Mois de Janvier / sommaire des chroniques / sommaire de Camilist

Chroniques du 17 Janvier.

Sommaire

305

Mort à Alexandrie, d’un père de l’Eglise, Saint-Antoine.

Saint-Antoine Le Grand naquit en 251, à Qeman, au sud de Memphis en Égypte, de parents chrétiens aisés.

Ces derniers étaient morts, quand Antoine, âgé de dix-huit ans, fut frappé par l’appel du Christ dans l’Évangile et vendit ses biens, assurant à sa sœur de quoi vivre et distribuant le reste. Il se mit sous la direction d’un vieillard qui lui apprit à partager son temps entre la prière, la lecture de la Bible et le travail des mains. Il se retira ensuite dans un tombeau creusé dans le roc. Un vieux fort désaffecté lui servit de refuge. C’est là qu’il commença à accueillir des disciples, qui ne se groupèrent pas en communauté mais se logèrent dans des cellules séparées.

Durant la persécution de Maximin, en 311, Antoine se rendit à Alexandrie pour assister les chrétiens emprisonnés ou condamnés aux travaux forcés. Sa popularité s’accrut tant que, pour y échapper, il s’éloigna vers le sud, dans la direction de la mer Rouge. Il s’installa au mont Quelzoûm dans une petite oasis, qu’il quitta une fois pour revoir ses disciples et une autre fois pour combattre les ariens à Alexandrie.

Antoine mourut à cent cinq ans, le 17 janvier 356. Sa vie fut écrite aussitôt après sa mort par saint Athanase, patriarche d’Alexandrie, qui insista sur les luttes de saint Antoine contre le démon. Le succès de ce récit aussi bien en Orient qu’en Occident fit connaître partout la vie monastique et valut à saint Antoine le titre de père des ermites.

Au Moyen Âge, les hospitaliers de saint Antoine avaient le droit de laisser leurs porcs errer dans les rues avec une clochette, ce qui valut au saint d’avoir pour attribut un porc et une clochette.

Le récit de Saint Athanase inspira de nombreux peintres (La Tentation de Saint-Antoine).

A ne pas confondre avec Saint-Antoine de Padoue, vénéré pour retrouver les objets perdus.

1912

Scott meurt au Pôle Sud, dans sa tentative désespérée de vaincre Amundsen.

Après une première expédition au début du siècle (1901-1904), Robert Falcon Scott organise un nouvel hivernage à terre à McMurdo en 1910, d’où il compte se lancer au printemps suivant vers le pôle.

Au même moment, Roald Amundsen, bien décidé à parvenir le premier au pôle Sud, hiverne à l’autre extrémité de la plate-forme de Ross. Le Norvégien prépare son raid avec le plus grand soin et met en place avant l’hiver des dépôts de vivres tout au long de la route qu’il compte suivre. Son expédition, très légère, compte cinq hommes et quelques traîneaux attelés de chiens.

Robert Falcon Scott prépare, de son côté, une expédition plus lourde, et utilise des poneys pour transporter le matériel lourd. Au printemps austral de 1911, s’engage la course au pôle entre Scott et Amundsen.

Ce dernier, parti du littoral le 19 octobre 1911 avec quatre compagnons remarquablement entraînés, hisse le drapeau norvégien au pôle Sud le 14 décembre suivant et laisse dans une tente une lettre destinée à Scott.

Parti tardivement de McMurdo, Scott rencontre de nombreuses difficultés : les poneys ne résistent pas au climat hostile, les dépôts de vivres sont trop espacés. Néanmoins, le 17 janvier 1912, les cinq membres de l’équipe de pointe parviennent au pôle, où flotte le drapeau norvégien.

Ils font demi-tour alors que déjà, le froid augmente. Retardés dans leur marche par un blessé qu’ils n’ont pas l’atroce courage d’abandonner, ils sont bientôt contraints au rationnement des vivres. Le 17 février, un premier homme meurt, suivi d’un second décès le 17 mars. Les trois survivants, bloqués par une tempête de neige à dix-huit kilomètres d’un dépôt de vivres qui aurait pu les sauver, mourront d’épuisement dans une tente, à côté des échantillons rapportés à grand peine du pôle, et dont ils n’ont pas voulu se séparer.

L’âge héroïque des expéditions individuelles est bien mort aujourd’hui ; mais les noms du Norvégien Amundsen et de son concurrent malchanceux, le Britannique Scott, resteront associés dans la dénomination de la base installée par les États-Unis au pôle Sud, la base Amundsen-Scott.

1945

Libération par l’Armée Rouge des ruines de Varsovie, mais pour quel " après-guerre " ?

Principale ville du pays, Varsovie est un important nœud de communications, mais aussi un centre industriel considérable. Elle est dotée d'un tissu industriel datant pour l'essentiel de l'après-guerre, dont les activités principales sont la métallurgie, la construction automobile, les constructions mécaniques et électriques, le textile ou encore l'agroalimentaire. Cependant, créées pour la plupart pendant la période communiste, ces activités font une large place aux industries lourdes au détriment des industries de biens de consommation. Varsovie est également un centre tertiaire très important en Pologne. Outre les activités de services liées à sa fonction de capitale, elle dispose de nombreux établissements d'enseignement supérieur, dont l'Université de Varsovie, fondée en 1818, et de plus d'une trentaine d'instituts de recherches.

Le 1er septembre 1939, bien que déclarée ville ouverte par le gouvernement polonais, Varsovie fut la première grande ville à subir les attaques aériennes allemandes. Après d'innombrables bombardements et attaques d'artillerie, les armées allemandes s'emparèrent de la ville le 27 novembre. Tout au long de la Seconde Guerre mondiale, Varsovie fut non seulement le siège des autorités allemandes d'occupation, mais aussi le centre de la résistance polonaise.

Durant les quatre années d'occupation, les Allemands mirent en place un régime de terreur sur la ville. Les Juifs, qui représentaient une partie importante de la population, furent enfermés en masse à l'intérieur d'un ghetto, d'une superficie de 2,6 km². Entre le 22 juillet et le 3 octobre 1942, plus de 300 000 habitants du ghetto furent déportés vers les camps de concentration où la plupart périrent. En avril 1943, les troupes allemandes attaquèrent le ghetto à la suite de son insurrection. Après une résistance héroïque qui dura trois semaines, le quartier fut systématiquement détruit par l'armée allemande, et les quelques survivants furent déportés à Treblinka. Au total, près de 500 000 Juifs furent ainsi exterminés.

Le 1er août 1944, alors que les troupes soviétiques se rapprochaient de la ville, la résistance polonaise organisa une insurrection, les habitants de Varsovie se soulevèrent et luttèrent pendant soixante-trois jours contre les Allemands. Mais, l'Armée rouge n'intervint pas : les Soviétiques, pour mieux asservir la ville à libérer, laissèrent les mouvements de résistance se faire décapiter, et les Varsoviens durent rendre les armes. À la suite de cette reddition, les troupes allemandes tuèrent ou déportèrent pratiquement tout le reste de la population, puis des forces spéciales détruisirent systématiquement la ville.

Varsovie, démolie à 87 %, fut libérée par les troupes soviétiques et polonaises le 17 janvier 1945. La population de Varsovie ne s'élevait alors qu'à 120000 habitants, 10 fois moins qu’à la veille de la 2ème Guerre mondiale.

La reconstruction fut entreprise à partir de 1949, grâce à l'aide d'autres pays, en particulier de l'URSS, qui fit de la Pologne l'un de ses pays satellites. La population s’élevait en 1991 à 1700000 habitants.

1961

Mort au Katanga, de Patrice Lumumba, un leader communiste Zaïrois.

Né en 1925, à Katako-Kombé, dans le Kasaï, Patrice Lumumba reçut une formation de missionnaire auprès des Scheutistes belges (flamands). Mais il dut abandonner pour raisons de mœurs et exerça le métier de postier.

Orateur talentueux, il fonda, en 1958, le Mouvement national congolais (MNC), mouvement indépendantiste le plus radical du pays, ouvert aux différentes ethnies congolaises. Partisan d'un Congo indépendant unitaire, il défendit ces idées lors de la "table ronde" de Bruxelles, réunissant, en janvier et février 1960, colonisateurs belges et dirigeants nationalistes congolais. En mai 1960, le MNC remporta les premières élections et Lumumba fut élu chef du gouvernement. Il demeura à ce poste après l'accession à l'indépendance, le 30 juin, du Congo, mais dut partager le pouvoir avec son rival, Joseph Kasavubu, dirigeant de l'Abako, association des Bakongos.

Cependant, début juillet, l'armée se mutinait et la population européenne de Léopoldville (aujourd'hui, Kinshasa) était victime de massacres et d'exactions. Le 11 juillet, la province du Katanga déclarait son indépendance et prenait comme chef, leur leader Moïse Tshombé, soutenus à bout de bras par les grandes sociétés minières occidentales.

Les troupes belges étant intervenues pour protéger les Européens, Lumumba en appela aux Nations unies qui envoyèrent des casques bleus pour assurer le maintien de la paix mais refusèrent de s'immiscer dans les affaires intérieures du pays, c'est-à-dire d'intervenir contre la sécession katangaise.

Lumumba menaçant de demander le secours de l'Union soviétique, Kasavubu le destitua en septembre. Le 9 décembre 1960, le colonel Mobutu, qui avait pris le pouvoir, l'arrêta et, sous la pression des sociétés minières, le fit transférer au Katanga, où il fut assassiné le 17 janvier 1961.

L'exécution de ce symbole de la lutte anticolonialiste africaine souleva un tel scandale dans le pays et sur le continent qu'en 1966 le général Mobutu le proclama héros national et martyr.

1972

Cela ne vous semblera pas exceptionnel, mais pour moi, ce le fut. Naissance de ma fille unique, Sabine.

1991

Les alliés sous l’égides des Nations-Unies, déclenchent l’opération " Tempête du désert " au Koweït.

Référez-vous en à la Chronique du 2 Août (1990)

Cam.

Mois de Janvier / sommaire des chroniques / sommaire de Camilist


Toutes ces chroniques ont été écrites par Cam (cleclercq@cybernet.be)
Dernière modification le 19/01/99, ©camilist 1998 --- une remarque ? jrmasson@nordnet.fr !