PARTIE
II : Introduction aux systèmes
d'exploitation
II.1. Définition d'un système
d'exploitation
II.2. But d'un système d'exploitation
II.4. Exemples de systèmes d'exploitation
Comment monter un lecteur de CD-ROM sous Linux ?
Qu’est-ce
que Vi et comment l’utiliser ?
II.1. Définition d'un système
d'exploitation
Un système d’exploitation est le logiciel maître dans un
micro-ordinateur, car il est indispensable à son fonctionnement. Sans un système
d’exploitation, le micro-ordinateur et les organes d’entrée-sortie seraient
des assemblages de composants électroniques et autres sans aucune valeur.
Les systèmes d’exploitation sont des programmes qui gèrent et
surveillent automatiquement le déroulement des diverses tâches que peut exécuter
un micro-ordinateur. Les systèmes d’exploitation rendent plus facile
l’utilisation de la machine. Ils se chargent des tâches ordinaires que tous
les programmes/logiciels ont besoin de faire. Il existe des systèmes
d’exploitation multi-tâches, c’est-à-dire qu’ils permettent de partager
le temps processeur pour plusieurs applications. Ces applications sont exécutées
selon le degré de priorité qui leur est associé.
Les micro-ordinateurs peuvent fonctionner avec plusieurs systèmes
d’exploitation à condition de partager leur disque dur en plusieurs unités
logiques. Sur chaque unité logique sera enregistré un système
d’exploitation qui fera tourner les applications le concernant.
II.2. But d'un système d'exploitation
Le but d'un système d'exploitation est de faciliter aux utilisateurs les
tâches suivantes :
-
le déroulement des programmes ;
-
la création et la gestion des fichiers ;
-
l'utilisation des unités connectées à l'ordinateur telles
qu'imprimantes, lecteurs de disquettes ;
-
l’utilisation et la gestion en mode réseau, etc.
Autrefois,
compatible signifiait compatible avec l'IBM PC. L'adjectif
"compatible" était relatif aux micro-ordinateurs capables de faire
fonctionner les mêmes logiciels et les mêmes périphériques que ceux signés
IBM. Actuellement, pratiquement tous les micro-ordinateurs, sauf les Macintosh,
sont compatibles. Compatible est donc utilisé pour distinguer un Macintosh d'un
PC (Macintosh qui est une gamme d'ordinateurs de la firme Apple). Dès lors, on
parlera indifféremment d'un compatible ou d'un PC. Les PC et les Macintosh
utilisent un système d'exploitation différent. Chaque système d'exploitation
dépend de la structure du micro-ordinateur et de son mode de fonctionnement.
II.4. Exemples de systèmes d'exploitation
Le Système d'exploitation le plus connu du grand public étant le
Windows 95 & le Windows 98 (la toute dernière version remplaçant le
Windows 98 est le Windows millenium Edition ou Windows me), il existe d'autres
systèmes d'exploitation disponibles pour les micro-ordinateurs PC.
On peut
citer le MS-DOS 6.22 et antérieurs, UNIX, LINUX, SOLARIS, OS/2 (Système
d’exploitation 32 bits développé par IBM et Microsoft pour remplacer MS-DOS), le Windows NT 4.0 et Windows 2000.
MS-DOS est l'acronyme de MicroSoft
Disk
Operating
Systems.
C'est un système d'exploitation qui permet de faire marcher la plupart
des micro-ordinateurs vendus aujourd'hui.
Conçu au début de la décennie 80, MS-DOS ne cesse d'évoluer. Chaque
nouvelle version l'enrichit, le rend plus maniable et plus convivial*.
Il en est actuellement à sa sixième version et les nouveautés de ses
variantes sont, entre autres, la possibilité de doubler la capacité du disque
dur par un utilitaire, appelé DoubleSpace dans MS-DOS version 6.2 et Drivespace
dans la version 6.22, d'optimiser la mémoire de son ordinateur avec
l'utilitaire MemMaker, de défragmenter le disque dur et les disquettes avec
Defrag et de les vérifier avec Scandisk. MS-DOS est un système
d’exploitation mono-tâche.
Système
d’exploitation puissant dont la première version est apparue en 1969. Ce système
est Multi-Utilisateurs et multi-tâches dont il existe plusieurs versions
notamment AIX pour IBM, SOLARIS pour SUN, etc. Le système d’exploitation UNIX
est constitué d’un noyau (le système en lui-même), d’un interpréteur de
commande (shell) et de divers utilitaires indispensables (traitement de texte,
messagerie, etc.).
Voici un tableau qui décrit les principales commandes d’UNIX :
Commandes Unix |
Rôles et
description |
Equivalent MS- DOS |
Ls |
liste le contenu d'un répertoire |
dir |
Cd |
change de répertoire |
cd |
Cd .. |
répertoire parent |
cd |
Mkdir |
crée un nouveau répertoire |
md |
Rmdir |
supprime un répertoire |
deltree |
Cp |
copie de fichier |
copy, xcopy |
Mv |
déplacement de fichier |
move |
Rm |
supprime le fichier |
del |
Passwd |
change le mot de passe de l'utilisateur |
|
Cat |
affiche le contenu du fichier |
type |
More |
affiche le contenu du fichier avec des pauses |
type
|more |
man apropos |
aide sur la commande demandée |
help |
Lpr |
imprime le fichier demandé |
|
Chmod |
change l'attribut d'un fichier chmod XXX fichier XXX= Utilisateur|Groupe|Autres ou X représente un entier 1<X<7 Lecture=1, Ecriture=2, Exécution=4 X=Lecture+Ecriture+Exécution |
|
Chfn |
change les informations personnelles vues avec finger |
|
Chsh |
change le shell : chsh user emplacement_du_shell |
|
Finger |
liste des utilisateurs en ligne |
|
traceroute |
trace le chemin entre la machine locale et la machine visée |
|
ftp [machine] [port] get put quit |
transfert de fichier entre la machine locale et la machine cible récupère un fichier envoie un fichier quitte la session FTP |
|
telnet [machine] |
effectue un telnet |
|
talk |
permet de parler à un utilisateur connecté talk user |
|
mesg |
autorise ou non la commande talk mesg n : Empêche la réception de messages talk mesg y : Permet la réception de messages talk |
|
bye |
déconnexion |
|
Système d’exploitation freeware dont l’inventeur est Linus B.
Torvald. La première version de Linux remonte à 1991. L’originalité de ce
système d’exploitation qui s’inspire du système Unix réside dans sa
gratuité (son code source est disponible). Linux est multi plate-forme,
multi-utilisateur, multi-tâche et multi-processeur.
Il n’existe pas une seule version de Linux mais ce qu’on appelle des
« distributions » dont les plus connues sont RedHat et Mandrake.
Linux est doté d’un système x-window nommé XFree86 qui supporte un
grand nombre de cartes graphiques.
Linux n’est pas un système gourmand en ressources matérielles,
c’est pourquoi tous les micro-ordinateurs actuels sont capables de le
supporter et de le faire tourner correctement.
Ø
création des disquettes d'amorçage ;
Ø
amorçage du système à partir de
la disquette ;
Ø
création de la partition
principale du disque dur ;
Ø
création de la partition swap ;
Ø
création du système de fichiers ;
Ø
installation de Linux ;
Ø
configuration du noyau ;
Ø
réamorçage du système.
·
La disquette Boot est celle qui
contient un noyau Linux permettant d'amorcer le système, la disquette Boot,
quant à elle, contient le programme d'installation.
Le fichier image à
choisir dans chacun des cas dépend de la configuration de votre système, il se
nommera :
Ø
scsi,
dans le cas d'un lecteur de CD-ROM SCSI
Ø
Mitsumi,
dans le cas d'un lecteur de CD-ROM de marque Mitsumi, par exemple.
Il ne vous reste plus pour chacun des
deux fichiers images (boot et root) qu'à vous placer dans le répertoire
contenant le bon fichier image puis de taper « \rawrite ». Le
programme vous demandera alors le nom du fichier image (scsi par exemple
pour le fichier image de la disquette boot), puis le lecteur (a:)
Une fois l’opération de création des disquettes terminée, insérez la disquette Boot dans votre lecteur et réinitialisez votre micro-ordinateur. Le message « boot : » apparaîtra, tapez alors sur la touche Entrée. Ensuite, il vous sera demandé de placer la disquette Root.
Pour installer Linux, il
faut au préalable créer une partition d’une taille minimale de 900 Mo afin
d’y installer toutes ses options. Pour ce faire, l’utilitaire fdisk de
MS-DOS est connu pour la création de partition (il faudra seulement créer avec
une partition non DOS).
·
choix
du langage : choisissez le langage
dans lequel se fera la procédure d'installation ;
·
choix
du clavier : choisissez la langue du
clavier (pour un clavier français, choisissez fr-latin1) ;
·
choix
du support d'installation : si votre
distribution Linux est sur CD, choisissez CD-ROM, sinon (si vous l'avez téléchargé
par exemple), choisissez Hard drive ;
·
choix
du style d'installation : s’il
s'agit d'une mise à jour d'un système précédent ou bien d'une installation
à part entière ;
·
type
d'installation : le système vous
laisse le choix entre station de travail, serveur ou personnalisée ;
·
choix
des adaptateurs SCSI : si vous possédez
un adaptateur SCSI, vous devez répondre oui à cette question. Le système
d'installation va essayer de détecter votre matériel. Si jamais cette
recherche automatique est infructueuse, il vous suffira d'entrer une ligne de
paramètres lui permettant de savoir de quel type d'adaptateur SCSI il s'agit,
ainsi que de connaître son (ses) IRQ et son adresse mémoire ;
·
partitionnement
du disque dur : cette distribution
vous permet de partitionner votre disque à ce niveau de l'installation (si ce
n’est déjà fait) ;
o
suppression des partitions
inutiles : sous fdisk grâce à la
touche "d" vous pouvez supprimer les partitions inutiles (faites
attention à ne pas supprimer vos partitions Windows !)
o
création des partitions Linux :
la touche n et la touche p vous permettront de créer les
partitions racine et swap ainsi que toutes les autres partitions dont vous
pourriez avoir besoin. Le numéro u premier cylindre de la partition, ainsi que
sa taille (en Mo) vous seront demandés ;
o
changement du type de partition :
grâce à la touche t vous pourrez affecter le type 82 à la partition
swap, et le type 83 aux partitions Linux ;
o
sortie de fdisk : en appuyant sur la touche q vous quitterez fdisk en abandonnant
les modifications, en appuyant sur la touche w vous sauvegarderez les
modifications avant de quitter ;
·
sélection
des points de montage : un écran vous
propose les différentes partitions que vous pouvez monter, il vous faut sélectionner
celles que vous désirez utiliser et les nommer une à une, c'est-à-dire préciser
le point de montage. La racine est obligatoire, elle représente la partition maîtresse
et doit être nommée « / ». Chaque partition que l'on désire
exploiter sous Linux doit se voir assigner un point de montage (/home par
exemple, ou bien /mnt/dos pour votre partition DOS, si vous voulez
qu'elle soit montée automatiquement après l'installation ;
·
sélection
de la partition swap : le système
vous demande naturellement de choisir la partition qu'il utilisera comme mémoire
secondaire ;
·
formatage
des partitions : formatez toutes les
nouvelles partitions en évitant les partitions existantes, par exemple celle
qui contient Windows ;
·
choix
des paquetages : choisissez les éléments
que vous désirez installer ;
·
installation/copie
des paquetages : Linux installe un à
un tous les éléments sélectionnés dont l’opération peut durer jusqu’à
une demi-heure ;
·
configuration
réseau : si votre micro-ordinateur
est doté d’une carte réseau ;
·
choix
de l'horloge : choisissez l’heure
GMT qui correspond à votre pays.
·
choix
des services de démarrage :
choisissez les services qui seront
activés à chaque démarrage ;
·
choix
de l'imprimante : configurez
l’imprimante en choisissant notamment le port sur lequel elle est branchée ;
·
saisie
du mot de passe: un mot de passe vous
sera demandé pour le compte du superutilisateur « su » (root)
qui possède tous les droits ;
Après toutes ces étapes, votre
micro-ordinateur redémarrera et l’invite suivante s’affichera « LILO : ».
Tapez alors « Linux » pour booter sur Linux (ou dos pour booter sur
Windows, par exemple).
Ensuite, il ne vous restera qu’à installer l’interface graphique
Xfree86 en tapant « xF86Setup » (équivalente à X-window qui est
l’interface des stations UNIX). Il vous faudra configurer la souris (PS/2 ou
COM), le clavier et surtout bien configurer les paramètres de votre carte
graphique. A la fin, à la ligne de commande, tapez « Startx » pour
démarrer l’interface graphique.
La
procédure d’installation de Linux Mandrake est à peu près identique,
seulement l’installation de l’interface graphique se fait automatiquement à
la fin de tous les paramètres vus ci-dessus. Lorsque vous rebooterez votre
micro-ordinateur, Linux démarrera automatiquement, il suffira d’introduire
une disquette de démarrage de Windows 98 à l’allumage de votre
micro-ordinateur pour entrer en mode Windows. Sinon, il faut réinstaller
Windows pour qu’il démarre par défaut et utiliser la disquette de boot (de démarrage)
de Mandrake, qui peut être créée lors de son installation, pour démarrer
Linux.
Notions de hiérarchie des
fichiers sur le système d’exploitation Linux :
La notion de fichier sous le système Linux est différente de celle de Windows et MS-DOS. En voici une brève description :
/ |
(slash) la racine qui
contient tous les répertoires principaux |
/bin |
Répertoire qui contient les commandes exécutables essentielles livrées avec le système, employées par tous les utilisateurs |
/boot |
Répertoire qui contient les fichiers systèmes de Linux permettant de le faire démarrer. |
/dev |
Répertoire qui contient les points d'entrée des périphériques. |
/etc |
Répertoire qui contient les commandes et les fichiers nécessaires à l'administrateur de Linux |
/home |
Répertoire qui contient les données personnelles des utilisateurs. |
/lib |
Répertoire qui contient des bibliothèques partagées essentielles à Linux lors de son démarrage. |
/mnt |
Répertoire qui contient les points de montage des partitions temporaires tels que le lecteur cd-rom ou de disquette, etc. |
/opt |
Répertoire qui contient des packages d'applications supplémentaires. |
/root |
Répertoire de l'administrateur root. |
/sbin |
Répertoire qui contient les systèmes binaires essentiels. |
/tmp |
Répertoire qui contient les fichiers temporaires. |
/usr |
Répertoire de hiérarchie secondaire. |
/var |
Répertoire qui contient des données variables. |
Voici un tableau qui décrit les principales commandes de Linux :
Commande |
Description |
équivalent
DOS |
ls |
liste le contenu d'un répertoire |
dir |
cd |
Permet de changer de répertoire |
cd |
cd .. |
Revient au répertoire parent |
cd |
mkdir |
crée un nouveau répertoire |
md |
rmdir |
supprime un répertoire |
deltree |
cp |
copie de fichier |
copy, xcopy |
mv |
déplacement de fichier |
move |
rm |
supprime le fichier |
del |
passwd |
Change le mot de passe de l'utilisateur |
|
cat |
Affiche le contenu du fichier |
type |
more |
Affiche le contenu du fichier avec des pauses |
type
|more |
man apropos |
aide sur la commande demandée |
help |
lpr |
imprime le fichier demandé |
print |
chmod |
change l'attribut d'un fichier chmod XXX fichier XXX=
Utilisateur|Groupe|Autres ou X représente un entier 1<X<7 Lecture=1,
Ecriture=2, Execution=4 X=Lecture+Ecriture+Execution |
|
chfn |
change les informations personnelles vues avec finger |
|
chsh |
change le shell : chsh
user emplacement_du_shell |
|
finger |
liste des utilisateurs en ligne |
|
traceroute |
trace le chemin entre la machine locale et la machine
visée |
|
ftp [machine] [port] get put quit |
transfert de fichier entre la machine locale et la machine cible récupère
un fichier envoie
un fichier quitte
la session FTP |
|
telnet
[machine] |
effectue un telnet |
|
talk |
permet de parler à un utilisateur connecté talk user |
|
mesg |
autorise ou non la commande talk mesg n : Empêche la réception de messages talk mesg y : Permet la réception de messages talk |
|
bye |
déconnexion |
|
Pour monter un lecteur de CD-ROM, il
suffit de se logger en administrateur système et de taper dans /mnt/cdrom la
commande suivante :
Mount
–t iso9660 /dev/cdrom/mnt/cdrom
Qu’est-ce
que Vi et comment l’utiliser ?
Vi
est l’un des éditeurs de texte les plus populaires sous Linux et UNIX. Vi est
un éditeur entièrement en mode texte. Cet éditeur, bien que peu pratique à
première vue, est très puissant et peut être très utile en cas de
non-fonctionnement de l'interface graphique.
La
syntaxe pour lancer Vi est la suivante : vi
[nom_du_fichier]
v
Mode
normal : celui dans lequel vous êtes à l'ouverture du fichier. Il permet de
taper des commandes.
v
Mode
insertion : ce mode permet
d'insérer les caractères que vous saisissez à l'intérieur du document. Pour
passer en mode insertion, il suffit d'appuyer sur la touche Insert de votre
clavier, ou à défaut sur la touche i.
v
Mode
de remplacement : ce mode
permet de remplacer le texte existant par le texte que vous saisissez. Il vous
suffit de réappuyer sur insert (ou i) pour passer du mode insertion au mode
remplacement, et d'appuyer sur la touche Echap pour revenir en mode normal.
Voici
un tableau qui décrit les commandes de base de Vi :
Commande |
Description |
:q |
Quitte l'éditeur
(sans sauvegarder) |
:q! |
Force l'éditeur à
quitter sans sauvegarder (même si des modifications ont été apportées
au document) |
:wq |
Sauvegarde le document
et quitte l'éditeur |
:filenom |
Sauvegarde le document
sous le nom spécifié |
Commande |
Description |
x |
Efface le caractère
actuellement sous le curseur |
dd |
Efface la ligne
actuellement sous le curseur |
dxd |
Efface x lignes à
partir de celle actuellement sous le curseur |
nx |
Efface n caractères
à partir de ceux actuellement sous le curseur |
x>> |
Indente x lignes vers
la droite à partir de celle actuellement sous le curseur |
x<< |
Indente x lignes vers
la gauche à partir de celle actuellement sous le curseur |
Les
mini HowTo (en français « comment faire ? ») sont de la
documentation écrite sur des éléments concernant l’environnement Linux. Par
exemple, 3Dfx-HOWTO décrit l’utilisation des cartes accélératrices 3Dfx
sous Linux et CD-Writing-HOWTO décrit l’utilisation de graveurs de CD sous
Linux.