LIGNE 2
En décembre 1900, fut inauguré le troncon Etoile-Dauphine. Le prolongement jusqu'a
Anvers fut ouvert en 1902, puis jusqu'a Nation en 1903.
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Nation
Quand Louis XIV
reçut en 1660, après la paix des pyrénées, les hommage de le ville de Paris,
on avait dressé un trône à cet endroit qui devint la place du trône. En 1793,
on la rebatisa la place du trône renversé, haut lieu de la guillotine ! En 1880,
pour la fête nationale, elle devint enfin la place de la nation. Au milieu,
dans un bassin, fut érigé "le triomphe de la République", allégorie en bronze
par Dalou. Sur un char traîné par des lions trônes de la République entourée
par la Liberté, le Travail, la Justice et l'Abondance. Là où se situait l'ancienne
barrière du trône, furent édifiés, en 1778, deux octrois, par Ledoux. A côtés
s'élèvent deux hautes colonnes doriques canelées érigées en 1788 et surmontées,
en 1841, de statues de bronze : Saint Louis, par Etex et Philippe le Bel, par
Dumont.
La foire du trône, ou foire au Pain d'Epices qui s'y tenait chaque printemps
s'est maintenant déplacée sur la pelouse de Reuilly du bois de Vincennes tout
proche.
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Avron
Petit plateau de
l'est parisien,sur le territoire de la commune de Rosny. Le général Trochu s'en
empara provisoirement par un coup de main le 30 novembre 1870, pendant le siège
de Paris par les prussiens.
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Alexandre
Dumas
Ecrivain francais
(1802-1870), il est le fils naturel du généreal Alexandre Davy de la Paillerie,
dit Dumas. A sa puissante imagination, nous devons des romans aussi célèbres
que : les trois mousquetaires, le Vicomte de Bragelonne, 20 ans après, le
comte de Monte-Cristo, la reine Margot.
Son fils naturel (1824-1895), portant le même prénom écrivit pour le théâtre,
en particulier la dame aux camélias.
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Philippe
Auguste
Philippe II, roi
capétien (1165-1223), le premier qui se donnera le titre de roi de France et
le dernier qui fut sacré du vivant de son prédécesseur. Sa victoire de Bouvines
en 1914 lui assura la possession du Vexin, d'Evreux, du Berry et de la Normandie,
qu'il compléta par l'acquisition de l'Amiénois, l'Auvergne et la Champagne.
Il assura son pouvoir avec la création des sénéchaux et des billis.
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Père Lachaise
L'ancien domaine
de la Folie-Régnault fut racheté par les Jésuites en 1626 pour devenir une résidence
de campagne pour les prêtres. Elle fut nommée le Mont-Louis en l'honneur du
roi. Le Père Francois d'Aix de la Chaise, confesseur de Louis XIV l'embelli
et l'agrandi. En1803, l'architecte Brongniart fut chargé de l'aménager en cimetière.
Citons parmis ses plus illustres pensionnaires : Abélard et Héloïse, Arago,
Honoré de Balzac, Barras, Beaumarchais, Bellini, Champollion, Chopin, Lavoisier...
Ce magnifique cimetière fut transformé en champ de bataille pendant la commune
en 1871. Les fédérés tués furent ensevelis au pied de du mur qui porte leur
nom.
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Ménilmontant
Petit hameau construit
autour d'un "ménil" ou villa. Une charte de 1224 le nomme Mesniolum mali temporis
(mesnil du mauvais temps) ; une autre de 1231, Meslinium mautenz que l'usage
a transformé en Menilmontant. Cehameau dépendant de la commune de Belleville
fut annexé avec elle lors de l'extension de Paris en 1860.
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Couronnes
A l'origine c'était
le nom d'un lieu-dit "les courones-sous-savies". On appelait Savies, au XVII°
siècle, le plateau de Bellevile, du saxon Sawhardt, voulant dire terre sauvage
et inculte.
En 1903, cette station connut le plus grave accident du metro parisien : l'incendie
d'une rame qui fit quatre-vingt-quatre victimes.
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Belleville
Ce n'est que tardivement,
au XVIII° siècle que la commune pris ce nom. Il découlait de Belleville-sur-Sablon,
jusqu'à son annexion à Paris en 1860, la ville avait deux visages : en bas,
le quartier tonitruant de la Haute Courtille avec ses limonadiers et ses ginguettes,
en haut, le plateau chmpêtre avec ses paisibles jardiniers, ses vignerons et
ses parisiens en villégiature. Assez peu peuplé avant la révolution, sa population
progressa rapidement pour arriver à 65000 habitants en 1857. Cet ancien village
était devenu la treizième ville de France.
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Colonel Fabien
Cette station se
nommait anciennement Combat à cause de la Barrière du combat de taureau. On
y organisa en effet des combats d'animaux à partir de 1778.
Depuis 1945, elle porte le nom de Pierre Georges, dit Fabien (1920-1945). Résistant
de la première heure, il tua en 1941 un marin allemand sur le quai de Barbès-Rochechouart
et participa ctivement à la libération de la capitale.
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Jaurès
Jean Jaurès (1859-1914),
député, chef du Parti Socialiste S.F.I.O., ardent défenseur de Dreyfus, fondateur
du journal l'Humanité, il fut assassinné le 31 juillet 1914 au café
du Croissant, rue Monmartre, par le nationaliste Raoul Villain. Ancien nom de
la station : Allemagne. Elle fut débaptisée en 1914, évidement.
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Stalingrad
Jusqu'en 1946,
cette station s'appelait Aubervilliers-Boulevard de la Villette. Elle prit ensuite
le nom de la grande bataille pour la ville de Stalingrad ( aujourd'hui Volgograd)
où l'armée allemande de Von Paulus dut capituler en 1942 cernée par l'armée
soviétique.
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La Chapelle
Le village de La
Chapelle est né sur la voie romaine qui franchisait le col, qu'on appela le
Pas-de-La-Chapelle, entre Montmatre et Belleville.Un oratoire y était édifié
en mémoire de Sainte-Geneviève. Cet édifice fut remplacé par une chapelle qui
donna son nom au village. La seigneurie appartenant à l'abbaye de Saint-Denis,
la comune était aussi la Chapelle Saint-Denis.
Elle fut comme Belleville et Monmartre annexée à Paris en 1860.
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Barbès-Rochechouart
Le révolutionnaire
Armand Barbès (1809-1870) fut député d'extrême gauche en 1848. Emprisonné cette
même année, puis gracié en 1854 par Napoléon III, il préféra l'exil aux Pays-Bas.
Marguerite de Rochechouart de Montpipeau fut l'une des 46 abbesses de Montmartre.
Elle dirigea le monastère de 1717 à1727, pendant la régence de Philippe d'Orléans.
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Anvers
Ville flamande
de Belgique, arrosé par l'Escaut. on peut y voir la maison de Rubens et Notre-Dame,
la plus grande cathédrale de Belgique.
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Pigalle
Le sculpteur Jean-Bapiste
Pigalle (1714-1785), vécu rue Pigalle de 1757 à 1770. On lui doit le tombeau
du Maréchal de Saxe qui est dans l'église Saint-Thomas de Strasbourg et l'Enfant
à la Cage qui est exposé au Louvre.
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Blanche
La rue Blanche
s'appelait au XVIIe siècle, la rue de la Croix-Blanche. C'était l'enseigne d'un
cabaret. La rue conduisait aux carrières de plâtre de Montmartre. Le trafic
incessant des voitures qui s'y rendaient, peut expliquer la couleur.
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Place de
Clichy
Ancienne Barrière
de Clichy dans le mur des Fermiers Généraux. En mars 1814, le maréchal Moncey
et ses troupes en défendirent héroïquement l'entrée contre les Cosaques. Un
an plus tard, elle vit sortir Louis XVII précipitamment avant l'arrivée de Napoléon
par la Barrière d'Italie.
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Rome
Le quartier regorge
de noms de capitales européennes. Rome qui fut la capitale du plus vaste état
de l'antiquité européenne, ne pouvait manquer à l'appel. En 1798, elle s'érigea
en "république soeur" de la France. Napoléon Ier la déclara ville libre et impériale
en 1809 et fit porter le tire de roi de Rome à son fils.
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Villers
C'est le nom, venant
de "villare", d'un ancien domaine rural du XVIIe siècle. Le chemin de Villiers
y menait. Il est devenu la rue Courcelles, du nom du hameau intermédiaire qu'elle
desservait.
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Monceau
Le village de Monceaux,
jadis appelé Montchauf (mons calvus), était une bourgade du début du XIVe siècle,
flanqué d'un château féodal. Elle était située en bordure de la vieille route
d'Argenteuil, au niveau de l'actuelle rue Lévis.
Le parc Monceau est une acquisition de Philippe d'Orléans en 1778. transformé,
il devint jusqu'à la Révolution, le rendez-vous favori du beau monde sous le
nom de "Folie de Chartres". Le parc actuel est de la moitié de la superficie
du parc qu'il remplace.
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Courcelles
Le petit hameau
de Courcelles, sur la route de Villiers donna son nom à la barrière de Courcelles,
une des cinquante-quatre portes du mur des Fermiers Généraux.
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Ternes
L'évêque de Paris
possédait, au Moyen-Age, une ferme nommée Villa Externa, qui devint Estern,
puis Ternes. Un petit hameau se développa autour de la ferme, puis du château.
Il fut annexé à Neuilly à la Révolution.
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Charles de
Gaule - Etoile
Le général de Gaulle
(1890-1970), refusa l'armistice en 1940 et lanca son fameu appel du 18 juin
pour continuer la lutte à l'Allemagne. Apès avoir dirigé la résistance, il dirigea
le gouvernement provisoire de 1944 à 1946. Il repris le pouvoir en 1958 et fit
approuver la constitution de la V° République dont il fut le premier président
de 1959 à 1969.
La place de l'étoile résulte de l'écrêtement de 1772 à 1776 de l'ancienne colline
du Roule ou "butte de l'étoile". Cette butte portait déja en 1730, le nom d'
"étoile de Chaillot" à cause des allées qui s'y croisaient. Cinq voies seulement
existèrent jusqu'en 1854. On en ouvrit 7 autres en 1857. Douze avenues symétriques
convergèrent donc vers l'Arc de Triomphe colossal, érigé par Napoléon I° en
l'honneur des victoires de ses armés.
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Victor Hugo
L'écrivain français
(1802-1885) nous laisse une oeuvre puissante et diversifiée. Des romans : Les
Misérables, Notre Dame de Paris. Des pamphlets : Napoléon-le-petit. Des poésies
: les Feuilles de l'Automne, les Contemplations. Des pièces de théâtre : Hernani.
Député en 1848, il s'exila de 1851 à 1870 à Jersey. Adulé, on lui fit des funérailles
nationales grandioses.
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Porte Dauphine
Ainsi nommée en
l'honneur de Marie-Antoinette, pas encore reine, qui la fit ouvrir à l'extémité
de la Faisanderie du château de la Muette qu'elle habitait. Cette station porte
aussi le nom du maréchal de Lattre de Tassigny (1889-1952). En 1944, il débarqua
en provence à la tête de la Première Armée française et libéra Marseille. Il
fut haut-commissaire et commandant en chef en Indochine de 1950 à 1952.