Groupe féministe non-mixte
discussions et actions antipatriarcales


"Si j'avais un marteau, je DETRUIRAIS le patriarcat"

Je l'ai trouvé ! ...les dimanches à 19h au Local Libertaire, 61 rue jeannin à Dijon. Téléphone : 03-80-668-149.
Nous abordons chaque dimanche un thème spécifique que nous choisissons ensemble et organisons également diverses actions: conférences, débats, manifestations...

Un groupe féministe a-t-il encore lieu d'exister de nos jours? Est-ce que tu es tranquille le soir seule dans la rue ? Est-ce que tu te surestimes ? Est-ce que tu as reçu la même éducation que ton frère ? Est-ce que tu peux parler librement de ta sexualité ? Est-on rémunérée pareil qu'un homme à travail égal ? Une femme peut-elle être autre chose qu'une mère, "la copine de", un tour de poitrine, ou une pseudo-"femme libérée" ?

Féminisme, késaquo ???
Etre féministe, c'est tout d'abord prendre conscience des rapports d'oppression des hommes sur les femmes, donc se reconnaître comme opprimée pour pouvoir lutter de cette place là contre cette oppression. C'est reconnaître aussi l'oppression dans la sphère privée et lutter au quotidien. Ce n'est pas une lutte contre les hommes, mais une lutte pour les femmes.

Mais pourquoi choisir la non-mixité ?
La non-mixité entre femmes et hommes, c'est l'évocation de la tradition, de l'archaisme, du harem... C'est en effet un instrument de domination dans les sociétés où la non-mlixité est imposée.
La mixité évoque la modernité, la liberté, l'égalité, dont nos sociétés se glorifient. Pourtant... quand les femmes se retrouvent dans la cuisine, les secrétaires dans un bureau, cela ne pose de problèmes à personne. Soudain la non-mixité semble normale, sauf pour les féministes, paradoxalement...
Pourtant... cette mixité se parle au masculin, le masculin l'emporte sur le féminin, le féminin est systématiquement oublié.
Pourtant... dans cette mixité, les femmes sont sous-payées, précarisées, héterosexualisées, régimisées, harcelées, consommées, culpabilisées, infériorisées.
Pourtant... dans les lieux de luttes mixtes, la lutte des femmes, au mieux est secondaire, au pire invisible. Comme sont secondaires, "folklorisées", les cultures, luttes des peuples qui ne s'inscrivent pas dans la culture blanche et occidentale, considérée comme universelle.

Trop souvent on confond mixité et égalité. Il est donc nécessaire de réfléchir aux conditions de passage d'une mixité inégalitaire à une mixité égalitaire.
Le choix de la non-mixité est un choix politique.
Cela nous permet de partager des expériences qui nous sont communes en tant que femmes, d'avoir une réflexion plus approfondie car parlant de faits que nous vivons au quotidien, nous n'avons pas à nous justifier pour nous comprendre et progresser. C'est une nécessité, une étape pour sortir de l'isolement, briser la rivalité, la division des femmes entre elles, apprendre à se reconnaître de la même histoire collective, dévoiler les mécanismes de cette oppression et nous permettre de créer un réel rapport de force pour les combattre. Ce n'est pas un combat dirigé contre les hommes mais contre leur domination et le patriarcat.
Cette lutte rejoint bien évidemment pour nous toute lutte contre l'oppression d'une classe sur une autre, contre ce système raciste, lesbo/homophobe, capitaliste...