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Chroniques du 24 Janvier.

Sommaire :

1848

La découverte de pépites d’or en Californie provoque une immense ruée, " la ruée vers l’or ".

La nouvelle que de l'or avait été trouvé à Fort Sutter par le colon James Wilson Marshall se répandit rapidement. Le message adressé au Congrès par le président des États-Unis, James Polk, en décembre 1848, dans lequel il évoquait l'existence d'incalculables richesses en Californie, exacerba la fièvre de l'or.

Bientôt des immigrants venus d'Europe, d'Asie et d'Amérique latine se joignirent aux Américains qui prenaient le chemin de la Californie. Beaucoup empruntèrent la route maritime, passant par le cap Horn, pointe sud de l'Amérique latine. D'autres préférèrent la voie terrestre, par le Panama et le Nicaragua, puis la traversée des grandes plaines des États-Unis en train de marchandises.

Rien que pour les E.U., environ 100000 personnes, surtout des hommes célibataires en provenance de l'Est américain, prirent part à la ruée vers l'or. Ils souhaitaient faire fortune au plus vite avant de retourner à l'est, la vie en Californie étant rude et souvent violente. Dans les camps miniers aux noms révélateurs comme "le territoire de l'Enfer" ou " la cité des Pendus ", les hommes vivaient dans des conditions sommaires, sous le règne de la loi du plus fort.

La première année, près de 10000 personnes moururent de dysenterie et d'autres épidémies, résultat de la précarité des abris, de la sous-alimentation et du manque de médicaments. Le taux de criminalité était par ailleurs très élevé. Il était de plus de 25 % des décès. Mais à côté des statistiques officielles, il y avait la réalité ; beaucoup de mineurs n’étant pas " inscrits ", leur disparition n’a donc pas été enregistrée.

Les camps miniers finirent pourtant par être réglementés et la loi appliquée. Dans l'ensemble, les chercheurs d'or ne firent pas fortune et les mines tombèrent bientôt dans d'autres mains. Après la Californie, il y eut d'autres ruées vers l'or : le Colorado en 1858, l'Idaho entre 1861 et 1864, le Montana en 1863, enfin, en 1896, l'Alaska.

La ruée vers l'or inspira un film célèbre à Charlie Chaplin (1925).

1861

L’entrée à l’Académie Française d’un Dominicain, le Père Lacordaire.

Jean-Baptiste Henri Lacordaire, est né en 1802. Avocat à Paris, il devint prêtre en 1827, après avoir lu " le Génie du christianisme " (de Chateaubriand). Il rejoignit, sous l'influence de Lamennais, un petit groupe d'intellectuels (dont Montalembert) et fut l'un des fondateurs du journal polémique l'Avenir. Toutefois, ce dernier arrêta de paraître suite à la condamnation des idées de Lamennais par la papauté en 1832.

Lacordaire se plia au décret pontifical et se consacra corps et âme à la prédication. Il devint connu comme le plus grand prédicateur catholique de son époque. Les sermons qu'il prêcha à Notre-Dame de Paris furent considérés comme des événements littéraires et sociaux. Lacordaire entra chez les Dominicains à Rome en 1839. Le rétablissement de cet ordre en France marqua sa réussite majeure. Il fut reçu à l'Académie française en 1861.

Cet ecclésiastique devint le chef de file du renouveau catholique en France après la Révolution de 1789.

1943

La Conférence de Casablanca, entre les alliés, s’achève.

Cette conférence réunissant Roosevelt et Churchill, du 14 au 24 janvier 1943, dans une villa d’Anfa à huit kilomètres de Casablanca. Ces derniers auraient souhaité une rencontre à trois, mais Staline déclina l’invitation. Ils prirent un certain nombre de décisions d’ordre militaire, rendues urgentes par le succès du débarquement en Afrique du Nord : l’organisation de la conquête de la Sicile et des opérations en Méditerranée. Une tentative pour régler le conflit Giraud-de Gaulle échoua. L’importance politique essentielle de la conférence résida dans l’énoncé par Roosevelt du principe de la reddition inconditionnelle de l’Allemagne, de l’Italie et du Japon. Churchill, prévenu, mais en termes, semble-t-il, assez vagues, en accepta le principe malgré certaines réticences concernant en particulier l’Italie. Le but de Roosevelt était d’éviter de se lier par des conditions d’armistice (en raison du mauvais souvenir que laissait l’expérience des quatorze points de Wilson de 1918) et de convaincre les Soviétiques que les Occidentaux ne recherchaient pas une paix séparée avec l’Axe.

Casablanca, en marocain, Dar El-Beïda, est chef-lieu de province et d'une préfecture urbaine, port sur l'Atlantique, sur la côte ouest du pays, près de Rabat, la capitale, dans la plaine de la Chaouïa. C’est aussi la métropole économique et commerciale du Maroc, grâce à une importante infrastructure ferroviaire, routière, aérienne (aéroport international) et portuaire. Elle possède l'un des plus grands ports artificiels existant aujourd'hui, par lequel transite 80 p. 100 du commerce extérieur du Maroc. Les céréales, le cuir, la laine et les phosphates viennent en tête des exportations. Produits énergétiques et industriels constituent les importations. Casablanca est également le principal centre industriel du pays. La pêche, les conserveries de poisson, les scieries, la production de meubles, les matériaux de construction, les verreries et le tabac occupent une place prépondérante dans l'économie de la ville.

La ville s'est développée autour de l'ancienne médina et du port. À l'ouest, s'étendent les quartiers aisés ! ; à l'est et au sud, les nouvelles médinas et les bidonvilles. Casablanca abrite la Grande Mosquée Hassan II, édifiée en 1993, et l'université Hassan II (1976).

Fondée au Moyen Âge, détruite au XVe siècle puis reconstruite au XVIIIe siècle, la cité de Casablanca ("la maison blanche") resta une bourgade jusqu'au milieu du XIXe siècle. Puis les forces françaises occupèrent la ville à partir de 1907. Sous administration française, Casablanca connut alors un essor rapide, qui fit de l'ancienne cité mauresque une ville moderne. Le port artificiel fut aménagé sous Lyautey.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, les forces françaises, commandées par le général Noguès, résistèrent, du 8 au 10 novembre 1942, au débarquement américain, avant de se rallier.

La population est estimée à 2200000 habitants.

1986

La planète Uranus est survolée par la sonde spatiale " Voyager-2 ".

Ce qui depuis deux cent cinq ans n’était qu’un petit point de lumière bleuâtre s’est révélé en quelques heures un monde particulièrement riche avec un environnement d’anneaux surprenants et de satellites beaucoup plus actif que prévu, en particulier l’étonnant petit Miranda.

Uranus est cette planète du Système solaire, la septième dans l'ordre des distances par rapport au Soleil, tournant à l'extérieur de l'orbite de Saturne et à l'intérieur de celle de Neptune. Cette planète étant de magnitude 6, elle est tout juste visible à l'œil nu. Uranus fut découverte par hasard, le 13 mars 1781, par l'astronome anglais William Herschel. Le nom d'Uranus a été proposé par l'astronome allemand Johann Bode (1747-1826).

Uranus a un diamètre de l'ordre de 52 200 km. Sa distance moyenne au Soleil est de 2,88 milliards de km, et il lui faut 84 ans et 7,4 jours pour effectuer une révolution autour de notre étoile. La planète effectue une rotation complète en 17 h 12 min (17,2 h), avec une particularité étonnante : l'axe des pôles est incliné de 98° par rapport au plan de l'orbite, ce qui signifie qu'Uranus tourne sur elle-même dans une position quasi " couchée " sur le plan de sa trajectoire autour du Soleil (comme Pluton).

L'atmosphère d'Uranus est principalement constituée d'hydrogène, d'hélium (environ 12 p. 100), et d'une faible proportion de méthane, soit une composition vraisemblablement très proche de celle de la nébuleuse qui fut à l'origine du Système solaire. Dans un télescope ou une lunette astronomique, la planète apparaît comme un petit disque vert bleuâtre, avec un mince contour vert. Comparée à la Terre, Uranus a une masse 14,5 fois plus élevée, un volume 67 fois plus important et une gravité plus forte d'un facteur 1,17. Toutefois, son champ magnétique ne vaut qu'un dixième de celui de la Terre, et l'axe magnétique est incliné de 55° par rapport à l'axe de rotation de la planète, ce qui est une autre originalité d'Uranus. Enfin, la densité d'Uranus est sensiblement égale à 1,2 fois celle de l'eau.

Un système de neuf anneaux elliptiques entourant la planète dans son plan équatorial a été décelé depuis la Terre en 1977. Ils sont tous très fins, leur épaisseur n'excédant pas 20 à 30 m, et très étroits pour la plupart (quelques kilomètres de largeur, sauf pour le plus extérieur d'entre eux, dont la largeur varie entre 20 et 100 km). Ces neufs anneaux sont localisés dans une région s'étendant de 42 000 à 51 000 km du centre d'Uranus. Deux anneaux supplémentaires, dont l'un est beaucoup plus large (2 500 km) ont été découverts en janvier 1986 grâce à des images prises par la sonde Voyager 2

En plus de ses anneaux, Uranus possède quinze satellites. Tous tournent dans le plan équatorial d'Uranus et se déplacent dans le sens de la rotation de la planète. Cinq d'entre eux furent découverts de la Terre, l'existence des dix autres ayant ensuite été révélée par Voyager 2. Les deux plus gros satellites, Obéron et Titania, ont été découverts par William Herschel en 1787, l'astronome anglais William Lassell ayant découvert Ariel et Umbriel en 1851, tandis que Miranda ne fut découvert qu'en 1948 par l'astrophysicien américain d'origine néerlandaise Gerard Kuiper (il découvrit également l'année suivante Néréide, deuxième satellite de Neptune). Anneaux et satellites d'Uranus présentent une surface très sombre, ce qui laisse présager qu'ils sont constitués de matière carbonée.

Cam.

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Dernière modification le 30/01/99, ©camilist 1998 --- une remarque ? jrmasson@nordnet.fr !