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Alejo CARPENTIER
La littérature cubaine
Alejo Carpentier en espagnol
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Alejo Carpentier est l’un des plus importants écrivains sud-américains.  D'un père architecte français et d'une mère russe, élevée en Suisse, il nait  à La Havane en 1904. Vers douze ans, il vient en Europe. De retour à Cuba à dix-sept ans, il devient journaliste. En 1924, il est rédacteur en chef de la revue Carteles . En 1927, il est mis en prison sur l’ordre du dictateur Machado, à qui déplaisent ses opinions. Libéré en 1928, entraîné par Robert Desnos de passage à La Havane, Alejo Carpentier s’embarque pour la France où il demeurera onze ans. À Paris, il participe directement à l'aventure surréaliste et acquiert une vaste culture de musicologue qui se reflètera dans tous ses écrits (il publiera même La Música en Cuba  en 1946). De retour à Cuba en 1939, il doit cependant s’exiler de nouveau en 1945 au Venezuela, où il enseigne à Caracas. De retour à Cuba , il a adhéré avec enthousiasme à la révolution castriste et lui est demeuré fidèle. D’importantes fonctions officielles lui sont confiées : la vice-présidence du Conseil national de la culture, la direction des éditions d’État, puis le poste d’attaché culturel à Paris. En 1966, il revient à Paris avec la charge diplomatique de conseiller culturel de son pays.
En 1977, Alejo Carpentier avait obtenu la plus haute récompense littéraire espagnole, le prix Miguel de Cervantes. En 1979, il reçut en France le prix Médicis étranger. Son nom figurait parmi ceux des candidats au prix Nobel.
Il meurt dans la nuit du 24 au 25 avril 1980, à son domicile parisien. Ses funérailles sont célébrées le 28 avril à La Havane, en présence du président Fidel Castro.

 
Son oeuvre

 En 1933, paraît son premier roman, Ecue-Yamba-O , où le jeune écrivain s’efforce de décrire, assez maladroitement, la culture afro-cubaine. 
Son premier grand roman paraît en 1949 : El Reino de este mundo  (Le Royaume de ce monde). D’emblée, il aborde son thème de prédilection : la géographie et l’histoire des Caraïbes.
Los Pasos perdidos  (1953, Le Partage des eaux ) prolonge cette épopée burlesque.
El Acoso  (1956, Chasse à l’homme ), poursuit, autour du personnage d’un étudiant terroriste, l’analyse politique et critique de Cuba sous la dictature de Machado.
Après Guerra del tiempo  (1958, Guerre du temps ), l’histoire du monde caraïbe inspire encore El Siglo de las Luces  (1962, Le Siècle des Lumières ).
El Recurso del método  (1974, Le Recours de la méthode ) présente un héros extravagant, une sorte d’archétype de toutes les tyrannies : un dictateur latino-américain, luxueusement installé dans le Paris du début du siècle, d’où il se verra arraché pour aller réprimer la révolte dans son pays.
En 1974, c'est Concierto barroco  (Concert baroque ), somptueuse et musicale évocation de la Venise du XVIIIe siècle.
C’est encore à l’intersection du Nouveau et de l’Ancien Monde que se situe El Arpa y la sombra  (1979, La Harpe et l’ombre ).
Un de ses derniers romans, Consagración de la primavera  (1980, La Danse sacrale ), s’attache à évoquer l’histoire depuis la guerre civile espagnole jusqu’à l’invasion de la baie des Cochons par les Américains.