LIGNE 6
En 1900, eut lieu l'ouverture du tronçon Etoile-Trocadéro,suivi en 1903 de Trocadéro-Passy,
puis en 1906 de Passy-Place d'Italie. L'exploitationde cette partie de ligne fut
d'abord rattachée à la ligne 5. La ligne nation-Place d'Italie fut ouverte en
1909, mais, la nouvelle exploitation de nation à l'Etoile ne se fit qu'en 1931
avec des modification qui n'amenèrent le tracé définitif qu'en 1942.
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Nation
Quand Louis XIV
reçut en 1660, après la paix des pyrénées, les hommage de le ville de Paris,
on avait dressé un trône à cet endroit qui devint la place du trône. En 1793,
on la rebatisa la place du trône renversé, haut lieu de la guillotine ! En 1880,
pour la fête nationale, elle devint enfin la place de la nation. Au milieu,
dans un bassin, fut érigé "le triomphe de la République", allégorie en bronze
par Dalou. Sur un char traîné par des lions trônes de la République entourée
par la Liberté, le Travail, la Justice et l'Abondance. Là où se situait l'ancienne
barrière du trône, furent édifiés, en 1778, deux octrois, par Ledoux. A côtés
s'élèvent deux hautes colonnes doriques canelées érigées en 1788 et surmontées,
en 1841, de statues de bronze : Saint Louis, par Etex et Philippe le Bel, par
Dumont.
La foire du trône, ou foire au Pain d'Epices qui s'y tenait chaque printemps
s'est maintenant déplacée sur la pelouse de Reuilly du bois de Vincennes tout
proche.
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Picpus
Vers 1575, la rue
de Picpus était un chemin traversant le territoire de Pique-Puce. Les frères
Lazare pensaient que l'étymologie provenait d'une épidémie ressemblant à des
piqûres d'insectes. Elle fut soignée miraculeusement par un religieux qui s'installa
dans le village. Ce dernier prit alors le nom de Pique-Puce. La station porte
également le nom de Courteline (1858-1929), de son vrai nom Georges Moineaux,
auteur français de comédies satiriques.
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Bel
Air
L'avenue de Saint-Mandé
a été ouverte en 1967. Comme elle passait devant la Ménagerie royale, on la
nomma l'avenue de la ménagerie. Après le départ de cette ménagerie pour Versailles,
en 1976, on l'appela l'avenue du Bel-Air du nom d'une propriété de saint-Mandé
appartenantà Jacques Petitmaire, petit-fils du gouverneur de l'ancienne ménagerie.
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Daumesnil
Le général Pierre
Daumesnil (1776-1832) perdit une jambe à Wagram. En 1814, il refusa de livrer
aux Russes le château de Vincennes dont il était le gouverneur en disant : "Je
rendrait Vincennes quand on me rendra ma jambe." En 1830, une nouvelle fois,
il refusa de livrer, cette fois à la foule, les ministres de Charles X détenus
à Vincennes. La station porte également le nom de Félix Eboué (1884-1944), gouverneur
de la Guadeloupe en 1936, puis du Tchad en 1938. Il se rallia aux Forces françaises
libres dès 1940, devenant ainsi gouverneur général de l'Afrique équatoriale
française.
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Dugommier
Jacques François
Coquille dit Dugommier (1738-1794), général français, député à la Convention,
commanda les troupes qui reprirent Toulon. Il fut tué à la bataille de la Sierra
Negra en Catalogne.
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Bercy
C'est dans une
charte de 1134 de Louis VI le Gros que l'on trouve trace du lieu-dit sous la
mention : insula de Bercilliis. Au fil des siècles se développa la seigneurie
de Bercy avec un chateau magnifique et un vaste domaine couvrant un tiers de
la commune de Bercy. Cette dernière fut en grande partie annexée à Paris en
1860.
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Quai
de la Gare
La Gare était une
gare d'eau qu'on avait commencée de creuser en 1764 dans la rive gauche de la
Seine à hauteur du futur pont de Bercy. C'était un des quartiers de la paroisse
d'Ivry avant l'annexion partielle à Paris.
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Chevaleret
La rue du Chevaleret
existait déjà en 1670, son nom provenait d'un lieu-dit portant probablement
lui-même le nom de som propriétaire.
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Nationale
Nom donné en commémoration
de la Garde nationale créée en 1848 lors des mouvements populaires.
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Place
d'Italie
Cet antique carrefour
prit de l'importance lorsqu'en 1785, il fut traversé par le mur des Fermiers-Généraux.
Celui-ci donna naissance à nos actuels boulevards de l'Hôpital et Auguste-Blanqui
et à la barrière Mouffetard qui en contrôlait l'entrée. En 1790, cette dernière
fut appelée barrière de Fontainebleau, puis barrière d'Italie en 1806, indiquant
ainsi sa direction principale. C'est par cette barrière que Napoléon I rentra
d'exil en 1815, pendant que Louis XVIII sortait par la barrière de Clichy.
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Corvisart
Jean Nicolas des
Marels, baron Corvisart (1755-1821) était le médecin personnel de Napoléon ler,
spécialiste des poumons et du coeur. En 1810, il devint le propriétaire de l'Hôtel
de Broglie dont il était le locataire. La rue Corvisart s'appelait jadis la
rue du Champs-de-l'Alouette. Une ancienne "folie" construite par Peyre en 1762,
y avait une entrée. Corvisart et Napoléon ler l'auraient utilisée.
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Glacière
Dans ce quartier,
la Bièvre qui se jette dans la Seine, formait de nombreuses mares et étangs
où les toupeaux s'abrevaient. Ces cuvettes fournissaient de grandes quantités
de glace que l'on conservait l'été dans des puits maçonnés. Le nom de Glacière
est resté.
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Saint-Jacques
Lutèce n'était
pas encore romaine que déjà la future rue Saint-Jacques était une piste très
fréquentée. Elle devint la route romaine de Genabum (Orléans) et s'appela "la
Via Superior". Puis on la nomma la Grand-Rue-Oultre-Petit-Pont. Enfin vers 1230,
elle prit son nom actuel se référant aux pélerins en route vers Saint-Jacques-de-Compostelle
où étaient gardées les reliques de l'apôtre.
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Denfert-Rochereau
Pierre Philippe
Denfert-Rochereau (1823-1878), colonel français, défendit victorieusement la
ville de Belfort contre les Prussiens en 1870 et 1871. Ceci permit au territoire
de Belfort de rester français à l'issue du traité de paix. Il donna son nom
à la place où fut érigée un lion colossal, par Bartholdi, réplique de celui
de Belfort.
Le hasard fait que cette place s'appelait la place d'Enfer de 1760 à 1879. Elle
correspondait à la demi-lune qui se développait au-delà de la barrière d'Enfer
percée en 1784 dans le mur des Fermiers Genéraux. Les bâtiments de son octroi,
construits par Claude Nicolas Ledoux sont toujours là, l'un donne accès aux
Catacombes, l'autre abrite l'Inspection générale des Carrières de Paris. La
rue d'Enfer, actuel boulevard Saint-Michel, recouvre la voie romaine Via Inferior,
origine du nom.
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Raspail
François Vincent
Raspail (1797-1878), chimiste, il devint populaire par ses ouvrages de vulgarisation
scientifique et ses almanachs. Ardent républicain, il participa activement aux
révolutions de 1830 et 1848. Elu député en 1848, il ne put siéger parce qu'incarcéré.
Candidat malheureux à la Présidence de le République, il fut bannit en 1849
et se retira en Belgique jusqu'en 1863. Il finira sa carrière politique comme
député des Bouches-du-Rhône.
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Edgar
Quinet
L'historien Edgar
Quinet (1803-1875) travailla sur l'Allemagne et le Christiannisme. Son cours
au Collège de France fut suspendu par Guizot en 1846. Elu député en 1848, il
fut banni en 1851. Rentré en France, il fut de nouveau élu député en 1871.
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Montparnasse-Bienvenüe
Une colline artificielle
se dressait à l'actuel carrefour Montparnasse-Raspail, constituée par de séculaires
amas de gravats. Les étudiants du début du XVII siècle l'appelaient avec humour
le Mont Parnasse, résidence des dieux de la mythologie. Cette butte fut rasée
en 1725, mais a donne son nom à l'artère qui fait partie de la série des boulevards
de Midi dont la construction fut prescrite en 1704 par Louis XV.
Fulgence Bienvenüe (1852-1936) était ingénieur des Ponts-et-Chaussées. Comme
Inspecteur Général de la Ville de Paris, il dirigea les travaux du métropolitain,
l'oeuvre de sa vie.
Jusqu'en 1910, la station se nommait Maine, à cause de la route qui conduisait
au château du duc du Maine, fils légitime de Louis XIV.
Entre 1910 et 1942, elle porta uniquement le nom de Gare Montparnasse, point
de départ de la Compagnie des Chemins de Fer de l'Ouest pour la Bretagne.
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Pasteur
Le biologiste Louis
Pasteur (1822-1895) est le créateur de la microbiologie. Il étudia la cristallographie,
puis les fermentations (1857-1863); Il découvrit qye celles-ci étaient dues
aux microbes qu'il reconnut être responsables de maladies comme le charbon.
Créant l'asepsie, il mit au point un vaccin contre la rage en 1885. Il fut secrétaire
perpétuel de l' Académie des sciences et membre de l'Académie française. Il
donna son nom à l'institut privé de recherches biologiques et médicales qu'il
dirigea dès 1888, dont la renommée est mondiale.
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Sèvres-Lecourbe
La station est
située à l'emplacement de l'ancienne barrière de Sèvres du mur des Fermiers
Généraux. Cette entrée, appelée clôture de Sèvres avant 1784, conduisait à un
quartier de Paris où abondaient les institutions hospitalières à tel point que
cette rue s'appela un temps la Maladrerie.
Le général Claude Joseph Lecourbe (1759-1815) combattit sous la Révolution à
Fleurus (1794), à Zurich (1799). Destitué en 1801, il devint comte chez les
Bourbons (1814), mais se rallia à Napoléon de retour de l'île d'Elbe. La rue
Lecourbe suit le tracé d'une voie romaine qui reliait Lutèce à Savara (Sèvres).
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Cambronne
Le vicomte Pierre
Cambronne (1770-1842) fut héroïque à Waterloo. Général, il y commanda la Vieille
Garde.
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La
Motte-Piquet-Grenelle
L'amiral Toussaint
Guillaume comte de la Motte-Piquet (1720-1791) s'illustra en dirigeant une escadre
contre les Anglais en Martinique. La commune de Grenelle fut annexée en 1860.
Elle n'existait que depuis trente ans. C'est sans doute là que les légions romaines
de Labienus combattirent les Gaulois de Camulogène en 52 avant J.-C.
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Dupleix
Le marquis Joseph
François de Dupleix (1697-1763) fut gouverneur général de la Compagnie des Indes
en 1742 et développa l'influence commerciale de la France.
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Bir-Hakeim
En 1942, la brigade
française du général Koenig résista pendant seize jours aux attaques de l'armée
allemande motorisée du général Rommel dans ce poste fortifié de Libye. Ce répit
permit aux Britanniques de se replier et de triompher à El Alamein.
Jusqu'en 1949, la station s'appelait Quai de Grenelle.
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Passy
Passy était désignée
au Moyen-Age par le mot Passiacum voulant dire terre de Passius ou de Pacius.
Passy devint une seigneurie au XVème siècle. A partir de 1825, la "plaine de
Passy" fut lotie et se transforma en un quartier très élégant. Séparée de Paris
par le mur des Fermiers Généraux jusqu'en 1860, la commune fut ensuite presqu'entièrement
annexée par la capitale.
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Trocadéro
La place du Trocadéro
doit son nom au site fortifié de la baie de Cadix qui fut enlevé par les troupes
françaises commandées par le duc d'Angoulême, en 1823.
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Boissière
En 1730, la rue
Boissière était un chemin hors de la ville qui prolongeait la rue de la Croix-Boissière
située à l'intérieur de Paris.
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Kléber
Jean-Baptiste Kléber
(1753-1800), né à Strasbourg (alors possession allemande), servit dans l'armée
autrichienne jusqu'en 1785. En 1789, il s'engagea dans la garde nationale de
Belfort, puis en 1792 dans le bataillon des volontaires du Haut-Rhin. Devenu
général, il écrasa les Chouans à Cholet en 1793. En 1799, il reçut le commandement
de l'armée que Bonaparte abandonnait en Egypte. Vivtorieux à Héliopolis, il
fut assassiné au Caire.
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Charles
de Gaulle-Etoile
Le général de Gaulle
(1890-1970), refusa l'armistice en 1940 et lanca son fameu appel du 18 juin
pour continuer la lutte à l'Allemagne. Apès avoir dirigé la résistance, il dirigea
le gouvernement provisoire de 1944 à 1946. Il repris le pouvoir en 1958 et fit
approuver la constitution de la V° République dont il fut le premier président
de 1959 à 1969.
La place de l'étoile résulte de l'écrêtement de 1772 à 1776 de l'ancienne colline
du Roule ou "butte de l'étoile". Cette butte portait déja en 1730, le nom d'
"étoile de Chaillot" à cause des allées qui s'y croisaient. Cinq voies seulement
existèrent jusqu'en 1854. On en ouvrit 7 autres en 1857. Douze avenues symétriques
convergèrent donc vers l'Arc de Triomphe colossal, érigé par Napoléon I° en
l'honneur des victoires de ses armés.