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L'histoire, un éternel recommencement ?

L'histoire est, dit-on, un éternel recommencement. C'est ainsi qu'un reportage télévisuel sur les récentes inondations de septembre 2002 dans le Sud-Est m'a rappelé un évènement similaire survenu dans la même région en 1924. Ce document paru dans le célèbre journal L'ILLUSTRATION est extrait du livre :

"LES ACCIDENTS SPECTACULAIRES" ARCHIVES DE L'ILLUSTRATION - Eric BASCHET

Voici donc les photos de cet évènement accompagnées de leur commentaire :

F. LAMAILLE

ci-dessous : gros plan sur la locomotive

ACCIDENT IMPARABLE (11 octobre 1924)

L'orage d'une violence inouïe, qui s'est déclaré dans la nuit du 23 au 24 septembre, a ravagé les départements du Vaucluse et du Gard, à cause des dégats dûs à de surprenants phénomènes mécaniques. La caractéristique de ce désastre n'est pas seulement celle d'une forte inondation. Ce qui a surpris les populations sinistrées et ensuite les curieux venus pour en constater les effets, c'est la soudaineté et la rapidité de ce cataclysme. Parmi les villages ainsi surpris par l'inondation, Bédarrides, au confluent de la Sorgues et de l'Ouvèze, a été l'un des plus atteints. La ligne du chemin de fer de Paris à Marseille y fut coupée par le courant qui emporta le ballast de la voie sur une dizaine de mètres de longueur. Les ingénieurs et tous les travailleurs du P.L.M. firent des prodiges pour remédier aux dégâts et, trente-six heures après, les trains purent à nouveau circuler sur la grande ligne promptement réparée. Ailleurs le Gallet, un ruisselet, démesurément grossi, créa, grâce à la conformation du terrain près de l'endroit où il se jette dans le Rhône, un réservoir de 300 mètres de diamètre. Un des côtés était constitué par le talus de la ligne de chemin de fer d'Avignon à Nîmes, près de Saint-Geniès-de-Comolas. Ce talus, haut de 12 mètres, ne résista pas à la formidable pression de l'eau subitement accumulée. D'un seul coup, il céda sur une longueur de 50 mètres. La voie demeura suspendue au-dessus du vide formé par la disparition du talus. Une locomotive venant peu après l'effondrement, s'engagea sur les rails privés d'assises. Elle s'est écrasée au fond de la brèche ouverte par les eaux. Le mécanicien, le chauffeur et un soldat qui se trouvait sur le tender, sont morts. Au moment où paraissent ces lignes, le beau temps revenu a, depuis plusieurs jours déjà, rendu tout son charme à ce beau coin de Provence. Les populations rassurées se sont remises aux vendanges. Il leur reste l'espoir d'une abondante et bonne récolte car, heureusement, peu nombreux sont les vignobles définitivement ravagés.


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