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L'histoire du Luc en Provence

L'histoire est notre mémoire, écrire Le Luc c'est l'activer comme on met en oeuvre nos sens, humer les senteurs de Provence, entendre le chant des cigales, voir le bleu azur du ciel de Provence que découpent les Maures. 

C'est en quelque sorte goûter avec plaisir et volupté à notre village...

Après les invasions Sarrasines et les calamités publiques qui désolent la Provence, au XIème et XIIème siècles, les habitants du Luc voient enfin renaître la prospérité de leur commune. Pendant les longues luttes de François Ier et de Charles-Quint et pendant les guerres de religion, les ruines couvrent alors la cité, la famine et la peste sévissent de 1560 à 1594 sans omettre bien entendu le massacre des habitants dans l'église des Carmes par le marquis d'Oraison.

Les éclaircies semblent naître, à l'agriculture, source principale d'activité, l'industrie concourt au bien-être avec l'érection de nombreuses fabriques de tannerie et de draps. L'édit de Nantes qui choisit Le Luc, pour une des trois villes de Provence avec Manosque et Velaux, où les protestants peuvent librement exercer leur culte (le Temple est édifié sur l'actuelle place de la Liberté en 1610), contribue alors à lui conférer une réelle importance avec l'avènement d'une nouvelle population.

Malgré cela, en 1640, la commune criblée de dettes est contrainte à se libérer des domaines des Maures, de la Pardiguière, du Paradou, de la Ferrage, de cinq moulins à blé, de cinq moulins à huile et de plusieurs fours.

Les guerres qui marquent les dernières années du règne de Louis XIV, la révocation de l'Édit de Nantes, le passage des impériaux qui, sous la conduite du Duc de Savoie, mettent le siège devant Toulon, les froids terribles qui dévastent les oliviers, plongent de nouveau Le Luc dans la misère. En 1728, on ne compte plus que 359 maisons.

Le Luc est la station thermale en vogue pendant les années folles, "La Contrexéville du Midi", avec les eaux de Pioule dont l'autorisation d'exploitation est donnée par l'État le 27 octobre 1884 reçoit de nombreux curistes.

Le Luc s'est relevé depuis de toutes ces ruines et catastrophes, et, grâce à sa population, intelligente, active et laborieuse, il est une des localités les plus importantes du département.

Aujourd'hui, Le Luc est en panne, terre d'accueil et de nombreuses innovations son développement stagne depuis quelques décennies à telle enseigne que Vidauban a détrôné le chef lieu de canton lors du dernier recensement. Il faut maintenant donner l'élan que mérite notre village pour que sa vivacité légendaire ne s'éteigne pas.