LE JOURNAL DE QUARTIER


Extrai d'un texte écrit au printemps des poétés au cco de villeurbanne avec l'association parole de plume, enregistré en studio.

On a tous beaucoup d'objets dans ses tiroirs , si ce n'est pour les ranger!!!
Si bien que sans faire exprès, on crée un héritage pour sa progéniture.
Comme on vide des pots de confitures presque toutes les semaines: je ne vous dis pas le stock au bout de quarante ans pour une femme qui serait conservatrice… d'où ce mot peut-être ?
Si j'investissais dans un camping-car, il me faudrait aussi investir dans un bon mixeur : capable de faire un jus de ce tout, ce beaucoup qui m'appartient.
Partir avec une brosse à dents et un simple sac à dos: impossible, irréalisable.
A moins que l'ex femme de Sarkozy pleurant sur la tombe de Jacques Martin l'ai rempli de vrais billets.
Mais tous les objets du passé sont là, et comme on ne veut pas y englober l'avenir. (qu'on va cherche a avoir)
On n'est pas dans la panade, ne cherchez plus le mixeur pour une mayonnaise, le propriétaire l'a vendu pour se faire une autre idée du destin.
J'imagine une grande brocante pour me débarrasser de tout ce qui me parait inutile.
Mais le courage d'oser le faire ne vaudrait-il pas plus cher que tous ces objets aux quels on a donné de l'importance ? Ils ne vous ont pas payé pour qu'on s'occupe d'eux: On a payé pour les remplir , ces foutus placards.
J'oubliais la boite à images et tous les clichés enregistrés dans le ciboulot.
Faut vraiment se poser la question qui me parait existentielle, et cause de bonheur en danger.
Faut il chambouler le destin pour un voyage sans carapace ?

Patrick EUDELINE


i

A CHAQUE JOUR SUFFIT SA PEINE HAUT

  © Copyright 2007, Lyonnaute. All Rights Reserved.