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Fiche technique
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Titre |
De l'or pour les braves |
Genre |
Guerre |
Année |
1970 |
Origine |
USA |
Réalisateur |
Brian G. Hutton |
Titre original |
Kelly's Heroes |
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Distribution
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Kelly |
Clint Eastwood |
Oddball |
Donald Sutherland |
Crapgame |
Don Rickles |
Big Joe |
Telly Savalas |
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Les premières minutes
L'action se déroule en 1944, dans la région
de Nancy. Les alliés viennent de lancer une offensive
et, en pleine nuit, sous une pluie battante, les Allemands contre-attaquent.
A un carrefour, derrière les lignes Allemandes, des policiers
militaires font la circulation. Ils arrêtent un convoi
de camions pour laisser passer une longue file de fantassins.
Mais soudain, un des policiers n'en croit pas ses yeux :
au beau milieu du convoi se trouve... une jeep Américaine
conduite par un GI. Avant qu'il puisse donner l'alerte, la jeep
le renverse et disparaît dans un vrombissement de moteur.
Kelly, le conducteur de la jeep, vient de capturer un colonel
Allemand qu'il ramène derrière les lignes alliées
afin que Big Joe puisse l'interroger. En effet, Big Joe a besoin
de renseignements précis concernant Nancy : quel
est le meilleur hôtel de luxe de la ville et où
peut-on y trouver des filles ? Dans la serviette de l'officier
Allemand, Kelly ne trouve que des documents sans importance.
Mais alors, pourquoi l'avoir lestée de lingots de plomb,
pourquoi le colonel devait-il la faire disparaître au fond
d'une rivière si jamais il était capturé ?
C'est alors que Kelly remarque une éraflure sur un des
lingots, une éraflure qui n'a pas vraiment la couleur
du plomb...
Pourquoi j'aime ce film
A la fin des années soixante, la guerre du Vietnam
fait rage et le public n'a pas besoin de s'enfermer dans des
salles obscures pour voir des images de mort et de désolation :
il lui suffit de regarder les informations à la télévision.
Certains cinéastes ont envie de montrer autre chose. Ils
réalisent alors des films de guerre au ton plus léger,
des comédies dans lesquelles la guerre n'est que le contexte
historique de l'action. En France sortent la grande vadrouille,
le mur de l'Atlantique et la trilogie de la septième
compagnie. Aux USA, Robert Altman et Brian G. Hutton réalisent
respectivement M.A.S.H dont l'action est censée
se dérouler pendant la guerre de Corée (Tu parles !)
et de l'or pour les braves.
De l'or pour les braves n'est donc ni une reconstitution
de faits historiques, ni une ode au patriotisme, mais tout simplement
un western dans lequel les protagonistes ont troqué leurs
stetsons contre des casques lourds, leurs colts contre des fusils
d'assaut et leurs chevaux contre des blindés. Tous les
ingrédients qui font les bons westerns y sont réunis :
le héros taciturne, le duel dans la rue principale et
l'attaque de la banque. Non seulement les quatre personnages
centraux du film sont des cow-boys, mais ce sont aussi des truands
et en plus ils sont sympas. Il y a tout d'abord Kelly (Clint
Eastwood), le cerveau de la bande, celui qui parle peu. C'est
un ancien lieutenant, dégradé pour avoir trop bien
obéi aux ordres : il a attaqué une position occupée
par... des soldats Américains et on lui a fait porter
le chapeau. Inutile de dire qu'il n'y croit plus. Il y a ensuite
Big Joe (Telly Savalas), le sergent qui participe plus à
l'opération pour assurer la sécurité de
ses hommes que par appât du gain. N'oublions pas Crapgame
(Don Rickles), le magasinier pantouflard qui quitte sa planque
pour veiller en personne sur sa part de butin. Et pour finir,
il y a Oddball (Donald Sutherland) surnommé à juste
titre le cinglé, qui est le plus déjanté
de la bande.
Oddball, qui a une fâcheuse tendance à appeler
tout le monde « mon mignon » et à
s'exprimer en aboyant, n'aime pas les gens qui émettent
des ondes négatives. On peut dire qu'il est, 25 ans avant
l'heure, un hippie. L'unité de blindés qu'il commande
n'est pas belle à voir : ses trois tanks Sherman
sont couverts de crasse et de rouille. Quant à son campement,
c'est une sorte de cour des miracles pleine d'animaux qui gambadent
au milieu des tentes pendant qu'un phonographe diffuse de la
musique indienne et que ses hommes paressent au soleil. Mais
tout ceci n'est qu'une façade destinée à
dissuader l'état major de le renvoyer au front. Sous les
capots des tanks, les moteurs sont rutilants et gonflés
à bloc. Quant aux canons, ils sont en parfait état
de marche. Au combat, il organise de véritables happenings :
alors qu'un haut-parleur diffuse de la musique, il crée
des light-shows en tirant des obus remplis de peinture sur les
chars Allemands. Du gros délire comme je les aime...
Ces quatre héros sont réunis par un but commun
qui va leur faire mener une guerre privée en pleine seconde
guerre mondiale : 14000 lingots d'or, soit la bagatelle
de 16 millions de dollars, qui les attendent dans une banque.
De ce film, pas vraiment moral vous l'avez compris, on peut tirer
quelques enseignements :
- Quand on veut, on peut. Surtout s'il y a de
l'argent à gagner... Alors que les armées pataugent
dans la gadoue, que l'intendance ne suit plus et que trouver
des rations, du carburant ou des munitions devient un véritable
casse-tête, rien n'est trop beau pour Kelly. Du matériel,
des armes : il obtient tout ce dont il a besoin, y compris
un soutien de l'artillerie, une passerelle pour remplacer un
pont détruit et des photographies aériennes en
provenance directe du quartier général.
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- La notion d'ami ou d'ennemi est parfois très
relative. Lorsque Kelly et Oddball découvrent qu'un char
Tigre est en position devant la banque et qu'il possède
une puissance de feu bien supérieure à la leur,
ils décident, sur les conseils de Crapgame, d'aller parler
au chef du char. Miracle du rapprochement entre les peuples :
quelques minutes plus tard, un obus Allemand fait voler en éclats
la porte de la banque.Allemande. Les braves soldats : a-t-on
jamais vu pareil enthousiasme ?
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- Les chefs sont toujours les derniers au courant.
Ce n'est que lorsqu'on lui fait part d'étranges messages
radio échangés par des unités de blindés,
du génie, d'artillerie et dans lesquels il est question
de « machine à coudre » et de « magot »,
que le général commandant les troupes alliées
comprend qu'il se passe quelque-chose d'anormal. Mais il croit
qu'il s'agit d'une offensive de ses troupes qui ont pénétré
plus loin que prévu derrière les lignes Allemandes.
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De l'or pour les braves est aujourd'hui encore réputé
pour ses scènes d'action qui restent très modernes.
Du début à la fin du film, ce ne sont qu'explosions,
incendies et maisons éventrées par des chars. Et
si les explosions ont l'air si réalistes, c'est tout simplement
parce que les techniciens chargés des effets spéciaux
ont utilisé de véritables explosifs. Pour coller
au style du film, Lalo Schifrin a composé une musique
elle aussi très moderne. Pour tout dire, elle ne dépareillerait
pas une des aventures de l'inspecteur Harry.
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Les meilleures scènes
- Le capitaine qui commande l'unité de
reconnaissance à laquelle Kelly appartient convoque Big
Joe pour lui annoncer une mauvaise nouvelle : lui et ses
hommes n'entreront pas dans Nancy. Ils devront se contenter de
se reposer trois jours dans une vieille ferme en ruines avant
de retourner au combat. Alors que Big Joe essaie tant bien que
mal de maintenir le moral de ses troupes, le capitaine part en
courant derrière une remorque sur laquelle il a fait charger
un yacht qu'il a "trouvé" et qu'il espère
pouvoir ramener chez lui, aux USA, dans la soute d'un bombardier.
Et oui, en temps de guerre tout le monde "bricole"
plus ou moins.
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- Un GI saute sur une mine. Big Joe comprend que ses
hommes se trouvent piégés au beau milieu d'un champ
de mines. Kelly, qui ouvre la marche, avance prudemment en sondant
le sol avec sa baïonnette et les autres marchent dans ses
pas. Mais ils n'ont pas tous le temps de se mettre à l'abri :
une patrouille Allemande se dirige dans leur direction et les
repère. Encore une jolie scène de bagarre.
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- Le cinglé passe à l'attaque. Il surprend
les Allemands en surgissant à l'improviste d'un tunnel.
Nous assistons à une scène de combat d'anthologie
dans laquelle il atomise la position Allemande, massacrant les
hommes et détruisant les bâtiments un par un. Lorsque
ses trois tanks Sherman repartent, il ne reste que des ruines
fumantes et quelques incendies.
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- Oddball a détruit deux des chars Tigre,
mais son tank Sherman est en panne. Le troisième Tigre
est en position devant la banque et il est si puissamment armé
que Kelly envisage un instant de renoncer. Mais Crapgame, qui
ne perd jamais le nord, suggère d'aller discuter avec
le chef de char qui ne sait peut-être pas qu'il monte la
garde devant un trésor. Kelly et Big Joe, bientôt
rejoints par Oddball, sortent dans la rue principale. A cet instant,
la musique de Lalo Schifrin se transforme en thème musical
de western Italien. Gros plan sur des visages, des armes, la
main d'Oddball qui effleure la crosse de son pistolet. Les trois
hommes avancent du même pas vers le char Allemand qui fait
pivoter sa tourelle et pointe son canon dans leur direction.
Est-ce une hallucination ou bien entend-on un bruit d'éperons ?
Le bruiteur a juste rajouté le petit détail qui
fait vrai...
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