Les DORMEURS dans l'HERBE

Invariablement, obstinément, j'irais là-bas dans le temps, dans le temps lointain de la main qui fait inlassablement le geste. 

Le geste de mes dormeurs dans l'herbe, et d'un lion impassible au regard énigmatique. 

Je ne veux rien changer, rien bouger. Et ma main peint presque sur la pointe des pieds. 

Mais chut... 

Dans mon histoire, je reste amarré à la même toile, c'est voulu. J'arrête le temps car je connais déjà la finalité. Elle est au début. 

C'est l'éternel recommencement. 

Dans 1000 toiles peut-être, je les repeindrais dans l'autre sens, j'inverserais l'ordre des choses, les titres, les dates, mon nom et je ne sais trop quoi encore. 

Il n'y a que la couleur, ma couleur, les couleurs qui bousculent un peu ce frêle concept.

Jean-Paul PERRENX

Entrez découvrir les toiles