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Chroniques du 21 Décembre.

Sommaire :

Solstice

Le 21 décembre, le Solstice d’hiver dans l’Hémisphère Nord, forcément, solstice d’été dans l’hémisphère sud.

Le " solstice " est l'un des deux points de la trajectoire apparente du Soleil, lorsque celui-ci atteint sa plus forte déclinaison boréale ou australe par rapport à l'équateur céleste. Le Soleil passe en ces points le 21 ou le 22 juin (c'est le solstice d'été qui marque le début de l'été et le jour le plus long de l'année), et le 21 ou le 22 décembre (c'est le solstice d'hiver qui marque le début de l'hiver et le jour le plus court de l'année).

Les saisons s'inversent donc entre l'hémisphère Nord et l'hémisphère Sud. Le terme "solstice" vient du latin sol stare qui signifie "le soleil ne bouge pas". En effet, à ces deux dates, le soleil change peu de déclinaison par rapport à l'équateur céleste d'un jour à l'autre, et semble demeurer immobile dans le ciel.

1375

La mort d’un grand poète italien, Boccace, l’auteur du fameux " Décameron ".

Il semblerait que Boccace, de son vrai nom Giovanni Boccacio soit né à Paris, fruit d'une union illégitime entre son père, un marchand florentin, et une femme de la noblesse française. Élevé à Florence, il fut envoyé à Naples vers 1323 pour y suivre des études de comptabilité qu'il abandonna au profit du droit canon, des études classiques et scientifiques. Il trouva sa place dans la cour de Robert d'Anjou, roi de Naples, et il semble même qu'il eut pour maîtresse la fille illégitime de ce roi, Maria de Conti d'Aquino, peut-être la fameuse Fiammetta qui revient si fréquemment dans l'œuvre de Boccace.

En 1340, il retourna à Florence où il fut chargé de plusieurs missions diplomatiques par les autorités de la ville.

En 1350, il rencontra le poète et humaniste Pétrarque avec lequel il entretint une longue amitié jusqu'à la mort de ce dernier, en 1374.

En 1362, Boccace se rendit à Naples, sur l'invitation d'un ami qui lui promettait la protection de Jeanne Ire, alors à la tête du royaume napolitain. Cependant, l'accueil fut si froid qu'il alla à Venise demander l'hospitalité à Pétrarque (1363) qui non seulement l'accueillit mais lui offrit une maison. Boccace refusa avant de rentrer chez lui, à Certaldo, près de Florence. Au cours des dernières années de sa vie, il se consacra à la méditation religieuse et eut la joie de se voir chargé officiellement de conférences sur Dante (1373). Malheureusement, la maladie le contraignit à arrêter son activité en 1374. Il mourut l'année suivante, le 21 Décembre 1375.

L'œuvre majeure de Boccace demeure le " Décaméron " (Il Decamerone) qu'il commença en 1348 et acheva en 1353. Boccace y évoque tout d'abord l'histoire de dix amis, sept femmes et trois hommes "de valeur, bien éduqués et discrets", qui se sont réfugiés dans une villa de campagne, aux environs de Florence, afin d'échapper à une épidémie de peste qui sévit en ville. Pour se distraire tout au long des dix jours de leur retraite, ils se racontent des histoires à tour de rôle : ces histoires constituent les fameuses cent nouvelles pleines d'esprit, contées dans l'ouvrage. À chaque fin de journée, l'un des dix protagonistes chante une canzone et, lorsque s'achève la centième histoire, les amis rentrent chez eux.

Le Décaméron est l'une des plus belles manifestations de la Renaissance italienne, en littérature. Sans même parler des canzoni, avec lesquelles Boccace atteint le sommet de son art, les histoires qui le composent sont aussi variées que riches et le ton employé passe avec finesse de la solennité à l'humour truculent. La maîtrise de l'écriture est parfaite et l'étude des personnages dénote une grande sensibilité.

Pour composer cette œuvre, Boccace s'est inspiré à la fois des fabliaux français, des textes de l'Antiquité grecque et romaine, du folklore et de sa propre observation de la vie italienne. Le Décaméron rompt avec la tradition littéraire en ce sens où, pour la première fois au Moyen Âge, l'homme est présenté non plus comme totalement dépendant de la volonté divine mais comme le maître de sa destinée.

1597

La mort de St-Pierre Canisius, théologien Jésuite, docteur de l’Eglise.

Né en 1521, fils de Jakob Kanis, bourgmestre de Nimègue, Pierre eut une jeunesse pieuse. En 1536, il vint à Cologne pour étudier le droit, mais il s’appliqua aussi à la théologie et à la spiritualité.

Ami des chartreux et des spirituels rhénans, il fut subjugué par Pierre Fabre, un des premiers compagnons de saint Ignace de Loyola et entra dans la toute jeune Compagnie de Jésus le 8 mai 1543. Diacre en 1544, prêtre en 1546, il continua ses travaux d’édition en publiant saint Cyrille d’Alexandrie et saint Léon le Grand.

L’archevêque de Cologne, favorable aux protestants, tenta d’éloigner Canisius. Celui-ci plaida si bien sa cause auprès de Charles Quint que l’archevêque fut déposé.

En 1547, l’évêque d’Augsbourg emmena Canisius comme théologien au concile de Trente. Le concile fut bientôt interrompu, saint Ignace appela son disciple à Rome et l’envoya en Sicile. Dès 1549, Canisius en revint, devenant docteur en théologie à son passage à Bologne.

Il commença par organiser l’université d’Ingolstadt, puis il entreprit dans tous les pays germaniques le redressement du catholicisme, par la prédication, la diffusion des livres théologiques, le catéchisme et par l’action auprès des papes, des évêques et des princes. Il joua aussi un rôle actif dans l’heureuse conclusion du concile de Trente.

L’œuvre littéraire de Pierre Canisius est importante et elle connut un succès considérable et durable. Après avoir présenté l’essentiel de la religion dans une " Summa doctrinae " , il la résuma dans des catéchismes qui eurent un tel succès que, durant trois siècles, on employa en allemand le mot " Kanisi "  pour désigner un catéchisme. Il défendit le culte de la Vierge.

En 1581, Pierre Canisius fut envoyé à Fribourg en Suisse. Il recueillit l’histoire des saints du pays et entretint des correspondances avec de multiples personnes. Il y mourut le 21 décembre 1597.

Béatifié en 1864, Pierre Canisius fut proclamé saint et docteur de l’Église en 1925. Sa fête, placée alors au 27 avril, a été ramenée au 21 décembre lors de l’établissement du nouveau calendrier.

1991

La création de la Communauté des Etats Indépendants consacre l’éclatement de l’Empire Soviétique.

Les anciennes républiques soviétiques, sauf les Etats Baltes et la Géorgie s’associent ainsi dans un nouveau bloc où les relations entre les états ne sont plus marquées par le totalitarisme soviétique.

Le putsch politique de 1990, en Russie, ne met pas fin au processus de négociation d’un traité d’union entre les états de l’ancien empire rouge. Il reprend au début de septembre. Un traité de communauté économique est paraphé, puis signé en octobre. Mais seules deux des républiques slaves sont présentes. L’Ukraine fait défaut.

Le projet de traité d’union discuté en novembre au Conseil d’État, organe composé des présidents des républiques sous la présidence de Mikhaïl Gorbatchev, ne sera pas signé. Les présidents préfèrent le renvoyer aux Soviets suprêmes des républiques fédérées pour gagner du temps, en attendant le résultat du référendum en Ukraine, le 1er décembre. Mais l’Ukraine, qui en mars s’était prononcée pour le maintien de l’union, tranche cette fois en faveur de l’indépendance.

Boris Eltsine change alors de stratégie. Il laisse de côté le président de l’U.R.S.S. et conclut, à Minsk, le 8 décembre 1991, avec les présidents ukrainien et biélorusse un accord sur la création d’une Communauté des États indépendants (C.E.I.). Les compétences de cette dernière sont réduites à celles qui avaient fait l’objet du traité russo-ukrainien du 19 novembre 1990 : coordination de la politique extérieure, coopération dans la formation et le développement de l’espace économique commun, dans les domaines des transports, de la protection de l’environnement, des migrations, de la criminalité.

Le 13 décembre, à Achkhabad, les chefs d’État des cinq républiques d’Asie centrale expriment le regret d’avoir été ignorés, mais manifestent le désir de rejoindre la Communauté avec le statut de membre fondateur. L’élargissement de la Communauté est réalisé à Alma-Ata, le 21 décembre 1991, avec non seulement les cinq républiques d’Asie centrale, mais aussi l’Arménie, l’Azerbaïdjan et la Moldavie.

Les onze présidents constatent que, avec la formation de la Communauté des États indépendants, l’union des républiques socialistes soviétiques cesse d’exister. Ils s’engagent à assurer l’exécution des obligations internationales découlant des traités et accords de l’ancienne U.R.S.S. et donnent leur accord pour que la Russie succède à l’U.R.S.S. à l’O.N.U., y compris comme membre permanent du Conseil de sécurité.

Cam.

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Toutes ces chroniques ont été écrites par Cam (cleclercq@cybernet.be)
Dernière modification le 30/12/98, ©camilist 1998 --- une remarque ? jrmasson@nordnet.fr !