Mois de Juin / sommaire des chroniques / sommaire de Camilist

Chroniques du 18 juin.

1972.

C’est le 18 Juin, que les fameux " plombiers " cambriolèrent les Bureaux du Parti Démocrate à Washington. Ce building était appelé le " Watergate " (d’où le terme de " plombiers ") ce qui créera l’affaire du " Watergate " ; laquelle aboutira, deux ans plus tard, à la démission du président Nixon.

1940.

L’appel Historique du 18 Juin.

Le gouvernement français réfugié à Bordeaux a démissionné, Pétain a le pouvoir, les Allemands occupent les deux tiers de la France, aussi, le 17 Juin, en fin de matinée, Charles de Gaulle, général à titre temporaire, s’envole-t-il pour Londres avec l’encouragement de Reynaud.

Il sait que les ponts sont rompus avec la France officielle et que ce qu’il va déclencher là-bas est une rébellion.

Il pense bien agir en précurseur, espérant attirer en Grande-Bretagne quelques grands chefs civils et militaires, il se réserve en tout cas le rôle de levain de la pâte.

Le 18 juin 1940, vers 20 heures, devant le micro de la B.B.C., Charles de Gaulle proclame que " la flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas ".

Tandis que " s’envolent les mots irrévocables ", il est jeté " d’un coup hors de toutes les séries ", comme il l’a écrit dans ses mémoires.

Mais il assume pleinement et va devoir porter seul, au plus fort de la tempête qui secoue l’Europe et le monde, le poids de la France. Il le portera ce poids, contre l’Angleterre, souvent, contre les E.U. et Roossevelt, contre les Russes, contre le gouvernement français " légitimeé de Vichy (Pétain).

Mais, la dissidence où il entre, il s’y est longtemps préparé. Il s’est toujours rebellé contre la hiérarchie trop statique, aveugle.

Dressé contre ses instructeurs de l’École supérieure de guerre ; face à Pétain, lui réclamant la paternité d’un texte écrit dans le cadre de ses fonctions d’état-major ; tentant d’imposer aux théoriciens les plus illustres ses vues révolutionnaires sur la stratégie des chars et la professionnalisation de l’armée ; et, en pleine guerre, lançant contre le haut état-major ce brûlot qu’est le " mémorandum " de janvier 1940, il est vraiment un rebelle-né, homme supérieur qui se dit tel et ne s’encombre d’aucune hiérarchie, se croyant assez puissamment accordé à l’intérêt national pour trouver à chacun de ses gestes les justifications d’une mystérieuse légitimité.

Cet appel du 18 Juin, c’est l’invitation à tous les Français à refuser la collaboration avec le gouvernement pro-Allemand de Pétain, et à entrer en Résistance à ses côtés, lui, de Gaulle qui incarne la France Libre.

" La France a perdu une bataille, elle n’a pas perdu la guerre ! " déclare-t-il.

Cet appel est déterminant car aux yeux et aux oreilles de millions de Français, il incarnera la Résistance et prépare déjà le futur après-guerre.

Il invite les Français à une Résistance intérieure ; cet esprit évoluera avec les circonstances, mais c’est bien cet appel qui en marque le point de départ.

Il marque aussi le point de départ de cette Résistance Extérieure, Officielle en quelque sorte, presque légitime, et que la Victoire légitimera.

1940.

En Wallonie, en pleine guerre, création d’un mouvement clandestin : " Wallonie Libre ".

Il rassemble des personnalités militantes libérales et socialistes.

Leur but à long terme : l’autonomie culturelle et politique de la Wallonie.

1928.

Disparition de l’hydravion Latham-47. A son bord, le célèbre Amundsen. Il recherche les survivants de la catastrophe du dirigeable " Italia " (qui veut ouvrir la première liaison au-dessus du Pôle Nord).

L’expédition se perd " corps et biens " dans la Mer de Barrentz.

1815.

Bataille de Waterloo.

100 Jours plus tôt, le 1er Mars, Napoléon a quitté l’île d’Elbe où il se trouvait en " résidence surveillée " en quelque sorte. Il débarque au Golfe Juan et entame une marche triomphale sur Paris pour reprendre le pouvoir.

Les Français sont déçus de la restauration du Pouvoir Royal et de la fiscalité dévorante du nouveau Régime (Première Restauration : Louis XVIII).

Ils acclament l’Empereur. Mais les Coalisés n’entendent pas laisser Bonaparte reprendre son pouvoir et ses guerres contre l’Europe.

Le 18 Juin, les Alliés battent les Français. C’est la fin de cette période que l’Histoire de France appelle " Les Cent Jours ". C’est la fin de l’Empire et le début d’une nouvelle restauration de la Monarchie.

1812.

Deuxième Guerre d’Indépendance aux Etats-Unis, contre l’Angleterre. Celle-ci tente d’imposer le blocus à la France. Ce que refusaient les Américains. De plus, ayant perdu leur Marché Français, les Anglais tentèrent de reconquérir le Marché Américain. Ils imposèrent des quotas aux exportations et importations américianes. Les nouveaux E.U. refusèrent. La guerre éclata le 18 Juin 1812.

L’Angleterre, occupée dans sa guerre contre l’Empire (Napoléon en France) ne sut créer une flotte et une armée suffisamment importante. Le Traité de Gand en décembre 1814 consacra cette victoire américaine.

1583.

Premier contrat d’assurance-vie.

Dès la première moitié du XVe siècle étaient conclus des contrats d’assurance sur la vie de l’épouse ou des parents, ou même de tiers, garantissant le " contractant " à l’égard des pertes éventuelles que le décès de l’un ou des autres aurait pu entraîner.

L’on a conservé une police délivrée le 18 juin 1583 à la Bourse de Londres par seize marchands qui appartenaient à la Chambre des assurances, créée quelques années auparavant ; il s’agissait d’une assurance " temporaire ", souscrite pour une durée d’une année au taux de 8 p. 100 par un Londonien.

Ces premières formes d’assurance se distinguaient toutefois assez mal des paris sur la mort ou la survie des hommes illustres comme le pape, les rois ou les empereurs, qui étaient alors de pratique courante.

Aussi les grandes lois sur l’assurance, comme l’Ordonnance de Barcelone ou l’Ordonnance de Colbert de 1681, interdisent-elles l’assurance sur la vie en considération de son caractère de " spéculation sur la vie humaine ", et parce qu’elle attribue à cette vie humaine un prix.

Il faudra dès lors attendre le XVIII° siècle et l’explosion des sociétés à capital (lors du développement du machinisme) et de la Révolution Industrielle qui s’ensuivit, pour que se développent les assurances et qu’elles acquièrent un caractère légal, en Angleterre d’abord, en France ensuite.

1294.

Un arrêt du Roi de France, Philippe le Bel, enjoint de " réunir " tous les Juifs de Paris dans un seul quartier bien séparé de la Ville et ceci " ad scandala evitanda " (afin d’éviter tout scandale !).

Et afin que les Chrétiens évitent les rapports (y compris les rapports sexuels interdits), même involontaires avec les " infidèles ", l’on reprend un article du Concile de Latran (1215) : Sarrasins (Musulmans) et Juifs revêtiront un habit particuliers qui les désignent clairement à leurs contemporains !

L’histoire est un éternel recommencement et les nazis n’ont rien inventé. Ils ont simplement systématisé ….

1155.

Couronnement par le Pape Adrien IV de l’Empereur Frédéric Ier Barberousse, empereur Romain de la Germanie. Il le restera jusqu’à sa mort tragique en 1190. Il périt noyé dans le Cydnos, petit cours d’eau de Cilicie (Province du Sud-est de l’Asie-Mineure, près des monts Taurus), lors de la 3° Croisade.

Cam.

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Toutes ces chroniques ont été écrites par Cam (cleclercq@cybernet.be)
Dernière modification le 26/09/98, ©camilist 1998 --- une remarque ?
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