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Chroniques du 28 Juin.

1245.

Début du premier Concile de Lyon. Il est convoqué par le Pape Innocent IV. Les Pères conciliaires (Evêques et cardinaux) se réunissent durant 3 semaines et voteront plusieurs résolutions dont la plus importante est la déposition de l’Empereur de Germanie, Frédéric II.

Ce qui envenime la querelle des Investitures entre le Pape et l’Empereur. Qui est le plus important du Pape qui intronise l’Empereur ou de l’Empereur qui protège le Pape et la Chrétienté.

De nombreuses guerres (Guelfes et Gibelins) ensanglanteront la péninsule et l’Europe Occidentale.

1389.

Fête nationale Serbe depuis 609 ans.

Pour comprendre la volonté farouche des Serbes de conserver le Kossovo, il faut se rendre compte qu’il y a quelques siècles, c’était la Serbie.

Le 28 Juin 1389, les Serbes affrontent les Turcs dans une bataille historique qui doit décider de tout leur avenir.

Les deux chefs furent tués. Mais les Serbes furent vaincus.

Et cette date et ce site restent pour eux un de leurs lieux de pélerinages sacrés !

C’est un des symboles de l’identité nationale serbe.

Dommage pour les Kossovars.

Mais allez faire comprendre aux Serbes, que les Kossovars sont chez eux !

Nous connaissons cela, nous belges, dont plusieurs sites francophones (à plus de 90 %) sont occupés par les flamands !

1519.

Election difficile de Charles-Quint, alors roi d’Espagne, au titre d’Empereur de Germanie. Il " unit " ainsi sous son autorité de nombreux territoires autour de la France ; l’Espagne, la Bourgogne (il est l’héritier par Marie de Bourgogne, fille de Charles le Téméraire, sa grand-mère) et bien sûr la Germanie.

Son principal rival, le roi de France, François Ier, en est fort dépité. Mais pas plus (ni moins) que Henri VIII, roi d’Angleterre, et candidat lui aussi.

C’est l’or des banquiers Fugger (d’Augsbourg) qui permettra d’acheter les " alliances " et d’élire Charles d’Espagne. Les banquiers allemands espéraient bien ainsi " participer " aux bénéfices tirés des nouvelles colonies espagnoles au Nouveau Monde.

Entre les eux grands rivaux, et dans une moindre mesure Henri VIII d’Angleterre, la guerre va se poursuivre pour " l’hégémonie européenne ", alimentée par l’or des colonies.

Pour la plus grande joie des " banquiers " et " maîtres de forges " (usines d’armement) qui bâtissent alors de colossales fortunes, qui dans certains cas les placent au-dessus même des états qu’ils financent.

1669.

L’abbé Perrin et Robert Cambert, deux musiciens français, obtiennent le 29 Juin, de la part du Roi-Soleil (soucieux du dévelopement des arts et des lettres susceptibles de montrer à l’Europe la grandeur de la France), un privilège exceptionnel : " d’Académie d’opéra ou de représentations en musique et en langue française ". C’est la création de l’Académie Royale de Musique.

Comme Richelieu, sous Louis XIII, avait créé " l’Académie Française ".

Ils installeront cette académie en 1670 dans la salle du jeu de paume de la Bouteille.

Treize salles, dont le théâtre de la Porte-Saint-Martin, le théâtre Montansier, la première salle Favart, le théâtre Louvois et, enfin, la salle Le Peletier abriteront successivement les représentations de l’Académie, qui prendra les qualificatifs de royale, impériale ou nationale selon le contexte politique.

Des premiers temps émergent quelques noms glorieux : Lully (1672-1687), le premier maître incontesté, Rameau (1733-1760), vingt-quatre opéras, Gluck (1773-1779), et sa fameuse querelle avec Piccinni.

À partir de 1807, nouveau style : le grand opéra à la française, qui atteindra son apogée au milieu du XIXe siècle, avec Meyerbeer, Rossini. Imposant ce style grandiose comme modèle à l’Europe entière, l’Opéra connaît alors son plus grand rayonnement.

Lorsque la salle Le Peletier disparaît dans les flammes en 1873, le nouvel opéra commandé à Charles Garnier par Napoléon III est encore en construction.

Il sera inauguré le 5 janvier 1875 et comporte 2 156 places ; c’est alors la plus grande scène du monde.

Massenet et Gounod y connaissent des triomphes, ainsi que Verdi et Wagner, sous la direction d’André Messager (1908-1914).

Jacques Rouché, directeur de 1915 à 1939, administrateur de 1940 à 1944 crée la Réunion des théâtres lyriques nationaux (R.T.L.N., liant ainsi le sort de l’Opéra-Comique à celui de l’Opéra) ; il demeure la personnalité marquante de l’entre-deux-guerres, où l’Opéra rayonne par la qualité de ses chanteurs autant que par la variété de son répertoire.

Après 1945, au contraire, un déclin réel correspond au désintérêt des Français pour une forme d’art qui ne suscite pas chez eux les révolutions qu’il connaît en Italie (avec Maria Callas) et en Allemagne (avec Wieland Wagner).

Malgré quelques grandes réussites (Les Indes galantes , Carmen ), les directions successives de Maurice Lehmann, Georges Hirsch, Jacques Ibert, Georges Auric... amènent à la fermeture en 1972 et à la nomination de Rolf Liebermann comme administrateur général et de Georg Solti comme directeur musical.

La période qui suit, de 1973 à 1980, sera parmi les plus brillantes de l’histoire de l’Opéra, remettant la scène parisienne pour un temps au premier rang mondial.

Mais, à la succession de Liebermann, l’ingérence de l’État de plus en plus effective ainsi que la dispersion des pouvoirs au sein même de l’établissement seront l’occasion d’un déclin rapide.

Tandis que le palais Garnier achevait de s’enliser sous l’administration de Jean-Louis Martinoty, les querelles de personnes et de pouvoir se cristallisaient autour du nouveau théâtre voulu par François Mitterrand et construit par Carlos Ott.

L’Opéra-Bastille est inauguré le 13 juillet 1989.

Il est réuni au palais Garnier dans l’Association des théâtres de l’Opéra de Paris (A.T.O.P.), avec un président commun, Pierre Bergé (1988-1994) ; en 1989, Myung-Whun Chung est nommé directeur musical de l’Opéra-Bastille, poste qu’il quitte en 1994 après un conflit avec le nouveau directeur désigné, Hugues Gall, qui prend ses fonctions en août 1995.

En 1994, l’ensemble palais Garnier - Opéra-Bastille prend le nom d’Opéra national de Paris (O.N.P.).

1897.

Conventions du 29 Juin entre l’Etat Italien et la République libre de Saint-Marin (San-Marino).

Comme Monaco en France, le Liechtenstein en Suisse, Saint-Marin est une enclave indépendante à l’est de Florence.

Elle est sous " protectorat ", comme les deux exemples précités.

Elle ne compte que 61 Kms² et 5.000 habitants, qui vivent essentiellement dans la capitale, Saint-marin.

San-Marino est indépendante depuis le XI° siècle.

A cette époque, en Europe Occidentale, beaucoup de villes se sont développées (suite à la croissance démographique et à l’évolution vers le commerce et l’artisanat semi-industriel consécutif aux Croisades) et se sont détachées du Pouvoir Seigneurial.

Elles ont racheté leurs libertés au Seigneur qui avait besoin d’argent.

Elles se sont dotés de lois propres, d’un Conseil législatif, d’un exécutif propre et d’armées (ainsi que de murailles) pour garantir leurs droits.

Actuellement, le Grand Conseil (60 membres élus " directement) forment le législatif ; lequel élit deux " capitaines – régents " pour 6 mois.

La république de San-Marino applique la loi italienne dans son ensemble, utilise la lire (bientôt l’Euro) mais possède des lois propres (fiscalité, commerce, taxation etc) régies depuis 1935 par une nouvelle Convention avec l’Italie de Mussolini.

Ces accords n’ont pas encore été revus.

Parce que cette situation relève d’un folklore qui attire beaucoup de touristes.

1914.

Sarajevo. L’attentat de Sarajevo. Assassinat de l’héritier impérial d’Autriche par un Serbe fanatique.

Le feu est mis aux poudres. La guerre de 14 – 18 éclate.

Devenu archiduc héritier d’Autriche à la suite de la mort tragique de son cousin Rodolphe en 1889, François-Ferdinand représente un élément important de la vie politique autrichienne d’avant 1914.

Élevé en soldat, il s’intéressa toujours à l’armée et à la marine impériales, seuls domaines où son oncle François-Joseph lui laisse des responsabilités officielles : en 1914, François-Ferdinand est inspecteur général des forces armées autrichiennes.

D’une extraordinaire brutalité, il se brouille avec presque tous ses collaborateurs, et ses relations avec François-Joseph sont franchement mauvaises.

Convaincu que des transformations s’imposent, il est hostile à l’immobilisme pratiqué par son oncle.

Catholique fanatique, militariste forcené, il déteste de tout son être la démocratie libérale, le régime parlementaire, les francs-maçons, les juifs, l’aristocratie hongroise.

Il veut abolir le compromis austro-hongrois et souhaite, dans un premier temps, fonder un État trialiste qui fera place aux Slaves du Sud.

Ainsi sa politique entre-t-elle en conflit avec les intérêts de la Serbie et le patriotisme yougoslave.

En politique intérieure il opère un rapprochement avec les chrétiens-sociaux de Karl Lueger et organise au Belvédère un "cabinet fantôme" opposé en tout au gouvernement officiel.

Son obstination à épouser une aristocrate tchèque, Sophie Chotek, de rang non royal, lui vaut les pires humiliations à la Cour, puisque son épouse n’aura jamais rang d’archiduchesse.

Enfin son entêtement à vouloir visiter Sarajevo le 28 juin 1914 le perdra : les patriotes serbes considèrent cette visite, le jour de leur fête nationale, comme une provocation, et l’étudiant Princip assassine le couple princier à coups de revolver.

On sait que de cette fin tragique devait naître la Première Guerre mondiale, puisque pour punir les Serbes, l’Autriche leur supprime des droits et les envahit militairement. Ce qui déclenche des réactions en chaîne (Russie, Allemagne etc .) C’est la guerre dans toute son horreur.

1919.

Signature, le 28 Juin, du Traité de Versailles. Il met fin (formellement) à la Guerre de 1914 – 1918, suspendue depuis l’Armistice du 11 Novembre 1918.

Les contractants sont la France et ses alliés, Belgique, Angleterre (au nom du Commonwealth), et en face, l’Allemagne.

Les principaux décrets :

C’est ce Traité que dénoncera Hitler dès son arrivée au pouvoir et qui lui inspirera son esprit " revanchard " et intransigeant lors des hostilités de 1.940.

1939.

Premier vol transatlantique avec passagers.

Un hydravion quadrimoteur Boeing 314 relie Port Washington, aux E.U. à Marseille (France).

Cam.

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Dernière modification le 26/09/98, ©camilist 1998 --- une remarque ?
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