" Le vin, l’amour, la vérité :

la tradition du banquet philosophique "


 

 

 

 

 

 

 transsubtantation

 

 

 

 

 

 

La conférence tente répondre à la question :

comment être sage dans l’ivresse ?

 

Un banquet philosophique répond à deux critères :

c’est, selon la reproduction d’un modèle original, le banquet platonicien.

c’est un lieu où l’on discute sur une triple thématique : le vin, l’amour, la vérité

 Il existe trois banquets principaux :

 Platon, Le Banquet.

Rabelais, Tiers-Livre.

Kierkegaard, In Vino Veritas.

 De quoi les philosophes parlent-il durant les vrais banquets ? De la vérité. Mais de la vérité sur quoi ? Sur l’amour, exclusivement. Et comment le philosophe recherche-t-il la vérité sur l’amour ? Par le vin. In vino veritas. Autrement dit, voici les trois critères auxquels, selon le prototype de Platon, la tradition symposiaque doit répondre si elle veut être philosophique :

 le principe : le banquet est la scène où l’on poursuit la vérité, le lieu du désir de la vérité.

le but : l’on y parle de l’amour, ou d’un thème qui s’y rattache, le dieu de l’amour, le mariage, la nature de la femme.

la méthode : elle est œnologique, le vin est outil, le goût est transport des sens et de l’âme.

 Autrement dit, pour qu’un banquet soit réellement philosophique, il faut que l’amour soit le sujet constant des convives, qu’ils le traitent dans une beuverie réglementée, que l’exigence de vérité soit présente en tant qu’intention de recherche.

 Mais un problème se pose : comment la méthode, l’ivresse, pourrait-elle constituer le chemin d’une vérité généralement conçue comme sagesse et de la mesure ? Que vient faire le vin dans ce projet, curieux expédient pour des philosophes qui, selon le sens courant, jouissent de l’image favorable de la rationnalité ?

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