LE RESUME DES FAITS
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Dans la nuit du 9 décembre 1981, Mumia aperçoit un policier en train de frapper son petit frère. Il approche, le policier, Daniel Faulkner, tire et Mumia, atteint sous le mamelon gauche, est grièvement blessé.
Le policier est également touché, par derrière, de deux balles, l'une dans la tête l'autre dans le dos. Des renforts de police arrivent sur place. Daniel Faulkner est immédiatement évacué vers l'hôpital, où il décèdera une heure plus tard, tandis que les policiers frappent Mumia à même la chaussée.
Les témoins observent qu'un autre individu, non identifié, s'enfuit, et que la police laisse Mumia 45 minutes en train de saigner sur le trottoir. A l'hôpital, les policiers frappent de nouveau Mumia ; il est finalement opéré et apprend à son réveil qu'il est inculpé de meurtre. Erreur ? Non, car Mumia n'est pas n'importe qui à Philadelphie…
La version de la police est la suivante: l'officier de police Faulkner a bien frappé le jeune frère de Mumia mais ce serait en riposte à une attaque de ce dernier que Faulkner aurait intercepté parce qu'il conduisait à contre-courant dans une rue à sens unique. Mumia aurait alors tiré sur Faulkner dans le dos, celui-ci se serait retourné (!) tirant à son tour sur Mumia qui se tenait debout au dessus de lui et Mumia lui passant alors sur le dos (!) lui aurait tiré une balle dans la tête.
La Cour Suprême de Pennsylvanie condamne Mumia à la peine de mort par un vote de quatre juges, trois s'étant abstenus. Le Commonwealth de Pennsylvanie a incarcéré Mumia au comté de Greene, à l'opposé de Philadelphie, aux confins de l'Etat. Depuis 1982, Mumia qui vit dans l'ombre de la mort clame on innocence.
Le vendredi 2 juin 1995, le matin, alors qu'il travaille à la bibliothèque de droit de la prison sur sa défense, les autorités pénitentiaires viennent lui remettre son ordre d'exécution, le 17 août 1995, par injection: ses notes et ses affaires personnelles lui sont immédiatement retirées et il est conduit sur le champ dans la section de la prison réservée aux condamnés dont la date d'exécution est fixée...
La mobilisation nationale et internationale contraint les autorités américaines à surseoir à l'exécution de Mumia. Les éléments de preuve qui n'ont cessé de s'accumuler au fil des années confortent tous la thèse de son innocence. Seule l'intensification de la mobilisation peut imposer la tenue du nouveau procès que Mumia réclame depuis près de deux décennies.
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