B
:
Bonheur
ou doctrine de la prudence (Glückseligkeit) :
Dans la doctrine de la prudence,
l'union de toutes les fins qui nous sont données par nos penchants
constitue le bonheur (Critique de la raison pure, Théorie transcendantale
de la méthode, Canon de la raison pure, Sec 1, p540).
Le bonheur est la satisfaction de
tous nos penchants (aussi bien extensive, quant à leur variété,
qu'intensive, quant au degré, et que protensive, quant à
la durée) (Critique de la raison pure, Théorie transcendantale
de la méthode, Canon de la raison pure, Sec 2, p544).
Du rapport de la
métaphysique spéculative au bonheur :
"Si en tant que simple spéculation,
elle [la métaphysique] sert plutôt à prévenir
les erreurs qu'à étendre la connaissance, cela ne nuit en
rien à sa valeur, mais cela lui donne plutôt de la dignité
et de la considération, en en faisant un censeur qui maintient l'ordre
public, la concorde général et même le bon état
de la république scientifique et qui empêche ses travaux hardis
et féconds de se détourner de la fin principale, le bonheur
universel" (Critique de la raison pure, Théorie transcendantale
de la méthode, Architectonique de la raison pure, p568).