-
Mairie
d'Issy
Le vieux village
d'Issy était déjà connu au Moyen-Age sous le nom d'Issiaco
que l'on retrouve en 1084 avec probablement pour origine Iccius ou Isicius,
nom d'un propriétaire gallo-romain.
On lui a associé le nom du hameau Les Moulineaux, qui se développa
sur le chemin de Montfort avec sûrement un moulin. Le fort d'Issy
fait partie des seize bastions de 1840 qui défendaient la capitale.
-
Corentin
Celton
Jusqu'en 1945,
la station s'appelait Petits-Ménages. C'était le nom d'un hospice
parisien situé, au XVIème siècle, à l'emplacement
des premiers numéros de la rue de Babylone. En 1863, il déménagea
à Issy-les-Moulineaux.
Corentin Celton, employé de l'hospice, fut fusillé par les Allemands
comme résistant en 1945 et lui donna son nouveau nom.
-
Porte
de Versailles
Cette entrée
des fortifications contrôlait la route qui menait à Versailles
qui fut de 1682 à 1789, exceptée la période de la Régence,
le siège du gouvernement et la capitale politique de la France. Par
cette porte, on pénètre dans Paris par la rue de Vaugirard,
l'ancienne Grande-Rue de la commune annexée en 1860.
-
Convention
La Convention nationale
fut l'assemblée constituante qui gouverna la France pendant la Révolution,
de 1792 à 1795.
Son uvre fut immens, l'intérieur, elle proclama la République,
créa de nombreuses institutions comme l'Ecole Polytechnique et anéantit
les mouvements contre-révolutionnaires. Hors frontières, les armées
de la République vainquirent les Coalisés et agrandirent le territoire
national.
La convention fut dissoute après l'élaboration de la Constitution
de l'an III qui installa le Directoire.
-
Vaugirard
Le premier nom
du hameau de Vaugirard fut Valboistron, peut-être à cause des
mots vallis, bos et stare qui évoque une vallée riche en étables
à bufs.
En 1256, l'abbé de Saint-Germain, Gérard de Motet fit construire
une maison de convalescence qui devint le siège de la seigneurie ecclésiastique
et contribua à la croissance du village.
En reconnaissance, on la nomma Val Gérard, Vaulgérad, puis Vaugirard.
La rue principale, l'actuelle rue du même nom, s'appelait la Grande-Rue.
Elle suit le tracé de la vieille voie romaine reliant Lutèce
à Autricum (Chartres).
La station honore également la mémoire d'Adolphe Chérioux
(1847-1934) qui fut conseiller municipal du XVè arrondissement.
-
Volontaires
En 1822, la rue
des Volontaires était une impasse que prolongèrent « volontairement
» les propriétaires des terrains. Elle devint la ruelle Volontaire
et relia la rue de Vaugirard au chemin des Fourneaux qui allait s'appeler
la rue Falguière.
-
Pasteur
Le biologiste
Louis Pasteur (1822-1895) est le créateur de la microbiologie. Il étudia la
cristallographie, puis les fermentations (1857-1863); Il découvrit qye celles-ci
étaient dues aux microbes qu'il reconnut être responsables de maladies comme
le charbon. Créant l'asepsie, il mit au point un vaccin contre la rage en
1885. Il fut secrétaire perpétuel de l' Académie des sciences et membre de
l'Académie française. Il donna son nom à l'institut privé de recherches biologiques
et médicales qu'il dirigea dès 1888, dont la renommée est mondiale.
-
Falguière
La rue Falguière
et la rue Castagnary sont situées sur le tracé du chemin des
Fourneaux qui existait déjà en 1516. La rue et sa station honorent
le sculpteur Alexandre Falguière (1831-1900), lequel nous donna notamment
le « Triomphe de la République » qui sur-plomba l'Arc de
lEtoile de 1881 à 1886 et la série des « Dianes
».
-
Montparnasse
- Bienvenüe
Une colline artificielle
se dressait à l'actuel carrefour Montparnasse-Raspail, constituée par de séculaires
amas de gravats. Les étudiants du début du XVII siècle l'appelaient avec humour
le Mont Parnasse, résidence des dieux de la mythologie. Cette butte fut rasée
en 1725, mais a donne son nom à l'artère qui fait partie de la série des boulevards
de Midi dont la construction fut prescrite en 1704 par Louis XV. Fulgence
Bienvenüe (1852-1936) était ingénieur des Ponts-et-Chaussées. Comme Inspecteur
Général de la Ville de Paris, il dirigea les travaux du métropolitain, l'oeuvre
de sa vie. Jusqu'en 1910, la station se nommait Maine, à cause de la route
qui conduisait au château du duc du Maine, fils légitime de Louis XIV. Entre
1910 et 1942, elle porta uniquement le nom de Gare Montparnasse, point de
départ de la Compagnie des Chemins de Fer de l'Ouest pour la Bretagne.
-
Notre-Dame
des Champs
La chapelle
de Notre-Dame-des-Champs fut érigée sous l'Empire à
l'emplacement de l'église du Carmel de l'Incarnation. Cette dernière
protégeait ainsi la crypte romane primitive et sanctifiée
de Saint Denis. On y accède par un escalier de 53 marches suivi d'un
long souterrain.
La rue du même nom s'appelait en 1564 le Grand Chemin Herbu. Il vit
transiter les pierres de Vaugirard qui servirent à la construction
des Tuileries.
-
Rennes
La rue de
Rennes fut percée en 1866, sur l'emplacement de l'ancienne rue de
l'Egout. Elle porte le nom de la métropole bretonne et rend hommage
à tous les Bretons qui débarquèrent dans la capitale
par la gare Montparnasse toute proche.
-
Sèvres-Babylone
La rue de Sèvres
est l'ancien chemin qui conduisait au XIIIe siècle de Paris à Sève (P98).
La rue de Babylone, ancien chemin, qui se perdait dans la région de Grenelle,
doit depuis 1673 son nom à l'évêque de Babylone que fut Bernard de Sainte-Thérèse.
Ce dernier fonda le séminaire des Missions installé dans cette rue.
-
Rue
du Bac
Cette rue
tortueuse qui descend à la Seine doit son nom à la nécessité
d'installer un bac en 1564. Il fallait traverser la Seine à cet endroit
pour permettre aux blocs de pierre provenant des carrières de Vaugirard
d'accéder au chantier de construction des Tuileries.
-
Solférino
Dans cette
bourgade italienne, les troupes franco-piémontaises commandées
par Napoléon III vainquirent les Autrichiens en 1859. La violence
des combats meurtriers inspira à Henri Dunant (Genève, 1828
Heiden, canton dAppenzell, 1910),la création de la Croix
Rouge en 1863.Il reçut le premier prix Nobel de la paix (1901) avec
F. Passy.
-
Assemblée
Nationale
La Chambre
des députés, portant ce vocable depuis la Restauration, s'appelle
l'Assemblée nationale depuis les Constitutions de 1946 et 1958. Elle
siège au Palais-Bourbon, hôtel particulier construit en 1722.
Il fut la propriété de Louis XV le Bien-Aimé puis du
prince de Condé. Sa façade est un placage décoratif
de style grec posé de 1804 à 1807 avec un fronton sculpté
par Cortot en 1841.
-
Concorde
La place sappelait
jadis la place Louis XV à cause d'une statut de Louis XV, le Bien-Aimé commanditée
par le prévot des marchand et les échevins de Paris. Léfigie équestre fut
détruite pendant la révolution et remplacée par l'obélisque offerte par Méhemet
Ali au roi en 1831. Ce monument est de fait le plus vieux de Paris : il date
du règne de Ramsès II (XIII° siècle avant J-C).
-
Madeleine
Au VI siècle,
un petit bourg s'était développé, à l'ouest de la Capitale, autour d'un fief
de l'évêque de Paris. Il s'appela rapidement la Ville-l'Evêque et sa chapelle
fut dédiée, au XIII siècle, a sainte Madeleine. On reconstruisit l'église
en 1429. Devenue trop petite, il fut décidé, en 1757, d'en rebâtir une plus
grande à l'emplacement de l'Hôtel de Chevilly. Contant d'Ivry entama la construction
jusqu'à sa mort en 1777. Les travaux ne reprirent que sous l'Empire, par Vignon,
qui modifia le projet en monument athénien comme le souhaitait Napoléon I.
Confirmé dans sa tâche par Louis XVIII, Vignon reçu l'ordre de refaire à l'intérieur
une église à décoration romaine. Ses travaux furent repris en 1828, à sa mort,
par Huvé. L'église de la Madeleine fut enfin terminée en 1842.
-
Saint-Lazare
Lazare, frère
de Marthe et de Marie, fut ressuscité par Jésus. La légende en fait le premier
évêque de Marseille. Il donna son nom à la Maison de Saint-Lazare, léproserie
créée dans le faubourg Saint-Martin, laquelle fut visitée en 1147 par Louis
VII le Jeune lorsqu'il alla cherchre son oriflamme de croisade à saint-Denis.
Elle devint une maison de correction en 1779, puis une prison et fut démolie
en 1940. La gare Saint-Lazare était la gare de départ des Chemins de Fer de
l'ouest. Le vaste édifice fut reconstruit de 1886 à 1889 par Lisch.
-
Trinité
- D'Estiennes d'Orves
L'église
de La Trinité, dédiée à la sainte trilogie chrétienne,
a été construite par Ballu entre 1861 et 1867. Elle est située
sur l'emplacement de l'ancien restaurant de la Grande-Pinte qui fut vendu
en 1760 à Jean Ramponeaux, personnage historique et croustillant,
déjà tenancier d'un joyeux restaurant à la Courtille.
Le restaurant devint renommé avec son petit vin blanc à trois
sols et demi la pinte, s'appela les Porcherons, et fut agrandi en 1778.
Dans ce cabaret, Barbès et ses amis préparèrent la
Révolution de 1830.
Honoré d'Estienne d'Orves (Verrières-le-Buisson, 1901
Mont Valérien, 1941), officier de marine rallié au général
de Gaulle,il fut envoyé en mission en France dès décembre
1940. Trahi, il fut arrêté pendant une mission en France occupée
en janvier 1941. Il fut fusillé au mont Valérien par la Gestapo
le 29 Août 1941.
-
Notre-Dame
de Lorette
Vers 1645,
fut édifiée une première chapelle dédiée
à Notre-Dame-de-Lorette, faisant référence à
la ville italienne de Loreto où se trouvait la maison de Marie, la
Santa Casa.
Démolie en 1796, la chapelle fut remplacée par l'église
actuelle, construite de 1823 à 1836 par Hippolyte Lebas. Les demi-mondaines
aux murs légères qui habitèrent le quartier vers
1840, furent nommées les « brettes ».
-
Saint-Georges
La rue Saint-Georges,
passage devenu rue en 1734, aboutit à la place du même nom,
créée en 1824. C'était le centre d'un lotissement effectué
par le spéculateur Dosne, beau-père de Thiers.
Son vocable honore saint Georges. Prince de Cappadoce, il était soldat
dans l'armée de Dioclétien et fut décapité vers
303 à Lydda. Patron de l'Angleterre et des cavaliers, il est représenté
terrassant un dragon.
-
Pigalle
-
Le sculpteur
Jean-Bapiste Pigalle (1714-1785), vécu rue Pigalle de 1757 à 1770. On lui
doit le tombeau du Maréchal de Saxe qui est dans l'église Saint-Thomas de
Strasbourg et l'Enfant à la Cage qui est exposé au Louvre.
-
Abbesses
En 1133, le
roi Louis VI le Gros, installa à Montmartre un monastère de
femmes. La première abbesse fut la reine Adélaïde. Quarante-cinq
abbesses lui succédèrent jusqu'à la Révolution.
-
Lamarck
- Caulaincourt
Jean-Baptiste
Pierre de Monet, chevalier de Lamark (Bazentin, Somme 1744- Paris 1829),
professeur de zoologie des invertébrés au Muséum en
1793, a défini une théorie sur l'évolution des êtres
vivants avec Philosophie zoologique, Histoire naturelle des animaux sans
vertèbres.
Le marquis Armand de Caulaincourt (1772-1827) fut général
et ambassadeur en Russie de 1807 à 1811. Il fut ensuite ministre
des Affaires étrangères de 1813 à 1814.
-
Jules
Joffrin
Jules François
Alexandre Joffrin (1846-1890) fut conseiller municipal et député
du XVIIIè arrondissement parisien.
-
Marcadet
- Poissonniers
La rue Marcadet
tien son nom d'un lieu-dit, la Mercade, situé à la chapelle Saint-Denis. Peut-être
qu'on y tenait un marché, Marcadus, à l'époque de la foire du Lendit. La rue
des Poissonniers est l'ancien chemin des poissonniers emprunté dès 1307 par
les marchands de poissons pêchés dans la mer du Nord.
-
Max
Dormoy
Jusqu'en 1946,
la station s'appelait Torcy. Le marquis Jean-Baptiste Colbert de Torcy (1665-1746),
neveu de Colbert, fut secrétaire dEtat aux Affaires étrangères.
Il fut très actif dans les traités d'Ultrecht (1713) et de
Ralstatt (1714).
Maire socialiste de Montluçon, député, puis sénateur,
Marx Dormoy (1888-1941) fut ministre de l'Intérieur en 1937 et 1938.
Il fut assassiné par des cagoulards.
-
Porte
de la Chapelle
La porte de
la Chapelle-Saint-Denis était une vaste entrée des fortifications
de 1840. Elle contrôlait la route impériale numéro 1
de Paris à Calais par Saint-Denis qui faisait suite à la rue
de la Chapelle,ex Grand-Rue de la commune de la Chapelle (rattachée
en 1860). L'axe est situé sur le tracé de l'ancienne voie
romaine de Lutèce vers les villes du nord.