre.

A l'issue de la messe, avant de réciter la prière de l'Angélus, le pape a rappelé que le Concile Vatican II avait donné "un élan important" à la recherche de la "pleine communion entre les chrétiens", et que l'un des documents les plus importants du Concile, le décret "Unitatis redintegratio" portait précisément sur l'œcuménisme.

La visite du patriarche orthodoxe de Roumanie au Vatican a coïncidé avec la célébration des quarante ans de l'ouverture du Concile, convoqué le 11 octobre 1962 par le pape Jean XXIII.

Le Saint Père a précisé qu'il avait eu "la grâce de participer" au Concile et qu'il gardait des "souvenirs précieux et inoubliables" de cet événement.

Il a rappelé par ailleurs que dans son discours d'ouverture, "le pape Jean, rempli d'espérance et de foi, a exhorté les Pères conciliaires à rester d'un côté fidèles à la tradition catholique et de l'autre à la reproposer d'une manière adaptée aux temps nouveaux". "D'une certaine manière, a ajouté Jean-Paul II, le 11 octobre d'il y a quarante ans a marqué le commencement solennel et universel de ce que nous appelons la "nouvelle évangélisation"".

"Le Concile a représenté pour ainsi dire, la "porte sainte" de ce nouveau printemps de l'Eglise qui s'est révélé dans le Grand Jubilé de l'An 2000", a poursuivi le pape. "C'est pour cette raison que j'ai demandé, dans la Lettre Apostolique Novo millennio ineunte, à la Communauté ecclésiale, de reprendre en main les documents conciliaires, qui" ne perdent rien de leur valeur ni de leur éclat." Ils sont connus et assimilés "comme des textes qualifiés et normatifs du Magistère, à l'intérieur de la Tradition de l'Église", a-t-il ajouté.

"Que la Vierge Marie, Mère de Dieu et de l'Eglise nous aide à comprendre que le Concile nous offre à tous une 'boussole fiable pour nous orienter sur le chemin du siècle qui commence'", a conclu le Saint Père.
ZF02101301

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Vatican II, un témoin, le cardinal français Paul Poupard
"L'aggiornamento" et la "crise"

CITE DU VATICAN, Jeudi 10 octobre 2002 (ZENIT.org) - Le cardinal français Paul Poupard, président du conseil pontifical de la Culture a évoqué aujourd'hui au micro de Radio Vatican l'ouverture, il y aura quarante ans demain, du Concile Vatican II, et la préparation même du Concile: il était alors à Rome au service de la Secrétairerie d'Etat. Il a vécu "l'aggiornamento" et la "crise". Nous traduisons de l'italien (cf. Radio Vatican).

"J'étais un jeune collaborateur de Jean XXIII à la Secrétairerie d'Etat où arrivaient les suggestions et les propositions pour le Concile de la part des évêques du monde entier. Le scénario, ici, à Rome, se renouvelait chaque jour, étant donné que les évêques allaient travailler dans les différentes commissions pré-concilaires de préparation au Concile, jusqu'à la grande ouverture: je me souviens du 11 octobre 1962. Il y avait un beau soleil d'automne, place Saint-Pierre, cette procession ininterrompue de milliers d'évêques du monde entier, de toute couleur, race et culture, et le "Papa Buono", profondément recueilli en prière et son discours d'ouverture au terme d'une cérémonie impressionnante.

"J'ai vécu toute la période conciliaire en contact avec pères conciliaires, les évêques, les experts, et - nouveauté absolue - la présence des frères séparés, la présence des auditeurs laïcs. Pour les Français, nos amis Jean Guitton, le philosophe, et Marie-Louise Menet, fondatrice de l'Action catholique des Milieux indépendants (ACI). Ce furent des années très riches, vécues surtout dans l'enthousiasme mais aussi avec des moments de tension, comme il est normal qu'il advienne dans un concile.

"Et puis, juste après le concile, une crise qui continue encore aujourd'hui. Cette crise a engendré le doute chez certains à propos du concile: il est toujours nécessaire de bien distinguer ce qu'a fait le concile et ce qui s'est produit dans le monde. Et sur ces événements, l'Eglise, hélas, n'a pas le pouvoir d'intervenir, en dépit de son désir. L'Eglise voulait s'ouvrir au monde, mais le monde, dans sa culture dominante, avait au contraire de moins en moins envie de s'ouvrir à l'Eglise.

"Et cela a fait que tout dialogue possible s'est transformé, si l'on peut dire, en monologue et certains ont vécu cette situation nouvelle avec une véritable angoisse. N'oublions pas que Newman, au siècle précédent, disait qu'il n'y avait jamais eu de concile qui ne fût suivi d'une crise. Et pour le dire en termes imagés: le concile représente toujours une sorte de dégel, mais arrivent ensuite les signes annonciateurs du printemps. Et c'est ce "petit printemps", comme le disait Jean XXIII, "l'aggiornamento", cette expression devenue mythique, qui signifiait pour lui le retour aux origines, à la Parole de Dieu et à l'Eglise, pour la rendre capable d'annoncer la Bonne Nouvelle au monde en accomplissant les adaptations nécessaires mais que certains ont cru comprendre comme une remise en question de la structure même de l'Eglise.

"Il y a eu, en particulier, la crise des prêtres, la remise en question du statut du prêtre et la diminution brutale des vocations sacerdotales, et religieuses. Et aujourd'hui encore, nous nous retrouvons dans la même situation, même avec un élément neuf et extrêmement important: l'émergence de nouveaux mouvements laïcs et religieux, et nous voyons aussi un nombre toujours croissant de jeunes, non seulement dans les grandes manifestations dont parlent les moyens de communication, mais ceux qui dans le silence trouvent la voie de la prière et de l'engagement dans ces nouveaux mouvements qui les accueillent.

"En conclusion, je pourrais dire qu'aujourd'hui, nous vivons le temps de l'espérance. Le Saint Père nous invite à revenir au concile comme unique objectif, en rappelant que le concile Vatican II, dans la pensée de celui qui l'a ouvert, Jean XXIII, et de son continuateur, Paul VI, et de tous les évêques qui y ont participé, a été considéré comme un signal pour notre monde, lancé par une Eglise présente dans le monde, non en vue de sa subversion mais de sa conversion".
ZF02101005

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Jean XXIII ne voulait pas un concile de condamnations, explique le card. Tucci
Traduction de "Vidimus Dominum"

CITE DU VATICAN, Lundi 14 octobre 2002 (ZENIT.org) - Le bienheureux pape Jean XXIII ne voulait pas un concile où l'Eglise exprime des condamnations, explique le cardinal Roberto Tucci, s.j., qui a participé, il y a quarante ans, à Vatican II, en qualité d'observateur.

Le cardinal Tucci, Jésuite, était en effet à l'époque le jeune directeur de la fameuse revue des Jésuites la "Civiltà Cattolica" (Civilisation Catholique), rappelle l'agence religieuse Vidimus Dominum (VD) qui traduit les souvenirs confiés par le cardinal à Radio Vatican.

Le cardinal Tucci a des souvenirs précis et inédits: "Je puis dire que le pape, le 27 juillet 1962 – comme je le vois dans mon journal – faisait remarquer que dans les documents qui avaient été envoyés aux Pères conciliaires, avec les propositions faites par les commissions préparatoires du Concile, il y avait beaucoup de condamnations. Or, il n'aimait par du tout cela, et il me montra un texte où il y avait 14 condamnations des erreurs qui devaient être évitées et même expressément condamnées. Cela ne lui avait guère plu. Toutefois, lors d'une audience – qui fut la dernière que j'eus avec lui le 9 février 1963, quand le mal qui l'affligeait était déjà à une phase avancée – le Pape me dit que les Pères du Concile n'avaient compris ce qu'il escomptait des assises conciliaires que durant la dernière semaine, qui fut – si l'on peut dire – caractérisée par les interventions du cardinal Montini, Suenens, Lercaro qui ouvrirent un peu les perspectives sur le programme.

Il n'y avait aucun programme proprement dit dans le discours initial du Pape. Et pourtant, ils commencèrent à envisager une meilleure organisation des travaux du Concile. Toutefois, le Pape Jean XXIII, lors de cette audience de février 1963, ajouta également qu'il aurait préféré que les Pères conciliaires y arrivassent tous seuls. Cela montre que, d'une part, il est vrai que souvent le Pape avait exprimé le désir que les travaux conciliaires fussent rapidement clôturés; mais il était d'autre part très patient et conscient également que désormais il n'aurait pas pu clôturer le Concile".

Le concile, explique le prélat, "une preuve grandiose de la capacité de prêter attention aux besoins du monde contemporain et de répondre de manière pastorale à ces besoins; la preuve d'une grande ouverture à la liberté religieuse, qui est également une ouverture au dialogue avec les autres religions, et même au dialogue avec les laïcs et les laïcistes, ceux qui sont loin de nous, bien qu'appartenant eux aussi à une culture occidentale marquée par le christianisme".
ZF02101403

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Le pape demande aux chrétiens de faire un examen de conscience oecuménique
Fin de la visite au Vatican du patriarche orthodoxe de Roumanie, S. B. Théoctiste

CITE DU VATICAN, dimanche 13 octobre 2002 (ZENIT.org) – Le pape Jean-Paul II a exhorté ce dimanche tous les chrétiens – y compris les catholiques – à faire un profond examen de conscience et à se demander s'ils n'ont pas freiné ou s'ils ne freinent pas la recherche de la pleine unité, rompue par les schismes.

Le Saint Père a fait cette exhortation en présence du patriarche orthodoxe de Roumanie, Sa Béatitude Théoctiste, qui terminait ce dimanche sa visite officielle au Vatican, en participant à une messe présidée par le pape à Saint Pierre.

Les catholiques et les orthodoxes sont divisés depuis juillet 1054, date du schisme d'Orient lors duquel le patriarche de Constantinople Michel Cérulaire et les légats du pape Léon IX prononcèrent des condamnations réciproques. Les deux anathèmes furent levés par une déclaration commune du pape Paul VI et du patriarche Athénagoras, le 7 décembre 1965, mais les catholiques et les orthodoxes ne sont pas encore parvenus à une pleine unité.

"Par le biais du Baptême, nous appartenons à l'unique Corps du Christ – a déclaré le pape au cours de l'homélie qu'il a prononcée après le discours du patriarche orthodoxe de Roumanie. Mais n'avons-nous jamais malheureusement rejeté cette invitation?"

"N'avons-nous pas peut-être lacéré la tunique sans couture du Seigneur, nous éloignant les uns des autres?" "Oui, a-t-il déclaré, notre division réciproque est contraire à sa volonté".

"Pour parvenir à la pleine communion nous devons dépasser avec courage nos paresses et nos étroitesses de cœur. Nous devons cultiver la spiritualité de communion, qui est la capacité de considérer le frère dans la foi comme 'l'un des nôtres', pour savoir partager ses joies et ses souffrances, pour deviner ses désirs et répondre à ses besoins, pour lui offrir une amitié vraie et profonde" (cf. Novo millennio ineunte, 43). "Nous devons sans cesse nourrir la passion pour l'Unité", a-t-il déclaré.

Dans son homélie, le patriarche a utilisé des termes similaires à ceux du Saint Père. "La division, l'éloignement, l'isolement des chrétiens les uns des autres, ne sont pas des formes de témoignage du Christ, qui a prié pour que tous soient un".

"La crise spirituelle de notre époque exige que nous redécouvrions le lien entre la pénitence et la conversion ou le retour au Christ, doux et rempli de compassion, d'une part, et la reconstruction de la communion entre les Eglises, d'autre part" a déclaré le patriarche orthodoxe de Roumanie.

"La sécularisation contemporaine est accompagnée d'une fragmentation et d'un appauvrissement de la vie intérieure spirituelle de l'homme. La sécularisation appauvrit ainsi plus encore la communion spirituelle entre les chrétiens. Nous devons donc unir aujourd'hui ensemble la recherche de la sainteté de la vie chrétienne et la réalisation de l'unité chrétienne", a-t-il expliqué.

L'Eglise orthodoxe de Roumanie est un pont historique entre catholiques et orthodoxes. C'est le seul pays latin passé dans le monde orthodoxe après le grand schisme. Ce n'est pas un hasard si le premier pays orthodoxe dans lequel s'est rendu le pape, en mai 1999, a été la Roumanie. C'est en remerciement pour cette visite que le patriarche Théoctiste est venu cette semaine au Vatican.

"L'Eglise catholique et les Eglises orthodoxes, en célébrant l'Eucharistie authentique, selon leurs traditions respectives, vivent déjà dans une communion profonde, même si elle n'est pas pleine", a déclaré Jean-Paul II.

"Que vienne le plus rapidement possible le jour béni où nous pourrons vraiment vivre en plénitude notre parfaite communion", a ajouté le pape.

Le patriarche orthodoxe et le pape Jean-Paul II ont partagé la Liturgie de la Parole et professé ensemble le symbole de Nicée-Constantinople (Credo), en roumain, selon la formule liturgique des Eglises byzantines, démontrant que le problème théologique fondamental du schisme entre les deux Eglises a été surmonté.

Toutefois, étant donné que la pleine unité entre orthodoxes et catholiques n'existe pas encore, le pape et le patriarche orthodoxe se sont séparés au moment de la liturgie eucharistique.

Au moment de l'échange de la paix du Christ, prévu par la liturgie, l'évêque de Rome et Sa Béatitude Théoctiste se sont donnés une accolade. A la fin de la messe, ils ont béni ensemble l'assemblée.
ZF02101302

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Déclaration commune du pape et du patriarche orthodoxe de Roumanie
"L'évangélisation ne peut pas être fondée sur un esprit de compétitivité"

CITE DU VATICAN, dimanche 13 octobre 2002 (ZENIT.org) – Le pape Jean-Paul II et le patriarche orthodoxe de Roumanie, S. B. Théoctiste, se sont donnés samedi une accolade symbolique et ont signé une Déclaration commune dans laquelle les deux Eglises s'engagent à rechercher l'unité entre catholiques et orthodoxes.

La rencontre entre les deux responsables religieux a eu lieu samedi dans la bibliothèque privée de Jean-Paul II. Ce fut l'un des moments les plus importants de la visite du patriarche à Rome.

"Notre rencontre doit être considérée comme un exemple: les frères doivent se retrouver pour se réconcilier, pour réfléchir ensemble, pour découvrir des moyens de parvenir à s’entendre, pour exposer et expliquer les arguments des uns et des autres", précise le texte de la Déclaration.

"Nous sommes d’accord pour reconnaître la tradition religieuse et culturelle de chaque peuple, mais aussi la liberté religieuse. L’évangélisation ne peut pas être fondée sur un esprit de compétitivité, mais sur le respect réciproque et sur la coopération, qui reconnaissent à chacun la liberté de vivre selon ses propres convictions, dans le respect de son appartenance religieuse", poursuit le texte.

Après avoir évoqué le cri des jeunes Roumains "Unité! Unité!" lors de la visite du pape à Bucarest, les deux responsables religieux affirment que le témoignage chrétien sera beaucoup plus crédible, notamment en Europe, si les chrétiens sont unis.

"Plus ces derniers seront unis dans leur témoignage à l’unique Seigneur, plus ils contribueront à donner voix, consistance et espace à l’âme chrétienne de l’Europe, à la sainteté de la vie, à la dignité et aux droits fondamentaux de la personne humaine, à la justice et à la solidarité, à la paix, à la réconciliation, aux valeurs de la famille, à la protection de la création", déclarent-ils.

Dans son discours au patriarche orthodoxe, prononcé avant la signature de la Déclaration commune, le pape a rappelé les difficultés qui opposent encore catholiques et orthodoxes.

"Profondément reconnaissants au Seigneur pour ce que nous avons pu réaliser ensemble, a-t-il déclaré, nous ne pouvons cependant nier l’apparition de certaines difficultés sur notre chemin commun. Dans les années 1989/90, après quarante années de dictature communiste, l’Europe de l’Est a pu goûter à nouveau à la liberté. Les Églises orientales en pleine communion avec le Siège de Pierre, qui avaient été durement persécutées et brutalement réprimées, ont aussi retrouvé leur place dans la vie publique".

"Cela a créé des tensions qui, nous l’espérons, peuvent être dépassées par un esprit de justice et d’amour. La paix de l’Église est un bien tellement grand que chacun doit être prêt à accomplir des sacrifices pour sa réalisation. Nous sommes pleinement confiants que vous-même, Béatitude, saurez plaider la cause de la paix avec intelligence, sagesse et amour. Dans le parcours sur cette voie, de nombreux témoins, qui en des temps et des lieux divers ont donné un lumineux exemple, viendront à notre aide et nous accompagneront", a-t-il poursuivi.

Dans son discours au patriarche le pape Jean-Paul II a également répondu aux accusations de "prosélytisme" de la part du patriarcat orthodoxe de Moscou.
"L’Église catholique reconnaît la mission que les Églises orthodoxes sont appelées à remplir dans les pays où elles sont enracinées depuis des siècles, a-t-il déclaré. Elle ne désire rien d’autre que d’aider cette mission et d’y collaborer, ainsi que de pouvoir réaliser sa tâche pastorale envers ses fidèles et envers ceux qui se tournent librement vers elle. Pour corroborer cette attitude, l’Église catholique a cherché à soutenir et à aider la mission des Églises orthodoxes dans leurs pays d’origine, ainsi que l’activité pastorale de nombreuses communautés qui vivent en diaspora aux côtés des communautés catholiques".

"Toutefois, a-t-il poursuivi, là où surgissent des problèmes ou des incompréhensions, il est nécessaire de les affronter à travers un dialogue fraternel et franc, en recherchant des solutions qui puissent engager réciproquement les deux parties. L’Église catholique est toujours disponible pour un tel dialogue afin de donner ensemble un témoignage chrétien toujours plus crédible".

"Je me demande si nos relations ne seraient pas devenues suffisamment profondes et mûres pour nous permettre, avec la grâce de Dieu, de leur donner une solide structure institutionnelle, de manière à trouver aussi des formes stables de communication et d’échange régulier et réciproque d’informations avec chacune des Églises orthodoxes, et au niveau de l’Église catholique et de l’Église orthodoxe dans son ensemble", s'est interrogé le pape.

Il existe actuellement une Commission Mixte Internationale pour le Dialogue Théologique entre l'Eglise catholique et les Eglises orthodoxes. La dernière réunion de la Commission a eu lieu en l'an 2000 à Baltimore (Etats-Unis). Aucun accord n'avait été conclu.

Dans son discours, le patriarche orthodoxe a quant à lui rappelé les difficultés qu'a rencontré son Eglise jusqu'à la fin du "totalitarisme athée" et critiqué la "compétitivité" qui caractérise parfois les relations entre catholiques et orthodoxes et qui a parfois provoqué "frustration" et "souffrance".

"Malheureusement, l’esprit contemporain marqué par la mondialisation et la compétition se manifeste aussi souvent dans les relations entre chrétiens, a-t-il déclaré. Sans tenir compte de l’existence des Églises locales qui, au moment des dures persécutions, ont maintenu vivante la flamme de la foi par des sacrifices, des groupes de prétendus évangélisateurs ont assailli nos fidèles, en considérant ces territoires comme des «vides» spirituels ou des «terres de mission» (terræ missionis), où l’Évangile n’avait pas été annoncé. Naturellement, de telles attitudes ont provoqué en nous beaucoup de frustration et de souffrance. L’espérance d’une aide de la part des Églises des pays libres en vue de donner une nouvelle vigueur missionnaire et de renforcer les Églises locales de ces territoires s’est transformée rapidement en désillusion, en confusion, en méfiance et en attitudes sporadiquement anti-œcuméniques. Les Églises historiques du lieu se sont vues confrontées à des tactiques de compétition déloyale, avec des structures ecclésiastiques parallèles, fondées même par certaines Églises dont on attendait l’aide fraternelle".

"Malgré cette réalité douloureuse, a poursuivi le patriarche, l’Église orthodoxe roumaine est restée fidèle à la collaboration entre chrétiens et continue d’apporter sa contribution spécifique aux efforts du dialogue œcuménique bilatéral et multilatéral".

"Nous sommes conscients d’être seulement d’humbles instruments entre les mains de Dieu. L’Esprit de Dieu peut seul nous donner la pleine communion. C’est pourquoi il est important de le prier avec une intensité toujours plus grande, afin qu’il nous accorde paix et unité", concluait le pape Jean-Paul II.
ZF02101303

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XXVe année de pontificat: Remerciements de Jean-Paul II
De nombreux témoignages de "bienveillance"

CITE DU VATICAN, Mardi 15 octobre 2002 (ZENIT.org) - Jean-Paul II entre le 16 octobre dans sa XXVe année de pontificat. A l'angélus du 13 octobre, le pape a remercié ceux qui à cette occasion lui expriment leur "bienveillance" de "différentes façons, et en particulier par la prière".

" Je confie chacun à la protection de la Très Sainte Vierge Marie et je vous bénis de tout cœur", a dit Jean-Paul II.

De fait, le pape insiste sur la prière du Rosaire: la publication d'un document à ce sujet inaugurera cette XXVe année.

Voici quelques statistiques officielles du pontificat, publiées par le Service d'Information du Vatican (VIS, cf. www.vatican.va)

Pendant ces 24 années, Jean-Paul II a accompli 98 Voyages apostoliques hors d'Italie, visitant 129 pays différents et parcourant 1.236.702 km (plus de trois fois la distance terre-lune). Il a effectué 142 visites pastorales en Italie, prononcé plus de 3.300 discours au cours de ses voyages. Le Pape a passé 11,5 % du pontificat hors de Rome.

Comme Evêque de Rome, Jean-Paul II a visité 301 des 334 paroisses romaines.

Au cours de 135 cérémonies de Béatification il a proclamé 1.297 Bienheureux (1025 martyrs et 272 confesseurs), et au cours de 47 cérémonies de Canonisation il a proclamé 464 Saints 401 martyrs et 63 confesseurs).

Il a écrit 13 Encycliques, 13 Exhortations apostoliques, 11 Constitutions apostoliques, 41 Lettres apostoliques et 28 Motu Proprio, et on attend pour demain la publication d'un Document sur le Rosaire.

Jean-Paul II a tenu 8 Consistoires pour la création de 201 cardinaux, le dernier remontant à février 2001. A l'heure actuelle, le Sacré Collège est composé de 171 Cardinaux, dont 115 électeurs. Quatre vingt dix pour cent d'entre eux ont été créés par le Saint-Père.

Il a également convoqué 6 réunions plénières du Collège des Cardinaux, 15 Synodes des Evêques, 6 Assemblées générales ordinaires, l'Assemblée générale extraordinaire, 7 Assemblées spéciales et 1 Synode particulier.

Jean-Paul II a eu plus de 1.430 audiences et entretiens avec des personnalités politiques, comprenant les visites officielles de 38 chefs d'Etat, et 677 autres audiences et entretiens avec des chefs d'Etat et 219 audiences et entretiens avec des chefs de gouvernement.

En 24 années de pontificat, il y a eu 1.055 Audiences générales hebdomadaires (y compris celle de demain 16 octobre), en présence d'environ 16.561.000 pèlerins.
ZF02101503

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Jean-Paul II déclare sa XXVe année de pontificat année du Rosaire
Audience générale de ce mercredi

CITE DU VATICAN, Mercredi 16 octobre 2002 (ZENIT.org) - Jean-Paul II a proclamé sa XXVe année de pontificat année du Rosaire, ce matin, Place Saint-Pierre, devant des milliers de fidèles rassemblés pour l'audience du mercredi.

Devant l'icône de la Vierge de Pompéi, et la foule qui fêtait son élection, le pape a en effet signé et promulgué la Lettre apostolique " Rosarium Virginis Mariae" et annoncé l'indiction de l'année du Rosaire jusqu'en octobre 2003.

"Au cours de mon récent voyage en Pologne, disait le pape, je me suis adressé en ces termes à la Vierge: "Mère très sainte, obtiens-moi aussi les forces du corps et de l'esprit afin que je puisse accomplir jusqu'au bout la mission qui m'a été assignée par le Ressuscité. A toi, je remets tous les fruits de ma vie et de mon ministère; à toi je confie le sort de l'Eglise; j'ai confiance en toi et je te déclare une fois encore: Totus Tuus, Maria! Totus Tuus! Amen”."

Le pape expliquait les raisons de cet acte solennel: "Je le fais non seulement parce que cette année est la 25e de mon pontificat, mais parce que c'est aussi le 120e anniversaire de l'encyclique "Supremi Apostolatus Officio" par laquelle, le 1er septembre 1883, mon vénéré prédécesseur, le pape Léon XIII, a commencé la publication d'une série de documents consacrés justement au Rosaire. Et puis il y a une autre raison: dans l'histoire des Grands Jubilé, il y avait cette bonne tradition qu'après l'année jubilaire, consacré au Christ et à l'œuvre de la Rédemption, il y en ait une autre en l'honneur de Marie, pour implorer d'elle en quelque sorte l'aide nécessaire pour faire fructifier les grâces reçues".

Le pape explique qu'il souhaite permettre de redécouvrir la profondeur mystique que renferme la simplicité du Rosaire, si cher à la tradition populaire.

En confiant cette Lettre apostolique aux pasteurs et aux fidèles du monde entier, le pape a dit souhaiter que cette Année du Saint Rosaire produise des fruits bienfaisants dans le cœur de chacun, renouvelle et intensifie l'action de la grâce du Grand Jubilé de l'An 2000 et devienne une source de paix pour le monde.
ZF02101601

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Jean-Paul II invite à contempler cinq "Mystères de Lumière"
Mgr Bertone explique le geste de Jean-Paul II

CITE DU VATICAN, Mercredi 16 octobre 2002 (ZENIT.org) - Baptême de Jésus, Noces de Cana, la Prédication de Jésus, la Transfiguration de Jésus, et l'Institution de l'Eucharistie : à côté des Mystères joyeux, douloureux et glorieux, contemplés traditionnellement au cours de la prière du Rosaire, Jean-Paul II invite les fidèles, dans sa Lettre apostolique sur le Rosaire, à contempler le jeudi ces cinq "Mystères de la Lumière".

Jean-Paul II loue par ailleurs l'habitude d'ajouter après le Nom de Jésus quelques mots brefs aidant à contempler tel ou tel "Mystère".

Enfin, le pape propose deux intentions de prière spéciales: la paix et la famille. En ce moment historique précis, le pape invite à implorer le don de la paix, surtout dans la terre de Jésus. Le pape veut aussi relancer le Rosaire comme prière de la famille.

Mgr Tarcisio Bertone, secrétaire de la congrégation romaine pour la Doctrine de la Foi, a expliqué au micro de Radio Vatican (cf. www.radiovaticana.com) quels sont les éléments les plus saillants de la Lettre de Jean-Paul II.

"Le pape ne veut pas bouleverser la structure actuelle du Rosaire, qui, on le sait, contemple les Mystères joyeux, pour ainsi dire, les mystères de l'origine, de l'Annonciation, de la Visitation de Marie, de la Nativité du Christ, Mystères de joie, même si les deux derniers, la Présentation de Jésus au Temple et le Recouvrement de Jésus au Temple font déjà allusion à la Passion du Christ et au mystère de la Croix; les Mystères douloureux, qui se concentrent sur l'histoire de la Passion et de la mort de Jésus, et enfin, les Mystères glorieux, qui partent de la Résurrection et arrivent à la contemplation de la première créature dans la gloire du Ciel, Marie, couronnée Reine du ciel et de la terre, aux côtés de son Fils. Le pape, sans bouleverser ce cadre des Mystères traditionnels, ajoute cinq autres mystères, qu'il appelle Mystère de la Lumière. Pourquoi les appelle-t-il ainsi? Parce que Jésus-Christ est La Lumière du monde, selon l'invocation de la veillée pascale, et dans sa vie publique, Jésus rayonne de la lumière de la Révélation pleine et définitive sur Dieu, sur l'homme, sur le cosmos, et sur les destins du monde.

"Quels sont ces nouveaux mystères de la Lumière? Avant tout le Baptême de Jésus au Jourdain, durant lequel le Père, du Ciel dit: "Voici mon Fils, en qui j'ai mis ma complaisance": c'est la révélation de la mission du Fils de Dieu. Puis la révélation de Jésus thaumaturge aux Noces de Cana et le miracle des Noces de Cana, et avec ce miracle (qui n'est pas seulement un miracle matériel, la transformation de l'eau en vin, mais le signe de la transfiguration et de la sanctification de toute la réalité créée et surtout de la personne humaine transfigurée par le Fils de Dieu) suscite la foi des disciples, la foi dans le vrai Dieu. Le troisième mystère est l'annonce du Règne de Dieu par des paraboles et des signes de salut. Par conséquent d'une certaine façon, la vie publique de Jésus est un Mystère en soi, la prédication même de Jésus. Le quatrième Mystère est la Transfiguration de Jésus, qui est traditionnellement située sur le Mont Thabor. Et enfin, le cinquième Mystère, c'est l'Institution de l'Eucharistie, comme don pascal de Jésus, et comme Sacrement qui rassemble et condense tous les Sacrements du salut donnés par le Christ à l'Eglise pour le salut de l'humanité.

"Dans ce document sur le Rosaire le pape redonne sa pleine valeur à cette prière, qui est une prière christologique, et comme nous le savons par expérience lorsque nous récitons le Saint Rosaire avec dévotion, elle dit cette parole: "Béni est le Fruit de ton sein, Jésus". Jésus unit la première partie et la seconde partie de l'Ave Maria. Et c'est justement entre la seconde et la première partie que le pape reconnaît la validité et la bonté d'une tradition de nombreux groupes de prière d'ajouter au nom de Jésus, qui est au centre, au cœur du Rosaire, Jésus qui a été annoncé, Jésus qui a été crucifié pour nous, Jésus qui est mort pour nous…, et donc, qualifier en quelques mots brefs le Mystère que l'on contemple, et que l'on médite. Et il veut aussi célébrer l'adoration trinitaire avec le Gloire au Père et par d'autres oraisons jaculatoires qui accompagnent habituellement la récitation du chapelet.

"Mais Jean-Paul II indique aussi deux intentions particulières, surtout pour cette année du Rosaire: la paix et la famille. Pour ce qui concerne la paix, le rosaire a toujours accompagné les moments tragiques et dramatiques de l'histoire de l'Eglise et de l'histoire de l'humanité avec une supplication fervente à Marie, appelée Reine de la Paix. En ce moment historique précis, le pape invite donc à implorer le don de la paix pour toute l'humanité, et surtout dans la terre de Jésus. Et puis la prière en famille, la prière pour les familles: le Rosaire est traditionnellement une prière des familles chrétiennes. Le pape veut relancer le Rosaire comme prière de la famille réunie dans la louange de Dieu, dans la prière d'intercession. Le Saint Père entend donc faire prier pour les familles, afin que la famille soit reconnue dans son projet intégral, d'amour indissoluble et fidèle, selon le projet de Dieu.

"Comme nous le savons, et comme il l'a expliqué lui-même, le Saint-Père aime beaucoup la prière du Rosaire et il a avoué, lui-même, il l'écrit dans cette Lettre, que le Rosaire est sa "prière préférée, prière merveilleuse dans sa simplicité et dans sa profondeur". C'est une prière qui l'a accompagné au cours des difficultés de sa vie, surtout comme archevêque de Cracovie, lorsqu'il montait au Mont Kalwaria (il l'a lui même rappelé au cours de son dernier voyage en Pologne), pour confier à la Vierge son combat pour la vérité, pour la liberté religieuse et pour la foi de son peuple. Il a alors ressenti le besoin, au début de sa 25e année de pontificat, d'offrir sa méditation sur le Rosaire, dans le sillage des souverains pontifes qui ont tellement recommandé cette prière. Une occasion, je dirais, "chronologique", est le 120e anniversaire d'un document de Léon XIII qui a écrit de nombreuses Lettres sur le Saint Rosaire. Ce 120e anniversaire tombe en 2003, et donc dans un certain sens, le pape prépare l'année 2003 qu'il a voulu appeler Année du Saint Rosaire, d'octobre 2002 à octobre 2003.

"La réflexion de Jean-Paul II rappelle les concepts déjà exprimés par les papes sur cette prière spécifique du second millénaire. Une prière mariale, mais qui a un cœur christologique, comme l'a dit Paul VI dans "Marialis Cultus" et comme le répète Jean-Paul II dans cette Lettre apostolique. Elle a un cœur christologique, parce qu'elle évoque dans un sens contemplatif les mystères de la vie, de la mission du Christ, enveloppés dans l'horizon de la mission de Marie, Mère du Christ, Mère de l'Eglise, principale coopératrice de l'Oeuvre de la rédemption, à l'aube du Christianisme. Le pape souligne la nature contemplative de cette prière, qui n'est pas en elle-même une prière liturgique, mais qui prépare à la prière liturgique et au caractère central du Christ dans la célébration liturgique: le centre du Rosaire c'est justement le Christ, et Marie accompagne et inspire notre prière, prie avec nous et nous conduit au Christ, Unique et Universel Sauveur.

Dans sa Lettre apostolique "Rosarium Virginis Mariae" (n. 38), le pape Jean-Paul II explique la répartition au cours de la semaine de la méditation des différents mystères:
"Selon l'usage courant, le lundi et le jeudi sont consacrés aux " mystères joyeux ", le mardi et le vendredi aux " mystères douloureux ", le mercredi, le samedi et le dimanche aux " mystères glorieux ". Où insérer les " mystères lumineux "? Considérant que les mystères glorieux sont proposés deux jours de suite, le samedi et le dimanche, et que le samedi est traditionnellement un jour à fort caractère marial, on peut conseiller de déplacer au samedi la deuxième méditation hebdomadaire des mystères joyeux, dans lesquels la présence de Marie est davantage accentuée. Ainsi, le jeudi reste opportunément libre pour la méditation des mystères lumineux", écrit-il.
ZF02101602

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Le sanctuaire de la Vierge de Pompéi: le pèlerinage auquel Jean-Paul II aspire
L'œuvre du bienheureux Bartolo Longo

CITE DU VATICAN, Mercredi 16 octobre 2002 (ZENIT.org) - Le pape Jean-Paul II désire se rendre en pèlerinage au sanctuaire de la Vierge du Rosaire, à Pompéi et ce matin, place Saint-Pierre, il a voulu la présence de l'icône miraculeuse de ce sanctuaire pour la présentation de sa Lettre apostolique.

Mgr Domenico Sorrentino, recteur du sanctuaire, était présent ce matin Place Saint-Pierre, avec une forte délégation de prêtres et de fidèles du diocèse. En les saluant, le pape a dit son désir de se rendre en pèlerinage à Pompéi.

"S'il plaît à Dieu, je compte me rendre moi aussi à Pompéi, disait le pape, pour vénérer de nouveau l'icône de la Vierge. De ce sanctuaire, placé près des ruines de l'antique cité romaine, à peine touchée par l'annonce de l'Evangile, avant que l'éruption du Vésuve ne la détruise, l'invitation au Rosaire acquiert une valeur quasi symbolique, comme l'expression d'un nouvel engagement des chrétiens à la nouvelle évangélisation, dans un monde redevenu, sous certains aspects, païen".

Le sanctuaire de Pompéï est dû au bienheureux Bartolo Longo, laïc du Tiers ordre dominicain, (1841-1926), béatifié par Jean-Paul II le 26 octobre 1980. Il s'est trouvé en communion profonde avec le pape d'alors, Léon XIII, dont Jean-Paul II cite justement les Lettres sur le Rosaire, et qui est resté dans l'histoire comme le pape du Rosaire.
ZF02101603

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Le "témoignage" de Mgr Giussani, fondateur de "Communion et Libération"
Message de Jean-Paul II

CITE DU VATICAN, Mardi 15 octobre 2002 (ZENIT.org) - Jean-Paul II a adressé un message au fondateur du mouvement "Communion et Libération", Mgr Luigi Giussani, à l'occasion de ses 80 ans, lui disant sa proximité et en le remerciant de son témoignage.

Dans sa lettre du 7 octobre dernier, publiée aujourd'hui par la salle de presse du Saint-Siège, le pape rappelle les étapes de la formation de Mgr Giussani qui fonde, en 1954, "Communion et Libération" (souvent appelé en italien "CL" - prononcez "Tchi ellé").

Surtout, le pape évoque les "années les plus récentes, marquées par la maladie".

"Je vous suis proche, affirme le pape, et vous remercie pour votre témoignage d'adhésion confiante à la volonté divine que vous n'avez jamais cessé de donner en exemple au Mouvement et à l'Eglise".
ZF02101504

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Le prêtre et la paroisse: Annonce d'une publication
Une "instruction" de la congrégation pour le Clergé

CITE DU VATICAN, Mardi 15 octobre 2002 (ZENIT.org) - Le Vatican annonce la publication d'un nouveau document, qui a pour titre: "Le prêtre, pasteur et guide de la communauté paroissiale".

Cette "instruction", disponible en 5 langues dont le français, sera présentée à la presse vendredi prochain 18 octobre par le préfet de la congrégation pour le Clergé, le cardinal Darío Castrillón Hoyos.
ZF02101506

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Dimanche des Missions: Béatification d'une Française
Et de cinq autres "serviteurs de Dieu"

CITE DU VATICAN, Mardi 15 octobre 2002 (ZENIT.org) - Jean-Paul II a choisi le dimanche des Missions pour béatifier six serviteurs de Dieu dont une Française, originaire de Nantes, Mère Marie de la Passion, au siècle Hélène Marie de Chappotin de Neuville (1839-1904), fondatrice des Franciscaines missionnaires de Marie: elles sont aujourd'hui 7700 religieuses, présentes dans 77 pays.

Le pape béatifiera aussi :
-deux jeunes catéchistes martyrs en Ouganda en 1918, Daudi Okelo (1902c.-1918) et Jildo Irwa (1906c.-1918);

-un capucin italien devenu évêque, Mgr André Longhin, O.F.M. Cap. (1863-1936);

-un prêtre lazariste italien, fondateur d'une congrégation féminine, le P. Marc-Antoine Durando (1801-1880);

-une religieuse italienne salésienne , Lidwine Meneguzzi (1901-1941).

C'est en 1926 que le pape Pie XI a proclamé l'avant-dernier dimanche d'octobre "Journée mondiale de la mission",

C'est aussi Pie XI qui a placé la mission universelle sous le patronage de sainte Thérèse de Lisieux, dont la fête ouvre le mois d'octobre.

Aujourd'hui, cette journée est célébrée dans près de 120 pays, donnant naissance à une semaine, et même à un mois missionnaire.

Chaque année, le pape Jean-Paul II publie un message à cette occasion. Le thème de cette année est «La mission, annonce de pardon» (cf. ZF021014, Documents).
ZF02101507

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"Ignoble manœuvre" contre les Franciscains de Moscou, le Vatican proteste
Déclaration de M. Navarro Valls

CITE DU VATICAN, Lundi 14 octobre 2002 (ZENIT.org) - Le Service d'Information du Vatican (VIS) sur Internet proteste contre une "ignoble manœuvre" à l'encontre des Franciscains de Moscou visant à "jeter le discrédit sur la communauté" et "à travers elle sur l'Eglise catholique". Le VIS traduit ainsi un communiqué publié aujourd'hui par le porte-parole du Saint-Siège M. Joaquin Navarro Valls:

"Sans en être informés, les religieux ont trouvé un de leurs appartements, loué à une personne se promettant de développer une activité de bienfaisance, transformé en lieu de prostitution.

"Récemment aussi, un journal moscovite et deux chaînes de télévision avaient diffusé de fausses informations et même des images de personnes déguisées en religieux en position immorale, dont le but évident était de nuire à la réputation de la communauté catholique.

"Le Représentant pontifical en Russie a protesté avec force auprès des autorités moscovites, tandis que les Supérieurs locaux des Frères Mineurs conventuels diffusaient un communiqué de presse par lequel ils rejetaient toute responsabilité et réfutaient ces fausses informations à leur égard.

"Le Saint-Siège s'associe à ces légitimes protestations, espérant que la justice suive son cours, comme il sied à un état de droit".
ZF02101402

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International


La "Rue du Bac" et le "Memorare" qui obtiennent des miracles
La confiance de Mère Teresa dans la Vierge Marie

CITE DU VATICAN, Vendredi 11 octobre 2002 (ZENIT.org) - C'est sous le signe de la médaille de la "Rue du Bac" et après avoir prié le "Souvenez-vous" ("Memorare") comme l'enseignait Mère Teresa de Calcutta que Monika Besra a été guérie, une guérison qui ouvre la porte à la béatification de la fondatrice des Missionnaires de la charité.

Le témoignage de la jeune femme, indienne, a été recueilli par Saverio Gaeta pour l'hebdomadaire catholique italien "Famiglia cristiana" (http://www.sanpaolo.org/fc/default.htm) du 10 octobre.

C'était à Patiram, ville de l'ouest du Bengal, à 300 kilomètres au nord de Calcutta. Monika Besra, mariée, mère de cinq enfants, originaire d'une région animiste, était très mal: elle souffrait de méningite tuberculeuse et d'une tumeur ovarienne. Les religieuses l'on transportée dans la chapelle de la clinique vers 10 heures du matin.

La jeune femme raconte avoir vu un rayon de lumière venant d'une photo de Mère Teresa le 5 septembre 1998, soit un an jour pour jour après le décès de la fondatrice.

"J'ai eu peur, mon coeur a commencé à battre plus vite et je me suis sentie plus légère, mais je continuais à sentir les élancements dans le ventre", raconte la jeune femme.

Plus tard, les religieuses vinrent prier autour du lit de la jeune femme. Sœur Bartholomée explique: vers 17 h, nous sommes allées prier une demi heure autour de Monika qui était alors particulièrement agitée et j'ai dit intérieurement: "Mère, aujourd'hui c'est ton jour. Tu aimes tous ceux qui se trouvent dans nos maisons. Monika est malade, s'il te plaît, guéris-la. Nous avons récité en anglais neuf "Souvenez-vous", la prière que Mère Teresa aimait tant puis Habil, un autre malade, a prononcé une prière spontanée en santhali, la langue locale. Ensuite, nous avons placé sur l'estomac de la malade une "médaille miraculeuse" qui avait touché le corps de la Madre, juste après sa mort. Quelques minutes après, la jeune femme s'est endormie paisiblement et nous nous sommes éloignées en silence".

Lorsqu'elle s'est réveillée, dans la nuit du 5 au 6 septembre, Monika raconte à Famiglia Cristiana qu'elle a constaté que la douleur et la tumeur avaient disparu: elle a pu se lever pour la première fois depuis des mois et a confié sa guérison à sa voisine de chambre, Simra Tudu.

La guérison soudaine et "inexplicable" de leur point de vue a été constatée par le prof. Rudra Nath Bhattacharya et par le Dr Mohan Chand Seal, alors que la maladie de Monika Besra, arrivait en phase "terminale". Une échographie attestant la stabilité de la guérison a été faite le 29 mai 1999: plus aucune trace de métastases sur aucun organe.

Le miracle a été authentifié par l'Eglise le 1er octobre et Mère Teresa pourrait être béatifiée au printemps, rappelle l'hebdomadaire catholique italien.

La médaille a été demandée par la Vierge Marie lors d'une apparition à une novice des Filles de la charité, sainte Catherine Labouré, au couvent de la rue du Bac, le 27 novembre 1830. Les premières médailles faites sur le modèle indiqué par la Vierge ont été frappées le 30 juin 1832 avec la prière: "Ô Marie conçue sans péché, prie pour nous qui avons recours à toi". Distribuée aux malades, avec l'invitation à avoir recours à l'intercession de Marie, elle a obtenu des guérisons qui lui ont valu le nom populaire de "médaille miraculeuse".

Le site Internet de l'émission télévisée française "Le Jour du Seigneur" explique le sens et l'histoire de la médaille: (www.lejourduseigneur.com).

ZF02101105

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France: Congrès européen sur la thérapie génique


CITE DU VATICAN, Lundi 14 octobre 2002 (ZENIT.org) - Le débat européen sur la thérapie génique retient aujourd'hui l'attention de la revue de presse de la Fondation Jérôme Lejeune (genethique.org) à partir des articles des quotidiens français Libération (Renaud Lecadre, cf. http://www.liberation.fr), et La Croix (Pierre Bienvault - Marie Verdier, cf. www.lacroix.fr).

Le 10ème colloque de la Société européenne de thérapie génique a en effet débuté hier à Antibes. Il réunit pendant 4 jours, 700 scientifiques du monde entier pour faire le bilan des premiers essais thérapeutiques chez l'homme.

Ce colloque intervient alors que l'équipe du Pr Fischer a annoncé au début du mois la suspension d'un essai mené sur les bébés bulles (cf. Genethique du 07/10/02), l'un des enfants traités présentant une complication grave apparentée à une forme de leucémie.

A la suite de cette annonce, les autorités sanitaires françaises, italiennes, suédoises et allemandes ont décidé d'interrompre tous leurs essais de thérapie génique.

Les États-Unis sont finalement revenus sur leur décision d'interrompre leurs travaux, estimant que la maladie du jeune français ne justifiait pas à elle seule l'arrêt des essais.

Pour certains scientifiques, cet évènement inattendu ne signe ni l'échec ni le recul de la thérapie génique. "C'est le premier événement secondaire qui intervient chez un malade mais il n'y a pas de recherche médicale sans effets secondaires. Et la thérapie génique est une recherche parmi d'autres", conclut Alain Fischer.
ZF02101405

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Guatemala/ Assassinat de Mgr Gerardi: "Justice doit être rendue!"
Réaction à la sentence d'absolution

CITE DU VATICAN, Jeudi 10 octobre 2002 (ZENIT.org) - "Justice doit être rendue sur l'homicide de Mgr Gerardi parce qu'ils n'ont certes pas tué un chien!", confie à l'agence missionnaire italienne Misna Misna, Mgr Rodolfo Quezada Toruño, archevêque de Guatemala Ciudad, après le verdict d'acquittement rendu par la Cour d'Appel dans le procès Gerardi.

Les accusés condamnés en première instance, le colonel Byron Lima Estrada, son fils, le capitaine Lima Oliva, l'ancien garde du corps présidentiel José Obdulio Villanueva (condamnés à 30 ans de réclusion) et le Père Mario Orantes, ancien secrétaire de la victime (condamné à 20 ans de réclusion) sont donc libres.

"Les juges se sont comportés comme Pilate" s'est insurgé Mgr Quezada Toruño, "ils pouvaient confirmer la condamnation des accusés, mais ils ne l'ont pas fait pour ne pas mécontenter les militaires. Ils auraient donc pu les libérer, mais ils ne l'ont pas fait. Ils ont renvoyé le tout à un autre procès. Maintenant, il faudra tout recommencer depuis le début. Nous avons le droit de savoir qui a assassiné Mgr Gerardi, nous avons le droit de connaître la vérité. L'Eglise et la famille de Mgr Gerardi sont prêtes à pardonner, à condition que justice soit rendue" a conclu le prélat.

Le commentaire rapporté par Misna, de Mgr Rios Mont, évêque auxiliaire de la ville de Guatemala et responsable du Bureau des Droits de l'Homme de l'archidiocèse, va dans le même sens: "Nous poursuivrons notre engagement tant que nous ne trouverons pas la vérité, c'est tout ce que nous voulons", a-t-il souligné. "Nous respectons le parcours de la justice et s'il y avait des vices de forme dans le procès, nous respectons la décision de la Cour d'Appel, mais nous voulons que le monde et le Guatemala sachent que nous n'avons aucune intention de céder.
Nous ne permettrons pas que les coupables de la mort de Mgr Gerardi restent sans nom", a continué Mgr Rios.

"Ce sera une bataille longue et difficile, nous luttons d'ailleurs contre des éléments de l'armée qui, on le sait, jouissent de nombreux privilèges. Il y a quelques jours, les forces armées avaient déploré la grande attention que la presse nationale et internationale a réservé à l'affaire Gerardi, affirmant que ce fait pouvait se transformer en une sorte de pression sur les juges. Nous pensons que la présence des militaires au tribunal contribue à mettre déjà suffisamment sous pression le système judiciaire de ce pays", a précisé l'évêque auxiliaire.

"La vérité sera découverte, nous ignorons quand, mais nous savons que cela adviendra. Ce qui s'est produit n'est pas une nouveauté et il est inutile de trop se plaindre, il faut agir avec constance et continuer. Continuer jusqu'à ce qu'il y ait un véritable état de droit, qui se limite pour l'instant à des paroles et à des documents officiels. Cette situation changera, tôt ou tard, pour le bien du Guatemala".

Mgr Gerardi fut assassiné 48 heures après avoir officialisé le dossier "Guatemala nunca más" ("Guatemala, plus jamais ça") relatif aux crimes commis durant la guerre civile (1960-1996), dans le cadre du projet diocésain REMHI (Récupération de la Mémoire Historique et Justice). Le dossier fait état de plus de 55 mille cas de violation des droits humains documentés et de 200 mille cas de meurtres ou de disparitions. Le même dossier attribue 80 % des cas à l'armée.
ZF02101006

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Canada: Le cardinal belge Godfried Danneels invité des évêques
L'assemblée plénière annuelle des évêques canadiens parle de liturgie

CITE DU VATICAN, Mardi 15 octobre 2002 (ZENIT.org) - Le cardinal belge Godfried Danneels, archevêque de Malines-Bruxelles, sera l'invité des évêques catholiques du Canada, lors de leur assemblée plénière, pour leur parler de la liturgie.

Quelque 80 évêques canadiens se donnent rendez-vous à Cornwall, en Ontario, du 17 au 22 octobre,
pour dresser un bilan de l’année pastorale 2001-2002 et discuter des grands projets et travaux de leur conférence épiscopale pour les années à venir, indique un communiqué (cf. www.cccb.ca).

Comme ils ont l’habitude de le faire à chaque Assemblée plénière, les évêques passeront en revue le mandat d’une des commissions épiscopales, cette année, la Commission de liturgie.

Pour ce faire, les évêques canadiens ont fait appel au cardinal Danneels. Liturgiste de formation, le cardinal belge entretiendra ses confrères canadiens de l’importance de la liturgie dans la vie de l’Église.

Deux événements majeurs tenus en 2002, la Journée mondiale de la jeunesse et le Congrès continental sur les vocations, retiendront particulièrement l’attention des évêques qui procéderont à l’évaluation de ces deux dossiers et décideront des suites à y donner.

La CECC est l'assemblée de tous les évêques catholiques du Canada. La Conférence soutient les évêques canadiens dans leur travail en mettant à leur disposition des personnes-ressources et des spécialistes dans divers champs d’expertise. Elle s'occupe de dossiers et d'activités à caractère national et international et offre aussi aux évêques un lieu pour qu’ils puissent échanger sur leur ministère, sur la vie de l’Église et sur les grandes questions de l’heure.
ZF02101508

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- Documents -


Le Catéchisme de l'Eglise catholique, "Catéchisme de Vatican II"
Discours de Jean-Paul II au congrès organisé par deux dicastères romains

CITE DU VATICAN, Vendredi 11 octobre 2002 (ZENIT.org) - "Il y a exactement quarante ans, le bienheureux Jean XXIII ouvrait solennellement le Concile œcuménique Vatican II: le catéchisme y fait sans cesse référence, si bien qu'on pourrait à bon droit l'appeler le Catéchisme de Vatican II", affirme Jean-Paul II.

Le pape Jean-Paul II a reçu ce matin au Vatican les participants du congrès catéchétique international promu par les congrégations pour la Doctrine de la foi et pour le Clergé, et leur a adressé le discours suivant (nous traduisons de l'italien, cf. www.vatican.va, traduction rapide, de travail).

- Discours de Jean-Paul II -

1. Je suis particulièrement heureux d'intervenir à ce congrès catéchétique international, convoqué pour célébrer le Xe anniversaire de la publication de l'édition originale du Catéchisme de l'Eglise catholique, et le Ve anniversaire de la promulgation de son édition typique latine.

En même temps, dans une assise si importante, on veut aussi rappeler d'autres événements qui ont caractérisé, au cours de cette dernière décennie, la vie catéchétique de l'Eglise: le XXVe anniversaire de la IVe Assemblée générale du synode des évêques consacrée à la Catéchèse, en 1977, et le Ve anniversaire de la publication, en 1997, de la nouvelle édition du Directoire général pour la catéchèse.

Mais surtout, j'aime à souligner qu'il y a exactement quarante ans, le bienheureux Jean XXIII ouvrait solennellement le Concile œcuménique Vatican II: le catéchisme y fait sans cesse référence, si bien qu'on pourrait à bon droit l'appeler le Catéchisme de Vatican II. Les textes conciliaires constituent une "boussole" sûre pour les croyants du IIIe millénaire.

2. Je remercie de tout cœur Monsieur le cardinal Joseph Ratzinger, préfet de la congrégation pour la Doctrine de la Foi, pour les paroles par lesquelles il a introduit cette rencontre et a présenté votre travail, et Monsieur le cardinal Darío Castrillón Hoyos, préfet de la congrégation pour le Clergé, d'avoir, de commune entente, promu et présidé ce congrès. Je vous adresse également une salutation cordiale et reconnaissante à vous tous, représentants des différentes Eglises locales, engagés, à des titres divers, avec le même enthousiasme et le même courage, dans les différents organes internationaux et nationaux institués pour la promotion de la catéchèse.

3. Ces jours-ci, vous avez prié, réfléchi ensemble et dialogué sur la façon de mettre en œuvre, dans le contexte d'aujourd'hui, à ce désir permanent et de toujours de l'Eglise catholique: annoncer à tous le joyeux message que le Christ nous a confié. La devise choisie pour ce congrès l'exprime heureusement: "Se nourrir de la Parole, pour être "serviteurs de la Parole", dans l'engagement à l'Evangélisation: euntes in mundum universum".

Au cours de ces intenses journées de travail, vous avez cherché à mettre en œuvre ce que j'ai écrit dans la Lettre apostolique Novo millennio ineunte: "Ouvrir le cœur à l'onde de la grâce et permettre à la parole du Christ de passer à travers nous avec toute sa puissance: Duc in altum!" (n. 38).

Accueillir et partager avec les autres l'annonce du Christ, qui "est le même hier, aujourd'hui et toujours" (He 13,8): voici l'axe qui doit caractériser la vie de tout chrétien et de toute communauté ecclésiale.

4. Pour ce troisième millénaire, à peine commencé, le Seigneur nous a offert un instrument particulier pour l'annonce de sa Parole: le Catéchisme de l'Eglise catholique, que j'ai approuvé il y a maintenant dix ans.

Il conserve aujourd'hui encore sa réalité de "don privilégié", mis à la disposition de toute l'Eglise catholique, et aussi offert "à tout homme qui nous demande raison de l'espérance qui est en nous et qui désire connaître ce que croit l'Eglise catholique", comme je l'ai écrit dans la constitution apostolique Fidei depositum, à l'occasion de la publication de l'édition originale du Catéchisme.

En tant qu'exposition complète et intégrale de la vérité catholique, de la doctrine tam de fide quam de moribus, valide toujours et pour tous, avec ses contenus essentiels et fondamentaux, celui-ci permet de connaître et d'approfondir, de façon positive et sereine, ce que l'Eglise catholique croit, célèbre, vit et prie.

En présentant la doctrine catholique de façon authentique et systématique, et pourtant synthétique (non omnia sed totum), le Catéchisme rapporte tout le contenu de la catéchèse à son centre vital, qui est la personne du Christ Seigneur. L'ample espace fait à la Bible, à la Tradition occidentale et orientale de l'Eglise, aux Saints Pères, au Magistère, à l'hagiographie; le caractère central consacré au riche contenu de la foi chrétienne; la connexion interne entre les quatre partie, qui constituent, de façon complémentaire, l'ossature du texte, et qui mettent en évidence le lien étroit entre lex credendi, lex celebrandi, lex agendi, lex operandi, ne sont que quelques unes des qualités de ce Catéchisme, qui nous permet encore une fois de nous émerveiller devant la beauté et à la richesse du message du Christ.

5. Il ne faut pas non plus oublier sa nature de texte du magistère collégial. Suggéré en effet par le synode épiscopal de 1985, rédigé par des évêques comme le fruit de la consultation de tout l'épiscopat, approuvé par moi dans sa version originale de 1992, et promulgué dans l'édition typique latine de 1997, destiné avant tout aux évêques, en tant que maîtres autorisés de la foi catholique, le texte est destiné à devenir de plus en plus un instrument valide et légitime au service de la communion ecclésiale, avec le degré d'autorité, d'authenticité et de véracité qui est propre au Magistère pontifical ordinaire.

Du reste, le bon accueil et la large diffusion, qu'il a eus au cours de cette décennie, dans les différentes parties du monde, même dans des milieux non catholiques, sont un témoignage positif de sa validité et de son actualité permanente.

Ceci ne doit pas diminuer, mais plutôt intensifier notre engagement renouvelé pour sa plus grande diffusion, pour son accueil plus joyeux, et sa meilleure utilisation dans l'Eglise et dans le monde, comme cela a été largement souhaité et concrètement indiqué au cours des travaux de ce congrès.

6. Le catéchisme est destiné à jouer un rôle particulier dans l'élaboration des catéchismes locaux, pour lesquels il se propose comme "point de référence" sûr et authentique, dans la tâche délicate de médiation au niveau local de l'unique et éternel dépôt de la foi. Il est en effet nécessaire de conjuguer ensemble, avec l'aide de l'Esprit Saint, la merveilleuse unité du mystère chrétien avec la multiplicité des exigences et des situations des destinataires de l'annonce.

Pour atteindre cet objectif, l'édition renouvelée du Directoire général pour la Catéchèse est également disponible depuis cinq ans. Comme révision du Directoire de 1971, voulu par le concile Vatican II, le nouveau texte constitue un document important pour orienter et stimuler le renouveau catéchétique, toujours indispensable pour l'Eglise.

Comme l'indique bien sa préface, en assumant les contenus de la foi proposés par le Catéchisme de l'Eglise catholique, il offre en particulier des normes et des critères pour leur présentation et également des principes de fond pour l'élaboration des Catéchismes pour les Eglises particulières locales, en formulant aussi les grandes lignes et les coordonnées fondamentales d'une saine et riche pédagogie de la foi, inspirée par la pédagogie divine, et attentive aux situations multiples et complexes des destinataires de l'annonce catéchétique, immergés dans un contexte culturel très varié.

7. Je souhaite cordialement que vos travaux contribuent à donner un relief ultérieur à cette priorité pastorale qu'est une catéchèse, claire et motivée, intégrale et systématique, et lorsqu'il le faut, également apologétique. Une catéchèse capable de demeurer fixée dans l'esprit et dans le cœur, de façon à nourrir la prière, imprimer un style à la vie, orienter le comportement des fidèles.

Sur les participants du congrès, et sur vos travaux, j'invoque la protection de la Vierge Marie, la parfaite "servante de la Parole", qui marche toujours devant nous, pour nous indiquer le Chemin, pour conserver nos regards fixés sur la Vérité, et nous obtenir toute grâce de Vie, qui jaillit uniquement de Jésus-Christ, son Fils et Notre Seigneur.

Avec ma bénédiction.
ZF02101106

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La Lettre apostolique du pape sur le Rosaire disponible sur la page web de Zenit


CITE DU VATICAN, mercredi 16 octobre 2002 (ZENIT.org) – La Lettre apostolique "Rosarium Virginis Mariae" que le pape Jean-Paul II a signée et publiée ce mercredi, place Saint Pierre, est disponible sur la page de Zenit dans la section "Documents".
ZF02101606

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