Pages personnelles de MAHY – BEURIOT
Vue prise
du sud pour le château, du sud-sud-est pour le village.
Le château de Boussoit est
construit en briques. Il apparaît comme un quadrilatère à tours d’angle. L’entrée
est placée dans une des tours d’angle, ce qui résulte d’un artifice de
perspective et du système de juxtaposition de vues choisi ici. L’entrée devrait
se placer sur le mur sud (premier plan), mais la liaison avec le village
n’apparaîtrait plus sur la miniature. Adrien de Montigny a privilégié la notion
de liaison
avec le village plutôt que l’exactitude topographique absolue.
Les tours, coiffées en poivrière, sont de hauteur différentes. Opaques vers le
bas, elles portent au niveau supérieur une fenêtre à croisée. On remarquera
aussi la tourelle en encorbellement de la courtine ouest, peut-être l’abri
d’une latrine. Le mur sud est percé d’une fenêtre à croisée. A sa partie
supérieure, se dégage une ligne de créneaux fonctionnels ou symboliques. Ce chemin
de ronde est brutalement interrompu : une ligne verticale noire court sur
toute la hauteur du mur. Plutôt que d’y voir une légère saillie de la
construction, on est tenté de l’identifier avec un joint montant et d’assigner
les deux parties de l’ensemble à des dates différentes. Cette interprétation ne
résout pas toute les difficultés et notamment celles de l’aspect d’origine du
château. La partie orientale est constituée d’un imposant corps de logis sur
soubassement, presque totalement aveugle. Ce corps de logis s’apparente aux
maisons urbaines à pignons à gradins, fenêtres à croisée, où tous les angles,
éléments de décoration et les croisées sont réalisés en pierre blanche. Du mur
sud, se détachent perpendiculairement à l’axe du bâtiment deux avancées peut-être
inégales en largeur, mais de structure identique, à savoir une croisée et une
petite fenêtre de pignon vers le sud, une croisée vers l’ouest. On hésite
toutefois devant ce parti, l’absence de pilier de soutien dans les douves étant
étonnant. A l’angle sud-est, on distingue encore la tour d’angle. Un dernier
bâtiment, plus bas, semble se greffer perpendiculairement au bâtiment
précédent. A l’examen de ce document, il semble difficile que le monument
représenté puisse remonter au XIIIème siècle.