Le poulet chinois n'a pas la côte!

Le 17 Février 2001, la suisse a fermé ses frontières au poulets chinois, considérant que les abbatoirs étaient mal entretenus et la traçabilité incertaine.deux entreprises de transformation de la province chinoise de Chang-Tong sont concernées par cette mesure.

Les autorités sanitaires chinoises refusent que des contrôles indépendants soient effectués sur leur territoire.

L'union Européenne, a elle, depuis 5 ans banni le poulet chinois, ette interdiction ayant été levée, puis réappliquée récement.

Les autorités chinoises rappellent qu'elles ont établi un système «relativement complet» de contrôle des résidus en 1999 et que le chloramphénicol a été retiré du code vétérinaire 2000.

Poiurtant, les analyses, qui ont porté sur une cinquantaine de prélèvements, dont une trentaine en provenance de Chine. Des traces d'antibiotiques ont été découvertes dans six échantillons, tous chinois. Deux substances ont été détectées: l'enrofloxacine, un antibiotique autorisé pour l'usage thérapeutique vétérinaire, et le chloramphénicol, un produit interdit en Suisse et en Europe depuis plusieurs années. Sur les six cas positifs, cinq dépassaient les valeurs limites autorisées

Depuis 1999 en effet, la Suisse a décidé de réduire l'usage des antibiotiques dans l'élevage des animaux. Ces substances n'ont plus le droit d'être utilisées comme stimulateurs de croissance. Elles restent autorisées comme médicament, uniquement sur prescription d'un vétérinaire. Dans ce cas, l'éleveur doit attendre que l'animal ait éliminé l'antibiotique de son organisme avant de l'abattre

Si, au vu des faibles doses enregistrées, le consommateur ne court aucun risque, l'usage d'antibiotiques dans l'élevage a été banni dans un autre but: éviter l'apparition de résistances chez les bactéries qu'ils sont censés tuer. A force d'être en contact avec une substance toxique, ces microbes finissent en effet, au hasard d'une mutation, par trouver le moyen de contourner l'obstacle biochimique qui les rendait mortels. L'antibiotique devient dès lors inefficace et les bactéries chanceuses profitent de cet avantage pour se reproduire et se disséminer. Ce problème, menaçant cette fois la santé humaine, préoccupe l'Organisation mondiale de la santé qui recommande de diminuer dans la mesure du possible l'utilisation des antimicrobiens en dehors de la médecine humaine.

 

Sources: Le Temps, swissinfo, ATS

Mise à Jour: 05 Février 2002