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Malaria N° 4 - Sujet N° 7


UNE OBSERVATION ECOLOGIQUE SUR LA PREDOMINANCE DU PARASITE DU PALUDISME DU GHANA
W. A. Chinery


RESUME
Cette étude a étudié les effets de facteurs écologiques tels que la hauteur des précipitations, les types de sols et de végétation et le taux d'urbanisation sur la prédominance du parasite du paludisme au Ghana, qui se compose de six régions bioclimatiques différentes, durant la période de huit ans allant de 1950-51 à 1957-61. Les densités parasitaires moyennes annuelles relevées ont été calculées à partir des résultats d'examens de routine de frottis sanguins dans 24 hôpitaux des régions. La hauteur moyenne annuelle des précipitations a également été enregistrée. Les densités parasitaires moyennes catégorisées comme étant hautes, modérées et basses, ont été comparées statistiquement par l'utilisation d'un coefficient de corrélation et de diagrammes de diffusion et la hauteur moyenne annuelle des précipitations (hauteur des chutes de pluie) a été catégorisée de façon analogue en fonction des facteurs écologiques répertoriés ci-dessus. La densité parasitaire la plus élevée a été considérablement plus élevée que la densité que la densité parasitaire la plus basse. Les densité parasitaires régionales n'ont pas été significativement différentes et il n'a pas été noté de différence entre les effets des différents types de végétation sur les densités parasitaires, et par implication, sur la longévité des vecteurs. Les densités parasitaires ont été considérablement plus élevées dans les régions à taux d'urbanisation modéré (p = 0,01 ; t = 1,172166).

La corrélation entre la densité parasitaire et la hauteur des précipitations a été significative dans les régions à taux d'urbanisation modéré, dans les régions où la hauteur des précipitations était basse et dans trois types de sols, à savoir les oxysols, les ochrosols et les vléisols sodiques. Il en a été conclu que le type de sol était l'un des plus importants déterminants de la densité parasitaire en ce qui potentialise ou antagonise les effets des chutes de pluie sur la densité parasitaire. Néanmoins, comme cet effet potentialisant n'est pas important dans les zones où la hauteur des précipitations est faible, il n'a pas é&té noté de différence significative entre les densités parasitaires dans les régions où les sols étaient propices à une reproduction du vecteur (à savoir les ochrosols et les vléisols sodiques) et celles où les types de sols étaient différents. L'effet antagoniste des chutes de pluie sur la densité parasitaire dans les régions à sols de type oxysol peut être compensé, probablement par la présence de plusieurs types de cours d'eau, ipso facto rendant compte des densités parasitaires de modérées à élevées dans les zones à sols de type oxysol. Les autres facteurs qui compliquent les choses, soit parcequ'ils sont potentialisants, par ex. l'existence de zones d'eau douce, d'eau gardée en réserve, augmenteront indirectement la densité parasitaire ou parce qu'ils sont antagonistes, par ex. des cours d'eau pollués, un approvisionnement adéquat en eau canalisée, l'usage d'insecticides pour lutter contre les moustiques et de prophylaxie antipaludique, diminueront directement ou indirectement la densité parasitaire.

MOTS-CLES : Ecologique, Prévalence du paludisme, Ghana


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Pages maintenues par Dr. Stéphane DUPARC - Avril 97