Théorie politique alternative sur le Québec d'ici l'an 2000

Je tenterai d'exposer ici les différentes possibilités en ce qui à trait à la situation politique du Québec au cours des prochaines années. Je ne m'attarderai qu'aux possibilités les plus probables, ça ne veut pas dire que je prétends que les autres ne peuvent êtres les bonnes. Je ne m'attarderai non plus sur la possibilité que tout demeure dans son état actuel ou si on peut dire, que le "pognage de cul" se poursuive. Mon but est de réfléchir à ce qui pourrait arriver si le peuple, ou une partie de celui-ci se "tannait" et décidait que les choses changent. N'ayez pas peur si vous avez l'impression que vous lisez à propos d'un Québec qui vous parait inconnu ou révolutionné ; c'est que dans chaque cas, il y a toujours la possibilité que tout demeure pareil, inchangé. Même si elle est souvent la plus probable, je n'en parle pas car ça ne ferait rien avancer.


Les élections provinciales (automne 1998)

Si les Libéraux emportent les élections, les Québécois seraient donc dans l'impossibilité de décider de leur avenir. Car les Libéraux n'ont évidement pas de référendum à leur programme. Dans ce cas, des Québécois choqués de voir que le "niaisage" se poursuit de plus bel, pourrait décider d'essayer d'éveiller les esprits du peuple endormi. On s'entend bien. Il ne s'agit pas ici de s'attaquer au peuple mais bien à ceux qui l'oppriment.

Non, je ne suis pas un terroriste. Si je vous parais "au courant" c'est que je connais plusieurs patriotes québécois qui sont tannés et prêts à tout pour l'indépendance du Québec. En cette fin de millénaire, il se passe un genre d'écoeurement général et plusieurs groupes clandestins se forment au cas où le "niaisage" voudrait perdurer. Et je suis persuadé qu'il y a plusieurs autres patriotes qui cherchent à agir et qui le feront lorsque les premiers se seront manifestés.


Référendum perdant (automne 1999)

Dans l'éventualité où le référendum serait perdant, nous assisterons fort probablement à la naissance de groupes militants qui montreront leur dégoût face à la situation. D'accord, ça ne s'est pas produit en 1995, mais le climat a changé. On a subit attaques après attaques fédéralistes et on a assisté à la revitalisation du mouvement partitionniste. Ce qui n'est pas pour alléger l'ambiance. On fait rire de nous et plusieurs en ont assez. Si on se fait encore avoir par le fédéral avec la rapacité qu'on leur connaît, ça ne passera pas. Dans ce cas, il pourrait se former un front permanent qui opérerait jusqu'à ce que l'indépendance soit faite.

Référendum gagnant (automne 1999)

Si le référendum est gagnant, ça devient plus compliqué, car il y a du changement. Dans les autres cas, la situation ne changeait pas, tout restait comme avant, le niaisage encore. Avec un référendum à 50% + 1 oui, on se retrouve dans un climat plus instable, inconnu, car il y a du nouveau. Dans ce cas, la possibilité "que tout reste pareil" qu'on sous-entendait dans chaque cas est impossible. Ce qui pourrait s'en rapprocher le plus est ce qui est souhaitable officiellement après un référendum gagnant ; soit des négociations qui aboutissent rapidement après le vote, la sécession se fasse en moins d'un an et que tout se passe bien.

Par contre, si le fédéral "tète" (et encore plus si le tètage dure longtemps et que le gouvernement du Québec tarde à déclarer unilatéralement l'indépendance), on assistera à des démonstrations d'impatience de la part de la population.

Dans l'éventualité de toute intervention de l'Armée canadienne au Québec (soit tout de suite après le référendum ou plus tard dans l'année), pour quelque raison que ce soit, nous assisterons à un soulèvement de plusieurs centaines de Québécois. Si la répression militaire est trop grande, on pourrait même compter des milliers de Québécois qui prendront les armes pour leur liberté. Je n'ose pas m'aventurer trop loin dans ce domaine car on ne sait jamais ce qui pourrait se produire... ça pourrait facilement mener à la guerre civile.

Dans le cas où les partitionnistes s'essaieraient et que le gouvernement québécois ne se montre pas assez sévère à leur égard, vous pouvez être assurés que des patriotes québécois leur montreront qu'il n'est pas si facile de partir avec des bouts de notre Québec. Si les fidèles de sa majesté ne se sauvent pas à toutes jambes et résistent fortement (avec l'aide de l'armée peut-être ?), nous pourrions très bien assister, ou plutôt vivre, une guerre civile.


Le temps file...

Quelque chose de certain, si on n'a pas notre pays à l'an 2000, ça va brasser. Le niaisage dure déjà depuis trop longtemps. Après plus de 30 ans de négociations "démocratiques" la situation en est encore au même point. C'est le temps de prendre notre liberté. Si on attend de se la faire offrir, on ne l'aura jamais. Prenons ce qui nous appartient et qu'on en finisse. Cessons de vivre sous la tutelle des exploiteurs et levons-nous ! On peut le faire !

Janvier 1998

La partition selon Krako

Je n'ai aucun problème avec le fait que les Canadians du Québec choisissent dans quel pays ils veulent aller. Je n'empêcherai jamais personne d'aller dans le pays de son choix. Le problème c'est ceux qui pensent rester dans le Canada en partitionnant le Québec. Grave erreur. La partition est dangereuse et amène des conflits très grands et c'est une idée qui n'est pas applicable dans la société dans laquelle nous vivons.

Je vais tenter d'expliquer mon point de vue, sans faire référence aux lois, car je ne crois pas que ça soit aux lois de décider mais bien aux êtres humains selon leurs besoins. Ne répondez donc pas en disant que ce n'est pas légal ou un autre argument de ce genre puisque je pourrais vous répondre avec un autre et que ce n'est pas les lois qui comptent dans la vie mais bien les êtres humains.

Le problème avec la partition et son principe (si un territoire est divisible, la division l'est aussi), c'est que ça n'a pas de fin. Supposons que le Québec se sépare et qu'ensuite une ville se sépare du Québec pour demeurer dans le Canada. Cette ville peut très bien contenir des cartiers pro-Canada et d'autres cartiers pro-Québec, donc selon la logique de la partition, les citoyens de cartiers pro-Québec pourraient se séparer eux aussi et se joindre au Québec (si le Québec peut se diviser, une ville aussi). Supposons maintenant que dans ce cartier, une rue soit plus canadienne que les autres et décide de rester dans le Canada malgré tout. Pourquoi pas ? Si une ville peut se diviser, un cartier aussi. Maintenant, supposons que le Nord de cette rue soit québécoise et que ses résidents désirent se joindre au Québec (on respecte toujours la même logique). Maintenant, cette partie Nord de la rue contient des foyers canadiens qui veulent évidement demeurer avec le Canada. Ils se partitionnent donc et deviennent Canadiens. Supposons maintenant (on approche du but ne vous inquiétez pas...) que dans cette même demeure, les membres de la famille soient partagés au sujet de leur allégeance politique (ce n'est pas rare). À ce moment, nous sommes rendus à la plus petite division possible, l'individu.

Imaginez tous les problèmes que cela amènerait dans une société comme la nôtre... On parle d'un changement de système ici... Chaque individu peut vivre dans le pays de son choix à distance. Je ne crois pas que ça se soit déjà vu... peut-être à part certains autochtones qui changent d'allégeance quand ils veulent. Le monde n'est pas prêt pour ce genre de révolution profonde. Peut-être dans 100 ou 200 ans... Mais pour l'instant, le partitionnisme n'est pas viable en pratique. Ça amènerait beaucoup trop de conflits.

Maintenant vous allez me dire : "Alors pourquoi le Québec se séparerait et pas les villes ?" Je vous répondrai sans utiliser d'arguments légaux mais bien des arguments humains. Le Québec est un peuple. Un peuple différent du peuple canadien, que vous vouliez l'entendre ou non. Un peuple avec sa propre langue, sa propre culture, sa propre histoire... Un peuple a le droit humain de s'auto-déterminer et de former son propre pays. Une ville canadienne à l'extérieur du Canada n'est pas un peuple mais bien une partie du peuple du "pays mère" qui n'est pas géographiquement dans ce dernier.

En conclusion, la partition n'est pas une solution qui fonctionne dans notre société actuelle. La preuve, je viens de vous l'énoncer théoriquement et vous pouvez aussi voir les résultats dans certains pays qui se sont divisés... ce n'est pas beau à voir...

Même si je suis contre la partition, je crois encore que chaque individu peut décider du pays dans lequel il veut vivre. Mais dans ce cas, si un individu veut absolument vivre dans un pays en particulier, la meilleure chose à faire est de déménager dans le pays en question. C'est peut-être plus facile à dire qu'a faire, mais si la personne veux absolument rester au canada, c'est la meilleure chose à faire... à moins qu'on trouve une autre solution, ce dont je doute fortement.

Février 1998


Commentaires & Réflexions

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