L’Évangélisation et le Calvinisme

ou

« Comment planter la T.U.L.I.P. du

divin Jardinier dans les cœurs troublés »

Par Jean leDuc

 

 

SOLA FIDA CORAM DEO VIVERE

 

 

 

INTRODUCTION

CHAPITRE 1: LA LOI ET L’ÉVANGILE

CHAPITRE 2: QU’EST-CE QUE L’EVANGELISATION ?

CHAPITRE 3: LES MOUVEMENTS DITS ÉVANGÉLIQUES

CHAPITRE 4: SIGNIFICATION DU MOT ÉVANGILE

CHAPITRE 5: LA GRÂCE GÉNÉRALE DE DIEU

CHAPITRE 6: ÊTRE EN CHRIST

CHAPITRE 7: LA CONVERSION

CHAPITRE 8: CONCLUSION

 

 

 

INTRODUCTION

 

Dans les châteaux sombres et funestes de l’Arminianisme, des voix mornes et fantasmagoriques se font entendre comme des échos troublés dans les grands couloirs sans issus de sa théologie putride et abjecte, disant que le Calvinisme, de par sa doctrine de la prédestination, n’est que du fatalisme et la négation même de l’évangélisation:

 

« La prédestination est parfois critiquée comme étant du fatalisme, un sort qui dépend d'une force impersonnelle et arbitraire (J.G. Poisson) »

 

Voici quelques exemples de ces écarts sur le Calvinisme qui sont proclamés dans les sophismes de prédicateurs rationalistes variés chez les Baptistes, les Pentecôtistes, et plusieurs autres:

 

« Du point de vue de l'orthodoxie, le choix rationnel serait le fatalisme, puisque quoi qu'un individu fasse, il ne peut rien changer au passé, c'est-à-dire au fait qu'il soit ou non élu, il est donc préférable qu'il vive dans l'oisiveté. Selon la doctrine calviniste, chacun devait se considérer comme élu et tout doute à ce sujet consistait en une confiance en soi déficiente… (Cahiers d’Épistémologie de Michel B. Robillard) »

 

«Il y a quelques siècles, Calvin enseignait l’idée que nos vies sont prédestinées, de sorte que nos décisions volontaires n’ont aucun effet sur notre salut; on est soit prédestiné au salut, soit prédestiné au rejet. Cette notion est revenue à la surface dans plusieurs idées modernes:

a) Cela ne sert à rien à Dieu de déclarer Sa parole si de toute façon nous sommes prédestinés finalement. Cela ne sert à rien aussi de prêcher; mais la Bible, par commandement et par exemple, montre que c’est par la prédication de la parole que nous sommes amenés au salut. "La parole du...salut" (Actes 13:26) doit atteindre les hommes.

b) On sera jugé d’après nos œuvres (Apocalypse 22:12). Mais pourquoi, si nos actions libres sont sans importance relativement au salut? Paul disait que les Juifs se jugeaient eux-mêmes indignes de la vie éternelle par leur rejet de la parole de Dieu (Actes 13:46). Ils se jugeaient eux-mêmes - Dieu ne les empêchait pas. Si on dit que Dieu prédestine quelques-uns uns au salut, et d’autres à la condamnation, alors effectivement Dieu force des gens au péché, de la même manière qu’Il en force d’autres supposément à la justice. À cause du péché d’Adam, "la mort s’est propagée à tous parce que tous ont péché" (Romains 5:12). Voila pourquoi nous mourons tous, en punition du péché (Romains 6:23), et non parce que Dieu a décidé de faire de nous des pécheurs quelque part avant le péché d’Adam.

c) Corinthiens 10 et plusieurs autres passages citent l’exemple de ceux qui autrefois avaient au début une bonne relation avec Dieu, mais qui s’en éloignaient plus tard, comme avertissement aux croyants. Le fait qu’il est possible de "perdre la grâce" (Galates 5:4) veut dire qu’il ne peut y avoir un système de salut qui veut que "une fois sauvé c’est pour toujours", tel qu’est réclamé par le Calvinisme. Ce n’est qu’en continuant de tenir la vraie doctine qu’on peut être sauvé, 1 Timothée 4:16. (Duncan Heaster) »

 

Ceux qu'on appelle les rationalistes synergistes ou Arminiens, que nous pouvons nommer aussi ‘néo-catholiques’, affirment que Dieu voudrait sauver tous les hommes, mais que tous ne le seront pas parce qu'ils ne font pas ce qu'il faut pour cela, ils négligent les efforts convenables au salut. Sachant cela, il n'a élu pour le salut que ceux dont il savait à l'avance qu'ils croiraient et persévéreraient dans la foi. C'est une erreur dont la conséquence logique est que, si je suis élu, c'est parce que Dieu savait de toute éternité que je ferais le nécessaire pour croire et persévérer dans la foi. Dans ce cas, mon élection et donc mon salut final reposent sur mes bonnes dispositions et ne sont plus des gratuités du Seigneur.

 

Pour le Calvinisme on est justifié (rendu acceptable) devant Dieu non par de bonnes actions qui méritent le salut (aux yeux d'un Dieu infiniment pur, aucun choix personnel, aucune action humaine, de la part d'une humanité défigurée par la Chute, n'est méritoire), mais par la grâce, par le don gratuit de Dieu en Jésus-Christ. La seule chose que Dieu attend de nous, c'est de croire, d'avoir la foi, et cette foi est elle-même un don de Dieu et non une faculté humaine issue du libre-arbitre. La justification par la foi et non la justification par le choix est une grâce de Dieu pour le salut des élus. C'est la Bible, unique source de la révélation divine, qui est l'autorité fondant ces affirmations, non les pasteurs, ni les conciles ecclésiastiques. Historiquement, les Réformés ou Calvinistes furent massacré par millier pour maintenir la pureté de l’Évangile, et il a l’honneur d’avoir en son sein les plus grands prédicateurs comme Charles Spurgeon, John Owen, et plusieurs autres qui servirent d’outils à Dieu pour la conversion de millier d’âmes. Ceci devrait suffire pour fermer la bouche aux diffamateurs. L’Évangélisation dans le Calvinisme trempe dans le sang des élus qui ont scellé le témoignage de la vérité en proclamant la souveraineté de Dieu en Jésus-Christ.

 

Le calvinisme a toujours été une menace pour les dirigeants. Il produit des personnes droites, qui ne transigent pas avec le mal ou l'erreur, des gens qui restent debout, même s'ils sont considérés comme des hors-la-loi, des marginaux. Dans cette optique, le Calvinisme Marginal est né pour poursuivre l’œuvre de la Réforme dans la proclamation de l’Évangile de la Souveraineté de Dieu en ces derniers temps. Dans ses rangs se trouvent les guerriers de la vérité, les soldats de T.U.L.I.P., qui combattent dans les tranchées de la gloire pour la foi transmise une fois pour tout aux saints.

 

Si la souveraineté de Dieu est niée dans l'évangélisation et si la liberté de l'homme est affirmée face à la Parole de Dieu, la substance de l'appel est: «acceptez Jésus comme votre Sauveur personnel»; autrement dit, c'est l'individu qui est souverain, puisqu'il a la possibilité d'accepter ou de refuser, de croire ou de ne pas croire. Cette négation de la souveraineté de Dieu a corrompu les églises et a formé un grand nombre de pseudo-chrétiens qui se croient sauvés. Les gens ne viennent plus rendre un culte à Dieu, en esprit et en vérité, et rejettent l’Esprit qui ouvre leur intelligence pour comprendre sa Parole, car l’Esprit a des désirs contraires à la chair; c'est l'assemblée, au contraire, qui est souveraine. Le prédicateur et sa prédication doivent plaire à l'auditoire et le pasteur devient un petit pape qui domine sur les consciences des indolents et des ignorants.

 

Le Synode de Dordrecht condamne fortement l'Arminianisme, ce courant de l'Église Réformé qui s'est opposé à la doctrine calvinienne de la double prédestination et qui, pour y échapper, a versé dans le synergisme, c'est-à-dire la doctrine qui enseigne que l'homme peut et doit coopérer à son salut par les ressources dont il dispose. Ce synergisme pénètre toute la doctrine du salut de l'arminianisme, depuis la prédestination jusqu'à la sanctification, en passant par la conversion et la justification. Concernant la prédestination, il soutient que si tous les hommes ne sont pas sauvés, c'est que tous ne font pas ce qu'il faut pour cela, car ils doivent s’efforcer pour saisir leur salut et le maintenir actif. Dieu n'a prédestiné personne à la damnation. Par contre, il n'a élu que ceux dont il savait d'avance qu'ils accepteraient l'Évangile et persévéreraient dans la foi. Ceci est ce qui se nomme l’évangile du libre-choix qui est une contradiction totale de la vérité, une subversion subtile de la foi chrétienne biblique et Réformée.

 

En ces derniers temps de tiédeurs, nous avons besoin d'un retour à un christianisme combatif pour la vérité de la double prédestination, d’une puissante proclamation sans compromis de l’Évangile de la Souveraineté de Dieu. Le salut doit conduire à l'action et au service, au service du Dieu créateur, à savoir Jésus-Christ qui est notre seul Souverain, Roi des rois et Seigneur des seigneurs, qui règne présentement dans le cœur de ses élus.

Jean leDuc

07/26/2003

«Mes remerciements à A.R. Kayayan, J.T. Mueller, J. Packer, et plusieurs autres desquels j’ai pu obtenir l’information pour mon exposé.»

«Ce livre est dédié à tous les planteurs de T.U.L.I.P. du monde entier»

 

CHAPITRE 1

LA LOI ET L’ÉVANGILE

L’Écriture elle-même établit une distinction très nette entre la Loi et l’Évangile. Au sens propre de mot, la Loi est un enseignement divin qui nous révèle la juste et immuable volonté de Dieu et qui nous apprend ce que l’homme doit être, dans sa nature, dans ses pensées, dans ses paroles et ses actions, pour pouvoir plaire à Dieu et être agréé par Lui. En même temps, la Loi annonce aux transgresseurs la colère de Dieu et les menace de peines temporelles et éternelles. Plus brièvement, la Loi est un enseignement divin qui nous apprend ce qui est juste et agréable à Dieu et qui condamne tout ce qui est contraire à la volonté de Dieu, de telle sorte que tout ce qui est dans l’Écriture qui condamne le péché fait partie, en réalité de la Loi. La Loi nous a été donnée pour nous montrer que nous ne pouvons pas l’accomplir. La nature complètement dépravée de l’homme ne peut l’obéir parfaitement. Sa fonction primaire est d’abaisser le pécheur, de lui montrer sa corruption totale, de lui faire sentir sa misère et de le diriger à Christ pour sa délivrance.

 

Quant à l’Évangile, au sens propre du mot, on peut le définir comme un enseignement qui apprend à l’homme, qui n’a pas observé la Loi et qui est condamné par elle, ce qu’il doit croire, et savoir que le Christ a expié tous les péchés et a acquis et obtenu pour le pécheur, sans aucun mérite de la part de celui-ci, la rémission des péchés, la justice devant Dieu et la vie éternelle.

 

Cette distinction entre la Loi et l’Évangile est claire et conforme à l’Écriture, de telle sorte que nous pouvons appeler Loi divine tout ce qui, dans l’Écriture, exige l’obéissance parfaite de l’homme à Dieu, Gal. 3: 12, prononce la malédiction de Dieu sur tous les transgresseurs, Gal. 3: 10, proclame la culpabilité du monde entier devant Dieu, Rom. 3: 19, et répand la connaissance du péché, Rom. 3: 20; et nous pouvons appeler Évangile tout ce qui offre la grâce, la paix et le salut au pécheur, Rom. 1: 16, 17; 10: 15; Actes 20: 24; Eph. 6: 15; 1: 13.

 

Il est vrai que ces deux termes (Loi et Évangile) sont aussi employés dans l’Écriture en un sens plus large, le terme Loi désignant toute la révélation de Dieu dans sa Parole, Psm. 1:2; Esaie 2: 3, et le terme Évangile, toute la doctrine divine, Marc 1: 1. En un mot, dans sa simplicité, l’Évangile c’est Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié pour nos péchés et ressuscité pour notre justification. Mais cette simplicité contient une profondeur doctrinale inouïe dont il est essentiel de prendre conscience. Il serait ainsi impossible d’être sauvé sans la révélation de la souveraineté de Dieu, de la divinité de Jésus-Christ, de sa naissance miraculeuse du sein d’une vierge, du fait qu’il a été tenté en toutes choses sans commettre de péchés, mais surtout de son sacrifice parfait et non renouvelable sur la croix où il expia nos péchés comme notre substitut, de sa résurrection corporelle d’entre les morts, et de sa royauté éternelle. Il nous est aussi essentiel de comprendre la valeur du sacrifice sur la croix, du fait que Christ est mort uniquement pour ses élus et non pour le monde entier, autrement tous seraient sauvé. Le sacrifice de Christ offre une rédemption particulière et non un salut universel. Nous ne saurions mettre assez d’emphase sur ce point face au faux évangile des Arminiens. Il est vrai que la révélation de certaines vérités est parfois progressive, car le Seigneur donne la lumière quand il veut et a qui il veut, mais celui qui, d’une manière absolue, rejetterait la moindre de ces vérités ne pourrait jamais être sauvé. Or le mot Évangile n’a pas toujours le même sens, et, dans l’Écriture, il est employé et compris de deux façons. D’une part, il signifie l’ensemble de la doctrine que Christ a prêché pendant son ministère terrestre. D’autre part, le mot Évangile, employé dans son sens propre, signifie uniquement la prédication de la grâce de Dieu. Nous reviendrons sur ce point capital dans le prochain chapitre.

 

Lorsque nous comparons ces deux doctrines de la Loi et de l’Évangile quant à leur contenu, nous découvrons qu’elles sont totalement contradictoires. La Loi, qui implique des ordonnances, des formes, des cérémonies, des rituels, des mérites, des efforts, des choix individuels comme collectifs, exige l’obéissance de l’homme en toutes choses et condamne tous les transgresseurs; tandis que l’Évangile n’exige rien, mais donne à tous les élus la soumission de la foi, la justification, la grâce du salut et de la sanctification, la vie éternelle et le pardon à cause de Christ. Les mêmes pécheurs que la Loi condamne à la damnation éternelle, sont attirés par l’Évangile, à cause de Christ, à la gloire éternelle dans les cieux, Rom. 5: 18-21. La Loi exige des œuvres, Luc 10: 28; l’Évangile déclare que « que le pécheur est justifié par la Foi, sans les œuvres de la Loi », Rom. 3: 28.

 

La Loi doit certainement être prêchée dans toute sa rigueur et aucune de ses exigences ne doit être oubliée, Matt. 5: 17, 18; Gal. 3: 10; Rom. 1: 18; 3: 9-19; mais elle ne doit être enseignée que dans le but de donner au pécheur élu une claire connaissance du péché et de la condamnation qui en résulte, Rom. 3: 20. C’est là le domaine propre de la Loi que l’Écriture appelle, 2 Cor. 3: 9, « le ministère de la condamnation ». La Loi est le message de la colère et, comme tel, « un pédagogue nous conduisant à Christ afin que nous soyons justifiés par la Foi », Gal. 3: 24. Ainsi, quand la Loi a atteint son but et que le pécheur contrit s’écrie, dans la frayeur: « Que dois-je faire pour être sauvé ? », Actes 16: 30, la prédication de la Loi doit cesser et céder la place à celle de l’Évangile, Actes 16: 31; en effet, si la fonction de la Loi est de terrifier l’homme en lui révélant son péché et la condamnation éternelle qui l’attend, celle de l’Évangile est de réconforter par la grâce de Dieu en Jésus-Christ l’homme contrit, Jean 3: 16; Rom. 10: 4. Ainsi, la prédication de la Loi doit toujours précéder celle de l’Évangile, car personne ne peut-être sauvé avant de réaliser qu’il est perdu et condamné.

 

Si l’on atténue, d’une part, la rigueur de la Loi divine et, d’autre part, la douceur de l’Évangile, le pécheur ne sera jamais réellement contrit et ne se confiera jamais pleinement en la miséricorde de Dieu en Jésus-Christ; il devient ainsi impossible d’enseigner la justification par la foi. La confusion de la Loi et de l’Évangile prive donc l’homme de la plus grande bénédiction que lui donne le christianisme, à savoir la certitude gratuite de son salut par la Foi en Jésus-Christ, à cause duquel Dieu justifie librement le pécheur élu qui est autrement privé de toute gloire devant Lui, Rom. 3: 23, 24.

 

Or, les synergistes Arminiens, qui font dépendre le salut de la propre décision du pécheur en faveur de la grâce, nient la seule grâce. Pour les Arminiens, l’Évangile est un message de Dieu promettant la grâce à tous ceux qui « s’appliquent pour la recevoir », donc qui la méritent. Il ne s’agit ici que d’un retour au Pélagianisme de l’Église de Rome.

 

En résumé, sans la saine distinction entre la Loi et l’Évangile, il est impossible de comprendre les Écritures. Mais si nous distinguons clairement entre la Loi et l’Évangile, la Bible devient un livre clair; si nous ne le faisons pas, elle nous demeurera toujours obscure et incompréhensible.

 

CHAPITRE 2:

QU’EST-CE QUE L’ÉVANGELISATION ?

On pourrait s’étonner de ce que des chrétiens dits évangéliques se posent cette question. A juger par l’accent que des croyants mettent sur l’importance primordiale de l’évangélisation, nous pourrions croire que leur opinion est unanime sur sa nature. Mais, en fait, chaque fois qu’on en discute, il se manifeste une telle confusion qu’il devient évident que l’accord n’est pas réalisé sur ce point. Une phrase suffit pour révéler l’origine de cette confusion. Elle provient de la dépravation totale de la nature de l’homme, d’une habitude très répandue et persistante de définir l’évangélisation non en fonction du message apporté, mais en fonction de l’effet produit sur les auditeurs. Cette définition de l’évangélisation est un écart dangereux de la vérité qui dérobe l’évangile de l’essence primaire de son message et de son application.

 

La proclamation de l’Évangile est la proclamation de la grâce souveraine de Dieu en Jésus-Christ, mort pour nos péchés et ressuscité pour notre justification. La nature de la foi chrétienne s’ouvre dans un message qui est donné par Dieu, un message qui doit être souligné. Le message qui se trouve dans la Bible nous fait connaître tous les éléments qui le composent. C’est un message concernant la Création, la Chute, la Providence, le Salut et le Jugement. C’est le devoir solennel de chaque chrétien d’en utiliser les nombreux éléments, afin que ce message transcendant soit amené avec force dans la vie de ceux qui l’entendent. Il en advient qu’un chrétien doit être instruit dans les principes des grandes vérités bibliques avant d’amener le message de l’Évangile. Il doit connaître au moins les bases de sa foi avant d’être en mesure de la proclamer.

 

On ne jette pas un chrétien nouvellement né parmi les loups avant qu’il apprenne à se défendre. Or chaque soldat de Christ doit subir une période d’entraînement dans laquelle il apprend l’identité et les tactiques de son ennemi, ainsi que comment utiliser toutes les armes de l’Esprit pour la défensive de la foi et de la vérité. Cet enseignement de base n’est pas un enseignement académique ou séminariale, mais un enseignement qui nous est donné par l’onction de l’Esprit (1 Jean 2: 20, 27; Jean 14: 26) dans l’école des épreuves et de l’expérience (1 Pierre 3-7; 2 Pierre 1: 5-11). Dans le cheminement progressif de cet enseignement, l’Esprit se sert souvent de frères qu’il met sur notre chemin afin qu’ils partagent avec nous ce qu’ils ont reçu de Dieu. Ainsi l’enseignement des grands Réformateurs, passé comme présent, nous sert davantage à fortifier notre foi et nous prépare pour le combat. Ce n’est pas qu’un nouveau chrétien ne puisse combattre contre l’ennemi et détruire les remparts du mensonge, mais son manque de connaissance et de maturité le place dans une position périlleuse, et puisque la foi n’est pas isolée, il risque de la déformer et de la déshonorer, ainsi que de discréditer le nom de Christ et la réputation de ses frères.

 

A la remarque qu’au cœur de la foi chrétienne se trouve un message, on pourrait répondre que ce fait n’est pas unique, que d’autres religions possèdent leurs livres saints. Mais la Bible est autre chose. Elle constitue un ensemble organique. Elle est la seule à avoir comme grand principe d’interprétation une personne unique qui est le Seigneur Jésus-Christ. Le christianisme est la religion du message, compte-rendu que le mot religion est employé ici dans un sens comparatif, puisque le christianisme authentique n’est pas une religion institutionnalisée mais une relation personnelle avec le Seigneur Jésus-Christ. Ajoutons ici que le message du christianisme est celui d’une alliance, et l’idée de l’Alliance est partout et toujours liée à un document. La Bible est ainsi appelée Ancien et Nouveau Testament, ce qui est l’équivalent de l’Ancienne et Nouvelle Alliance. L’idée de l’alliance est essentiellement celle d’une relation. Elle comprend les rapports, tout à fait privilégiés entre le Dieu souverain et son peuple élu. Une telle relation requiert la description et l’explication de son contenu, une recherche de communication et d’un partage commun. Il s’agit en réalité d’un message fédératif, constituant la foi chrétienne, telle qu’elle est exprimée dans les Cinq Points du Calvinisme (T.U.L.I.P.) et dans les Canons de Dordrecht, qui représentent fidèlement le contenu scripturaire des doctrines de la grâce et de la souveraineté de Dieu. Ainsi un Évangéliste Calviniste peut très bien se nommer un Planteur de T.U.L.I.P. car il est un représentant du Jardinier Céleste qui plante Sa grâce dans les cœurs. Ce contenu s’adresse ainsi à tous ceux qui souhaitent voir cette foi établie et maintenue, et qui doivent se consacrer à la compréhension et à la communication de ce message. Mais si la Bible est le document par excellence de l’Alliance, il faut noter que ce ne sont pas toutes les versions de la Bible qui sont fidèle à son contenu. La grande majorité des versions modernes de la Bible ont subi des attaques, de la part des savants de la Critique Textuelle Néologique, qui ont soit pollué ou disséquer son contenu sacré. Ainsi il devient impératif de se baser uniquement sur la Bible des Réformateurs dans les versions de Martin et d’Ostervald, ou encore sur la nouvelle version électronique de la Bible de l’Épée. La sélection de ces versions est due au fait qu’elles sont toutes basées sur le Texte Reçu Grec des Réformateurs. Ce texte est le seul texte intégral de la pure Parole de Dieu, entièrement inspiré et complètement libre d’erreurs, qui nous fut préservé providentiellement par le Dieu souverain de notre salut. Il faut se dire que si Dieu ne peut préserver sa Parole pure et intacte, il ne pourrait non plus préserver le salut de ses élus. Les doctrines de la grâce sont intrinsèquement reliées aux doctrines de l’inspiration perpétuelle et de la préservation providentielle de la Parole de Dieu, tous se tiennent ou tombent ensemble.

 

Notre Seigneur charge son Église de la responsabilité de prêcher ou proclamer Sa Parole, afin que la Bonne Nouvelle du Dieu Souverain de notre salut, soit proclamée jusqu'aux extrémités de la terre. Il est important de souligner ici que par le mot Église, nous signifions le corps spirituel de Christ composé uniquement des élus et non une institution ou organisation. Ainsi, l’Église authentique n’est pas Conventionnelle mais Marginale, elle n’est point universelle mais spirituelle. Dans son essence primaire elle est l’Appel à Renaître (Ek-klesia = sortir hors de) et représente le ministère universel de tous les croyants (1 Pierre 2: 5, 9); et dans ce contexte d’un Appel, l’Église est jointe indissociablement à l’Évangélisation. L’union des deux est tel que nous pourrions dire que l’Église est l’Évangile et que l’Évangile est l’Église. Grâce à la Puissance et au pouvoir efficace du Saint-Esprit, la prédication de l’Évangile de la Souveraineté de Dieu confronte tout homme avec la Révélation de Dieu en Jésus-Christ. Elle contraint son auditeur à la repentance et à la soumission, et lui donne la foi comme sceau de sa régénération (Actes 2 : 38 ; 10 : 43 ; 13: 48; Tite 2 : 11-14). Comme une épée à deux tranchants, elle est le Moyen de Grâce, choisi par Dieu, en vue du salut final des élus (Romains 10 : 8-15) et de la condamnation des réprouvés. Ancré dans la Souveraineté de Dieu et la Royauté de Christ, l'Évangile présente un salut par la grâce auquel les élus furent prédestinés de toute éternité. Des conséquences inévitables découlent de cette affirmation pour la vie de l'Église Marginale, et pour la piété individuelle de ceux qui en font partie spirituellement. Toutes églises de maisons locales doivent se rappeler sans cesse l'importance décisive de la prédication et de l'enseignement biblique dans le contexte mentionné plus haut. Et par conséquent, éviter toute pratique et toute idée qui accorde à celle-ci un rôle subalterne, comme nous voyons ainsi dans l'hérésie de l'Arminianisme qui soumet la grâce du salut à une décision personnelle, renversant ainsi l’Évangile de la souveraineté de Dieu pour l’évangile de la souveraineté de l’homme. La prédication de l'Évangile, lorsqu'elle est poussée par le Saint-Esprit et non par l'esprit de la chair, restera jusqu'à la fin des siècles une activité primordiale pour l'Église qui est l’Appel à Renaître.

 

Or, nous sommes conscients des défauts et des immenses carences dans ce domaine. Certaines présentations de l’Évangile ne pourraient résister à l’épreuve des Saintes-Écritures, tandis que du côté des fidèles, l’intérêt pour le pur Évangile de la Souveraineté de Dieu semble s’amoindrir chaque jour davantage. Et ceci d’autant plus lorsque l’Évangile est exposition du contenu de la Bible et enseignement doctrinal. Ailleurs c’est «l’inspiration personnelle» qui l’emporte, et prédicateurs comme auditeurs sombrent dans une émotivité subjective sans bornes. Ici ou là, des expériences religieuses ou psychologiques remplacent l’annonce du «Conseil Total» de Dieu. Dans la mesure où ceux qui présentent l’Évangile et l’assemblée conservent et maintiennent des notions et des pratiques non-conformes à l’Écriture, le Seigneur retient sa Parole et inflige aux siens dans sa souveraineté, une famine spirituelle.

 

L’Évangélisation est le domaine de tous les chrétiens, il n’est pas réservé à un groupe d’élites quelconque qui ont des qualifications académiques ou autres, comme nous avons mentionné plus haut. Il faut se garder de tomber dans le cléricalisme et de diviser le christianisme en ministères spécialisés. Nous sommes tous convoqués à annoncer les vertus de Celui qui nous a appelé des ténèbres à sa merveilleuse lumière (1 Pierre 2: 9). L’exercice du «sacerdoce universel ou prêtrise spirituel» des croyants se fait dans tous les domaines où se déroule son existence et dans les diverses sphères de ses activités. Ce ministère spirituel de tous les croyants se fait toujours en fonction de la formation qu’ils ont reçue de l’Esprit dans l’épreuve de leur foi et dans l’expérience de leur marche chrétienne. Nous avons tous le même Esprit, mais l’Esprit ne ce sert pas de tous en même temps, mais de chacun en Son temps. Selon la souveraineté de son bon plaisir, Il nous dirige vers ceux qui ont besoin d’entendre la Parole de la grâce, ceux qu’Il avait choisis d’avance de toute éternité.

 

Le moyen le plus efficace d’évangéliser fut toujours de bouche à bouche. Nous vivons par la foi. Nous sommes justifiés par elle. Par conséquent nous parlerons par la foi: «J’ai cru, c’est pourquoi j’ai parlé». Il y a une manière de vivre qui est en dehors de Christ. Une autre qui se vit en Christ. La différence radicale qui sépare l’humanité en deux se trouve à ce point: la foi établit la ligne de démarcation, ici ce fait le partage des eaux, nous sommes soit Calviniste ou Arminien, nous sommes soit pour la Souveraineté de Dieu ou la souveraineté de l’homme, nous sommes soit élu au salut ou à la réprobation de la perdition.

 

CHAPITRE 3:

LES MOUVEMENTS DITS ÉVANGÉLIQUES

En face de la trahison des mouvements dits évangéliques au synergisme Arminien, la vérité que nous venons d’énoncer doit être constamment maintenue. Tous les partisans de l’Arminianisme évangélique moderne qui proclament que «la volonté de l’homme est capable de choisir le salut grâce aux forces nouvelles reçues de Dieu» affirment enseigner le salut par grâce, alors qu’en réalité, ils désavouent cette doctrine qu’ils remplacent par celle du salut par la justice des œuvres. L’Arminianisme se sépare du Calvinisme lorsque par sa doctrine du libre choix il nie que la grâce seule (sola gratia) sauve les pécheurs. Les Évangéliques vont jusqu’à prétendent que la conversion et le salut de l’homme dépendent de sa coopération et de l’exercice de sa libre volonté. L’Arminianisme rejoint ainsi le Synergisme qui repousse aussi la grâce seule en affirmant que la conversion de l’homme dépend pour une part de sa conduite droite, et d’une autre part de sa libre décision. La doctrine du libre choix est foncièrement anti-chrétienne et, si elle est retenue, elle est un obstacle à la conversion réelle des pécheurs puisque la Foi ne peut naître que dans un cœur contrit par la Loi qui n’attend son salut que de la grâce divine souveraine. Ils confondent ainsi la Loi et l’Évangile et s’opposent à la grâce.

 

Conséquemment, l’Arminianisme Évangélique rejette l’Écriture Sainte comme seule norme de Foi. Ceci est de plus évident dans le fait qu’ils attribuent l’inspiration uniquement aux écrits originaux rédigés de la main des apôtres, niant ainsi l’inspiration perpétuelle dans les copies, traductions et versions. La Bible devient ainsi un livre mort, voir même non-existant, puisque les originaux n’existent plus. De même ils rejettent la Foi, puisque la Foi vient de la Parole inspirée de Dieu (Rom. 10: 17; 2 Tim. 3: 16, 17) et leur salut devient qu’une illusion sans fondement réel. La Théologie moderne propose comme normes de la Foi «l’expérience chrétienne», «la conscience chrétienne», «le cœur régénéré», etc; mais en dernière analyse, toutes ces normes s’identifient avec la raison charnelle qui, par sa véritable nature, s’oppose à la vérité de Dieu. En dernière analyse, les Arminiens Évangéliques, quelle que soit leur nuance, attribuent le salut de l’homme à sa décision en faveur de Christ et à sa propre détermination. Ils ignorent ainsi la doctrine de la grâce telle qu’elle est enseignée par l’Écriture. Tout au contraire, ils représentent un retour vers le camp du Catholicisme que les Réformateurs ont constamment et violemment condamné.

 

Un des plus grands propagateurs du poison de l’Arminianisme Évangélique, est le renommé Alfred Kuen qui, dans son livre «Il faut que vous naissiez de nouveau», monte une défensive pour la fausse doctrine du libre choix sous les rubriques «L’HOMME EST UNE CRÉATURE LIBRE» et «CARACTÈRE CONDITIONNEL DU SALUT» :

 

S’appuyant, pour valider son point vu, sur les plus grands philosophes de l’Antiquité (Socrate, Platon, Aristote), du Moyen-Age (Duns, Scot) et des temps modernes (Descartes, Leibnitz, Spinoza, Kant, Bergson), Kuen procède à dire:

 

«La Bible n’enseigne nulle part de façon explicite que l’homme pécheur soit libre. Mais elle nous apporte à cet égard une révélation capitale, que l’apôtre Paul a résumée de manière saisissante dans son épître aux Ephésiens 1: 3-14.»

 

Ayant cité les passages bibliques les plus importants qui proclament la souveraineté de Dieu et non la liberté de l’homme, Kuen poursuit sa pensée illogique et contradictoire en disant immédiatement après:

 

«En d’autres termes, à l’heure où, sous quelque forme que ce soit (parole écrite, témoignage, prédication, expérience, vision, etc.) et conformément à l’Écriture, l’Évangile nous est annoncé et le salut nous est offert, Dieu, par le Saint-Esprit et à cause de Jésus-Christ, nous accorde la liberté de l’accepter ou de le refuser consciemment.»

 

Voila la confession de foi d'un évangélique. Quelle horreur. Elle est une véritable déclaration de révolte contre Dieu. Le don le plus précieux qu'offre Kuen est une souveraineté indépendante de Dieu qui provient de l'arbre de la connaissance du bien et du mal. Non seulement Kuen contredit les Écritures, mais il en tord le sens pour valider sa fausse doctrine. Ceci se voit davantage sous la deuxième rubrique:

 

«L’homme est libre de répondre à cet appel au salut… Affirmer que l’homme n’a aucun rôle à jouer pour que son salut devienne effectif, c’est donc se mettre en opposition avec l’enseignement biblique. Sa participation, limitée à l’appropriation volontaire des bénédictions acquises par Christ, ne ternit en rien l’œuvre de Christ et elle sauvegarde le don le plus précieux qu’en Jésus-Christ Dieu rende à l’homme: la liberté. Note de bas de page du même livre: Au cours de toute l’histoire du salut, Dieu n’agit jamais mécaniquement et sans poser aucune condition… L’annonce de l’Évangile divise les hommes en deux camps opposés; elle est une occasion offerte par Dieu à l’homme de passer d’un camp à l’autre, en usant de la liberté qui lui est rendue en Christ… De la même manière Jésus a traversé toutes les générations de tous les siècles. Il a divisé les hommes en deux camps: ceux qui choisissaient de le suivre et ceux qui choisissaient de le rejeter… Notes du même livre: …bon nombre de théologiens bien connus affirment la nécessité d’une participation active de l’homme… La nouvelle naissance, dit le professeur E. Brunner, c’est la nouvelle créature par la foi, et cette foi en Christ exige notre participation active… La peur du pélagianisme catholique, de la justification par les œuvres, ne doit pas nous amener à perdre le personnalisme, c’est à dire la vision de la responsabilité de la personne… Qu’on appelle cela synergisme ou non, nous avons à faire quelque chose nous-même… Les deux pôles de l’œuvre créatrice de Dieu et de la réponse volontaire de l’homme sont à considérer comme essentiels et réciproques… Dieu veut que tous les hommes soient sauvés, mais seuls ceux qui le veulent seront sauvés… La volonté de l’homme est engagée dès le début; et, dans ce sens, est croyant ou incroyant qui veut…»

 

Il s’agit ici de citer simplement quelques passages de la Parole inspirée de Dieu pour exposer la traîtrise subtile et subversive de Alfred Kuen qui influence fortement les mouvements dits Évangéliques:

 

«Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être faits enfants de Dieu; savoir à ceux qui croient en son nom; lesquels ne sont point nés de sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme; mais ils sont nés de Dieu» (Jean 1: 12, 13; Bible Martin).

«Je ne parle point de vous, je sais ceux que j’ai élus…» (Jean 13: 18).

«Car il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus» (Matt. 22: 14).

«Ce n’est pas vous qui m’avez élu (choisi), mais c’est moi qui vous ai élus (choisi)…» (Jean 15: 16).

«…et tous ceux qui étaient destinés à la vie éternelle, crurent» (Actes 13: 48).

«parce qu’il vous a été gratuitement donné dans ce qui a rapport à Christ, non seulement de croire en lui, mais aussi de souffrir pour lui» (Phil. 1: 29).

«selon qu’il nous avait élus en lui avant la fondation du monde… nous ayant prédestinés pour nous adopter à soi par Jésus-christ, selon le bon plaisir de sa volonté» (Eph. 1: 4, 5).

«Car vous êtes sauvés par grâce, par la foi; et cela ne vient point de vous, c’est le don de Dieu» (Eph. 2: 8).

 

Il est évident que le synergisme Arminien des mouvements Évangéliques entraîne ses partisans dans d’insolubles contradictions et engendre la confusion doctrinale partout où il est enseigné; en effet, si d’un côté il affirme la coopération de l’homme à sa conversion, c’est à dire la nécessité de ses propres efforts dans sa régénération et son salut, de l’autre, il insiste sur la grâce comme seule espérance du pécheur. Le synergisme Arminien Évangélique est donc, en même temps, une affirmation et une négation, un mélange de la grâce et de la nature humaine, qui aboutit à la destruction de la vérité chrétienne centrale, savoir la justification par la grâce seule, et, avec elle, de la certitude de l’amour de Dieu et du salut éternel.

 

Le synergisme Arminien Évangélique ne fonde pas ses doctrines sur des textes clairs de la Bible, mais sur des raisonnements fallacieux, sur des conjectures, et sur des versets tirés hors de contexte pour prouver des prétextes; et c’est là son aspect le plus dangereux puisqu’il proclame la coopération humaine dans le salut comme étant inoffensive et qu’il se présente avec des phrases ambiguës et pieuses et des formules plausibles.

 

Dans sa forme moderne subtile, le synergisme Arminien Évangélique enseigne encore que la conversion est le produit, en partie, des forces naturelles de l’homme; c’est en effet le pécheur inconverti qui doit user de façon valable des forces nouvelles qu’il a reçu par grâce, qui doit choisir la conversion, cesser sa résistance volontaire à Dieu, etc. Dans sa forme plus raffinée, il fait dépendre la conversion de la cessation de la résistance volontaire à Dieu ou d’une disposition favorable envers la grâce qui se manifeste par une conduite plus droite de l’homme naturel, ou par la manifestation de puissances surnaturelles qui singent les dons de l’Esprit. La théorie qui affirme que le Saint-Esprit supprime la résistance naturelle de l’homme, mais que c’est au pécheur lui-même de cesser toute résistance volontaire, est du Pélagianisme pur et simple puisqu’elle attribue des forces spirituelles à l’homme inconverti.

 

Or, il est vrai et incontestable que les Arminiens Évangéliques sont libres, c’est à dire qu’ils sont libres de Dieu et sauvé de la vérité. Ils se sont créé un Dieu à leur propre image et un Sauveur selon leur propre imagination. Pour eux, c’est l’homme qui prédestine Dieu et non Dieu qui prédestine l’homme. Ils ont renversé l’Évangile à leur propre perte et récolteront le salaire qui leur est dû.

 

Dans le cadre de l’enseignement que nous venons de voir, l’évangélisation chez les Arminiens Évangéliques ne peut être considérée comme la proclamation de la grâce du salut, mais comme du prosélytisme de la dignité de l’homme qui fait des adeptes dans le but de remplir les bancs et les coffres des dénominations particulières qui en sont les propagatrices. Non seulement voyons-nous ce prosélytisme comme un cancer généralisé qui se propage de plus en plus dans le monde entier, mais il est surtout évident ici au Québec parmi les sectes Baptistes Alexaniennes, chez les Pentecôtistes et les groupes à tendances extatiques. L’Évangile a tellement dégradé dans notre ère de l’informatique, que nous le voyons présenté sur l’Internet comme une simple formule ou prière qu’il s’agit de répéter pour être sauvé. Nous n’en sommes point étonné puisque la même chose est pratiquée dans les mouvements dits Évangéliques. L’évidence de ceci se voit dans un test que j’ai fait sur le site populaire du Top Chrétien, un site à poubelle œcuménique, où nous sommes interpellés par un robot qui est programmé dans ce but spécifique. En entrant sur le site, une fenêtre apparaît dans laquelle on est demandé d’entrer notre nom. Voici ci-bas le résultat de ce test et pour lequel j’ai entré le nom de l’ennemi de nos âmes pour montrer la futilité d’une telle approche:

 

« Bonjour Satan ! J'espère que vous allez bien. Je vais adapter pour vous un verset de la Bible:

 

Oui Dieu a tant aimé Satan qu'il a donné son Fils unique afin que si Satan croit en Lui il (elle) échappe à la perdition et qu'il (elle) ait la vie éternelle. (La Bible - Jean 3.16)

 

Quelqu'un a dit: on ne naît pas chrétien, on le devient. Alors comment devient-on chrétien ? Et pourquoi le devenir ? J'ai sélectionné pour vous quelques liens utiles pour répondre à cette question essentielle. Après avoir visité ces pages vous pouvez vous aussi prier. Cliquez ici si vous souhaitez aller directement à la prière.

 

Simple comme une prière > Satan, vous pouvez vous aussi prier et devenir chrétien.

 

Satan vous avez compris votre besoin de devenir chrétien ? Êtes-vous prêt à formuler cette prière, comme si elle était votre propre prière ?

 

Si vous le souhaitez, lisez-la maintenant à haute voix:

 

Seigneur Jésus, devant toi je reconnais mon péché et ma misère.

Je suis perdu et incapable par moi-même de me sauver.

De toi seul me vient le salut car tu es le Sauveur et le Fils de Dieu.

Pardonne tous mes péchés à ton égard comme envers mon prochain et délivre-moi du mal.

Je t'ouvre mon cœur et te prie d'y entrer.

Je t'accepte comme mon Sauveur personnel.

Je crois que toi le Juste et l'Innocent, tu as été puni à ma place. Tu es mort pour payer mes dettes envers Dieu.

J'accepte la réconciliation obtenue pour moi par ta mort et ta résurrection, pour m'accorder la paix avec Dieu le Père.

Je crois que tu entends ma prière comme tu l'as promis.

Accorde-moi la force de te suivre jour après jour, de vivre et de travailler pour l'honneur de ton nom.

Aide-moi à témoigner, devant les autres, que tu es mon Sauveur.

Amen.

 

Maintenant Satan sachez que vous avez accepté Christ et qu'il vous a accepté. Alors pensez à ceci: ce que Dieu efface n'existe plus. Ne remettez donc plus en question son pardon.

 

Ayez cette assurance qu'il pardonne tous vos péchés et qu'il vous donne la vie éternelle. Maintenant, vous êtes devenu son enfant !

 

Satan si vous avez fait cette prière merci de nous le faire savoir. Nous pourrons prier pour vous et remercier Dieu et aussi vous répondre si vous le souhaitez. »

 

Que pouvons-nous avoir de plus ridicule et de plus blasphématoire qu’une telle forme d’évangélisation ! Vraiment nous sommes rendus à la fin des temps dont l’Esprit témoigne dans 2 Tim. 3: 1-9.

 

CHAPITRE 4:

SIGNIFICATION DU MOT ÉVANGILE

Il est très bien connu que le mot «Évangile» fut donné la signification de «Bonne Nouvelle», même certaines versions modernes de la Bible le traduisent ainsi. Les Dictionnaires grecs sont tous d’accord pour en donner le même sens. Toutefois, le Dictionnaire Grec-Français de J. Planche, 1860, nous laisse percevoir quelques détails de surplus. Premièrement, dans sa définition du mot «évangile» ou «eùaggéliôn» qu’il traduit comme «un bon message, une bonne nouvelle», il nous indique un pluriel qui signifie «faire un sacrifice en action de grâce d’une bonne nouvelle.» Ce qui est frappant dans cette définition est que le pluriel du mot «évangile» est relié directement à un sacrifice et à la grâce. Deuxièmement, nous y voyons aussi que le mot «évangile» est un mot composé de «eù» qui signifie «bon, bien, agréable, très, utile, fort» et de «gellô» qui signifie «se réjouir, être serein, être charmé, briller»; nous donnant quelques traductions différentes du mot «évangile» qui seraient: «bien se réjouir, très serein, agréablement utile, etc.» Mais ces définitions, quoique clairement reliées avec la joie qui est un fruit de l’Esprit (Gal. 5: 22), semblent nous laisser à court de la signification profonde et spirituelle de l’Évangile. Mais si nous regardons attentivement, nous verrons que ce mot peut se traduire aussi «briller fortement» ou si nous utilisons des synonymes pour les mots «fort» et «charmé», nous obtenons «la grâce puissante», ou plus précisément, «la puissance de la grâce».

 

Ces dernières définitions du mot Évangile sont en parfait accord avec les Écritures d’où nous voyons Jésus dire à ses disciples le jour de son ascension:

 

«Mais vous recevrez la puissance du Saint-Esprit, qui viendra sur vous; et vous me servirez de témoins, tant à Jérusalem que dans toute la Judée, et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre» (Actes 1: 8; Bible Ostervald).

 

Il n’y a aucun doute que l’Évangile est «la puissance du Saint-Esprit» ou «la puissance de la grâce» dont nous servons de témoins, et que dans ce témoignage nous «brillons de la présence de Christ en nous». Conséquemment, évangéliser c’est présenter Christ en nous, c’est déclarer le message de la grâce souveraine, et dans ce sens le mot «évangile» se traduit correctement comme «Parole de la grâce» ou «Puissance de la grâce». Cette traduction du mot «évangile» est beaucoup plus précis et beaucoup plus scripturaire que celle de «Bonne Nouvelle», car on ne peut dire que l’Évangile est toujours une bonne nouvelle. Assurément l’Évangile est une bonne nouvelle et une grande joie pour les élus, mais il ne l’est pas ainsi pour les réprouvés. L’Évangile ou «Puissance de la Grâce» est une épée à deux tranchants qui donne la vie aux élus et la mort aux réprouvés (2 Cor. 2: 14-16). Dans cet optique, le mot «évangéliser» se traduirait «annoncer la grâce» et le mot «évangéliste» par «messager de la grâce».

 

L’équipe de l’excellent site web Bibliorama semble avoir compris ceci dans leur analyse du mot «évangile» dont la conclusion est que ce mot devrait se traduire par «Parole de Dieu». S’ils avaient poussé leur analyse encore plus loin, ils seraient arrivés à la même conclusion que nous sur la traduction, à savoir que l’Évangile est littéralement «la Puissance de la Grâce» ou encore «la Parole de la Grâce». Mais leur exposé mérite de trouver une place dans le nôtre, car en réalité, «la Parole de la Grâce» ou «la Puissance de la Grâce» n’est nulle autre que LA PAROLE DE DIEU. Mais pour but de précision et de fidélité dans le contexte du salut, la traduction «Puissance de la Grâce» ou «Parole de la Grâce» (les deux sont interchangeable dépendant du contexte immédiat dans lequel ils apparaissent) doit-être maintenu. Quoique ce site web ne soit pas Calviniste, néanmoins il supporte fortement la Bible Calviniste des Réformateurs, à savoir la Bible Martin. Nous vous prions de garder en mémoire notre conclusion sur le mot «Évangile» en le lisant:


Le mot Evangile signifie-t-il "bonne nouvelle" ?


Je te propose dans cette étude biblique de référencer les 108 versets du Nouveau Testament qui parlent de l'Evangile et d'en commenter un certain nombre, lus dans la traduction de la NBS 2002 et dans la traduction de David Martin 1707.

La NBS, Nouvelle Bible Segond, parue en librairie en juin 2002, a supprimé entièrement de son vocabulaire le mot EVANGILE et tous les mots dérivés : évangéliser, évangélisation, évangéliste.

Bibliorama a critiqué ce changement en juillet 2002, en parlant d'altération de la Parole de Dieu.

Voici ci-dessous l'argument présenté par le coordonnateur de la NBS dans son droit de réponse publié sur le site en Août 2002. Pour appuyer ses choix de traduction, Didier Fougeras se base sur les récentes études de la langue grecque du Nouveau Testament. Voici comment il justifie le remplacement du mot Evangile par un équivalent littéral qui serait, selon lui, "bonne nouvelle" :

Si "Evangile" (simple transcription du grec, spécialisée via le latin dans l'usage religieux) a été remplacé par " bonne nouvelle ", formule dont l'usage religieux n'est pas inconnue du Robert (nouvelle, 1° : " SPECIALT. La bonne nouvelle : l'Evangile "), c'est précisément parce que le mot grec correspondant est d'abord un terme profane (contrairement à l'anglais Gospel, qui correspondrait étymologiquement à un "théangile" plus qu'à un "évangile" ; on retrouve le "eu" de euaggelion, au sens de "bon, heureux", dans des mots comme "euphémisme" ou "euphonie"). Le lecteur français qui lit "bonne nouvelle" retrouve donc à peu près ce que comprenait le lecteur hellénophone du Nouveau Testament avant vingt siècles d'histoire de l'Eglise.

L'argument des traducteurs de la NBS repose donc sur une connaissance littéraire de la langue grecque du 1er siècle de notre ère, époque de rédaction du Nouveau Testament. En remplaçant le mot Evangile par bonne nouvelle, les traducteurs de la NBS ont voulu que le lecteur d'aujourd'hui retrouve "l'ambiance" des lecteurs de l'époque.

Cet argument est-il valable ?

Le mot Evangile signifie "Parole de Dieu"


Nous disons que l'argument littéraire de la NBS induit réellement en erreur, et qu'il est le fruit d'une méconnaissance spirituelle de la Parole de Dieu.

Nous nous appuyons sur la Bible elle-même pour démontrer que le mot Evangile ne veut pas dire "bonne nouvelle" mais que ce mot signifie "Parole de Dieu", et cela dans la façon même dont les auteurs bibliques s'adressaient à leurs lecteurs de l'époque.

Apo 14:6
Puis je vis un autre Ange qui volait par le milieu du ciel, ayant l'Evangile éternel, afin d'évangéliser à ceux qui habitent sur la terre, et à toute nation, Tribu, Langue et peuple.

Jésus dit :
Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point.
Matthieu 24:35

Oui, l'Evangile éternel qui est au Ciel et qui a été apporté sur la terre, ce n'est pas une bonne nouvelle, c'est La Parole de Dieu, c'est Jésus-Christ venu en chair.

Voici un petit résumé de notre étude biblique qui explique la Parole de Dieu PAR la Parole de Dieu :

      • 28 versets associent étroitement le mot évangile avec la personne de Jésus-Christ.
      • 12 versets associent étroitement le mot évangile avec l'Ecriture et/ou la Parole de Dieu et la vérité qui est en Jésus-Christ.
      • 8 versets associent étroitement le mot évangile avec Dieu.
      • 6 versets au moins associent étroitement le mot évangile avec le ministère du Saint-Esprit.
      • 27 versets associent étroitement le mot évangile avec le travail de Ministère de la prédication et de l'enseignement de la sainte doctrine.
      • 9 versets associent étroitement le mot évangile avec la puissance de Dieu et la guérison.
      • D'autres versets mettent en rapport l'Evangile avec la parole de Dieu qui seule a droit à l'obéissance, possédant un caractère sacré et un rôle de témoignage.
      • Dans 4 versets Paul s'approprie l'expression évangile avec les déterminants possessifs, Mon ou Notre.

Lisons 3 versets écrits par les apôtres Paul et Pierre :

Colossiens 1
5 « A cause de l'espérance des biens qui vous sont réservés dans les Cieux, et dont vous avez eu ci-devant connaissance par la parole de la vérité, c'est-à-dire, par l'Evangile. »

2 Timothée 2
8 « Souviens-toi que Jésus-Christ, de la semence de David, est ressuscité des morts, selon mon évangile
9 Dans lequel je souffre des maux jusqu’aux liens comme un malfaiteur, mais la parole de Dieu n’est point liée. »

1 Pierre 1
25 « Mais la parole du Seigneur demeure éternellement; et c'est cette parole qui vous a été évangélisée. »

Dans ces 3 passages, Paul et Pierre font une typologie du mot EUAGGELIW "Evangile" : ils l'associent systématiquement à "Parole de Dieu". S'il est vrai que dans la littérature grecque du 1er siècle, les auteurs païens pouvaient y lire "bonne nouvelle", Paul et Pierre, dans le corps de Christ, utilisent l'expression grecque comme équivalent à Parole de Dieu.

C'est même une appropriation que fait l'apôtre Paul, qui dit Mon évangile, Notre Evangile (voir aussi Rom 2:16, 2 Co 4:3 et 2 Th 2:14), et ce mot prend alors un sens à part.

Là où Pierre emploie la racine "évangéliser", il évoque le fait de transmettre "la Parole de Dieu" et non pas une "bonne nouvelle" : il évoque le ministère particulier de la prédication du salut de Jésus-Christ : dans le Nouveau Testament, 27 versets au moins associent directement le mot évangile avec le ministère de la prédication et de l'enseignement de la Parole de Dieu !

Voici à présent une étude du passage de Paul dans Romains 10:13-17 : elle te démontrera le lien qui existe entre les mots "bonne nouvelle" et "Parole de Dieu" à travers l'Ancien Testament et le Nouveau Testament :

Romains 10:
13 Car quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé.
14  Mais comment invoqueront-ils celui en qui ils n'ont point cru? et comment croiront-ils en celui dont ils n'ont point entendu parler? et comment en entendront-ils parler s'il n'y a quelqu'un qui leur prêche?
15  Et comment prêchera-t-on sinon qu'il y en ait qui soient envoyés? ainsi qu'il est écrit: ô que les pieds de ceux qui annoncent la paix sont beaux, les pieds, dis-je, de ceux qui annoncent de bonnes choses !
16  Mais tous n'ont pas obéi à l'Evangile; car Esaïe dit: Seigneur, qui est-ce qui a cru à notre prédication.
17  La foi donc est de l'ouïe; et l'ouïe par la parole de Dieu.

Paul fait une citation de l'Ancien Testament qui se retrouve à la fois dans Esaïe 52:7 et dans Nahum 1:15 :

Esaïe 52:7
Qu'ils sont beaux sur les montagnes, les pieds de celui qui apporte de bonnes nouvelles, qui publie la paix, qui apporte un bon message, qui publie le salut, qui dit à Sion: Ton Dieu règne !

Nahum 1:15
Voici sur les montagnes les pieds de celui qui apporte de bonnes nouvelles et qui publie la paix ! Célèbre tes fêtes, ô Juda! accomplis tes vœux ! Car le méchant ne passera plus au milieu de toi; il est entièrement retranché !

"apporte de bonnes nouvelles" : c'est le mot hébreu basar (baw-sar') qui est utilisé dans ces deux versets de l'Ancien Testament. En voici les significations :

  • 1) porter des nouvelles, publier, prêcher, annoncer
  • 1a) réjouir par de bonnes nouvelles
  • 1b) annoncer (le salut) comme une bonne nouvelle, prêcher
  • 1c) recevoir de bonnes nouvelles

A présent voyons l'enchaînement de la pensée de Paul :

Au verset 13 : Paul parle du salut en Jésus-Christ par la grâce.
Au verset 14 : l'apôtre parle ensuite de la nécessité de la prédication du salut.
Au verset 15 : il rappelle la bonne nouvelle du salut annoncée par les Prophètes.
Au verset 16 : il utilise le mot grec EUAGGELIW "Evangile" pour dire qu'il faut obéir à cette bonne nouvelle qui est proclamée.
Au verset 17 : Il conclue que la "bonne nouvelle" qu'on entend et qui fait naître la foi, c'est la Parole de Dieu.

Nous avons ici la preuve que lorsque Paul utilise le terme grec EUAGGELIW "Evangile", il l'associe d'abord à la Parole de Dieu en référence au mot hébreu basar (baw-sar') "la bonne nouvelle du salut" annoncée par les Prophètes.

Traduire EUAGGELIW "Evangile" seulement par l'expression littérale "bonne nouvelle" ne rend donc pas compte de la réalité spirituelle attachée à la pensée des auteurs bibliques. Car les apôtres du Nouveau Testament faisaient le lien avec la "bonne nouvelle du salut" des prophètes de l'Ancien Testament et cette bonne nouvelle, cet EUAGGELIW "Evangile", c'est Jésus-Christ, la Parole faite chair.


Il faut réaliser que le mot Evangile, qui signifie Parole de Dieu, est en relation directe avec Jésus-Christ lui-même : quand Paul utilise le mot Evangile, il ne l'associe pas à une bonne nouvelle, mais il l'associe à Jésus-christ qui est la Parole de Dieu !
C'est bien cela que nous trouvons en lisant Paul :

2 Corinthiens 11
4 Car si quelqu'un venait qui vous prêchât un autre Jésus que nous n'avons prêché; ou si vous receviez un autre Esprit que celui que vous avez reçu, ou un autre Evangile que celui que vous avez reçu, feriez-vous bien de l'endurer ?

Galates 1
6 Je m'étonne qu'abandonnant Jésus-Christ, qui vous avait appelés par sa grâce, vous ayez été si promptement transportés à un autre Evangile.

La Bible nous dit que Jésus-Christ est la Parole de Dieu : voici la déclaration de Jean voyant le Seigneur Jésus :

Il était vêtu d'une robe teinte dans le sang, et son nom s'appelle LA PAROLE DE DIEU.
Apocalypse 19:13

Compare avec les versets suivants : Apocalypse 1:2, Apocalypse 1:9, Apocalypse 6:9, Apocalypse 20:4, et tu te rendras compte que les termes "Parole de Dieu" et "témoignage de Jésus-Christ" sont étroitement associés. Dans 28 versets au moins, quand le Nouveau Testament parle de l'évangile, il évoque directement la personne de Jésus, et non pas une bonne nouvelle.

Si on touche au sens biblique "évangile = parole de Dieu", on touche au témoignage du Seigneur Jésus.

En réalisant que le mot grec EUAGGELIW signifie bien "la parole de Dieu", la Bible devient plus précise tout au long des 108 versets et des 118 occurences du Nouveau Testament où apparaît ce mot grec.
Si nous rejettons cela, nous trahissons la Parole de Dieu en la confondant avec toutes les autres bonnes nouvelles que les religions véhiculent par l'esprit de l'antichrist.

Je te propose ci-dessous de comparer quelques versets du Nouveau Testament qui parlent de l'Evangile, dans la traduction de la NBS 2002 et dans la traduction de David Martin 1707. Tu verras par toi-même, au fil de cette lecture thématique et croisée, que le mot Evangile est loin de signifier "bonne nouvelle" !

En fin de page tu retrouveras TOUTES les 118 occurences du mot évangile dans la traduction du Nouveau Testament par David Martin (1707) : je les ai classées par thèmes pour te permettre de discerner que la Parole de Dieu est cohérente et très précise !

 

Traduction NBS 2002

Traduction David Martin 1707

Matthieu 24
14 Cette bonne nouvelle du Règne sera proclamée par toute la terre habitée ; ce sera un témoignage pour toutes les nations. Alors viendra la fin.
Matthieu 24
14 Et cet Evangile du Royaume sera prêché dans toute la terre habitable, pour servir de témoignage à toutes les nations, et alors viendra la fin.
Commentaire de Bibliorama : Réalisons simplement ici comment l'expression "bonne nouvelle du Règne" dilue complètement la spécificité de la Parole de Dieu au sein des nations païennes...

Matthieu 26
13 Amen, je vous le dis, partout où cette bonne nouvelle sera proclamée, dans le monde entier, on racontera aussi, en mémoire de cette femme, ce qu'elle a fait.

Matthieu 26
13 En vérité je vous dis, que dans tous les endroits du monde où cet Evangile sera prêché, ce qu'elle a fait sera aussi récité en mémoire d'elle.

Marc 10
29 Jésus répondit: Amen, je vous le dis, il n'est personne qui ait quitté, à cause de moi et de la bonne nouvelle, maisons, frères, soeurs, mère, père, enfants, ou terres,

Marc 10
29 Et Jésus répondant, dit: en vérité je vous dis, qu’il n'y a personne qui ait laissé ou maison, ou frères, ou soeurs, ou père, ou mère, ou femme, ou enfants, ou champs, pour l'amour de moi, et de l’Evangile,

Commentaire de Bibliorama : Dans ce verset de Marc 10:29, le Seigneur Jésus associe sa personne avec la Parole de Dieu. Quand on lit la traduction NBS, on ne s'en rend pas compte. Il faut la comparer avec une traduction respectueuse de la pensée biblique pour sentir une grande différence spirituelle. A noter que le texte grec de Nestle-Aland (NBS) omet le mot "femme" tandis que le Texte Reçu (Martin) le précise. Ce n'est pas rien comme omission au niveau doctrinal...

Marc 14
9 Amen, je vous le dis, partout où la bonne nouvelle sera proclamée, dans le monde entier, on racontera aussi, en mémoire de cette femme, ce qu'elle a fait
.

Marc 14
9 En vérité je vous dis, qu'en quelque lieu du monde que cet Evangile sera prêché, ceci aussi qu'elle a fait sera récité en mémoire d'elle.

Commentaire de Bibliorama : La NBS a également supprimé de son vocabulaire les mot "prêcher, prédication". Toujours pour rendre "l'ambiance" littéraire du 1er siècle...

Luc 3
18 Jean annonçait la bonne nouvelle au peuple avec beaucoup d'autres encouragements.

Luc 3
18 Et en faisant plusieurs autres exhortations, il évangélisait au peuple.

Luc 4
18 L'Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu'il m'a conféré l'onction pour annoncer la bonne nouvelle aux pauvres ; il m'a envoyé pour proclamer aux captifs la délivrance, et aux aveugles le retour à la vue, pour renvoyer libres les opprimés,
19 pour proclamer une année d'accueil de la part du Seigneur
.

(dans la NBS, ce passage figure en italique pour signifier qu'il est une citation de l'Ancien Testament)

Luc 4
18 L'Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu'il m'a oint; il m'a envoyé pour évangéliser aux pauvres; pour guérir ceux qui ont le coeur froissé.
19 Pour publier aux captifs la délivrance, et aux aveugles le recouvrement de la vue; pour mettre en liberté ceux qui sont foulés; et pour publier l'an agréable du Seigneur.

Luc 9
6 Ils partirent et se mirent à passer de village en village ; ils annonçaient la bonne nouvelle et réalisaient partout des guérisons.

Luc 9
6 Eux donc étant partis allaient de bourgade en bourgade, évangélisant, et guérissant partout.

Commentaire de Bibliorama : Intéressant ce parallèle entre l'évangélisation et la guérison. Nous savons que la prédication de l'Evangile de Christ possède la puissance de DIEU pour guérir les malades et faire des miracles. Je me réjouis en Jésus-Christ d'utiliser le mot EVANGILE quand j'exhorte des personnes malades à se tourner vers Dieu et à ouvrir une Bible. Que je serais triste si on m'enlevait de la bouche le mot Evangile pour le remplacer par l'insipide expression "bonne nouvelle"....

Luc 16
16 Jusqu'à Jean, c'était la Loi et les Prophètes ; depuis, le royaume de Dieu est annoncé comme une bonne nouvelle, et chacun use de violence pour y entrer.

Luc 16
16 La Loi et les Prophètes ont duré jusqu'à Jean; depuis ce temps-là le Règne de Dieu est évangélisé, et chacun le force.

Commentaire de Bibliorama : Ce verset met en parallèle la Parole de Dieu de l'Ancien Testament et la Parole de Dieu du Nouveau Testament. On voit très bien dans la traduction de Martin que la balance porte sur un plateau la Loi et les Prophètes et sur l'autre plateau "l'Evangile du Royaume de Dieu". C'est complètement perdu dans la NBS, quelle tristesse...

Luc 20
1 Un de ces jours-là, comme il instruisait le peuple dans le temple, et qu'il annonçait la bonne nouvelle, les grands prêtres et les scribes, avec les anciens survinrent

Luc 20
1 Et il arriva un de ces jours-là, comme il enseignait le peuple dans le Temple, et qu'il évangélisait, que les principaux Sacrificateurs et les Scribes survinrent avec les Anciens.

Commentaire de Bibliorama : Jean 1:1 nous dit que Jésus-Christ est la Parole de Dieu faite chair. Dans le temple, Jésus annonçait-il la bonne nouvelle, ou prêchait-il la Parole de Dieu ?...

Actes 16
10 Dès qu'il a eu cette vision, nous avons cherché à nous rendre en Macédoine, concluant que Dieu nous y apelait à y annoncer la bonne nouvelle.

Actes 16
10 Quand donc il eut vu cette vision, nous tâchâmes aussitôt d'aller en Macédoine, concluant de là que le Seigneur nous avait appelés pour leur évangéliser.

Romains 2
16 au jour où Dieu, selon ma bonne nouvelle, juge les secrets des humains par Jésus-Christ.

Romains 2
16 Tous, dis-je, donc seront jugés au jour que Dieu jugera les secrets des hommes par Jésus-Christ, selon mon Evangile.

Commentaire de Bibliorama : Cette appropriation du mot grec EUAGGELIW (évangile) par Paul prouve bien que ce mot avait un sens différent dans l'esprit de l'Apôtre. S'il reprend un terme littéraire de son époque, il lui donne une signification nouvelle, plus profonde qu'une simple 'bonne nouvelle". D'autres passages parallèles le confirment, voir ci-dessous.

Romains 16
25 A celui qui est a le pouvoir de vous affermir selon ma bonne nouvelle et la proclamation de Jésus-Christ - conformément à la révélation du mystère qui était tenu secret depuis toujours,

Romains 16
25 Or à celui qui est puissant pour vous affermir selon mon Evangile, et selon la prédication de Jésus-Christ, conformément à la révélation du mystère qui a été tû dans les temps passés,

Commentaire de Bibliorama : Une fois de plus, Paul met en parallèle, dans la même phrase et sur le même plan d'égalité : "l'évangile" et "la prédication de Jésus-Christ". L'un est synonyme de l'autre. C'est pour cette raison spirituelle qu'il n'est pas convenable de remplacer Evangile pour l'expression neutre et littérale "bonne nouvelle". L'Evangile, c'est bien l'annonce de la Parole de Dieu, Jésus-Christ venu en chair.

1 Corinthiens 1
17 Car le Christ ne m'a pas envoyé pour baptiser, mais pour annoncer la bonne nouvelle, non pas dans la sagesse du langage, afin que la croix du Christ ne soit pas vidée de son sens.

1 Corinthiens 1
17 Car Christ ne m'a pas envoyé pour baptiser, mais pour évangéliser, non point avec les discours de la sagesse humaine, afin que la croix de Christ ne soit point anéantie.

Attention, ci-dessous ! traduction scandaleuse !

1 Corinthiens 9
18 Quel est donc mon salaire ? C'est d'offrir gratuitement la bonne nouvelle que j'annonce, sans user réellement du droit que cette bonne nouvelle me donne.

1 Corinthiens 9
18 Quelle récompense en ai-je donc? c'est qu'en prêchant l'Evangile, je prêche l'Evangile de Christ sans apporter aucune dépense, afin que je n'abuse pas de mon pouvoir dans l’Evangile.

Commentaire de Bibliorama : Cher lecteur, il y a de quoi frémir en comparant les deux traductions, n'est-ce pas ? On pourrait croire qu'il ne s'agit pas du même texte original ! En effet la NBS se base sur le texte grec de Nestle-Aland qui omet des dizaines de fois le mot "Christ". Quand on lit la traduction Martin du Texte Reçu, on comprend dans ce verset que l'Evangile et l'Evangile de Christ sont la prérogative de Paul, inspirée par l'Esprit de Dieu. Quand on lit cela dans la NBS, on a affaire à un discours intellectuel qui passe à côté de la pensée biblique. Je crie : "au secours !" en pensant à tous ces jeunes convertis à qui l'on va offrir une NBS : leur intelligence sera séduite mais leur foi ne sera vraiment pas bien nourrie, c'est ce que je crains profondément.

2 Corinthiens 4
3 Si cependant notre bonne nouvelle est encore voilée, elle est voilée pour ceux qui vont à leur perte.

2 Corinthiens 4
3 Que si notre Évangile est encore voilé, il ne l'est que pour ceux qui périssent.

2 Corinthiens 10
16 en annonçant la bonne nouvelle dans les régions situées au-delà de chez vous, au lieu de mettre notre fierté en ce qui a déjà été fait dans le domaine d'autrui.

2 Corinthiens 10
16 Jusques à évangéliser dans les lieux qui sont au delà de vous; et non pas à nous glorifier dans ce qui a été départi aux autres selon la mesure réglée, dans les choses déjà toutes préparées.

2 Corinthiens 11
4 En effet, si le premier venu proclame un autre Jésus que celui que nous vous avons proclamé, ou si vous recevez un autre esprit que celui que vous avez reçu ou une autre "bonne nouvelle" que celle que vous avez accueillie, vous le supportez fort bien.

2 Corinthiens 11
4 Car si quelqu'un venait qui vous prêchât un autre Jésus que nous n'avons prêché; ou si vous receviez un autre Esprit que celui que vous avez reçu, ou un autre Evangile que celui que vous avez reçu, feriez-vous bien de l'endurer ?

Commentaire de Bibliorama : Encore une fois, dans ce verset de Paul, nous avons la démonstration éclatante que l'Evangile = Jésus = l'Esprit de Dieu.
La NBS a même mis l'expression bonne nouvelle entre guillemets pour essayer de rendre la pensée spirituelle que ses choix ont altérée ! Quel désaveu pour ses traducteurs qui se sentent obligés de rédiger une note où ils disent : une autre "bonne nouvelle " ou un autre "evangile".

Cher lecteur de Bibliorama, comment ne pas se sentir attristé, quand on a basé sa vie sur la Parole de Dieu, de voir comment la simplicité de l'Evangile est faussée par la vaine science littéraire des hommes...
Le même phénomène se reproduit dans le passage ci-dessous.

Galates 1
6 Je m'étonne que vous vous détourniez si vite de celui qui vous a appelés par la grâce du Christ, pour passer à une autre "bonne nouvelle",
7 Qui d'ailleurs n'en est pas une : il y a seulement des gens qui vous troublent et qui veulent pervertir la bonne nouvelle du Christ.
8 Mais si nous-mêmes, ou si un ange du ciel vous annonçait une bonne nouvelle différente de celle que nous vous avons annoncée, qu'il soit anathème !
9 Nous l'avons déjà dit, et je le répète maintenant : si quelqu'un vous annonce une bonne nouvelle différente de celle que vous avez reçue, qu'il soit anathème !

Galates 1
6 Je m'étonne qu'abandonnant Jésus-Christ, qui vous avait appelés par sa grâce, vous ayez été si promptement transportés à un autre Evangile.
7 Qui n'est pas un autre Evangile, mais il y a des gens qui vous troublent, et qui veulent renverser l'Evangile de Christ.
8 Mais quand nous-mêmes vous évangéliserions, ou quand un Ange du Ciel vous évangéliserait outre ce que nous vous avons évangélisé, qu'il soit anathème.
9 Comme nous l'avons déjà dit, je le dis encore maintenant: si quelqu'un vous évangélise outre ce que vous avez reçu, qu'il soit anathème.

Commentaire de Bibliorama : au verset 6, encore une fois, Jésus-Christ est étroitement associé dans le même verset au mot grec EUAGGELIW (évangile).

Vois aussi avec quelle précision la traduction de Martin met en avant l'action d'évangéliser : vois comment, dans cette traduction de 1707, le souci de Paul est rendu avec force !

En lisant ce verset, je ne peux m'empêcher de penser à cet esprit insidieux du new-age qui tente d'altérer le vocabulaire de la Bible pour délivrer un nouvel "évangile" où les mots repentance, conversion, prédication, enfer, péché, etc, sont remplacés par des approximations littéraires : tout cela va dans le sens de l'oecuménisme ambiant (voir la Bible Bayard 2001).

Il faut veiller, chacun pour soi, à respecter l'intégrité de la Bible, ce verset de Paul parle de la malédiction qui est attachée à la falsification de la Parole de Dieu (et de sa pensée !).

Galates 3
8 Aussi l'Ecriture, voyant d'avance que Dieu justifierait les non-Juifs en vertu de la foi, a d'avance annoncé cette bonne nouvelle à Abraham : Toutes les nations seront bénies en toi.

(dans la NBS, ce passage figure en italique pour signifier qu'il est une citation de l'Ancien Testament)

Galates 3
8 Aussi l'Ecriture prévoyant que Dieu justifierait les Gentils par la foi, a auparavant évangélisé à Abraham, en lui disant: toutes les nations seront bénies en toi.

Commentaire de Bibliorama : En lisant ce verset dans la traduction de Martin, on se rend compte d'une chose : l'évangélisation avait déjà commencé du temps de l'Ancien Testament : non pas sous la forme d'une "bonne nouvelle" mais sous la forme de la "parole de Dieu" adressée à Abraham. Dans ce passage de Galates, le verbe évangéliser a pour sujet l'Ecriture ! Est-ce que l'on se rend compte de la portée spirituelle que cela revêt ? L'Ecriture est la Parole inspirée de Dieu, on a encore une fois la démonstration que le terme Evangile, sous la plume de Paul, est bien liée à l'Ecriture = Parole de Dieu.

Galates 4
13 Vous le savez, c'est à cause d'une maladie que je vous ai annoncé la bonne nouvelle pour la première fois.

Galates 4
13 Et vous savez comment je vous ai ci-devant évangélisé dans l'infirmité de la chair.

Ephésiens 2
17 Il est venu annoncer, comme une bonne nouvelle, la paix à vous qui étiez loin, et la paix à ceux qui étaient proches ;

Ephésiens 2
17 Et étant venu il a évangélisé la paix à vous qui étiez loin, et à ceux qui étaient près.

Commentaire de Bibliorama : Si, en lisant l'expression "a évangélisé", on comprend son vrai sens spirituel qui est "a annoncé la parole de Dieu", on perçoit dans la traduction de Martin une puissance associée au mot "Paix" qui est absente de la NBS. C'est avec ce genre de nuances que la foi se nourrit de piété et d'assurance en Christ !

Ephésiens 4
11 C'est lui qui a donné les uns comme apôtres, d'autres comme prophètes, d'autres comme annonciateurs de la bonne nouvelle, d'autres comme bergers et maîtres,

Ephésiens 4
11 Lui-même donc a donné les uns pour être Apôtres, les autres pour être Prophètes, les autres pour être Evangélistes, les autres pour être Pasteurs et Docteurs.

Commentaire de Bibliorama : Cette traduction de la NBS frise le ridicule : drôle de ministère en Christ que d'être un "annonciateur de la bonne nouvelle"... Mais quel esprit a donc poussé les traducteurs à un tel choix de vocabulaire ? Je reste perplexe et estomaqué.

2 Thessaloniciens 2
14 C'est à cela aussi qu'il vous a appelés par notre bonne nouvelle, pour que vous acquériez la gloire de notre Seigneur Jésus-Christ.

2 Thessaloniciens 2
14 A quoi il vous a appelés par notre Evangile, afin que vous possédiez la gloire qui nous a été acquise par notre Seigneur Jésus-Christ.

1 Timothée 1
11 d'après la bonne nouvelle de la gloire du Dieu bienheureux, bonne nouvelle qui m'a été confiée.

1 Timothée 1
11 Suivant l'Evangile de la gloire de Dieu bienheureux, lequel Evangile m'a été commis.

Commentaire de Bibliorama : Avec la NBS, on hésite à comprendre en quoi l'expression "bonne nouvelle" peut avoir affaire avec la Gloire de Dieu. En relisant le contexte, il est question de l'enseignement de la Parole de Dieu.

(version Martin) 1 Timothée 1:9  Sachant ceci, que la Loi n'est point donnée pour le juste, mais pour les iniques, et pour ceux qui ne se peuvent point ranger; pour ceux qui sont sans piété, et qui vivent mal; pour des gens sans religion, et pour les profanes; pour les meurtriers de père et de mère, et pour les homicides; 10  Pour les fornicateurs, pour ceux qui commettent des péchés contre nature, pour ceux qui dérobent des hommes, pour les menteurs, pour les parjures, et contre telle autre chose qui est contraire à la saine doctrine; 11 Suivant l'Evangile de la gloire de Dieu bienheureux, lequel Evangile m'a été commis.

Encore une fois dans ses écrits, Paul associe étroitement le mot évangile à la sainte doctrine, pas à une bonne nouvelle : d'ailleurs, dans ce contexte, Paul énumère les méchants qui sont sous la colère de Dieu : Paul est loin de faire une allusion à une "bonne nouvelle" selon la littérature de l'époque : en lisant ce passage les écrivains grecs de l'époque ne pouvaient pas y trouver l'annonce d'une bonne nouvelle, mais bien plutôt la sanction de la PAROLE de Dieu. Ici comme partout, la traduction "bonne nouvelle" est vraiment un non-sens spirituel.

2 Timothée 2
8 Souviens-toi que Jésus-Christ, qui s'est réveillé d'entre les morts, et qui est issu de la descendance de David, selon ma bonne nouvelle,

2 Timothée 2
8 Souviens-toi que Jésus-Christ, qui est de la semence de David, est ressuscité des morts, selon mon Evangile.

2 Timothée 4
5 Mais toi, sois sobre en tout, supporte les souffrances, annonce la bonne nouvelle, assure pleinement ton ministère.

2 Timothée 4
5 Mais toi, veille en toutes choses, souffre les afflictions, fais l'oeuvre d'un Evangéliste, rends ton Ministère pleinement approuvé.

Hebreux 4
2 Car la bonne nouvelle nous a été annoncée tout aussi bien qu'à eux. Mais la parole qu'ils ont entendue ne leur a servi de rien, car ils n'étaient pas unis par la foi à ceux qui l'ont entendue.
(...)
6 Ainsi, puisqu'il est réservé à certains d'y entrer, et que ceux qui avaient reçu les premiers cette bonne nouvelle n'y entrèrent pas, à cause de leur refus d'obéir,

Hebreux 4
2 Car il nous a été évangélisé, comme il le fut à ceux-là; mais la parole de la prédication ne leur servit de rien, parce qu'elle n'était point mêlée avec la foi dans ceux qui l'ouïrent.
(...)
6 Puis donc qu'il reste que quelques-uns y entrent, et que ceux à qui premièrement il a été évangélisé n'y sont point entrés, à cause de leur incrédulité,

1 Pierre 1
25 Mais la parole du Seigneur demeure pour toujours. Cette parole, c'est la bonne nouvelle qui vous a été annoncée.

1 Pierre 1
25 Mais la parole du Seigneur demeure éternellement; et c'est cette parole qui vous a été évangélisée.

1 Pierre 4
6 C'est pour cela, en effet, que même aux morts la bonne nouvelle a été annoncée, afin qu'après avoir été jugés humainement, quant à la chair, ils vivent selon Dieu quant à l'Esprit.

1 Pierre 4
6 Car c'est aussi pour cela qu'il a été évangélisé aux morts, afin qu'ils fussent jugés selon les hommes en la chair, et qu'ils vécussent selon Dieu dans l'esprit.

 

Classées par thèmes, TOUTES les 118 occurences du mot évangile dans la traduction du Nouveau Testament par David Martin (1707).

Je place un pour signaler un verset capital.

1 - Evangile   =>   étroitement associé à la personne de Jésus-Christ, Parole de Dieu.

Mc 1:1
Le commencement de l'Evangile de Jésus-Christ, Fils de Dieu;

Mc 8:35
Car quiconque voudra sauver son âme, la perdra; mais quiconque perdra son âme pour l'amour de moi et de l'Evangile, celui-là la sauvera.

Mc 10:29
Et Jésus répondant, dit: en vérité je vous dis, qu’il n'y a personne qui ait laissé ou maison, ou frères, ou soeurs, ou père, ou mère, ou femme, ou enfants, ou champs, pour l'amour de moi, et de l’Evangile,

Rom 1:1
Paul serviteur de Jésus-Christ, appelé à être Apôtre, mis à part pour annoncer l'Evangile de Dieu.

Rom 1:9
Car Dieu, que je sers en mon esprit dans l'Evangile de son Fils, m'est témoin que je fais sans cesse mention de vous;

Rom 1:16
Car je n'ai point honte de l'Evangile de Christ, vu qu'il est la puissance de Dieu en salut à tout croyant: au Juif premièrement, puis aussi au Grec.

Rom 15:16
Afin que je sois ministre de Jésus Christ envers les Gentils, m'employant au sacrifice de l'Evangile de Dieu; afin que l'oblation des Gentils soit agréable, étant sanctifiée par le Saint-Esprit.

Rom 15:19
Avec la vertu des prodiges et des miracles, par la puissance de l'Esprit de Dieu; tellement que depuis Jérusalem, et les lieux d'alentour, jusque dans l'Illyrie, j'ai tout rempli de l'Evangile de Christ.

Rom 15:20
M'attachant ainsi avec affection à annoncer l'Evangile là où Christ n'avait pas encore été prêché, afin que je n'édifiasse point sur un fondement qu'un autre eût déjà posé.

Rom 15:29
Et je sais que quand j'irai vers vous j'y irai avec une abondance de bénédictions de l'Evangile de Christ.

Rom 16:25
Or à celui qui est puissant pour vous affermir selon mon Evangile, et selon la prédication de Jésus-Christ, conformément à la révélation du mystère qui a été tû dans les temps passés,

1Cor 4:15
Car quand vous auriez dix mille maîtres en Christ, vous n'avez pourtant pas plusieurs pères: car c'est moi qui vous ai engendrés en Jésus-Christ par l'Evangile.

1Cor 9:12
Et si d'autres usent de ce pouvoir à votre égard, pourquoi n'en userions-nous pas plutôt qu'eux? cependant nous n'avons point usé de ce pouvoir, mais au contraire nous supportons toutes sortes d'incommodités, afin de ne donner aucun empêchement à l'Evangile de Christ.

1Cor 9:18
Quelle récompense en ai-je donc? c'est qu'en prêchant l'Evangile, je prêche l'Evangile de Christ sans apporter aucune dépense, afin que je n'abuse pas de mon pouvoir dans l’Evangile.

2Cor 2:12
Au reste, étant venu à Troas pour l'Évangile de Christ, quoique la porte m'y fût ouverte par le Seigneur,

2Cor 4:4
Desquels le Dieu de ce siècle a aveuglé les entendements, c'est-à-dire, des incrédules, afin que la lumière de l'Évangile de la gloire de Christ, lequel est l'image de Dieu, ne leur resplendît point.

2Cor 9:13
Glorifiant Dieu pour l'épreuve qu'ils font de cette assistance, en ce que vous vous soumettez à l'Évangile de Christ; et de votre prompte et libérale communication envers eux, et envers tous.

2Cor 10:14
Car nous ne nous étendons pas nous-mêmes plus qu'il ne faut, comme si nous n'étions point parvenus jusqu'à vous; vu que nous sommes parvenus même jusqu'à vous par la prédication de l'Évangile de Christ.

2Cor 11:4
Car si quelqu'un venait qui vous prêchât un autre Jésus que nous n'avons prêché; ou si vous receviez un autre Esprit que celui que vous avez reçu, ou un autre Evangile que celui que vous avez reçu, feriez-vous bien de l'endurer ?

Gal 1:6
Je m'étonne qu'abandonnant Jésus- Christ, qui vous avait appelés par sa grâce, vous ayez été si promptement transportés à un autre Evangile.

Gal 1:7
Qui n'est pas un autre Evangile, mais il y a des gens qui vous troublent, et qui veulent renverser l'Evangile de Christ.

Gal 1:16
De révéler son Fils en moi, afin que je l'évangélisasse parmi les Gentils, je ne commençai pas d'abord par prendre conseil de la chair et du sang;

Eph 3:6
Savoir que les Gentils sont cohéritiers, et d'un même corps, et qu'ils participent ensemble à sa promesse en Christ, par l'Evangile.

Phil 1:27
Seulement conduisez-vous dignement comme il est séant selon l'Evangile de Christ; afin que soit que je vienne, et que je vous voie; soit que je sois absent, j'entende quant à votre état, que vous persistez en un même esprit, combattant ensemble d'un même courage par la foi de l'Evangile, et n'étant en rien épouvantés par les adversaires.

1Th 3:2
Et nous avons envoyé Timothée, notre frère, Ministre de Dieu, et notre compagnon d'oeuvre en l'Evangile de Christ, pour vous affermir, et vous exhorter touchant votre foi.

2Th 1:8
Avec des flammes de feu, exerçant la vengeance contre ceux qui ne connaissent point Dieu, et contre ceux qui n'obéissent point à l'Evangile de notre Seigneur Jésus-Christ;

2Th 2:14
A quoi il vous a appelés par notre Evangile, afin que vous possédiez la gloire qui nous a été acquise par notre Seigneur Jésus-Christ.

2Tim 1:10
Et qui maintenant a été manifestée par l'apparition de notre Sauveur Jésus-Christ, qui a détruit la mort, et qui a mis en lumière la vie et l'immortalité par l'Evangile;


2 - Evangile   =>   étroitement associé à la Parole de Dieu, à l'Ecriture sainte et à la vérité (Jésus-Christ est la vérité).

Lc 16:16
La Loi et les Prophètes ont duré jusqu'à Jean; depuis ce temps-là le Règne de Dieu est évangélisé, et chacun le force.

Act 8:25
Eux donc après avoir prêché et annoncé la parole du Seigneur, retournèrent à Jérusalem, et annoncèrent l'Evangile en plusieurs bourgades des Samaritains.

Act 15:7
Et après une grande discussion Pierre se leva, et leur dit: hommes frères, vous savez que depuis longtemps Dieu m'a choisi entre nous, afin que les Gentils ouïssent par ma bouche la parole de l'Evangile, et qu'ils crussent.

Rom 10:16
Mais tous n'ont pas obéi à l'Evangile; car Esaïe dit : Seigneur, qui est-ce qui a cru à notre prédication.

Gal 2:5
Et nous ne leur avons point cédé par aucune sorte de soumission, non pas même un moment; afin que la vérité de l'Evangile demeurât parmi vous.

Gal 2:14
Mais quand je vis qu'ils ne marchaient pas de droit pied selon la vérité de l'Evangile, je dis à Pierre devant tous: si toi qui es Juif, vis comme les Gentils, et non pas comme les Juifs, pourquoi contrains-tu les Gentils à Judaïser?

Gal 3:8
Aussi l'Ecriture prévoyant que Dieu justifierait les Gentils par la foi, a auparavant évangélisé à Abraham, en lui disant: toutes les nations seront bénies en toi.

Eph 1:13
En qui vous êtes aussi, ayant ouï la parole de la vérité, qui est l'Evangile de votre salut, et auquel ayant cru vous avez été scellés du Saint-Esprit de la promesse;

Col 1:5
A cause de l'espérance des biens qui vous sont réservés dans les Cieux, et dont vous avez eu ci-devant connaissance par la parole de la vérité, c'est-à-dire, par l'Evangile.

Jac 3:14
Mais si vous avez une envie amère et de l'irritation dans vos coeurs, ne vous glorifiez point, et ne mentez point en déshonorant la vérité de l'Evangile.

1Pie 1:25
Mais la parole du Seigneur demeure éternellement; et c'est cette parole qui vous a été évangélisée.

Apo 14:6
Puis je vis un autre Ange qui volait par le milieu du ciel, ayant l'Evangile éternel, afin d'évangéliser à ceux qui habitent sur la terre, et à toute nation, Tribu, Langue et peuple;


3 - Evangile   =>   étroitement associé à Dieu.

Rom 1:1
Paul serviteur de Jésus-Christ, appelé à être Apôtre, mis à part pour annoncer l'Evangile de Dieu.

2Cor 11:7
Ai-je commis une faute en ce que je me suis abaissé moi-même, afin que vous fussiez élevés, parce que sans rien prendre je vous ai annoncé l'Évangile de Dieu ?

Gal 1:11
Or mes frères, je vous déclare que l'Evangile que j'ai annoncé, n'est point selon l'homme.

1Th 2:2
Mais quoique nous eussions été auparavant affligés et outragés à Philippes, comme vous savez, nous avons eu le courage, appuyés sur notre Dieu de vous annoncer l'Evangile de Dieu au milieu de grands combats.

1Th 2:8
Etant donc ainsi affectionnés envers vous, nous souhaitions de vous donner non-seulement l'Evangile de Dieu, mais aussi nos propres âmes, parce que vous étiez fort aimés de nous.

1Th 2:9
Car, mes frères, vous vous souvenez de notre peine et de notre travail; vu que nous vous avons prêché l'Evangile de Dieu, en travaillant nuit et jour, pour n'être point à charge à aucun de vous.

1Tim 1:11
Suivant l'Evangile de la gloire de Dieu bienheureux, lequel Evangile m'a été commis.

1Pie 4:17
Car il est temps que le jugement commence par la maison de Dieu; or s'il commence premièrement par nous, quelle sera la fin de ceux qui n'obéissent point à l'Evangile de Dieu ?


4 - Evangile   =>   étroitement associé au ministère du Saint-Esprit sur terre.

Lc 4:18
L'Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu'il m'a oint; il m'a envoyé pour évangéliser aux pauvres; pour guérir ceux qui ont le coeur froissé.

2Cor 11:4
Car si quelqu'un venait qui vous prêchât un autre Jésus que nous n'avons prêché; ou si vous receviez un autre Esprit que celui que vous avez reçu, ou un autre Evangile que celui que vous avez reçu, feriez-vous bien de l'endurer ?

Eph 1:13
En qui vous êtes aussi, ayant ouï la parole de la vérité, qui est l'Evangile de votre salut, et auquel ayant cru vous avez été scellés du Saint-Esprit de la promesse;

1Th 1:5
Car la prédication que nous avons faite de l'Evangile au milieu de vous, n'a pas été en parole seulement, mais aussi en vertu, et en Saint-Esprit, et en preuves convaincantes, ainsi que vous savez quels nous avons été parmi vous pour l'amour de vous.

1Pie 1:12
Et il leur fut révélé que ce n'était pas pour eux-mêmes, mais pour nous, qu'ils administraient ces choses, lesquelles ceux qui vous ont prêché l'Evangile, par le Saint-Esprit envoyé du Ciel, vous ont maintenant annoncées, et dans lesquelles les Anges désirent de regarder jusqu'au fond.

1Pie 4:6
Car c'est aussi pour cela qu'il a été évangélisé aux morts, afin qu'ils fussent jugés selon les hommes en la chair, et qu'ils vécussent selon Dieu dans l'esprit.


5 - Evangile   =>   étroitement associé au Ministère de la Prédication et à l'enseignement de la Doctrine.

Mt 4:23
Et Jésus allait par toute la Galilée, enseignant dans leurs Synagogues, prêchant l'Evangile du Royaume, et guérissant toute sorte de maladies, et toute sorte de langueurs parmi le peuple.

Mt 9:35
Or Jésus allait dans toutes les villes et dans les bourgades, enseignant dans leurs Synagogues, et prêchant l'Evangile du Royaume, et guérissant toute sorte de maladies, et toute sorte d'infirmités parmi le peuple.

Mc 16:15
Et il leur dit: allez par tout le monde, et prêchez l'Evangile à toute créature.

Lc 3:18
Et en faisant plusieurs autres exhortations, il évangélisait au peuple.

Lc 20:1
Et il arriva un de ces jours-là, comme il enseignait le peuple dans le Temple, et qu'il évangélisait, que les principaux Sacrificateurs et les Scribes survinrent avec les Anciens.

Act 14:21
Et après qu'ils eurent annoncé l'Evangile en cette ville-là, et instruit plusieurs personnes, ils retournèrent à Lystre, à Iconie, et à Antioche;

Act 16:10
Quand donc il eut vu cette vision, nous tâchâmes aussitôt d'aller en Macédoine, concluant de là que le Seigneur nous avait appelés pour leur évangéliser.

Act 20:24
Mais je ne fais cas de rien, et ma vie ne m'est point précieuse, pourvu qu'avec joie j'achève ma course, et le ministère que j'ai reçu du Seigneur Jésus, pour rendre témoignage à l'Evangile de la grâce de Dieu.

Act 21:8
Et le lendemain Paul et sa compagnie partant de là, nous vînmes à Césarée; et étant entrés dans la maison de Philippe l'Evangéliste, qui était l'un des sept, nous demeurâmes chez lui.

Rom 15:16
Afin que je sois ministre de Jésus Christ envers les Gentils, m'employant au sacrifice de l'Evangile de Dieu; afin que l'oblation des Gentils soit agréable, étant sanctifiée par le Saint-Esprit.

1Cor 1:17
Car Christ ne m'a pas envoyé pour baptiser, mais pour évangéliser, non point avec les discours de la sagesse humaine, afin que la croix de Christ ne soit point anéantie.

1Cor 9:14
Le Seigneur a ordonné tout de même que ceux qui annoncent l'Evangile, vivent de l'Evangile.

1Cor 9:16
Car encore que j'évangélise, je n'ai pas de quoi m'en glorifier; parce que la nécessité m'en est imposée; et malheur à moi, si je n'évangélise pas !

Gal 2:2
Or j'y montai par révélation, et je conférai avec ceux de Jérusalem touchant l'Evangile que je prêche parmi les Gentils, même en particulier avec ceux qui sont en estime, afin qu'en quelque sorte je ne courusse, ou n'eusse couru en vain.

Gal 2:7
Mais, au contraire, quand ils virent que la Prédication de l'Evangile du Prépuce m'était commise, comme celle de la Circoncision l'était à Pierre:

Eph 4:11
Lui-même donc a donné les uns pour être Apôtres, les autres pour être Prophètes, les autres pour être Evangélistes, les autres pour être Pasteurs et Docteurs.

Eph 6:15
Et ayant les pieds chaussés de la préparation de l'Evangile de paix;

Phil 1:7
Comme il est juste que je pense ainsi de vous tous, parce que je retiens dans mon coeur que vous avez tous été participants de la grâce avec moi dans mes liens, et dans la défense et la confirmation de l'Evangile.

Phil 1:12
Or mes frères, je veux bien que vous sachiez que les choses qui me sont arrivées, sont arrivées pour un plus grand avancement de l'Evangile.

Phil 1:17
Mais les autres le font par charité, sachant que je suis établi pour la défense de l'Evangile.

Phil 2:22
Mais vous savez l'épreuve que j'ai faite de lui, puisqu'il a servi avec moi en l'Evangile, comme l'enfant sert son père.

Phil 4:3
Je te prie aussi, toi mon vrai compagnon, aide-leur, comme à celles qui ont combattu avec moi dans l'Evangile, avec Clément, et mes autres compagnons d'oeuvre, dont les noms sont écrits au Livre de vie.

Phil 4:15
Vous savez aussi, vous Philippiens, qu'au commencement de la prédication de l'Evangile, quand je partis de Macédoine, aucune Eglise ne me communiqua rien en matière de donner et de recevoir, excepté vous seuls.

2Tim 4:5
Mais toi, veille en toutes choses, souffre les afflictions, fais l'oeuvre d'un Evangéliste, rends ton Ministère pleinement approuvé.

Philé 1:13
Je voulais le retenir auprès de moi, afin qu'il me servît à ta place, dans les liens de l'Evangile.

Heb 4:2
Car il nous a été évangélisé, comme il le fut à ceux-là; mais la parole de la prédication ne leur servit de rien, parce qu'elle n'était point mêlée avec la foi dans ceux qui l'ouïrent.

Col 1:23
Si toutefois vous demeurez en la foi, étant fondés et fermes, et n'étant point transportés hors de l'espérance de l'Evangile que vous avez ouï, lequel est prêché à toute créature qui est sous le ciel, et duquel, moi Paul, j'ai été fait le Ministre.


6 - Evangile   =>   approprié par l'Apôtre Paul pour le corps de Christ.

Rom 2:16
Tous, dis-je, donc seront jugés au jour que Dieu jugera les secrets des hommes par Jésus-Christ, selon mon Evangile.

2Cor 4:3
Que si notre Evangile est encore voilé, il ne l'est que pour ceux qui périssent.

2Th 2:14
A quoi il vous a appelés par notre Evangile, afin que vous possédiez la gloire qui nous a été acquise par notre Seigneur Jésus-Christ.

2 Timothée 2
8 Souviens-toi que Jésus-Christ, de la semence de David, est ressuscité des morts, selon mon évangile
9 Dans lequel je souffre des maux jusqu’aux liens comme un malfaiteur, mais la parole de Dieu n’est point liée.


7 - Evangile   =>   puissance de Dieu, guérison et miracles.

Mt 4:23
Et Jésus allait par toute la Galilée, enseignant dans leurs Synagogues, prêchant l'Evangile du Royaume, et guérissant toute sorte de maladies, et toute sorte de langueurs parmi le peuple.

Mt 9:35
Or Jésus allait dans toutes les villes et dans les bourgades, enseignant dans leurs Synagogues, et prêchant l'Evangile du Royaume, et guérissant toute sorte de maladies, et toute sorte d'infirmités parmi le peuple.

Mt 11:5
Les aveugles recouvrent la vue, les boiteux marchent, les lépreux sont nettoyés, les sourds entendent, les morts sont ressuscités, et l'Evangile est annoncé aux pauvres.

Lc 7:22
Ensuite Jésus leur répondit, et leur dit: allez, et rapportez à Jean ce que vous avez vu et ouï, que les aveugles recouvrent la vue; que les boiteux marchent; que les lépreux sont nettoyés; que les sourds entendent; que les morts ressuscitent; et que l'Evangile est prêché aux pauvres.

Lc 9:6
Eux donc étant partis allaient de bourgade en bourgade, évangélisant, et guérissant partout.

Rom 1:16
Car je n'ai point honte de l'Evangile de Christ, vu qu'il est la puissance de Dieu en salut à tout croyant : au Juif premièrement, puis aussi au Grec.

Rom 15:19
Avec la vertu des prodiges et des miracles, par la puissance de l'Esprit de Dieu; tellement que depuis Jérusalem, et les lieux d'alentour, jusque dans l'Illyrie, j'ai tout rempli de l'Evangile de Christ.

1Th 1:5
Car la prédication que nous avons faite de l'Evangile au milieu de vous, n'a pas été en parole seulement, mais aussi en vertu, et en Saint-Esprit, et en preuves convaincantes, ainsi que vous savez quels nous avons été parmi vous pour l'amour de vous.

2Tim 1:8
Ne prends donc point à honte le témoignage de notre Seigneur, ni moi, qui suis son prisonnier; mais prends part aux afflictions de l'Evangile, selon la puissance de Dieu;


8 - Evangile   =>  témoignage.

Mt 24:14
Et cet Evangile du Royaume sera prêché dans toute la terre habitable, pour servir de témoignage à toutes les nations, et alors viendra la fin.

Mt 26:13
En vérité je vous dis, que dans tous les endroits du monde où cet Evangile sera prêché, ce qu'elle a fait sera aussi récité en mémoire d'elle.

Mc 14:9
En vérité je vous dis, qu'en quelque lieu du monde que cet Evangile sera prêché, ceci aussi qu'elle a fait sera récité en mémoire d'elle.

9 - Evangile   =>  caractère sacré de l'Evangile

Gal 1:8
Mais quand nous-mêmes vous évangéliserions, ou quand un Ange du Ciel vous évangéliserait outre ce que nous vous avons évangélisé, qu'il soit anathème.

Gal 1:9
Comme nous l'avons déjà dit, je le dis encore maintenant: si quelqu'un vous évangélise outre ce que vous avez reçu, qu'il soit anathème.

10 - Evangile   =>  obéissance à la Parole de Dieu : l'évangile n'est pas une bonne nouvelle, c'est un commandement pour le salut (commandement = la Parole de Dieu).

Mc 1:15
Et disant: le temps est accompli, et le Royaume de Dieu est approché; convertissez-vous, et croyez à l'Evangile.

Rom 11:28
Ils sont certes ennemis par rapport à l'Evangile, à cause de vous; mais ils sont bien-aimés eu égard à l'élection, à cause des pères.

1Cor 15:1
Or, mes frères, je vous fais savoir l'Evangile que je vous ai annoncé, et que vous avez reçu, et auquel vous vous tenez fermes;

2Cor 4:4
Desquels le Dieu de ce siècle a aveuglé les entendements, c'est-à-dire, des incrédules, afin que la lumière de l'Évangile de la gloire de Christ, lequel est l'image de Dieu, ne leur resplendît point.

Phil 1:5
A cause de votre attachement à l'Evangile, depuis le premier jour jusqu'à maintenant.

Heb 4:6
Puis donc qu'il reste que quelques-uns y entrent, et que ceux à qui premièrement il a été évangélisé n'y sont point entrés, à cause de leur incrédulité,


Autres occurences du mot évangile.

Mc 1:14
Or après que Jean eut été mis en prison, Jésus vint en Galilée, prêchant l'Evangile du Royaume de Dieu,

Mc 13:10
Mais il faut que l'Evangile soit auparavant prêché dans toutes les nations.

Lc 4:43
Mais il leur dit: il faut que j'évangélise aussi aux autres villes le Royaume de Dieu: car je suis envoyé pour cela.

Act 8:40
Mais Philippe se trouva dans Azote, et en passant il annonça l'Evangile dans toutes les villes, jusqu'à ce qu'il fût arrivé à Césarée.

Act 14:7
Et ils y annoncèrent l'Evangile.

Rom 1:15
Ainsi, en tant qu'en moi est, je suis prêt d'annoncer aussi l'Evangile à vous qui êtes à Rome.

1Cor 9:23
Et je fais cela à cause de l'Evangile, afin que j'en sois fait aussi participant avec les autres.

2Cor 8:18
Et nous avons aussi envoyé avec lui le frère dont la louange, qu'il s'est acquise dans la prédication de l'Évangile est répandue par toutes les Églises:

2Cor 10:16
Jusques à évangéliser dans les lieux qui sont au delà de vous; et non pas à nous glorifier dans ce qui a été départi aux autres selon la mesure réglée, dans les choses déjà toutes préparées.

Gal 4:13
Et vous savez comment je vous ai ci-devant évangélisé dans l'infirmité de la chair.

Eph 2:17
Et étant venu il a évangélisé la paix à vous qui étiez loin, et à ceux qui étaient près.

Eph 6:19
Et pour moi aussi, afin qu'il me soit donné de parler en toute liberté, et avec hardiesse, pour donner à connaître le mystère de l'Evangile,

Jude 1:1
Jude serviteur de Jésus-Christ, et frère de Jacques, à ceux qui ont été appelés par l'Evangile, que Dieu a sanctifiés et Jésus-Christ a conservés.


Petite conclusion de Bibliorama.

J'ai commencé cette étude biblique en parlant d'altération de la Parole Dieu. Ce terme n'est pas trop fort : on remplace le sens biblique du mot évangile en faisant croire qu'il signifie "bonne nouvelle". Cette signification littéraire n'est pas la vraie signification spirituelle. Il y a tant de versets de la Bible elle-même qui prouvent que le mot évangile, sous la plume du Saint-Esprit, signifie "Parole de Dieu".

J'ai présenté un résumé de mon étude biblique à deux collaborateurs différents de la NBS. Ils n'en ont pas tenu compte. Ils sont restés avec la ferme conviction que la connaissance littéraire du grec ancien suffit à traduire convenablement la Parole de Dieu. Ils sont sans doute convaincus que "Evangile" ne signifie rien de plus que "bonne nouvelle".

Préfèras-tu nourrir ton intelligence, et marcher avec les traducteurs modernes qui sont convaincus que le mot "évangile" a changé de sens entre le moment où Paul l'écrivait et les 2000 ans qui nous séparent de lui ? Ces traducteurs partent d'un à-priori scientifique et font preuve de subjectivité. Ils préfèrent suivre leur science philologique. Puisse alors l'expression "bonne nouvelle" suffire à leur foi et au partage du message de Dieu autour d'eux...

Préfèreras-tu solidifier ta foi ? Personnellement, je garde précieusement pour ma foi et pour ma piété en Christ la conviction biblique que le mot "Evangile" signifie "Parole de Dieu" et que ce mot grec, utilisé par le Saint-Esprit, est étroitement associé à Jésus-Christ lui-même.

Dans ma volonté de partager le salut en Jésus-Christ, j'ai encore besoin du mot évangéliser car je sais que les inconvertis savent très bien de quoi on leur parle : on parle de la Bible et la Bible parle de Jésus-Christ. Intuitivement, même le monde païen sait que l'Evangile c'est Jésus-Christ.

Voilà, j'ai mis à ta disposition un éclairage biblique qui prend racine uniquement dans la Parole de Dieu : il me reste à te souhaiter de te plonger par toi-même dans toutes ces références bibliques. La foi vient de la Parole de Dieu, je doute qu'elle naisse d'une bonne nouvelle.

Paix du Seigneur !

Samuel@bibliorama.com

P.S. Note d'un lecteur ajoutée le 14 août 2002 (à la demande de Jacques Dognies, pasteur en Belgique). Ce frère nous écrit :

Dans l'étude Biblique du Professeur Frédéric Godet: "Origine de nos quatre Evangiles" que vous publiez sur votre site, Monsieur Godet à propos de "EVANGILE" dit ceci:"Le vrai sens de cette expression est celui-ci. L'Evangile ou la bonne nouvelle du salut divin..." Il me semble que monsieur Godet et d'autres éminents théologiens après lui, savait ce qu'il disait. En effet, les Evangiles qui ne sont qu'une partie de La Parole de Dieu ne sont-ils pas "bonnes nouvelles de salut" (Esaïe 61:1-3)? Frère, respectons l'enseignement de nos anciens. (Hébreux 13:7)

Réponse de Bibliorama :

Cher frère, dans votre note, vous reconnaissez vous-même, avec Frédéric Godet, que l'expression "bonne nouvelle" n'est pas suffisante en elle-même pour rendre compte de la vraie traduction biblique du terme "évangile". L'évangile, c'est en effet plus qu'une simple "bonne nouvelle", c'est "la bonne nouvelle du salut divin", selon l'annonce des prophètes de l'Ancien Testament. Si l'on veut donc rester fidèle à la Bible, il faudrait veiller à toujours rajouter "du salut divin" à l'expression "bonne nouvelle". Mais pourquoi tout rendre compliqué ? N'est-il pas plus simple de garder le mot évangile tel quel, pour rester ainsi fidèle à la pensée de nos anciens, qui, de Olivétan à Segond, ont employé "évangile" comme un mot à part. C'est le choix de Bibliorama.

 

CHAPITRE 5:

LA GRÂCE GÉNÉRALE DE DIEU

Un thème biblique parmi les plus importants passe fâcheusement inaperçu au regard d’un grand nombre de croyants: il s’agit de la grâce générale de Dieu. Aborder ce sujet ne va pas sans soulever un certain nombre de questions. Nous aurons donc besoin d’une grande dose de sagesse pour ne pas le traiter à la légère. Mais qu’une telle appréhension ne nous empêche pas de nous en occuper sérieusement.

 

A vrai dire, l’une des difficultés surgit du fait que les lecteurs de la Bible ignorent jusqu’à l’existence même de cet aspect de la Grâce divine. Quelle en est la raison? Je crains que très souvent de nombreux chrétiens placent leur moi et leurs sentiments subjectifs au centre de leur profession de foi. Ainsi, bon gré, mal gré, ils relèguent le Grand-Œuvre de Dieu à la périphérie de leurs occupations. Parfois, l’expérience des chrétiens s’identifie tout simplement à une exaltation subjective immédiate et instantanée, au détriment de la seule Gloire de Dieu. Comme il est plus séduisant de bavarder sur soi, sous prétexte que l’on rend témoignage à la personne de Jésus-Christ.

 

Qu’est-ce que la Grâce Générale? L’Écriture Sainte nous informe que Dieu, Créateur et Providence, accorde des faveurs même à ceux qui ne l’honorent pas. Ainsi, des non-croyants bénéficient aussi sûrement que des croyants de certaines manifestations de la bonté divine. Hélas, ces mêmes faveurs dégénèrent entre leurs mains pour devenir (selon l’expression de Jean Calvin) «des vices splendides».

 

On peut parler de paradoxe. D’une part, l’Écriture affirme que ce qui n’est pas le produit de la foi est péché; d’autre part que le Dieu Juste et Saint est un Dieu d’Amour qui veille sur ses élus et qui, par son pouvoir, réagit contre les effets du mal. Il en restreint les dégâts; il contrecarre les mauvais desseins et les actions perverses des hommes sans Dieu ni Loi, et si parfois Il condamne, il est toujours prêt à pardonner.

 

On peut dire que, selon la Bible, les véritables antithèses dans le monde se trouvent sur ce terrain: d’une part la Grâce de Dieu, de l’autre sa Colère. D’un côté le Pardon, mais de l’autre la condamnation. Il existe la Foi, et en face d’elle rien d’autre que l’incrédulité.

 

Le fait d’être «chrétien» est dû à la grâce «spéciale» ou «particulière» de Dieu, et non à la grâce générale. Son Esprit s’empare de nous pour nous convertir à Jésus-Christ. Ainsi dans la conversion le pécheur élu est attiré d’une manière irrésistible à Dieu. C’est Dieu qui lui donne «le vouloir et le faire» de se convertir. La conversion n’est donc pas l’effort coopératif de l’homme à son salut, mais l’appel irrésistible de la grâce de Dieu envers ceux qu’il a choisi. Elle est le fruit de la régénération issue de l’élection. Ceci dit, une question très légitime surgit aussitôt dans nos esprits. Que va-t-il advenir du non-croyant? La grâce de Dieu lui est-elle retirée? Dans la mesure que la grâce est «particulière» le non-croyant n’y participe point. Son appel n’est point une de régénération mais de réprobation. Mais dans la mesure que la grâce est générale, nous pouvons dire qu’elle ne lui est pas retirée. Car de manière «générale», la grâce agit préventivement. Elle préserve aussi bien la nature que l’humanité. A tel point que les hommes peuvent prospérer à elle.

 

Je me rends compte que je dois prendre quelques précautions avant de continuer. Je veux éviter tout malentendu. Toutes les faveurs de Dieu ont une source unique et elles ne nous sont accordées qu’en Jésus-Christ. Qu’elles soient «spéciales» ou «générales», Jésus-Christ en reste le Médiateur et en dehors de Lui tout est voué à la malédiction. La plénitude de toute grâce a été manifestée dans sa vie terrestre, jusqu’à la Croix. La Croix du Calvaire fut dressée comme la ligne de démarcation définitive entre les hommes, et elle le restera jusqu’à la fin. Le jour où elle fut dressée une séparation radicale opposa une partie des hommes à une autre. Elle désigne l’existence de deux camps ennemis, elle indique deux catégories d’hommes: les élus et les réprouvés. Pourtant, aussi étrange que cela puisse paraître, Christ est le vrai Maître des deux camps, le Chef de ces deux humanités, le Seigneur qui exerce son pouvoir sur les deux territoires. Il est déclaré le Seigneur Cosmique et Universel et comme tel il apparaît comme la source et le dispensateur de la Grâce Générale de Dieu autant que de la Grâce Spéciale. Nous devons spécifier que par l’expression de «Seigneur Cosmique et Universel» nous ne désignons point le Christ du mouvement Nouvel-Âge qui est un faux Christ, mais de Dieu manifesté dans la chair comme Fils unique de Dieu.

 

Nous ne pouvons avoir une seule ombre de doute quant à la réalité de la suprématie de Dieu sur l’univers, sur les institutions, sur les cultures, sur les hommes, même les plus rebelles. Elle s’exerce par le Fils de Dieu, Jésus-Christ, le Fils de l’Homme, qui est le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs.

 

Dieu triomphera en Lui de tous les actes insensés et il viendra a bout de toute résistance. Sinon, la vie sur terre aurait été inconcevable. L’enfer s’y serait établi et le mal y serait devenu absolu. Quoique nous ayons parfois l’impression que Dieu s’est retiré de la race humaine perverse qui est vouée à la destruction, sa Grâce Générale nous préserve de tout désespoir. Si nous rencontrons encore de la bonté sur notre chemin, si des sentiments d’humanisme peuvent éclore ici et là malgré la corruption totale due au péché, si nous sommes les témoins d’actes de générosités et de conscience morale, ceci n’est imputable ni à la bonté naturelle de l’homme qui dissimule une convoitise, ni à son éducation dont l’orgueil est la source, mais tout simplement à la Grâce Générale. Pour la Bible – et l’expérience quotidienne le confirme – l’homme est incapable par lui-même de faire preuve de bonté. Néanmoins, en dépit de la dépravation totale, la corruption est souvent restreinte et mise en échec par le Souverain Roi de l’Univers au moyen de sa divine Providence. Des païens du commun, des artistes, des philosophes, des tyrans et des dictateurs du passé comme ceux du présent ont été d’une manière ou d’une autre, éclairés dans tel ou tel instant de leur vie par la Grâce Générale. En fait, si Dieu n’avait veillé, le mal que certains dictateurs et politiciens accomplirent, la terreur, le désarroi, le désespoir qu’ils semèrent auraient atteint un point de non-retour. Dieu se réserve ce point au jugement dernier et à une heure précise connue de Lui seul.

 

La Grâce Générale s’occupe de chaque homme, y compris du malfaiteur pour lequel nous ressentons peut-être une profonde aversion. Par elle, les structures morales et juridiques de la société sont soutenues et préservées, malgré leur corruption et leur injustice. L’ordre règnera dans la société, même s’il n’est pas le plus parfait des ordres. Dieu est celui qui se réserve la vengeance pour ses élus sur les nations, les entreprises, et leurs dirigeants. Des hommes «éclairés» peupleront la terre, quoique leur «conscience» ne soit pas l’idéal souhaité. L’amour, les «bonnes intentions», le respect, les œuvres altruistes seront encore possibles parmi les hommes. Dieu veille à cela chaque jour. Son soleil, nous le savons, se lève aussi bien sur les «justes» que sur les «méchants».

 

Même, et plus que souvent, les non-croyants sont plus bénis en ce monde que les croyants. Un trop grand nombre de chrétiens souffrent de la misère et des douleurs de la pauvreté, tandis que les réprouvés prospèrent abondamment. Le fidèle a beau se dire que son royaume n’est point de ce monde et que des bénédictions sans fin l’attendrent dans la gloire éternelle, mais cela ne soulage pas celui qui n’a rien à mangé et qui est sans revenu. A ce niveau, le christianisme a un manque sérieux de responsabilité envers les siens. Plusieurs préfèrent se justifier en donnant leur dîme à leur assemblée plutôt que de venir en aide à leurs frères en besoin, et s’ils posent un geste de générosité une fois ils manquent de constance et les abandonnent de nouveau. Après-tout, nous avons nos propres problèmes, disent-ils, ils nous faut payé notre maison, nous avons besoin d’un deuxième auto, notre chalet a besoin de réparations, il nous faut absolument amassé pour notre prochaine vacance, et qu’en est-il de ce beau complet qui me ferai si bien. Au Diable les pauvres et les misérables d’entre les frères, semble être la mentalité du jour. Donnons plutôt à des œuvres humanitaires ou aux télé-évangélistes qui endorment les consciences avec de belles paroles flatteuses et séduisantes. L’amour de Dieu est un amour sacrificiel et plusieurs semblent en n’avoir aucune notion tout en prétendant être chrétien. Toutefois, nous savons qu’il n’y a aucune injustice en Dieu et qu’il veille sur son peuple élu, nous devons donc reléguer ce paradoxe aux domaines des mystères insondables de Dieu.

 

Prenons garde à ne pas représenter la Grâce Générale comme un mi-chemin vers le salut. Elle n’est pas un terrain commun entre chrétiens et non-chrétiens, elle n’est qu’une mesure préventive utilisée par Dieu. Elle nous permet de co-exister avec ceux qui, privés de la Gloire de Dieu, sont bénéficiaires de sa bonté de Créateur.

 

Elle opère de manière positive dans la vie et la carrière des non chrétiens. Ainsi, des non-croyants sont parfois capables d’exceller dans les œuvres d’art autant que dans la morale. Ils apportent leur contribution à la culture par des chefs-d’œuvre éclatants. Ils sont capables de découvrir et d’exposer des aspects cachés de la réalité créée. Par rapport à des œuvres dites culturelles ou artistiques de chrétiens, des non-chrétiens ont produit, avouons-le, des chefs-d’œuvre incomparables. Je songe aussi à la lucidité de certains auteurs qui ont été plus près de la réalité et de la connaissance de la situation spirituelle de l’homme, que certains auteurs chrétiens. De grands cinéastes non-chrétiens ont réussi à projeter des images saisissantes décrivant des situations dramatiques et même bibliques. Je songe ici à l’excellent film «Jésus de Nazareth» qui a marqué la vie de tant de gens. Pensons encore à La Flûte Enchantée de Mozart, spécimen d’œuvre non chrétienne. Mais que de thèmes et combien de résonances bibliques dans cette création musicale.

 

Voilà les résultats de la Grâce Générale. Aux chrétiens ce message voudrait dire: «Examinez toute chose, retenez ce qui est bon». Aux non-chrétiens il nous reste à redire: «Venez et goûtez, et voyez combien le Seigneur est bon». Par son Esprit il permet que nos œuvres trouvent leur vrai sens, qu’elles servent à Sa gloire comme à notre destinée. Croyez et vous serez sauvés. Ce n’est pas un vieux cliché que nous employons. C’est un appel à participer à la grâce spéciale de Dieu afin de vivre pleinement de l’Unique Salut qui nous soit accordé en Jésus-Christ.

 

CHAPITRE 6:

ÊTRE EN CHRIST

L’une des vérités les plus grandes et les plus saisissantes de l’Écriture se trouve exprimée sous la plume de l’Apôtre Paul:

 

«Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature» (2 Cor. 5: 17; Bible Martin).

 

Être en Christ, voilà le secret de la vie dans la foi. En dehors de Christ nous connaissons que ruine et perdition. Lui seul définit notre vie et notre mort. Nous sommes, par nature, précisément en dehors de Lui, et nous sommes appelés à sortir du monde vers Lui, de renaître à une nouvelle vie. Nous rejoignons ainsi la signification primaire du mot «Église» qui est «l’Appel à Renaître» et de ses membres qui ont été «appelés à renaître» et qui jouissent d’une nouvelle vie en Christ. Aussi, la disposition «sine qua non» de toute vie authentique se trouve dans notre appartenance à Christ. Même si nous professons la foi chrétienne, ignorer que nous sommes «En Christ» nous privera à la fois d’une assurance certaine et d’une joie profonde.

 

Être en Christ est à tel point important que les imprécisions et les divergences d’interprétation à ce sujet sont à l’origine de très nombreuses divisions théologiques et ecclésiastiques. Ici se trouve l’importance capitale qui sépare le Calvinisme de l’Arminianisme Évangélique, l’Évangile de la Souveraineté de Dieu de l’évangile de la souveraineté de l’homme, la justification par la foi de la justification par le choix. Quelque chose de ces imprécisions, qui sont en réalité des subversions, perce dans un certain nombre d’expressions par lesquelles on décrit le rapport du croyant avec Christ. Par exemple: «Jésus est entré dans mon cœur»; ou «je l’ai accepté comme mon Sauveur personnel». Ou encore, «J’ai été sauvé durant mon séjour dans un camp de jeunesse». «Je suis devenu chrétien à l’âge de sept ans, mais à présent je suis un chrétien nouveau-né». «Je suis né de nouveau quand j’ai choisi de croire en Jésus». «Dieu aime le pécheur mais non le péché». «Récitez cette prière et vous serez sauvé». «Vous devez recevoir le baptême du Saint-Esprit avec l’évidence du parler en langues». «Le salut est une décision personnelle». «Vous devez être baptisé par immersion après avoir cru comme signe de votre obéissance», etc. Ce langage fort répandu est absolument incompatible avec ce que le Nouveau Testament désigne par l’expression biblique: Être en Christ, en fait, il est totalement contradictoire et s’oppose à la vérité.

 

Certes, de telles déclarations se font avec conviction. Leur intensité est telle que d’entendre dire «Jésus est mon Sauveur personnel» nous change d’une vague et imprécise déclaration, telle que: «Jésus est le Sauveur du monde». Elle décèle une expérience réelle, reflète le tempérament de la personne, souligne l’accent sur le sentiment éprouvé par un tel rapport. Mais est-ce une expérience biblique et authentique qui reflète la grâce souveraine de Dieu ? Notre réponse doit être un NON catégorique. Elle témoigne plutôt d’une expérience psychologique, d’une émotivité qui aspire à un sentiment de mysticisme ou d’une spiritualité obscure quelconque. Issue d’un désir légitime de délivrance, elle est néanmoins charnelle et esclave de la dépravation de la nature humaine, et contribue à élever la dignité de l’homme.

 

En fait, la grande majorité de ceux qui se disent «chrétien» ne connaissent même pas la différence entre les verbes «accepter» et «recevoir». Or, «Accepter» est un verbe actif et implique un effort de la part du pécheur; mais «Recevoir» est un verbe passif et implique une soumission de la part du pécheur. Nous voyons cette vérité essentielle dans les paroles de Jésus: «Car quiconque s’élève, sera abaissé; et quiconque s’abaisse sera élevé» (Matt. 14: 11). La distinction qui existe entre ces deux verbes est la distinction qui existe entre le ciel et l’enfer. Non seulement la Parole de Dieu ne dit nulle part qu’il faut accepter Christ comme son Sauveur personnel pour être sauvé, ou que nous avons le libre choix de croire en Christ ou non; mais elle utilise clairement le verbe «recevoir» dans un contexte qui se rapporte à notre salut et qui, en même temps, annule le libre choix:

 

«Il est venu chez les siens; mais les siens ne l’ont point reçu. Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être faits enfants de Dieu, savoir, à ceux qui croient en son nom; qui ne sont point nés du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu» (Jean 1: 11-13; Bible Ostervald).

 

Le sens du texte est clair et précis, il n’exige aucune étude académique ni aucun Bach ou Maîtrise en Théologie pour le comprendre. Nous pourrions nous arrêter ici, car la preuve est suffisante pour ceux qui ont des yeux pour voir. Mais la Parole de Dieu va encore plus loin et nous révèle une profondeur inouïe sur ce texte. Dans le Grec, le verbe «recevoir» est «LAMBANO». D’entre toute une gamme de nuances, quelques-unes attirent particulièrement notre attention, notamment «être attiré» et «être racheté». Il est évident que ce n’est point le pécheur qui attire Christ ou qui rachète Christ, mais que c’est Christ qui nous attire et qui nous a racheté. Ceci nous indique que le sujet du verbe «recevoir», dans les versets que nous avons vus plus haut, est Christ et non nous. Nous pourrions traduire ainsi: «Il est venu chez les siens; mais les siens n’ont point été reçus. Mais à tous ceux qui ont été reçu, il leur a donné le droit d’être faits enfants de Dieu». C’est la double prédestination qui est mise en évidence ici: a) la réprobation à la perdition dans laquelle nous voyons que les siens n’ont pas été reçus dans la grâce du salut, et b) l’élection au salut dans laquelle nous voyons tous ceux qui ont été reçu dans la grâce souveraine. Si quelques-uns veulent persister à dire que le verbe «recevoir» impliquerait un choix, ce choix est celui de Dieu qui agit selon son bon plaisir et non celui de l’homme qui agit selon ses caprices. Ainsi nous ne pouvons arriver à aucune autre conclusion: ceux qui disent avoir accepté Christ comme leur Sauveur personnel ne sont pas des chrétiens réels, mais ils s’illusionnent en pensant l’être. Ils sont les victimes de la plus grande duperie qui existe. Ils ne connaissent rien de la grâce souveraine dans leur vie et doivent se repentir et se soumettre à la vérité pour être sauvé. La Foi est une soumission, et seulement quand nous nous soumettons à Christ au pied de la croix, que nous nous abaissons dans notre misère et nos incapacités devant Lui, que nous admettons notre défaite, sommes-nous relever dans une nouvelle vie de résurrection avec Lui et en Lui.

 

La foi chrétienne se veut de nos jours, plus que jadis, empirique et expérimentale. Cela n’a rien de répréhensible en soi, à condition, bien entendu, que l’expérience chrétienne se fonde sur la Réconciliation opérée par Christ. Autrement un grand danger guette celui qui désir croire ou dont la foi est une justification par le choix: celui d’un subjectivisme dénué de tout fondement réel qui, à vrai dire, n’a aucun rapport avec la réalité qu’exprime le «Être en Christ». Le subjectivisme religieux et le sentimentalisme le plus fervent, le plus intense, peuvent sonner le glas d’une telle foi. Ce subjectivisme se présente sous des formes diverses. On découvre immanquablement à son sommet le mysticisme, à sa base l’émotion, parfois à tel point que le sujet va jusqu’à déclarer qu’il est «amoureux de Christ», ou qu’il se sent totalement identifié et mêlé à Dieu. Jésus devient ainsi l’ami extraordinaire, «le copain du ciel», et parmi les idolâtres catholiques «le petit Jésus», «le bon Dieu», et que sais-je encore…

 

Certains éprouveront la même intensité dans leur rapport subjectif avec Christ que celle produite par des drogues hallucinogènes. On s’imagine ainsi que le zèle dont on fait preuve peut se substituer à l’Évangile. Mais lorsque le zèle s’estompe, que reste-t-il de l’Évangile ? Ce genre de foi s’affaiblit et disparaît, puisque le sujet désirant et croyant croire n’avait bâti sa vie que sur le sable mouvant de ses sentiments. Une émotivité excessive, parfois maladive, dépouille le cœur d’une personne de toute vitalité, de toute possibilité de croître normalement et obscurcit la bonne compréhension de l’Évangile. Il nous faut considérer également que celui qui maintient une telle foi est susceptible aux fausses impressions de l’Évangile présentées par des pasteurs sans scrupules, experts en manipulation psychologique et textuelle. Ils sont comme ces sauterelles, dont mentionne l’Apocalypse, qui ravagent la moisson de Dieu (Apoc. 9: 1-11). Méfiez-vous de tel gens et sortez d’entre eux, de peur que vous participiez à leur châtiment.

 

Ainsi, nous aurons à veiller à ce que le fondement de la foi reste l’œuvre de Christ opérée en dehors de nous, et non pas l’intensité de nos émotions ni une faculté de notre volonté ou de notre intellect. C’est ce rapport-là qui est exprimé par l’admirable expression de Paul: Être en Christ.

 

CHAPITRE 7:

LA CONVERSION

Le nouveau mode de vie que nous avons en Christ annonce la conversion. Voilà le grand mot lâché. Mais combien il est étonnant de constater que ce terme biblique si clair se prête à tant de malentendus. Dans certains milieux il est à peine mentionné. Ou il n’est réservé qu’aux pécheurs notoires ou à celui qui, venant d’une autre religion, embrasse la foi chrétienne. Il ne vient pas à l’esprit que les membres de l’Église, ceux qui ont été appelé à renaître avant la fondation du monde, ont besoin eux-aussi de conversion. Si nous demandions directement à des chrétiens élevés dans des foyers chrétiens et dans des supposées églises s’ils sont bien convertis, il est fort probable qu’ils seraient très embarrassés. Peut-être répondraient-ils par la négative? Je ne tiens pas à troubler les consciences sensibles qui en fait sont converties sans le savoir. Je tenais simplement à expliquer la nécessité de la conversion pour tout homme, car elle n’est pas réservée exclusivement aux grands criminels ou aux incroyants notoires. De nombreux chrétiens ont connu sans doute une conversion progressive et ils ne sont pas, par conséquent, en mesure de raconter avec force les détails de leurs expériences. Ils peuvent cependant confesser humblement que, dans sa miséricorde, Dieu les a aussi convertis à lui. Il le fait graduellement, dans des circonstances ou à des moments dont on ne se souvient pas, par la lecture de la Bible, durant la prière ou un message, dans un entretien avec un autre chrétien.

 

Je tiens néanmoins à souligner que la conversion personnel, quel qu’en soit le mode d’expérience, est indispensable. Elle est essentielle à notre appartenance à Christ, elle est aussi bien plus importante que la formule, si souvent déformée, de la «nouvelle naissance», qui est devenu la formule quasi magique des Arminiens Évangéliques. La logo-magie de ces hérétiques se voit clairement dans des formules et prières qu’il s’agit de répéter pour être sauvé.

 

Après tout, le lecteur sérieux de la Bible sait qu’il ne peut absolument rien faire pour naître de nouveau, malgré les affirmations du contraire des Évangéliques qui déclarent qu’il faut croire pour «naître de nouveau», renversant ainsi l’Évangile. Notre nouvelle naissance, littéralement «régénération», est entièrement du ressort de l’Esprit. Nous ne décidons pas de naître de nouveau, car ce serait non seulement prétentieux, mais irréel. La régénération est issue de notre élection d’avant la fondation du monde. Elle est le don de la nouvelle vie que Dieu accorde à ses élus et qui est manifesté par la foi dans le processus de notre conversion. Quant à la conversion, plusieurs ont la fausse impression que c’est nous qui prenons la décision de nous tourner vers Dieu. Cette position est encore celle de l’Arminianisme qui affirme que nous devons contribuer à notre salut, que nous devons coopérer avec le Saint-Esprit pour être sauvé. «Aide toi et le ciel t’aidera» est un vieux dicton qui provient de cette mentalité adverse. Qu’il soit compris clairement, une fois pour toute, la Conversion est «l’Appel Irrésistible» de la Grâce souveraine envers les élus. Par elle, Dieu attire les siens dans la manifestation de la vie nouvelle qu’il leur a accordé:

 

«Seigneur, à qui irions-nous? Tu as les paroles de la vie éternelle» (Jean 6:68).

«…et les brebis entendent sa voix; et il appelle ses brebis par leur nom, et les même dehors. Et quand il a mis ses brebis dehors, il va devant elles, et les brebis le suivent parce qu’elles connaissent sa voix» (Jean 10: 3, 4 + 27, 28).

 

Il leur donne «le vouloir et le faire» de se tourner à lui dans la constance de leur foi, qu’ils ont reçu gratuitement de Lui; rien ne vient de l’homme dans le salut, tout est par grâce. L’Appel Irrésistible, nommé aussi la «Grâce Intérieure» ne peut être résister par les élus; mais l’Appel Extérieur ou «Grâce Générale» peut être résisté par les réprouvés dans le but de montrer la justice de Dieu envers les pécheurs. Dieu est Souverain sur tout, et il donne la grâce du salut à qui il veut la donner, et ne la donne point à qui il ne veut la donner:

 

«L’Éternel a fait tout pour soi-même, et même le méchant pour le jour de la calamité» (Prov. 16: 4).

«Et qu’est-ce si Dieu, en voulant montrer sa colère, et donner à connaître sa puissance, a toléré avec une grande patience les vaisseaux de colère, préparés pour la perdition; et enfin de donner à connaître les richesses de sa gloire dans les vaisseaux de miséricorde, qu’il a préparé pour la gloire» (Rom. 9: 22, 23).

«Ce n’est donc point de celui qui veut, ni de celui qui court, mais de Dieu qui fait miséricorde» (Rom. 9: 16).

«Il a donc compassion de celui qu’il veut, et il endurcit celui qu’il veut… qui est celui qui peut résister à sa volonté!» (Rom. 9: 18, 19).

 

Les mots que nous employons portent souvent de multiples significations, d’où naissent certains malentendus et certaines ambiguïtés. Le vocabulaire chrétien n’échappe pas à cette règle et l’un des exemples les plus courants est celui du terme «conversion». Il a souvent été galvaudé par un certain usage ecclésiastique. Mais la Bible lui donne des connotations différentes. Lorsque Jésus, d’après Matthieu 16, appelait Pierre à devenir son disciple, nous penserions que ce dernier s’était converti ce jour-là. Or, nous entendons ailleurs le Seigneur s’adresser à ce même Pierre en disant: «Quand tu seras converti, fortifie tes frères» (Luc 22: 32).

 

Examinons la véritable signification de ce mot essentiel pour mieux en évaluer et en saisir toute la richesse biblique.

 

La conversion chrétienne est le réveil à la nouvelle vie. Sa plus simple définition est «changement». Un changement profond et radical. C’est ce que Jésus attendait en s’adressant à ses disciples: «En vérité, je vous dis, que si vous n’êtes changés (convertis), et si vous ne devenez comme de petits enfants, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux» (Matt. 18: 3; Bible Martin). Or, le mot «changement» implique une «modification», et plus précisément une «transformation» par laquelle nous passons d’un état à un autre. Cette simple définition nous indique que la conversion est une transformation par laquelle nous passons de la mort à la vie. Une telle puissance ne réside pas en l’homme mais en Dieu. Ainsi la conversion implique un renversement de l’être, un changement de direction, un détournement du péché, un retour à la source de la vie. Cette puissance est occasionnée en nous par une conviction profonde qui vient du Saint-Esprit: «Et quand il sera venu, il convaincra le monde de péché, de justice et de jugement… Mais quand celui-là, savoir, l’Esprit de vérité, sera venu, il vous conduira en toute vérité…» (Jean 16: 8, 13).

 

Un tel changement doit intervenir chez toute personne, vieille ou jeune, homme ou femme; il n’y a aucune distinction dans la grâce souveraine, car Dieu est la source de la conversion. C’est le Dieu Souverain qui convertit les pécheurs, ce n’est point l’homme qui se convertit. Si toute conversion chrétienne a sa condition, cette condition est qu’elle est précédée nécessairement par la «régénération» qui est issue de l’élection, et dont la source est le choix de Dieu selon son bon plaisir. «Si quelqu’un n’est né de nouveau» affirme Jésus, ne signifie pas que nous avons un choix ou que nous devons faire quelque effort de notre part pour naître de nouveau; mais, que par ses paroles, Jésus indique un état d’être qui est déjà présent dans celui qui est appelé: «Le vent souffle où il veut, et tu en entends le son; mais tu ne sais d’où il vient, ni où il va; il en est ainsi de tout homme qui est né de l’Esprit» (Jean 3: 8). Cette vérité essentielle devient plus évidente lorsque nous considérons que l’expression «naître de nouveau» signifie littéralement dans le Grec «être régénéré d’en haut». Pour être converti, il faut préalablement être régénéré par la Parole de Dieu, qui est Christ (1 Pierre 1: 23; Jean 1: 1-4, 14). La nouvelle naissance est ainsi une recréation de l’être et la conversion est la prise de conscience qui nous réveille à cette nouvelle vie. Cette vérité est accentuée davantage dans la résurrection de Lazare que nous voyons dans le chapitre 11 de l’Évangile de Jean:

 

«JE SUIS la résurrection et la vie: celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort… Quand il eut dit cela, il cria à haute voix: Lazare, viens ici auprès de moi ! Et le mort sortit, les mains et les pieds liés de bandes, et le visage enveloppé d’un linge. Jésus leur dit: Déliez-le, et laissez-le aller» (Jean 11: 25, 43, 44; Bible de l’Épée).

 

Nous vous prions de substituer le nom de Lazare pour le vôtre, et la lumière se fera dans votre conscience. Allez donc, et délier ceux qui ont été appelé, des bandes de l’esclavage d’un faux évangile qui les retient dans la mort. Telle est votre mission, tel est votre message:

 

«C’est pour cela qu’il est dit: Réveille-toi, toi qui dors, et relève-toi d’entre les morts, et Christ t’éclairera» (Eph. 5: 14).

 

Or, de même qu’un enfant prend progressivement conscience de sa personne et qu’il découvre son identité, ainsi, l’homme régénéré devient peu à peu conscient de la grâce divine qui le fait naître à une vie nouvelle. L’Esprit a planté dans l’esprit, de ceux qui furent choisi, les germes de la foi qui sont appelés à éclore et à s’épanouir. Reconnaissons cependant que même un adulte n’est pas nécessairement toujours conscient immédiatement de cette action de l’Esprit. La régénération et la conversion sont deux étapes distinctes dans l’ordre biblique du salut. Nul ne peut affirmer et ne devrait affirmer: «Je suis né de nouveau le 5 août dernier, à telle heure, lors de telle soirée !» En revanche, il peut avec une parfaite assurance parler de sa conversion survenue à une date précise. A un moment donné il a été conscient que Dieu l’a appelé à la vie et qu’Il lui a donné la foi pour répondre. Il n’est pas absolument indispensable que tout fidèle déclare à cor et à cri qu’il s’est converti tel jour, à telle heure, dans de telles circonstances. L’essentiel n’est pas de savoir à quelle date est survenue votre conversion, mais l’assurance qu’aujourd’hui vous êtes converti. Quel que soit le degré de notre conscience, la vie offerte par la mort et la résurrection de Jésus-Christ ne nous sera jamais ôtée, même si les fluctuations du bonheur ressenti peuvent nous causer des inquiétudes. Tout chrétien pourra donner la preuve de son assurance dans la mesure où il donne des signes du changement (conversion) graduel intervenu dans sa vie et que les fruits apparaissent dans son comportement. Il n’est nul besoin que la conversion devienne une expérience teintée du merveilleux ou quelque chose de dramatique. Ce n’est pas pour dire que la conversion n’est pas parfois accompagnée de telles choses. Mais l’expérience doit être vraie et les fioritures ne nous sont pas demandées. Le fidèle régénéré parlera de sa foi et donnera l’évidence de sa régénération.

 

La conversion ne s’arrête pas au témoignage. Elle est une reconnaissance profonde et aiguë du péché. Elle est l’aveu de fautes précises, et elle est aussi «repentance». La meilleure preuve de notre conversion est la conviction grandissante de notre état de péché. Elle nous révèle la profondeur de notre corruption pour que la lumière de la délivrance pénètre notre conscience. La conversion est ainsi un repentir continuel. La tristesse, le repentir et la prière pour le pardon des offenses font du converti un homme qui se convertit chaque jour. La conversion est aussi une consécration. On ne saurait se détourner d’un objet sans se tourner vers un autre. La conversion ne signifie pas s’arrêter sur la pente du mal et de constamment se lamenter de notre sort, mais surtout de se consacrer ou se dévouer constamment et chaque jour à nouveau au Seigneur et devenir conforme à Lui. Cela s’appelle la Sanctification ou la croissance dans la grâce. Elle est la preuve qu’on est vraiment régénéré.

 

Christ nous appelle à la conversion, à la transformation de notre vie. Mais cette vie il la prend en main et s’en charge. Notre conversion, subite ou progressive, est la vie nouvelle que, dans sa bienveillance, Dieu a racheté en Jésus-Christ et qui nous place dans la communion de son Saint-Esprit.

 

CHAPITRE 8:

CONCLUSION

Nous revenons donc à notre point de départ. Que devons-nous donc dire à ceux qui prétendent qu’il est impossible de croire en la doctrine de la Souveraineté de Dieu et d’être en même temps zélés pour l’évangélisation ? Simplement ceci: «Il est évident qu’ils ne comprennent rien à cette doctrine et qu’ils sont étrangers de la grâce», car elle est non seulement un des piliers de l’évangélisation, mais encore un soutien pour l’évangéliste, parce qu’elle lui donne l’espoir de réussir dans la réalisation qu’il est en Christ et que Dieu agit en lui et par lui pour l’accomplissement de sa gloire et de sa justice. Elle nous enseigne à unir la prière et le message de la grâce. Elle nous rend hardis et confiants devant les hommes, mais en même temps elle nous rend humbles et importuns dans notre service et dans la prière devant Dieu. Et n’est-ce pas là ce qu’il faut ?

 

En attendant, il importe que cesse le scandaleux désordre de ce ministère glorieux, surtout au sein des mouvement Arminiens Évangéliques, où le message de la grâce est massacré et chacun y va de sa petite innovation, et dont on en ressort écœuré jusqu’à la nausée. La proclamation du message de la grâce souveraine nourrit l’intelligence de l’homme par la révélation de son contenu, elle purifie et fortifie ceux qui répondent à son appel intérieur, elle l’amène à faire la volonté de Dieu, à répondre à Ses attentes, ce qui conduit celui-ci à l’espérance puisqu’il découvre qu’il ne dépend plus de sa propre volonté purement personnelle ou de ses choix particuliers, mais de Dieu.

 

Le rôle de l’évangélisation est de présenter le message de la grâce souveraine pour que les croyants participent à la vie et à indiquer aux incroyants la Porte de la vie, car Jésus dit: «si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé…»

 

Aucune idéologie n’annonce «le Salut» de la puissance du péché et de ses conséquences. Le christianisme authentique est seul à proclamer ce Salut et c’est cela l’évangélisation. Ce qui complique encore plus notre responsabilité de chrétiens, c’est notre confrontation avec des religions de plus en plus vivantes et rayonnantes, en particulier l’Islam et le Bouddhisme, dont nous ne saurions minimiser le profond impact spirituel sur notre société. Si la rencontre avec le Bouddhisme est encore exceptionnelle, la présence à nos côtés de millions de musulmans et le nombre considérable d’éléments communs à nos deux conceptions religieuses du monde où nous vivons, rendent indispensable qu’en permanence nous nous souvenions que pour nous, Calviniste, le Salut ne se réalise que par la foi en le Seigneur Jésus-Christ, seul et unique chemin conduisant à la vie éternelle. Aussi, dans nos rapports avec les Arminiens Évangéliques prétentieux, qu’il soit écrit sur notre front en grosses lettres: JUSTIFICATION PAR LA FOI, ET NON JUSTIFICATION PAR LE CHOIX.

 

Allez, soldats de T.U.L.I.P., planter la fleur du christianisme dans les cœurs troublés, pour que le divin Jardinier habite dans des foyers régénérés et que son nom soit glorifié pour toute l’éternité.

 

«A Christ seul soit la Gloire»