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Les travaux de la vigne               

La taille - . Exigences . Multiplication . Plantation .. Les Maladies .

.La Vendange. La GrêleLa Provence et son Vin.

Labours.La Taille - Le Phylloxéra  . Agriculture Biologique

.La vendange . Petit Glossaire . Le Bouchon  . Travail Mensuel  . Le calendrier

 

 

 

DESCRIPTION DE LA PLANTE

 

 

 

D'un point de vue systématique, la vigne est une plante à graine (Spermatophyte). Elle fait partie de la famille des Vitacées. On retrouve dans cette famille seize genres dont plusieurs sont connus par des plantes ornementales (cissus, ampelopsis, tetrastigma, parthenocissus, etc...) et bien sur le genre Vitis proprement dit. Le genre Vitis se retrouve principalement dans les régions tempérées de l'Asie, de l'Amérique du Nord et de l'Amérique Centrale. Une vingtaine d'espèces croissent à l'etat spontané en Amérique du Nord et au Mexique. En Europe, il n'existe qu'une seule vigne spontanée (vitis vinifera) que l'on peut partager en deux sous-espèces: la vigne européenne sauvage (Vitis vinifera sylvestris, et la vigne européenne cultivée (Vitis vinifera saliva). La vigne européenne étant cultivée depuis des millénaires a donne naissance à des milliers de cultivars. De plus a ces espèces "pures", Il faut ajouter un nombre grandissant de vignes hybrides (Vitis X) Issues de croisement intentionnels ou non entre espèces différentes.

La vigne est une plante grimpante vivace et ligneuse. II existe des vignes plus que centenaire. Bien que l'on imagine la plus part du temps une vigne comme une plante à tige grêle et nécessitant un support, il faut savoir qui avec le temps et si elle dispose de suffisamment d'espace. Le tronc de la vigne peut avoir un développement beaucoup plus considérable. Certaines vignes ont un tronc de 2 mètres de circonférence et couvrent plus de 500 mètres carres. C'est principalement la taille annuelle gui maintient les vignes cultivées dans des dimensions plus modestes. Les tiges ligneuses des vignes montrent en coupe transversale des anneaux de croissance comme toute plante ligneuse des pays tempères. Le tronc des vignes en plus de fournir un support mécanique aux parties productrices des fruits, servira aussi de réservoir de substances nécessaires la reprise des activités de croissance au printemps. En début de saison la croissance des nouvelles tiges des jeunes feuilles et éventuellement des grappes de fleurs, dépend uniquement de ces referees. C'est pourquoi une vigne age de plusieurs années a une meilleure mise a fruit qu'une vigne de deux ou trois ans.

Les racines des vignes produites par boutures se forment principalement au niveau des noeuds et se dirigent en toutes directions de l'horizontale à la verticale. Leur longueur est fonction de l'âge de la plante, de la nature du sol et du travail de ce dernier. Lorsqu'elles ne sont pas restreintes dans leurs développements, elles peuvent atteindre plus de dix mètres ce qui confère a la vigne une tolérance relative à la sécheresse. Si l'on volt souvent en Europe des vignes cultivées sur des "terres de roches" ce n'est pas vraiment parce que les vignes croissent mieux sur ces types de sol mais c'est plutôt que sur ces surfaces pratiquement aucune autre culture ne pourrait y être établie. Cela a aussi un impact sur la qualité des vins. A l'instar de la tige, les racines servent d'entrepôt de substances: de réserve. principalement de l'amidon, qui seront mobilisées au débourrement printanier. Un bon développement radiculaire est donc important non seulement pour l'ancrage de la plante, de l'absorption de l'eau et éléments minéraux mais aussi pour une bonne mise a fruit.

A sa sortie du bourgeon le rameau est herbacé. Les entre-noeuds s'allongent rapidement. Tant que la tige est verse elle porte le nom de pampre. Plus tard dans la saison, lorsque le bois se formera dans cette jeune tige, qu elle deviendra ligneuse, elle portera le nom de sarment. Ceci se manifeste a l'extérieur par un brunissement de la tige. Une coupe longitudinale du sarment nous montre au centre de la tige un tissu blanc et tendre la moelle. Cet moelle est interrompue au niveau des noeuds par une bande tissus ligneux.

Le long du sarment a chaque noeud et alternativement on retrouve une feuille. Du coté opposé à la feuille, il peut ne rien y avoir du tout ou encore on peut y retrouver une vrille ou une grappe de fruits. Les vrilles sont les organes Grasse auxquels les vignes "grimpent" sur leur support. Ce sont des organes herbacés linéaires qui lorsqu ils entrent en contact avec un support quelconque, se tire-bouchonnes et fixent solidement la plante avant de se lignifier.

Comme pour toutes les plantes verses, c'est principalement par les feuilles que les vignes absorbent l'énergie solaire. Plus le feuillage sera en santé, plus productive seront les vignes. La forme de ces feuilles varie un peu avec les cépages mais on peut la décrire en disant que c'est une feuille à nervation palmée, découpée en lobe plus ou moins profond et diversement dentée. Ces feuilles sont très décoratives et ont à mon avis une part importante dans l'attrait que cette plante exerce sur les humains. On l'a souvent stylisée dans divers élément décoratifs. A une époque plus puritaine que la nôtre, elle était le cache-sexe par excellence. La très grande majorité des vignes cultives jaunissent à l'automne. Une teinte rouge vin à l'automne est un indice certain que cette vigne a du "sang" européen.

A l'aisselle de la feuille, au point de rencontre du pétiole et de la tige, se forment des bourgeons don t un est plus volumineux que les autres, c'est le bourgeon principal. Les autres, plus petite, vent les bourgeons secondaires. Presque toujours un des bourgeons secondaires se développe l'année même de sa formation et donne une pousse herbacée nommée prompt-bourgeon. Le bourgeon principal contient à l'etat d'ébauche, les organes végétatifs de la saison prochaine (Pampres feuilles, vrilles) et. si la vigne est suffisamment développée des ébauches de grappes de fleurs. Pour faire une taille fruitière raisonnée, il est important de se rappeler que ce ne sont pas tous les bourgeons principaux qui seront fertiles (c'est-a-dire qui évolueront en pampres porteurs de grappes de fleurs). Généralement, les vignes européennes (Vitis vinifera) sont fertiles dès le premier bourgeon à la base du sarment. Ces vignes pourront donc être taillées très courtes et porter quand même des fruits. Par contre les vignes américaines (V. lambrusca) ne sont fertiles qu'a partir du 4e ou 5e oeil et la fertilité s'accroît jusqu'au dixième ou douzième oeil. Ces vignes devront donc nécessairement être conduite en taille longue pour avoir une bonne récolte. En ce qui à trait aux vignes hybrides (vitis X). leurs bourgeons fertiles peuvent se former à des sections variables du sarment selon les cultivar. Il faut donc connaître sa vigne pour savoir si l'on peut ou non la tailler courtement. Le nombre de grappe produite par un bourgeon fertile varie de 1 à 4 le cas le plus fréquent étant de 2 grappes. L inflorescence cie la vigne est une grappe composée (un panicule) portant des fleurs parfaites la plus part du temps, c est-a-dire ayant des organes males et femelles fonctionnels. Quelques cultivars sont unisexués femelles et nécessitent le voisinage d'autres vignes pour porter des fruits. Dans la majorité des cas les vignes peuvent s'autofeconder et l'on peut avoir une récolte en ne cultivant qu une seule vigne. Si tout va bien les ovaires se transformeront progressivement après la fécondation pour devenir des raisins dont les caractéristiques (forme, couleur, saveur, etc.) sont propres a chaque cépage.

EXIGENCES DE LA VIGNE      

La vigne est une plante de plein soleil. Idéalement elle devrait être exposée a ce dernier de son lever à son coucher. En plus de stimuler sa croissance et d'augmenter la qualité des fruits, le soleil assèche le feuillage après une pluie ou une rosée abondante ce qui diminue les dégâts des maladies à champignons. Les principales maladies s'attaquant aux vignes. Les vignes peuvent croître en situation ombragée mais elles s'étioleront. Elles seront geliez parce que mal aoutees et le rendement en fruits de mauvaise qualité sera faible voir nulle. II faut donc éviter de les planter sous de gros arbres, sur le flanc nord des montagnes ou encore de les palisser sur les murs est ou nord d'une maison. A l'inverse les vignes seront a l'aise en plaine, idéalement sur une légère pente vers le sud ou palissées du côte sud ou sud-ouest des maisons.

La température est un facteur crucial dans la culture de la vigne, . Premièrement la quantité de chaleur disponible durant la saison de croissance déterminera si les fruits de tel cultivar auront le temps de mûrir à un endroit donné. . .. En Europe la plus part des vignes sont greffées sur des porte-greffes tolérant au calcaire.

3- MULTIPLICATION                 

Les vignes sont très facile à multiplier. Cependant quelque soit la méthode utilisée (boutures, greffes, marcottage etc...) il faut se rappeler que les vignes (exception faite des méthodes in vitro) sont incapables de former des bourgeons adventifs. Il faut donc obligatoirement que la section servant à la multiplication possède au minimum un bourgeon pour que la plante développe une tige. On peut par exemple faire développer des racines sur le pétiolé d'une feuille de vigne, empoter cette feuille et le cultiver plusieurs mois mais jamais elle ne donnera une plante complète.

La bouture de bols dormant est la méthode la plus simple et la plus efficace de propager les vignes. On peut prélever des sarments à n'importe quel moment entre la chute des feuilles et le débourrement au printemps. Pour les cultivars peu rustiques, il vaut mieux les prélever à l'automne avant les grands froids de Janvier et Février et conserver ce bols au réfrigérateur jusqu au printemps. Quant aux cultivars rustiques, il est préférable d'attendre l'époque de la taille, à la mi-mars. L'exposition au gel intense aura levé la dormance des bourgeons et les boutures n'en démarieront que plus facilement.

Les sarments de la taille d'un stylo vent propices à la bouture. Les sarments très gros, issus d'une croissance vigoureuse ont probablement mal aoûtés et mal hivernés. Ils sont à rejeter. Les sarments très petite ont peu de resserves et démarieront difficilement. Tailler ces sarments en section de deux, ou trois noeuds selon la longueur des entre-noeuds. Si vous n'êtes pas certain de reconnaître le haut de vos boutures, laisser à cette extrémité une section de l'entre-noeud à titre d'indicateur. La coupe à la partie basale doit se faire le plus près possible sous le noeud. Si l'on ne prend pas cette précaution, les microorganismes du sol vont envahir la bouture via la moelle qui est un tissue très facile à recomposer. Ensuite a l'aide du sécateur, éborgner les boutures, c'est-a-dire enlever tous les bourgeons à l'exception de celui du sommet. Si vous ne faites pas cette opération, les vignes peuvent drageonner sous le sol, ce qui nuira à la taille de formation. Vos boutures sont maintenant prêtes à être mise en terre. Ceci peut se faire à l'intérieur à la fin du mois de mars ou vous pouvez replacer vos boutures au réfrigérateur en attendant de les mettre en pépinière des que le sol sera travaillable. Le substrat dans lequel les boutures doivent prendre racine doit être très aéré, l'oxygène est essentiel à l'enracinement des vignes. Si les boutures sont parties a l'intérieur, elles sont enfoncées dans le sol jusqu'au niveau du bourgeon terminal. A l'extérieur, elles seront de plus recouvertes de 5 centimètres d'un sol friable. La sortie des tiges précédé toujours la formation des racines. En butant les boutures on évite ainsi le dessèchement des tiges par manque de racines.

Les racines se formeront principalement aux niveaux des noeuds. Ces boutures sont gardées en pépinières pendant une saison de croissance avant d'être mise définitivement en place.

Lorsque l'on veut multiplier rapidement une vigne rare et peu disponible' on peut procéder par bouture herbacée, Au mois de juin, prélever les extrémités de quelques tiges en croissance active. Sectionner ces tiges au-dessus de chaque feuille. La dernière section conservera les 2 au 3 dernières feuilles du pampre. Vous obtenez ainsi des boutures constituées d'un entre-noeud, d'une jeune feuille et d'un bourgeon à l'aisselle de cette dernière. Plantez ces boutures (a l'intérieur) dans un mélange poreux sous nébulisation ou a l'étouffé. En dix jours les boutures s enracineront et pourront être empotées individuellement. A l'automne ces vignes ne seront pas aussi développées que celles issues de bois dormant et il est préférable de les hiverner au caveau. Si l'on ne désire qu'une ou quelques vignes, le marcottage est tout indiqué. La vigne se prête particulièrement bien a se mode de propagation. Elle produit facilement des racines adventives et ses tiges flexibles se courbent aisément vers le sol. Très tôt au printemps inciser légèrement un sarment sans le détacher du plant mère sous un noeud et enterrer cette portion de tige. La partie distal est maintenue verticale avec un tuteur afin de lui assurer une croissance vigoureuse. Durant l'été la partie enterrée émettra des racines. La vigne ainsi produite sera sevrée et transplantée au printemps suivant. Si le sarment est très long, il pourra être courbé plusieurs fois et produire autant de marcottes. Le marcottage permet aussi de remplacer rapidement une vigne manquante dans un rang. '

. Habituellement les vignes sont greffées et bouturées sur table en une seule opération. Des sarments de porte-greffes et du cultivar souhaite sont sélectionnes pour avoir un même diamètre. Ils sont réunis par greffe à l'anglaise compliquée ou mécaniquement par greffe oméga, ligaturé et entreposé quelques temps pour que les deux composantes se soudent. Par la suite ces "greffés-soudés" sont traités comme des boutures de bois dormant.

PLANTATION              

La plantation des vignes se fait tôt au printemps dès que le sol est travaillable pour les vignes dormantes et à n'importe quel moment durant la saison de végétation pour les vignes produites en contenants. Il n'y a rien de spécifique a la vigne en ce qui à trait à la préparation du sol. Celui-ci doit être ameubli et enrichi si on le juge insuffisamment fertile. Éviter de trop mettre de matière organique (fumier, compost, etc..). La décomposition prolongée de cette dernière retardera l'aoûtements de la plante. En engrais riche en phosphore (poudre d'os, 10-52-17) stimulera la formation de nouvelles racines. Si le sol est très argileux, il ne faut surtout pas creuser un trou et le remplir de tourbe de mousse (peat moss). Vous obtiendriez une dépression où l'eau s'accumulera. Rappelez-vous que les racines des vignes ont besoin de beaucoup d'oxygène. Pour les vignes a racines nues, faites un cône de terre au fond du trou et étaler uniformément les racines sur ce monticule. Conservez le maximum de racines à votre plante. Il a été expérimentalement démontre que, tout autre facteur étant égal, la croissance de la vigne la première année est proportionnelle a la quantité de racine laissée a la plantation. Enlever les racines malades ou cassées et ne pas raccourcir les autres inutilement. Refermez le trou et arrosez copieusement. Faites un petit remblai de terre a 30 centimètres tout le tour de la vigne. Celui-cl retiendra l'eau près de la plante lors des arrosages subséquent. A l'automne la terre de ce remblai servira à butter légèrement le jeune cep. Beaucoup de références sur les vignes recommandent à la plantation de rabattre la partie aérienne à un ou deux bourgeons afin d'obtenir des tiges vigoureuses. . Ce qui importe la première année c'est que la vigne s'installe dans le sol, que son système radiculaire se développe bien Pour cela, il faut a la plante beaucoup de feuillage pour entretenir la croissance des racines. Donc, à moins d'un débalancement évident entre la partie aérienne et souterraine, on ne taille pas ou très peu la tige pour avoir de nombreux bourgeons. La formation de la vigne débutera l'année suivante. Lorsque l'on cultive plusieurs vignes on les place habituellement en rangées. Cent cinquante centimètres sur le rang et entre les rangs est un minimum pour la distance de plantation. En déca de cet espacement, il y aura encombrement des rameaux de la vigne. La lumière pénétrera peu cette masse de verdure, l'aération sera moindre tout ceci favorisant le développement des insectes et des maladies. Les vignes seront faibles. La quantité et la qualité des raisins sera diminue. Un espacement trop grand sur le rang pourra facilement être compensé en laissant se développer plus largement les plantes. Par contre 1'écartement des rangs devra être bien planifié en fonction du mode d'entretien du sol (mécanique ou manuel). Il est aussi très important de bien aligner les ceps afin de ne pas les abîmer lors des travaux de sarclage.

Il n'est pas nécessaire de tuteurer les vignes pendant la première saison de croissance. Cependant des la deuxième année, il faudra installer un support en fonction du mode de conduite adopté.

 

LA TAILLE DE LA VIGNE

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Nous pouvons tailler les vignes de nombreuses façons mais quelque soit la méthode adoptée, pour avoir de bons résultats, il faut tenir compte de certains principes de base.

Comme toute plante verse, la vigne sera d'autant plus vigoureuse que la surface de ses parties verses. principalement les feuilles, sera importante. Conséquemment toute taille durant la saison de croissance ou pendant la période de repos aura un effet dépresseur sur la plante. Par cette taille, nous pourrons maintenir les vignes dans des proportions qui facilitent les travaux de cultures. Par contre, même si la croissance total de la vigne est diminuée par la taille, les parties épargnes par le sécateur se développeront plus que si la vigne avait été laisse intacte. Ce phénomène sera exploité pour la formation de la charpente de la vigne.

Il faudra favoriser l'ensoleillement au maximum. Idéalement les vignes devraient former des rideaux de verdures orientés dans l'axe nord-sud. De plus, cette forme en favorisant l'aération du feuillage et des grappes minimisera l'impact des maladies a champignons.

Il faut maintenir un équilibre entre la croissance végétative et la production de fruits. Une vigne trop vigoureuse produit peu et ses fruits sont de moindre qualité. A l'inverse une vigne qui porte une charge trop importante de raisins s'affaiblira d'année en année et à la limite périra. C'est au moment de la taille que l'on peut "équilibrer" les vignes. Si les bourgeons laissés l'année précédente ont donné naissance a des sarments très vigoureux cela nous indique que la vigne peut supporter une plus grande récolte. Nous devrons laisser plus de bourgeons à la prochaine taille. A l'inverse si les sarments de l'année précédente sont de taille variable et que plusieurs sont grêles cela est un signe que la vigne a trop produit. Il faudra donc tailler plus court cette saison ou encore mieux laisser le même nombre de bourgeons que l'an passe, mais enlever les grappes de fleurs pour permettre à la plante de refaire ses réserves en hydrates de carbone.

Finalement la vigne a un "talon d'Achille". Elle cicatrise très mal ses plaies. Une blessure de deux ou trois centimètres mettra plusieurs années avant de se refermer. Dans la mesure du possible, par le choix des emplacements des coupes on minimisera le nombre de blessures.

Les vignes peuvent être taillées à n'importe quel moment durant leur dormance depuis la chute des feuilles jusqu'au débourrement printanier.. Il n'y a rien de plus agréable que de se retrouver, sécateur en main, dans un vignoble par une belle Journée de printemps. A cette période de l'année, les vignes "pleurent" lorsqu' on les taille. Les racines ont repris leurs activités et la pression de la sève est telle qu'elle s'échappe à vue d'oeil par les coupes fraîches. Cette perte de sève n'est nullement néfaste à la vigne. La charpente de la vigne, c'est-à-dire sa partie permanente sera plus ou moins volumineuse selon que l'on cultive des vignes hautes ou basses et selon la rusticité des cépages. Une vigne rustique pourra courrir sur une pergola à quelques mètres dans les airs tandis que les vignes gélives seront maintenues près du sol afin de pouvoir les butter a l'automne. A partir de cette exemple et d'un peu de jugement vous serez à même de former la charpente des vignes selon vos besoins spécifiques.

Au printemps de la deuxième année, rabattez les ceps de façon à ne conserver que 3 ou 4 bourgeons. Lorsque la végétation est bien démarrée, ne conserver que les deux pampres les plus vigoureux. Ces tiges seront tuteurées à la verticale. Il est important qu'elles soient le plus rectilignes possible car une des deux, la plus vigoureuse deviendra la structure permanente du cep. Si elle est croche, la selve circulera moins bien et elle sera toujours encombrante lors des travaux d'entretien du vignoble.

Au printemps de la troisième année, la tige la plus faible est éliminée et l'autre est courbée a l'horizontale sur un support quelconque (habituellement de la broche galvanisée )a 120 centimètres du sol. Il ne faut pas laisser produire une vigne avant l'age de trois ans. Le peu de récolté que l'on ferait avant cet âge affecterait le développement ultérieur de ces plantes. Durant cette saison de croissance, éliminez toutes les pousses se formant sur la partie verticale du cep.

A l'automne de la troisième année la charpente de la vigne est formée. A partir de celle-cl plusieurs tailles fruitières sont possibles. . Cette taille peut s'employer tant pour les vignes européennes et américaines ainsi que les vignes hybrides. Beaucoup d'autres méthodes ne vent que des variations de cette taille.

Le Guyot simple:                   

A la taille du printemps, il faut conserver 2 éléments: un sarment long comportant 5 bourgeons ou plus. C'est le bols fruitier qui portera l'essentiel de la récolte. Ce sarment est fixe à la broche horizontale. Les pampres issus de cette tige seront palissés sur des broches au-dessus et parallèles à la première. Les broches son t distantes de 30 ~ 40 centimètres. Le deuxième élément est un sarment taillé à deux bourgeons. C'est le bois de remplacement. De ce bois naîtront deux pampres qui eux aussi seront palisses sur les fils du haut. Il est important que le bois de remplacement soit plus près du tronc de la vigne que le bois fruitier afin de réduire au minimum l'allongement annuel de la charpente.

Au printemps suivant le bois fruitier est enlevé au complet. Des deux sarments issus du bois de remplacement, le plus éloigné du tronc sera taillé long afin de devenir le nouveau bois fruitier. Le sarment restart sera taille à deux yeux et sera le nouveau bois de remplacement. Procédez ainsi année après année. Avec le temps la charpente s'épaissit, elle peut donc accumuler plus de réservé à l'automne et le départ de la végétation le printemps suivant en est que plus facile. Au sommet de la charpente, il se formera une "corne" de plus en plus tordue. Parfois, un bourgeon latent inclus dans l'écorce de ce bois depuis plusieurs années s'éveille et produit une pousse près du tronc. Profitez de cette événement pour rapprocher la production du tronc et utilisant ce gourment comme bois de renouvellement a la prochaine taille.

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Le Guyot double:               

L'approche est exactement la même que pour le Guyot simple sauf que 4 éléments sont conservés à chaque année 2 bois fruitiers et 2 bois de renouvellement répartie uniformément de part et d'autre du tronc.

 

Le Kniffin a 4 bras:

Le Kniffin à 4 bras est un système de taille très répandu dans le vignoble ontarien. Il est constitué de deux Guyot doubles superposés.

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Le cordon simple:

Pour établir un cordon simple, il faut former une charpente en forme de "T". Sur la partie horizontale de la charpente alterneront des bols longs et des bols courts (un bourgeon). Les bois longs qui ont porté des fruits seront taillés courts l'année suivante et deviendront des bois de remplacement. Les sarments issus des bois courts seront les bols fruitiers de l'an prochain.

Le gobelet:                  

Les vignes européennes étant fertiles sur les premier bourgeons sont souvent tailles en gobelet. Au sommet d'un tronc plus ou mois long les sarments sont rabattus d'un ou deux yeux. Avec le temps plusieurs cornes se développent et l'ensemble forme un conne inversé. Cette taille fait que les grappes se retrouve sous une masse importante de végétation. Ceci peut protéger les grappes contre les brûlures du soleil dans le sud de la France .

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Ici comme ailleurs, la prévention est de loin supérieure à la guérison. Le choix de cultivars tolérants voir résistant aux maladies et insectes ainsi qu'un bon système de taille minimiseront les interventions du vigneron au niveau de la protection.

Les deux principales maladies s'attaquant aux vignes sont l'oïdium et le mildiou. Tous deux vent produites par des champignons microscopiques se développant par temps humide sur les parties verses de la plante, principalement les feuilles. Les vignes européennes y sont particulièrement sensibles et il faudra absolument faire des pulvérisations préventives dans ce cas Si elles ne vent pas combattues, ces maladies détruiront le feuillage, s'attaqueront aux grappes, empêcheront un bon aoûtement du bois et hypothéqueront le rendement de la saison prochaine.

Il faut tailler les vignes de façon à maximiser l'ensoleillement et l'aération. Plus rapidement le feuillage séchera après une pluie ou une rosée, moins ces champignons s'attaqueront aux parties verses de la plante.

Avec les cultivars susceptibles on peut appliquer du soufre mouillable ou de la bouille bordelaise tout de suite après la floraison. On répétera ces traitements à tous les 10 à 12 jours jusqu'à la fin de la saison. Pour ceux qui n'ont pas de réticence à employer des produits de synthèse, le Captan est aussi très efficace contre ces champignons.

Au début de la saison on observe parfois des attaques par des chrysomèles. Le feuillage est perforé par ces petite coléoptères d'un bleu métallique. Si elles sont peu nombreuses, on peut les tolérer jusqu'à ce qu'elles migrent ailleurs quelques semaines plus tard. Parfois elles sont suffisamment nombreuses pour manger presque complètement le feuillage et compromettre la récolte. Il faut alors intervenir avec des insecticides tel le Malathion ou le Sevin.

Le Phylloxera est un puceron qui s'attaque sévèrement aux Vitis vinifera et a ses hybrides. Cet insecte a un cycle vital complexe. A un stade donné, il vit sur le revers de feuilles et provoque l'apparition de galles très nombreuses qui déforment le feuillage. Son action la plus néfaste se passe sous le sol. A l'automne, les femelles migrent sur les racines et y provoquent la formation de plaies qui s'infectent et font périr la vigne. Il faut enlever et détruire les feuilles portent des galles phylloxériques, si le problème persiste on peut traiter avec du Thiodan. Les vignes américaines sont tolérantes voir même résistantes à cet insecte. .

La taille  au sécateur                 

La vigne demande au paysan un travail qui s'étend sur l'année entière. Certaines tâches peuvent difficilement être mécanisées, mais les progrès de l'outillage les ont rendues moins pénibles : c'est le cas de la taille, où ciseaux et sécateurs ont fini par remplacer l'antique serpe .

La forme de cet outil n'a guère varié depuis l'Antiquité romaine, où il portait le nom de falx vineatica. Il est composé de deux taillants, d'un côté un serpette en forme de croissant plus ou moins accentué, de l'autre une sorte de hachette permettant de couper les rejetons et les chicots de bois mort. La serpette donnait d'excellents résultats, car elle faisait des incisions nettes, toujours obliques, ce qui ne fut pas toujours le cas de certains sécateurs utilisés par la suite, qui avaient l'inconvénient d'écraser un peu le bois lorsqu'ils n'avaient qu'une lame tranchante.

Avant d'en arriver au véritable sécateur, les vignerons du Midi sont passés par une étape qui a duré plusieurs décennies, celle du sécateur sans ressort, que nous appellerons ciseaux à tailler, un outil de grandes dimensions exigeant un effort considérable des deux mains.

 

 Les labours

          

Vers les années 1900, on multipliait les labours, sans doute parce qu'on les jugeait indispensables pour combattre le phylloxéra et les autres parasites américains dont nous parlerons plus loin. Mais diverses expériences ayant montré qu'une terre trop souvent labourée était moins rentable en qualité et même en quantité, on est revenu peu à peu à des méthodes plus sages. Le viticulteur se contentait en fait de deux labours :

Le premier, ou labour d'hiver, destiné à aérer la terre, est un labour croisé. On s'occupe d'abord de la largeur de la vigne, où l'on va effectuer entre chaque rangée de ceps cinq passages avec la charrue , puis de la longueur, où l'on passera également cinq fois la charrue entre les rangées, mais selon une technique très particulière : la première raie (celle du centre) est effectuée à l'aide de l'araire ; puis la charrue va effectuer deux passages, et enfin la déchausseuse s'approchera au maximum des souches afin de les débutter. Le résultat de ce labour est la formation d'un billon. Il faut ensuite compléter le travail de la déchausseuse à l'aide de la houe , afin de bien dégager la souche et notamment de couper les racines nées du greffon français.

Le labour de printemps , effectué en mai-juin, est un binage qui permet d'abord de niveler le sol remué par les labours précédents, et aussi de faire disparaître les mauvaises herbes. On se contente cette fois de passer l'aper de ferro dans un seul sens, en effectuant quatre passages dans chaque rangée. En cas d'années pluvieuses, et donc herbeuses, il faudra faire un nouveau passage avec les ales, c'est-à-dire une reille portant de grandes ailes.

Il est évident que l'usage de charrues n'est pas possible dans les vignes en coteaux escarpés, où tous les travaux doivent s'effectuer à la main, le bigos jouant alors un rôle essentiel.

 

Les maladies de la vigne            

                                             

Si la culture de la vigne demande autant de temps et d'abnégation, c'est que cette plante semble prendre plaisir à accumuler les maladies les plus diverses et les plus imprévues. Insectes et champignons ont provoqué des ravages souvent considérables, et chaque fois il a fallu trouver l'antidote, après avoir perdu plusieurs récoltes : oïdium, phylloxéra, mildiou ne sont que les plus connus des innombrables dangers qui menacent le vignoble et exigent un traitement préventif énergique.

L'oïdium, dont la première apparition en France remonte à 1847, est une maladie causée par un champignon, l'Erisyphe Tuckeri, qui attaque tous les organes verts de la vigne : les raisins atteints deviennent grisâtres, enfarinés, puis noirâtres, tout comme les feuilles. Si l'attaque a lieu sur les grappes au moment de la floraison, les petits grains se dessèchent et tombent ; si elle a lieu lorsque les grains sont plus gros, ceux-ci se fendillent et la pulpe se décompose peu à peu sous l'effet des bactéries et des moisissures. La maladie s'arrête au moment de la véraison, c'est-à-dire quand les grains perdent leur coloration verte et commencent à mûrir.

Ce champignon se développe surtout lorsque l'atmosphère est chaude et humide, par temps couvert. Dès le XIXe siècle, on s'est aperçu que le soufre en poudre était le meilleur remède à employer contre lui à titre préventif. Sauf en cas d'invasion intense, deux soufrages suffisent dans l'année, mais ils doivent être faits à des moments assez précis : le premier lorsque les pousses ont entre 7 et 10 centimètres de longueur, le second se faisant traditionnellement pour la Saint-Jean.

Les instruments employés pour le soufrage furent d'abord de petits soufflets ou des soufrettes reposant sur le même principe : le soufre est mis dans le compartiment supérieur d'une boîte en fer-blanc ; il passe à travers une toile métallique et se trouve expulsé au dehors par le courant d'air ou le mouvement d'agitation qui traverse la boîte. Ces boîtes étaient de faible contenance, et le viticulteur devait les remplir souvent : à cet effet, il portait sur lui un petit sac de jute contenant sa réserve de soufre et appelé musette à soufrer.

On continua à utiliser les soufrettes pour traiter la vigne en bourgeons, mais le second soufrage fut pratiqué à l'aide d'un appareil beaucoup plus gros, appelé généralement Torpille, nom que lui avait donné le fabricant Vermorel. Un peu plus tard, vinrent des soufreuses encore plus perfectionnées, les Procall.

Le mildiou est apparu pour la première fois en France en 1878. Comme l'oïdium, il nous vient d'Amérique et est transmis par un champignon, le Plasmophora viticola (ou le Peronospora viticola), qui attaque tous les organes verts de la vigne. Sur les grappes, avant la floraison, il provoque la coulure : les pédoncules noircissent et se dessèchent, les fleurs avortent et tombent S'il attaque les jeunes grains il provoque des efflorescences d'un blanc grisâtre, et porte alors le nom de rot-gris. Si les grains sont plus gros, ils prennent une teinte brune et l'on parle de rot-brun.

Contrairement à l'oïdium, qui se développe sur l'extérieur de la vigne en la recouvrant de mycélium, le mildiou vit à l'intérieur des tissus de la plante. Il a donc fallu trouver un autre traitement, en l'occurrence le sulfate de cuivre : mais celui-ci, employé seul, brûlerait les feuilles de la vigne. Pour neutraliser son acidité ou la diminuer, on l'a mélangé avec une base, généralement de la chaux ou du carbonate de soude, de façon à former une sorte de bouillie : la bouillie bordelaise est un mélange de sulfate de cuivre, de chaux grasse et d'eau ; la bouillie bourguignonne remplace la chaux par du carbonate de soude.

Une fois la bouillie préparée, il faut l'utiliser tout de suite, car elle ne se conserve pas. Voilà pourquoi la préparation se faisait dans la vigne même, ce qui supposait soit la présence d'une citerne à proximité, soit le transport de comportes pleines d'eau qui permettaient de fabriquer la bouillie pour une journée. La plus ancienne méthode utilisée pour répandre le produit sur la vigne consistait à utiliser une poignée de brindilles de chêne trempées dans un seau de bouillie porté sur le bras. Il était évidemment plus efficace et plus rapide de répandre la bouillie sous forme d'un nuage de fines poussières à l'aide d'un pulvérisateur, et très vite chacun s'est doté de ce genre d'appareil. On distingue les pulvérisateurs à petit travail (portés à dos d'homme), les pulvérisateurs à bât et les pulvérisateurs à traction.

Trois traitements au moins sont nécessaires : le premier lorsque les pousses ont atteint 10 à 15 cm, le second aussitôt après la floraison, et le troisième au commencement de la véraison. On peut aussi sulfater une quatrième fois au mois d'août, ce qui permet de conserver les feuilles jusqu'au bout pour favoriser un bon mûrissement. Si la saison est humide, il faut sulfater presque chaque semaine, et l'on peut arriver au total de sept ou huit sulfatages dans l'année.

Chaque viticulteur se faisait une fierté de préparer une bouillie d'un beau bleu intense, les teintes vert-de-gris étant jugées comme une preuve de maladresse ; le sulfate de cuivre en cristaux donnait paraît-il un plus joli bleu que le "cuivre-neige". Certains utilisaient parfois d'autres préparations, telle la poudre Chefdebien élaborée à Prades, mélange de stéarite et de cuivre répandu à l'aide d'une torpille. Mais les qualités de ce produit étaient discutables, certains allant même jusqu'à dire qu'il favorisait la propagation du mildiou au lieu de le combattre : la vérité, c'est que les viticulteurs n'avaient confiance qu'en leur propre bouillie et aux petits secrets de fabrication qu'ils étaient fiers d'avoir découverts.

De nos jours, on n'en est plus là, et l'on fait généralement confiance aux produits élaborés en laboratoire, par exemple les systémiques qui offrent l'avantage de faire pénétrer le produit dans la sève, où son action sera beaucoup plus efficace contre ce type de parasite.

Le sulfatage permet de lutter contre d'autres maladies du vignoble, elles aussi d'origine américaine : le black-rot, constaté pour la première fois en France en 1885, ainsi que le rot blanc. Soufre ou sels de cuivre sont également nécessaires pour combattre le pourridié et la pourriture grise (due au Botrytis cinerea).

S'il faut préserver la vigne de tous ces champignons, il faut aussi la protéger des insectes : l'altise ou puce de la vigne, les charançons, la pyrale et la cochylis, ainsi que le vespère de Xatard.

La pyrale de la vigne est un papillon ne dépassant pas deux centimètres d'envergure : le cycle de ce lépidoptère commence en août, lorsque les femelles pondent des myriades d'œufs qui donneront naissance deux semaines plus tard à de toutes petites chenilles (1 à 2 mm de long). A cette époque-là, les chenilles ne mangent pas : elles vont s'abriter dans les diverses crevasses du cep, où elles filent de petits cocons grisâtres qui leur permettront de résister aux froids de l'hiver. C'est au printemps qu'elles sortent de leur léthargie, commençant à manger les feuilles et tissant un entrecroisement de fils de soie qui entravent la végétation. Divers moyens de lutte ont été envisagés : destruction des papillons, nocturnes, à l'aide de pièges lumineux tels que lampes à acétylène ; écorçage des ceps avec des brosses métalliques ; badigeonnages insecticides ; clochage, ou sulfurisation, pour détruire les larves en les plaçant pendant un certain temps dans du gaz sulfureux ; ou encore l'échaudage, procédé imaginé en 1840 par Raclet, un vigneron bourguignon, qui consiste à détruire les larves de pyrale avec de l'eau bouillante versée sur les souches : l'eau bouillante est produite dans des chaudières et distribuée sur les souches à l'aide de cafetières, ou par un tube en caoutchouc relié directement à la chaudière.

La cochylis, ou teigne de la grappe, appartient à la famille des tordeuses, dont les chenilles enveloppent les feuilles ou les jeunes fleurs ou fruits de faisceaux de fils de soie sous lesquels elles trouvent à la fois protection et nourriture. Comme la pyrale, le papillon est nocturne, et les traitements sont assez semblables, sauf que l'échaudage est ici peu efficace : très tôt on lui a préféré l'usage du pulvérisateur ou de la soufreuse.

 

Le phylloxéra                   

 

La fin du XIXe siècle fut marquée par l'arrivée en France d'un terrible hémiptère, le phylloxéra, introduit en Europe avec les vignes américaines, qui nous avaient déjà apporté l'oïdium et nous donneraient encore le mildiou et les divers rots. On l'a observé pour la première fois dans le Gard en 1864, et il a été déterminé en 1868 par Planchon, qui lui a donné le nom évocateur de phylloxera vastatrix. L'invasion s'est surtout faite sentir de 1873 à 1880, le Roussillon ayant été pour sa part touché à partir de 1878. Les ravages du phylloxéra ont été considérables, car aucun moyen de destruction ne s'est avéré totalement efficace, malgré une étude minutieuse de l'insecte :

Les insectes mâles et femelles s'accouplent à la fin de l'été. La femelle pond sur les souches un oeuf unique, appelé oeuf d'hiver. Celui-ci éclôt au printemps et donne naissance au phylloxéra aptère, ou sans ailes, qui descend sur les racines aux dépens desquelles il vit, d'où son autre nom de phylloxéra radicicole. Il se reproduit alors dans des proportions considérables, et ses innombrables colonies finissent par épuiser la vigne et par la tuer. A noter que le phylloxéra aptère est toujours une femelle.

En été, certains des phylloxéras aptères se transforment en nymphes, puis en phylloxéras ailés, qui, à l'aide de leurs ailes étendues et du vent, propagent le mal au loin. Ils pondent à nouveau, mais donnent cette fois-ci naissance à des femelles et à des mâles, qui ne vivent que quelques jours et sont uniquement destinés à la reproduction, assurant la ponte de l'oeuf d'hiver, qui recommence le cycle.

Parmi les divers traitement essayés avec plus ou moins de succès, il faut surtout noter l'emploi de sulfure de carbone, injecté dans le sol à l'aide d'un pal (le pal Vermorel), ou encore, là où cela était possible, le traitement par submersion, l'eau faisant périr le phylloxéra par asphyxie. Le progrès essentiel a été fait lorsqu'on s'est aperçu que les ravages de l'insecte étaient sans effet sur les plants de vigne américaine. On a donc greffé les cépages français sur des porte-greffe américains, et par la suite on n'a plus jamais entendu parler du phylloxéra. Cependant, l'insecte avait détruit des centaines d'hectares de vignes qui n'ont plus jamais été replantées par la suite, et entraîné la ruine de très nombreux petits viticulteurs, trop pauvres pour reconstituer leur vignoble.

 

la grêle                

 

Les dégâts occasionnés à la vigne par la grêle sont souvent terribles. Dès le XIXe siècle, les viticulteurs étaient convaincus que des explosions violentes et répétées produisaient d'énormes déplacements d'air et avaient une action sur les nuages, transformant la grêle en pluie. On a donc tout essayé, mais avec des résultats pas toujours très convaincants : ballons explosibles, bombes, canons, fusées.

Nous n'insisterons pas sur les fusées, dont l'emploi s'est conservé jusqu'à nos jours, ni sur les ballons explosibles, qui n'ont pour leur part duré que quelques années. Les bombes, celles du docteur Vidal par exemple, étaient lancées au moyen d'un tube porte-bombe. Elles garantissaient une zone d'efficacité variant entre 450 et 500 mètres de rayon. Quant au canon paragrêle, c'était une arme assez étonnante, bien dans l'esprit de la fin du siècle dernier :

Il se composait en général de trois parties : "1° un détonateur plus ou moins ingénieux où se produit la détonation ; c'est tantôt une culasse semblable à celle du fusil Chassepot (canon Idéal, système Quelin et Verras) dans laquelle on met une gargousse en papier contenant 200 grammes de poudre ; la mise à feu se fait par un répercuteur venant frapper une capsule ordinaire ; tantôt une sorte de mortier (canon système Hœny), ou encore une espèce de petit réservoir où fait explosion un mélange d'acétylène et d'air (canon système Mabille) ;

2° Un entonnoir en tôle plus ou moins long et plus ou moins large pour amplifier les détonations et permettre aux vibrations d'engendrer une espèce de projectile gazeux en forme d'anneau appelé tore, lequel s'élève en l'air en faisant entendre un sifflement caractéristique ;

3° Un support plus ou moins élevé."

Un canon était censé protéger environ 25 hectares, mais dès le début du XXe siècle on doutait de l'efficacité de cette arme, qui devait être assez tôt abandonnée au profit des fusées et des pétards. De nos jours, en liaison avec les stations météo, on continue d'utiliser des fusées, mais les techniques et surtout l'explication scientifique du phénomène ont été énormément perfectionnées, ce qui n'exclut pas hélas les dégâts provoqués par certains orages trop violents pour être combattus avec efficacité.

 

 

La vendange

                 

Lorsque la vigne a échappé à tous les dangers que nous venons d'évoquer, arrive enfin le moment des vendanges, récompense de tant de mois de labeur acharné. Si les gestes des vendangeurs n'ont guère changé depuis des siècles (le sécateur ayant cependant remplacé la serpette), les procédés de vinification ont subi d'importantes transformations. Le sujet est tellement vaste que nous ne l'aborderons pas ici.

Mais il faut rappeler qu'avant la naissance des coopératives chaque viticulteur se devait d'être lui-même capable de vinifier sa récolte. D'où une importante activité à l'approche des vendanges, cuves et tonneaux étant soigneusement nettoyés dans les caves de tous les propriétaires, du plus petit au plus gros.

La vendange commence aux alentours du 15 septembre, le densimètre utilisé dès le XIXe siècle étant là pour attester la maturité du raisin. Une fois les grappes coupées, se déroule le foulage, accompli dans des grandes cuves à pieds d'hommes, selon une tradition séculaire, puis à l'aide d'instruments appelés fouloirs. Le premier vin obtenu après le foulage se nomme "vin de goutte". Le raisin foulé sera ensuite pressuré (de nombreux villages possédaient un pressoir communal allant de maison en maison), ce qui donne le "vin de pressurage". Puis vient la fermentation, qui transforme le sucre du raisin en alcool. Une fois celle-ci terminée, on procède au soutirage, c'est-à-dire que l'on transvase le vin dans d'autres fûts pour le débarrasser de la lie qui s'est déposée. Un second soutirage sera nécessaire avant de livrer le vin à la consommation, et cette opération s'accompagne du collage : on agite fortement le vin en y mêlant des blancs d'œufs et de la gélatine, de façon à précipiter au fond du tonneau les matières que le vin tient en suspension et qui le rendent trouble.

Rappelons qu'autrefois les vignerons pouvaient fabriquer leur propre eau-de-vie, en utilisant le marc laissé par le pressurage : ce privilège des bouilleurs de cru fut supprimé en 1953 par le gouvernement Mendès-France. Comme il était difficile à chacun de posséder un alambic, on attendait l'arrivée au village d'un distributeur ambulant à qui l'on portait son marc et qui vous restituait en échange une eau-de-vie titrant de 60 à 70°, moyennant une rétribution modeste.

 

Petit Glossaire de la Vigne
 
A   B   C   D   E   F   G      I   J      L   M     O   P      R   S   T    

 

A  
Ampélographie
Science qui étudie la vigne, les cépages et le raisin.
 
  Anthocyanes
Pigments rouges du raisin, situés dans la peau et les pépins, qui donnent les couleurs aux vins rosés et rouges
 Glossaire
  Appellation d'origine contrôlée
Réglementation qui personnalise, selon un cahier des charges relativement précis (sur l'aire concernée, les cépages, les rendements...), les vins d'un terroir particulier. Il existe plus de 400 appellations d'origine contrôlée en France et des systèmes comparables en Europe (par exemple D.O.C et D.O.C.G en Italie).
 
  Assemblage
Mélange après fermentation de vins issus de même origine mais de cépages différents, ce qui permet d'obtenir les différentes cuvées d'un domaine.
 
 B Glossaire
  Barrique d'un vin
Barrique ayant déjà été utilisée pour la conservation d'un vin, par opposition à une barrique neuve. Une barrique de deux vins indique un fût ayant été utilisé deux années consécutives.
 
  Botrytis
Le botrytis cinerea est un champignon qui se développe sur les grappes par temps humide. Il peut avoir des conséquences néfastes, notamment pour les vins rouges, ou avantageuses lorsqu'il engendre la pourriture noble.
 
  Bourru
Vin en cours de fermentation, trouble, riche en sucre et en gaz carbonique, que l'on boit à l'automne au début de la vinification.
 
  Bouteille
La taille standard internationale est la bouteille de 75 cl. Presque tous les grands vins diffusés dans le monde sont vendus dans des bouteilles de cette capacité (voir aussi
magnum, double-magnum, jéroboam et impériale)
 Glossaire
C  
  Chapeau
Dans la méthode de vinification en rouge, c'est la masse compacte formées des parties solides de la vendange (peaux, pépins, raisins) qui flotte au-dessus du vin, poussée vers le haut par le gaz carbonique lors de la fermentation.
 
  Chaptalisation
Addition de sucre au moût. L'addition de 17 grammes de sucre par litre de de moût entraîne la formation d'un degré d'alcool supplémentaire.
 
  Clone
Ensemble des pieds d'une vigne reproduits en laboratoire à partir d'un seul pied-mère, ayant par conséquent la même composante génétique.
 Glossaire
  Collage
Opération qui consiste, avant la mise en bouteille, à clarifier et à stabiliser le vin.
 
  Confusion sexuelle
Cette méthode de lutte contre les parasites consiste à installer dans le vignoble des capsules qui exhalent le parfum hormonal des papillons femelles, induisant les mâles en erreur qui s'épuisent à les rechercher, limitant ainsi la reproduction.
 
  Complanter
Ne remplacer dans la vigne que les pieds manquants.
 
  Cordon
En matière de vin effervescent, ce terme désigne l'anneau de bulles situé à la surface du vin lorsqu'il est dans le verre.
 
  Coulure
Flétrissure ou développement inégal des fleurs et des raisins.
 Glossaire
  Court noué
Malformation de la feuille et des rameaux de la vigne, qui traduit la présence d'une affection virale.
 
  Cru
Désigne un terroir délimité produisant un vin personnalisé et reconnu comme tel. Un cru peut être la propriété d'un seul (à Bordeaux, on parlera d'un château comme d'un cru) ou être divisé parmi plusieurs propriétaires (comme en Bourgogne)
 
D  
  Débourbage
Etape de la vinification qui consiste à éliminer, juste avant la fermentation les bourdes d'un vin de raisins blancs. Les bourbes sont des particules en suspension (terre, débris solides du raisin) qui pourraient apporter un goût désagréable au vin.
 
  Débourrement
Moment où éclosent les bourgeons et apparaissent les premières feuilles. Il a lieu vers la fin mars ou le début du mois d'avril, selon les cépages et les vignobles.
 Glossaire
  Dégorgement
Opération qui suit le
remuage et qui consiste à retirer les dépôts collectés dans le goulot des bouteilles. Deux méthodes sont utilisés : le dégorgement manuel (on ôte la capsule, le dépôt est éjecté et l'on rebouche immédiatement la bouteille) ou le dégorgement à glace (on place la bouteille dans une saumure glacée, puis on retire le dépôt sans perte de vin).
 
  Dosage
Concerne le champagne. Au moment du dégorgement de la bouteille, lorsque le vin a pris ses bulles, le producteur ajoute traditionnelement une petite dose de liqueur de dosage pour "arrondir" son vin. Cette liqueur apporte le plus souvent entre 5 et 15 grammes de sucre par litre pour les vins bruts et le double pour les extra-secs. Tout l'art de "l'expéditeur" consiste à marier harmonieusement cette liqueur au vin. Mieux vaut attendre une année après le dosage pour que l'ensemble soit fondu.
 
  Double-magnum
Contenant équivalent à 4
bouteilles, soit 3 litres.
 Glossaire
E  
  Eclaircissage
Opération qui consiste à débarasser la vigne de ses jeunes pousses inutiles.
 
  Ecoulage
Opération qui consiste à soutirer le vin rouge ou rosé qui s'écoule spontanément de la cuve de fermentation par simple gravité. L'écoulage se fait après la fermentation et marque la fin de la macération.
 
  Elevage sur lies
Méthode de conservation des vins qui consiste à ne pas les débarasser de leurs lies pendant leur vieillissement.
 Glossaire
  Efaflage
Elimination de la partie végétale de la grappe, qui soutient les grains de raisin. Si on la laisse macérer avec le moût, elle donne un goût herbacé au vin.
 
F  
  Fermentation alcoolique
Transformation des sucres en éthanol, alcool principal.
 Glossaire
  Fermentation malolactique
Transformation de l'acide malique (instable) en acide lactique (stable). Elle diminue l'acidité et assouplit ke vin. Elle est bénéfique aux vins rouges et à certains vins blancs qui sont ensuite élevés en fût de chêne. On l'évitera en revanche pour les vins blanc qui recherchent fraîcheur et arômes.
 
  Filtration
Technique qui consiste à clarifier les vins en faisant passer le vin à travers une couche filtrante (terre, plaque ou membranes).
 
  Foudre
Récipient en bois, souvent en chêne, d'une contenance de 50 à 500 hectolitres.
 Glossaire
  Foulage
Juste avant la mise en cuve pour la fermentation, le raisin est légérement écrasé dans un fouloir : la pellicule du raisin est alors rompue afin de dégager le jus contenu dans la pulpe.
 
G  
  Greffage
Depuis l'invasion du phylloxéra à la fin du 19ème siècle, les vignes européennes sont greffés afin de résister au phylloxéra. Le greffage consiste à fixer une variété-greffon qui sera la partie aérienne (feuille, tige, raisin) de type
vitis vinifera à un porte-greffe d'origine américaine. Les portes-greffes portent des noms ou des numéros.
 Glossaire
I  
  Impériale
Contenant équivalent à 8
bouteilles soit 6 litres.
 
J  
  Jéroboam
Contenant équivalent à 6
bouteilles soit 4,5 litres.
 
L  
  Levures indigènes
Levures propres au domaine d'un viticulteur,par opposition aux levures sélectionnées.
 Glossaire
  Levures de tirage
Dans la fabrication des vins effervescents, levure ajoutée au vin mis en bouteilles, afin de lancer la seconde fermentaiton, qui permettra la création de bulles.
 
  Levurage
Opération qui consiste à ensemencer les
moûts avec des souches de levures soigneusement sélectionnées en fonction du type de vinification souhaitée (à basse température, à fort taux d'alcool...)
 
  Lie
Dépôt qui apparaît au fond de la cuve, du fût ou de la bouteille, après la fermentation ou le stockage du vin. Pour les vins blancs, les lies jouent un rôle essentiel, apportant matières azotées et arômes.
 Glossaire
  Liqueur de dosage
Solution de vin et de sucre que l'on ajoute aux vins effervescents aprés le dégorgement, juste avant l'expédiotn et qui détermine le type du vin (sec, demi-sec, doux...)
 
M  
  Macération carbonique
Mode de macération utilisé notamment pour produire les vins rouges primeurs, qui consiste à mettre en cuve des grappes entières de raisin, sous une atmosphère de gaz carbonique. Les vins ainsi macérés se montrent aromatiques et souples, pauvres en tanins.
 Glossaire
  Magnum
Contenant équivalent à 2
bouteilles, soit 1,5 litres.
 
  Marc
Résidus solides issus du pressoir  après extraction du jus (peau, pépins, rafles...)
 
  Merrain
Bois fendu en planches servant essentiellement à la fabrication de barriques ou de fûts.
 Glossaire
  Mildiou
Maladie de la vigne apparue en France à la fin du siècle dernier. Elle est due à un champignon qui, par temps pluvieux, attaque le tissu végétal.
 
  Moût
Produit liquide obtenu après le pressurage ou le foulage à partir des raisins frais. Dans le cadre de la législation européene, le moût doit avoir un degré d'alcool inférieur à 1°. C'est donc du jus de raisin non fermenté.
 
  Mutage
Celà signifie rendre le moût "muet". Cette opération consiste à arrêter la fermentation d'un moût, soit en ajoutant de l'alcool (vins doux naturels) ou de l'anhydride sulfureux (vin liquoreux et moelleux de Bordeaux ou de Loire)
 Glossaire
O  
  Oïdium
Maladie de la vigne provoquée par un champignon parasite, venu d'Amérique. Le champignon se développe sur les parties vertes où il puise les éléments nécessaires à sa survie. Ce champignon peut provoquer l'anéantissement complet d'une récolte. On le combat avec du soufre.
 
  Ouillage
Opération qui consiste pendant l'élevage du vin à remplir réguliérement les fûts (ou les cuves) pour maintenir pleins les récipients afin d'éviter au maximum le contact du vin avec l'air.
 Glossaire
  Oxydation
Action de l'air sur certains composants du vins (tannins, fer, acide sulfureux) et qui modifie l'aspect et le goût du vin. La madérisation ou l'affinage des vins blancs sont ainsi le résultat d'une oxydation.
 
P  
  Passerillage
Moment où les grappes séchent sur pied, sans être atteintes de pourriture noble. La palette d'arômes se révèle différente de celle obtenue avec des raisins botrytisés.
 Glossaire
  Pièce
Unité de mesure qui correspond au volume d'une barrique, soit 228 litres en Bourgogne, 205 en champagne.
 
  Pigeage
Opération qui consiste à enfoncer le chapeau dans la partie liquide (moût) en peine fermentation afin que les tannins et les parties colorantes entrent bien en contact avec ce qui deviendra le vin.
 
  Porte-greffe
A cause du phylloxéra (fin du 19ème siècle), les cépages européens sont tous greffés. Il existe une multitude de porte-greffes.
 Glossaire
  Pressurage
Opération qui consiste à séparer le moût ou le vin des matières solides qui les imprégnent.
 
R  
  Rafle
Partie végétale de la grappe, qui soutient les grains de raisin. Si on la laisse macérer avec le vin, elle donne un goût herbacé au vin.
 
  Remontage
Opération qui consiste à pomper le vin dans le bas de la cuve et à le rejeter en pluie dans le haut de la cuve.
 Glossaire
  Remuage
Opération qui consiste, dans la fabrication des vins effervescents, à tourner régulièrement un ensemble de bouteilles installées sur des pupitres inclinés ou des gyropalettes et qui permet de faire descendre les dépôts dans le goulot.
 
S  
  Saignée
On saigne une cuve lorsqu'on en fait écouler prématurement le moût rouge en fermentation. C'est ainsi que l'on fabrique par exemple les vins rosés ou clairets.
 Glossaire
  Sélection clonale
Ensemble des pieds de vigne reproduits en laboratoire à partir d'un seul pied-mère, ayant par conséquent la même composante génétique.
 
  Sélection massale
Sélection traditionnelle qui consiste à choisir les plus beaux ceps que l'on reproduit.
Objectif : maintenir la diversité de la polulation. La sélection clonale reproduit un exemplaire à l'identique, en laboratoire.
 Glossaire
  Sélection parcellaire
Lorsque les cuvées correspondent chacune à une parcelle délimitée.
 
  Soutirage
Passage du vin d'un contenant à un autre pour l'aérer et éventuellement le débarasser de ses lies.
 
T  
  Taille
Suppression d'une partie des rameaux afin de limiter la charge des raisins. En guyot double, on ne conserve que deux branches (les coursons), que l'on palisse ensuite à l'horizontale. En cordon, on conserve plusieurs bras disposés en ligne droite horizontale.
 Glossaire
  Trie
Ne pas confondre tri et trie. Pour les liquoreux, on parle de trie (au féminin) quand on évoque les récoltes successives des raisins atteints de pourriture noble. Les grains ne sont ramassés que lorsqu'ils ont atteint la maturité recherchée. Le tri (au masculin) s'applique à tous les vins et s'effectue en cave de façon à éliminer les raisins pourris ou non mûrs.
 
V  
  Véraison
Moment où le raisin devient translucide et commence à se colorer.
 
  Vigne franc de pied
Vigne sans porte-greffe.
 
  Vin de presse
Comme son nom l'indique, le vin de presse désigne le jus qu'on obtient lors du pressurage du raisin.
 Glossaire

 

LE BOUCHON                 

COMME LA VIGNE, LE LIEGE EST UN DON DE LA NATURE

COMME LE VIN, LE BOUCHON EN EST LA TRANSCENDANC

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ENSEMBLE, DEPUIS L'ANTIQUITE, ILS ONT GRANDI COTE A COTE SUR TOUT LE POURTOUR DE LA MEDITERRANEE ET LA PARTIE SUD DE LA FAÇADE ATLANTIQUE. ENSEMBLE, ILS PARTAGENT LE MEME GOUT POUR LA LUMIERE VIVE, LA CHALEUR, LES SOLS PAUVRES QUI EXALTENT CHEZ L'UNE LES AROMES LES PLUS SUBTILS, CHEZ L'AUTRE UNE DENSITE ET UNE NERVOSITE REMARQUABLE

LA VIGNE ET LE CHENE-LIEGE : UNE MEME HISTOIRE DE GENEROSITE, DE DON DE SOI. CAR, DE LA VIGNE COMME DU CHENE-LIEGE, PEUT ETRE TIREE PENDANT PLUS D'UN SIECLE LA MATIERE PREMIERE QUI SE RENOUVELLE D'ELLE-MEME, INDEFINIMENT.

SEULE DIFFERENCE : CHEZ LE CHENE-LIEGE, LA "VENDANGE" SERA PLUS ESPACEE, CAR IL FAUT 9 ANS POUR QUE L'ARBRE DONNE UNE PLANCHE DE LIEGE D'EPAISSEUR SUFFISANTE DANS LAQUELLE S'EFFECTUERA LE "TUBAGE" DES PRECIEUX BOUCHONS.

ENRACINES DANS LES MEMES SOLS, ETABLIS SOUS LES MEMES CIEUX, LA VIGNE ET LE CHENE-LIEGE ETAIENT FAITS POUR ALLER ENSEMBLE. ET C'EST LE VIN QUI A NOUE LEURS DESTINS. PARCE QU'IL POSSEDE UNE EXCEPTIONNELLE APTITUDE A FIXER LES ODEURS ET LES GOUTS SANS RIEN TRANSMETTRE DES SIENS, IL EST DEPUIS TOUJOURS LE COMPAGNON IDEAL DU VIN. UN COMPAGNONNAGE OU SE REVELE, AU DELA DU TALENT DE LA NATURE, UNE AUTRE GRANDE CONSTANTE : LE SAVOIR-FAIRE DE L'HOMME

          

              Le calendrier de la vigne     

Mars-avril Débourrement Apparition des bourgeons
Avril-mai Feuillaison Apparition des feuilles
Mai-juin Floraison Apparition des fleurs
Juin-juillet Nouaison Fructification
Août Véraison Changement de couleur des baies
Août-octobre Maturation  

Le calendrier des travaux

Débroussaillement de novembre à fin janvier
Taille fin février, début mars
Réparation des pieux et fils entre la taille et le rabattage
Rabattage fin mars, début avril, de préférence le matin ou par temps humide

(tiges moins cassantes)

Descente des fils et ébourgeonnage
(sur le cep)
vers le 15 mai
1er accolage et relevage de fils 20 -24 juin (St Jean, période de la floraison)
2ème accolage et 1er rognage début juillet (avant le 14)
2ème rognage avant le 15 août (pas trop chaud)
Eventuellement un 3ème rognage:  
Vendange fin septembre, début octobre

 

 LA CULTURE DE LA VIGNE EN AGRICULTURE BIOLOGIQUE

 

La vigne n'est pas originaire de nos pays occidentaux mais elle y est cultivée depuis très longtemps.

Choix du terrain : avoir du bon sens

Il est évident qu'on ne peut pas faire pousser la vigne sur n'importe quel terrain et sous n'importe quel climat ; il parait inutile de vouloir la cultiver à grande échelle en dehors des régions de vignobles traditionnelles

Plantation : des règles `de base

La plantation d'une jeune vigne en agriculture biologique se caractérise plus particulièrement par :

- la non-désinfection du sol

- l'apport d'une bonne dose de compost et d'une certaine quantité d'engrais minéraux choisis en fonction du sol (et éventuellement du soul-sol)

- un défoncement raisonnable du terrain

A propos du dernier point : les labours traditionnels très profonds (4O cm et d'avantage) qu'on effectue parfois avant plantation ne sont pas très conformes à l'esprit de la culture biologique car ils provoquent un retournement brutal et important des couches de sol.

Il parait judicieux de leur préférer un ou plusieurs sous solages croisés effectués en période assez sèche (mais pas trop quand même).

.Si la plantation de la nouvelle vigne est effectuée sur une parcelle ayant déjà porté de la vigne ou une végétation arbustive ou forestière, il est prudent de cultiver (en céréales pas exemple) pendant plusieurs années et d'éliminer le maximum de racines pour éviter tout risque de pourridié sur la nouvelle plantation.

La technique de plantation elle-même ne présente pas de caractères particuliers en agriculture biologique.

Plants en pots ou greffés-soudés

La technique traditionnelle de plantation de la vigne est le greffé-soudé tout à fait: compatible, évidemment, avec le cahier des charges de la culture biologique. L'autre façon courante de précéder est l'utilisation de plants en pots :

- la reprise est bonne, meilleure en général qu'avec les greffés-soudés ordinaires

- on peut parfois installer les pots avec succès dans des conditions un peu humides que supporteraient moins bien les greffés-soudés (lors des printemps difficiles par exemple).

Mais elle exige des conditions pour réussir :

- les plants doivent évidemment être de bonne qualité.

- ils ne doivent pas souffrir de la sécheresse ; il est donc nécessaire sur les terrains filtrants d'arroser aussi souvent que nécessaire s'il fait sèche au cours des semaines ou des mois suivant la mise en terre.

Par ailleurs, ces plants sont obtenus dans des conditions qui peuvent paraître criticables dans l'optique de l 'agriculture écologique puisqu'on les fait généralement pousser dans des serres chauffées pour qu'ils soient plus rapidement disponibles. Il serait néanmoins possible de les obtenir, moins rapidement, dans des serres non chauffées munies de dispositifs de captage de l'énergie solaire: ou simplement bien exposées au sud.

Enfin, il faut veiller à ce que les pots ne contiennent pas, dans la mesure du possible, de substances prohibées par le cahier des charges.

Bien choisir le porte-greffe

Si la fertilité du sol est bien entretenue comme cela doit être le cas en agriculture biologique, la vigne aura spontanément, sauf cas particuliers, une bonne vigueur.

"Vin de qualité" est généralement synonyme de production quantitative raisonnable, pas trop élevée mais suffisante tout de même (si elle est vraiment trop faible cela peut être dû à une mauvaise santé de la vigne ou à des déséquilibres graves du terrain).

Le cépage joue évidemment un rôle de premier plan par rapport à la quantité et surtout la qualité du vin.

Mais le porte-greffe a lui aussi beaucoup d' influence; s'il est très vigoureux, il favorisera une production élevée dont la quantité risque d'être moins bonne ; s'il est trop faible (compte tenu de la fertilité du terrain) la récolte sera exagérément diminuée et la quantité pas forcément augmentée en conséquence.

Dans certaines régions on a eu tendance depuis déjà quelques années, pour des raisons variées (souci d'augmenter les rendements, diminution de la fertilité de certaines terres due, notamment, au manque de restitutions organiques), à utiliser des porte-greffes plus vigoureux qu'autrefois, valorisant mieux les apports d'engrais chimiques .

Lors de la conversion d'une vigne à la culture biologique, il faut tenir compte de cet aspect ; si c'est un vignoble installé sur un porte-greffe vigoureux, il peut arriver, si le passage a la culture biologique se traduit par une augmentation de la fertilité du sol (ce qui n'est pas obligatoirement et systématiquement le cas) que la production augmente quantitativement mais que sa qualité gustative (je ne parle pas rie la qualité "biologique") diminue, ce qui pose alors un réel problème. Il faut alors essayer de jouer sur la taille et de modérer les apports organiques mais ce n'est pas toujours facile car il faut quand même bien "retaper" le sol.

Potasse et vignoble

Lors de la conversion de certaines vignes à la culture biologique, il arrive qu'on constate un gros déséquilibre entre potasse et magnésie au niveau du sol, déséquilibre parfois en défaveur de la potasse ; il faut corriger ce déséquilibre.

certain sont partisans dans ce cas d'apporter du chlorure de potasse "naturel", c'est à dire peu purifié (couleur rougeâtre) plutôt que du patentkali qui présente dans ce cas précis, I'inconvénient d'apporter également de la magnésie qui va avoir tendance à prolonger le déséquilibre.

La priorité donnée au patentkali par le cahier des charges de Nature et Progrès peut d'ailleurs être discutée mais cela mérite une étude à part.

En cas de carence extrêmement marquée en potasse et de fort excès de magnésie, l'apport de chlorure de potasse (qui doit rester raisonnable) peut être complété par des pulvérisations foliaire de nitrate de potasse.

Ces traitements de choc, pour utiles qu'ils soient, doivent évidemment rester exceptionnels.

Fumure de la vigne : priorité aux matières organiques

La vigne exporte peu d'éléments nutritifs comparativement à beaucoup de plantes cultivées ; la fumure d'entretien est donc modérée.

Par contre une fumure de correction du sol peut être nécessaire (par exemple pour remonter le taux d'humus ou corriger certains déséquilibres ou carences) ; sa nature et son importance peuvent être déterminées notamment par l'interprétation des résultats d'une ou plusieurs bonnes analyses de sol.

Ne pas oublier les critères habituels de jugement d'un sol : couleur, odeur, texture, structure, végétation spontanée, comptage des vers de terre, etc...) ; veiller tout particulièrement à une bonne teneur en matières organiques et en humus qu'on peut augmenter et maintenir par des apports de compost mûr, de fumier (sur sol vivant), d'engrais verts dont la nature varie en fonction du type de terrain (et éventuellement de ses besoins). La fumure d'entretien sur sol vivant et bien pourvu peut se faire uniquement sans forme organique. Une bonne solution est alors de combiner l'utilisation du compost (ou du fumier) avec des engrais verts : épandage de fumier ou du compost sur l'engrais et enfouissement superficiel avec ce dernier en automne après peut également enfouir ces matières organiques au moment du semis de l'engrais vert..

Dans certains cas les engrais organiques du commerce rendent aussi de bons services.

L'enherbement permanent est une solution intéressante a priori car il protège le sol et, souvent, améliore sa structure ; il peut toutefois présenter des inconvénients dans les secteurs craignant la sécheresse ou les gelées.

Par ailleurs l'utilisation des engrais verts dans les sols où le mode de conduite de la vigne fait que les raisins descendent très près du sol (Champagne...) pose certains problèmes. En effet, il y a alors une augmentation des risques de pourriture due à l'humidité. Dans ce dernier cas on peut se cantonnér à l'utilisation d'engrais verts d'hiver du type vesce-avoine ou colza d'hiver qu'on peut détruire ou mulcher au printemps.

Si en sol pauvre on est amène a appuyer la fumure organique par une fumure minéral il ne faut pas perdre de vue que la production de raisins exporte 3 à 4 fois plus de potasse que d'acide phosphorique.

Attention, bien sur , sur sols calcaires a pH elevé, aux possibles chloroses contre lesquelles on peut lutter :

- en activant la vie microbienne par mulchage de matières organiques ayant tendance à provoquer une certaine dissolution du calcaire par l'intermédiaire de la vie microbienne

- par des pulvérisations de sels de fer dans les cas les plus graves

Travail du sol : des façons ordinaires

Le travail du sol en viticulture biologique ne présente a ma connaissance pas de caractères très particuliers; les façons culturales sont classiques et traditionnelles (buttage, debuttage, etc.. ).

On s'efforce cependant, bien sûr, d'appliquer les principes de base du travail du sol en agriculture biologique, le plus important de ces principes étant fort simple (en théorie tout au moins) : travailler le moins possible avec les machines et laisser travailler les êtres vivants du sol, laboureurs bénévoles et infatigables : vers de terre, insectes, microorganismes, racines des plantes cultivées et spontanées...

Lutte contre les adventices : surtout le travail superficiel du sol

Le désherbage chimique est. bien entendu, prohibé ; en sol bien équilibré les adventices ne posent pas de problème grave ; on limite leur développement par des binages classiques dont la fréquence est fonction de chaque cas particulier. Divers types d'appareils permettent d'effectuer un bon travail jusqu'au ras du cep ; les personnes intéressées par cette question peuvent consulter la documentation classique qui est bien fournie en la matière.

Parasitisme et traitements : honneur aux vieux produits

Les maladies et parasites ne doivent pas poser de gros problèmes si la vigne est bien cultivée mais cela ne veut pas dire que les traitements ne sont pas parfois indispensables ; les plus habituels vent les suivants :

- poudrage de maërl broyé à faible dose (30 kg/ha) pour renforcer la vigueur du végétal ; l'efficacité de ce type d' intervention, très prôné par certaines personnel, est assez controversée

- sulfatage à la bouillie bordelaise contre le mildiou, en nombre variable (2 à 4 en général)

- poudrage de soufre contre l'oidium (2 ou 3 fois selon la région et l'année) ; certains viticulteurs traitent également contre cette maladie (dans les cas graves) au permanganate de potasse (1,25 ~ de permanganate par litre de solution et 500 1 de solution par ha). le traitement est effectué à la mauvaise saison pour détruire les conidies du champignon. Il peut également arriver parfois que certains insectes posent des problèmes, on peut utiliser alors un insecticide toléré par le cahier des charges. Conduite générale de la vigne : travaux habituels Les opérations de taille, vendange, mise sur fils, buttage-débuttage, etc... sont habituellement identiques en agriculture biologique et en agriculture classique.

 

        Travail Mensuel

Janvier

1/Labours et façons

Il faut donner aux vignes le premier labour en janvier, à moins que la plante n’ait pas encore subi l’opération de la taille. La profondeur des labours varie suivant la nature du sol. Chaque pays a sa culture : ici l’on donne deux labours, trois ailleurs, là quatre, parfois d’avantage. Selon l’étendue du vignoble et l’espacement des cépages, l’opération s’effectue à la charrue, à la houe, à la bêche. On continue les fumures et les terrages interrompus en novembre et décembre.

2/Travaux d’intérieur

On s’occupe à appointir, à retailler les échalas, à leur faire subir le sulfatage qui rend leur durée cinq ou six mois plus grande. On prépare les osiers propres au liage des futailles. Enfin l’on fait à l’atelier et l’on met dans le sable les greffes sur bouture et sur racine.

3/Lutte contre les parasites

Les principales applications consistent dans l’ébouillantage contra la pyrale et le badigeonnage contre l’anthracnose.

SEPTEMBRE

Culture et traitement

On enlève les mauvaises herbes et on effeuille sans toucher aux feuilles placées au sommet des bourgeons.
Après la vendange, on effectuera un dernier traitement contre le mildiou afin de favoriser l’aoûtement du bois.

Vendanges

Septembre est le mois principal des vendanges pour tout le littoral méditerranéen depuis le Vaucluse jusqu’au Roussillon en passant par la Provence et le midi. Elles commencent vers le milieu de septembre dans le Beaujolais-Mâconnais et vers la fin dans le Languedoc vinicole, en Gascogne, en Armagnac, dans le Bordelais, les Charentes, le Nantais, l’Anjou, la Champagne, la Bourgogne, la Franche Compté, le Dauphiné.

Le producteur vigilant ne saurait apporter trop de soin à la cueillette. Le raisin, bon à vendanger, à le goût sucré.
La coloration parfaite, la pellicule amincie ; le pépin passe du vert au brun, ne contient plus de matières
glutineuses, le pédoncule de la grappe est devenu quasi-lignieux.

OCTOBRE

Pour un grand nombre de région française octobre est le mois des vendanges.

Cependant, même si la cueillette se termine, certains cépages de blancs peuvent attendre les premiers froids de novembre. Attention toutefois aux pluies glacées. Ils ne méritent aucun soin particuliers.

Une fois les vendanges effectuée, il est nécessaire de prévoir un dernier traitement à base de bouillie bordelaise et de soufrage pour faciliter l'aoûtement du bois et le protéger contre les parasites. 

NOVEMBRE

Novembre, les feuilles sèches sont ramassées et brûlées. L'humus restant constituera un excellent engrais dès le printemps revenu. L'herbe, les sarments et les autres plantes sont légèrement enterrés et auront un effet bénéfique durable.
Sur la vigne même, et si les sarments sont aoûtés suffisamment, on commence les provignages, les submersions et le chaussage. On procède au défoncement.
Certain vignoble du Midi pourront subir les premières talles.

Les instruments contre le mildew doivent être rangés et nettoyer. Une fois trempé dans un bain de sulfate de cuivre, les échalas seront retirés du sol et mis en faisceaux. Cela permet de les préserver des larves et de pourrissement.

Décembre

1/Débourrage

Pour certains vins, il est d’usage de pratique à cette époque, un premier soutirage ou débourrage qui a pour but de séparer de bonne heure le vin de sa grosse lie. Cette opération ne doit se faire qu’autant que la température est franchement froide et quand les impuretés ne sont pas en suspension dans le liquide. Comme pour les soutirages ordinaires, on opérera à l’abri de l’air. Pour les vins blancs, cette pratique est très bonne, car souvent les maladies qui les atteignent peuvent être attribuées au contact trop prolongé des grosses lies. La graisse, le jaune en sont fréquemment la conséquence. Ce débourrage doit être fait avec le plus grand soin et le vin doit être laissé dans les celliers ; le descendre en cave serait une grande erreur, car les froids de décembre et de janvier arrivent juste à temps pour favoriser la clarification, mieux vaut utiliser le concours de ces agents extérieurs.

On ne commence cette opération dans le Midi et les régions voisines que lorsque la végétation des ceps est bien arrêtée et on la pratique tant que la nouvelle sève ne se met pas en mouvement. Si l’on pouvait choisir son moment, il faudrait préférer la fin de l’hiver, alors que les gros froids sont passés et que le tissu du sarment a acquis toute sa fermeté. Il ne faut jamais tailler quand le bois est gelé.

Dans les vignobles du nord, la taille d’hiver peut avoir l’inconvénient de permettre aux fortes gelées d’exercer leur action sur le bois et d’exposer le bourgeon naissant alors plus hâtivement à l’action des gelées printanières.
Aussi l’on se contente souvent d’une taille de nettoyage.

Cette taille de nettoyage consiste à supprimer en décembre les pampres inutiles et à ne laisser intacts que les sarments destinés à la production de l’année future. On taille long ou court, selon les cépages.

1/Travaux divers

Déchargement, charriage d’engrais, transport de terres, terrage, défoncement, ouverture des fosses pour les nouvelles plantations, provignage, dans les vignobles où le sol est sec.

On met les grains de raisin à stratifier dans le sable ; on exécute à l’atelier les greffes sur bouture ou sur racine. Enfin, l’on exécuter les écortiquages, les ébouillantages, les clochages et les badigeonnages contre la pyrale et la cochylis.

 

La Provence et son Vin          

 

 

Le climat

70 jours de pluie par an (150 à Paris, 220 à Brest)
Climat chaud et sec
Aucun fleuve ne traverse du Nord au sud les 150 km de bande côtière entre Marseille et Nice. La Durance et le Verdon sont barrés par la Montagne Sainte Victoire, et par le massif de Ginasservis.

Les rosés
Quatre zones géologiques d’implantation de la vigne caractérisent la plus importante production de rosés de France :

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  • des sols issus des schistes et des granits de la côte de l’Esterel et du pourtour des Maures ;
  • des terres argilo-sableuses de la dépression intérieure, en arc de cercle de Toulon à Saint-Raphäel ;
  • les plateaux calcaires pré-alpins (Ginasservis, Plateau de Canjuers produisent un quart des Côtes de Provence) ;
  • les grès du massif de la Sainte-Victoire.

Les cépages pour faire les rosés
La diversité des cépages en Provence s’oppose à la notion de "terroir", telle qu’elle peut être la règle en matière de délimitation des vignobles d’AOC.
Le critère dominant en Provence est le climat.
De plus la vinification en rosé exclut, par définition l’extraction des caractères marquants du “terroir” : tanicité, et arômes secondaires.
Le vinificateur de rosé cherche avant tout une expression de la couleur et des arômes primaires.
Ces différentes composantes recherchées pour l’obtention des vins rosés sont apportées par les cépages méditerranéens classiques, et chaque vin rosé de Provence se rapproche par assemblage de la composition moyenne dont dispose chaque propriété :

Carignan

= 25 %

Mûrit après le grenache

Cinsault

= 20 %

Mûrit après le grenache

Grenache

= 15 %

Mûrit le premier

Mourvèdre

= 7 %

C'est le cépage de référence des rouges de Bandol. Mûrit 8 à 10 jours après le carignan

Syrah

= 5 %

 

Tibouren

= 2 %

 

Ugni blanc

= 13 %

Cépage blanc

Rolle

= 1 %

Cépage blanc

Le Cinsault : variété toujours présente dans la Provence, où elle a fait la réputation des rosés.
Ce plant délicat offre son meilleur potentiel qualitatif dans les terrains peu fertiles du type côteaux bien exposés. Il donne des vins peu colorés et riches en parfums. L'application d'une vinification technologique en rosé affine le potentiel aromatique de ce cépage.

On arrive ainsi à un vin harmonieux, caractérisé par la fraîcheur et la finesse de ses arômes de fruit.

Le Carignan : Variété de vigne d'origine espagnole, très répandue dans le pourtour méditerranéen, et qui était LA BASE des vins de table, le Carignan a progressivement quitté les plaines de la dépression provençale, où il donnait des rendements très élevés.
Conduit en côteaux, il donne des vin chaleureux, parfois rustiques, qui gagnent à être conservés plusieurs années.

L'application de la vinification en macération carbonique, qui consiste à encuver la vendange entière en limitant l'éclatement de la baie de raisin (proche de la "méthode beaujolaise"., affine les caractéristiques organoleptiques du cépage.

Ainsi le vin, en plus des qualités aromatiques exprimées à nuance végétale, offre une agréable harmonie soutenue par la finesse tannique parfois perceptible dans les rosés de Provence.

Vinification rosée.

Saignée traditionnelle : les cépages reçus à la cave, de plus en plus par vendange mécanique matinale (faible température), sont mis en cuve après léger foulage séparément, pour entamer un début de coloration des moûts. Après une durée variable de quelques heures, le vinificateur, en fonction de ses sondages sur la couleur obtenue, procède à un soutirage par le bas de la cuve. Ce jus de “goutte” est logé dans une autre cuve dans laquelle on ajoute le jus issu d’un léger pressurage des raisins restés dans la cuve de réception.
A partir de ce stade, on agit comme pour une fermentation en blanc, à basse température.

Pressurage direct : lorsque l’on cherche à obtenir des rosés très pâles, on procède à un pressurage direct des cépages sélectionnés. Le moût ainsi obtenu est vinifié comme en blanc.

Macération à froid : Le jus de saignée, complété du jus de presse, est maintenu dans une cuve pendant 4 à 5 jours à une température entre 5°C et 8°C, au lieu des 17°C à 20°C de la première solution. L’optique est de chercher à extraire des arômes de fruits supplémentaires. La fin des opérations de vinification est identique aux précédentes, avec blocage de la fermentation malolactique dans la plupart des cas.

Difficulté d’obtention : le vin rosé est un produit très difficile à élaborer, car il faut réaliser un savant équilibre entre une trop importante prise de couleur et une saisie optimale d’arômes de fruits rouges.
Chaque année les variantes climatiques empêchent d’appliquer une recette idéale et répétitive aux résultats garantis. Tout repose sur une parfaite maîtrise des techniques de réfrigération, comme pour les vins blancs.

Vins blancs de Provence

Les cépages Ugni blanc et Rolle sont pour les vins blancs.
Le Rolle, cépage d’origine ligure apporte une puissance aromatique marquée d’agrumes et de poire, et un équilibre parfait aux vins blancs qui en contiennent au moins 25 %.

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