TOUT SUR LE MIDI ET MEME PLUS ...


Si vous êtes à la recherche d'un mot précis dans cette page, tapez le ici :

I Le MIDI

1-Avant le MIDI
2-La création de l'interface MIDI
3-Le MIDI aujourd'hui

II L'Audio-Numérique

1-Rappel sur le son
2-Traitement du signal
3-Les différents formats audionumériques

I Le MIDI retour en haut de la page

Au début des années 80, les constructeurs d'instruments de musique électronique se sont demandés comment faire communiquer les instruments entre eux. L'objectif premier étant de pouvoir commander les instruments avec des appareils (que l'on appelle séquenceurs) permettant de mémoriser les notes jouées sur un clavier de synthétiseur. Nous allons donc étudier l'avènement d'une nouvelle ère, celle qui, grâce à l'interface MIDI (Musical Instrument Digital Interface qui signifie en français interface numérique pour instrument de musique), permet à chacun de posséder tout un orchestre ainsi qu'un studio d'enregistrement chez soi. Nous étudierons d'abord l'avant MIDI puis la création de l'interface MIDI et enfin le MIDI aujourd'hui.

1-Avant le MIDI retour en haut de la page

a) Le CV/Gate

Pour pouvoir commander les instruments avec des appareils, on utilisait un système analogique, le CV/Gate, basé sur la transmission d'une tension électrique. En anglais la commande en tension d'un oscillateur se traduit par Control Voltage, d'où l'abrégé CV. Ce signal indique la hauteur de la note jouée. C'est au Gate (porte) que revient la tâche de renseigner sur le temps de transmission de la tension, autrement dit, la durée pendant laquelle la note est jouée. Le CV/Gate reste d'actualité pour les amateurs de synthétiseurs analogique Vintages (années 70), mais, il est en pratique inutilisable avec les instruments contemporains dotés d'innombrables voix de polyphonie (la somme de notes pouvant être jouées simultanément) et de voies d'instruments (multi-timbral).

b) Le DCB

Le CV/Gate ayant atteint ses limites, c'est au constructeur Roland de dévoiler au grand public en 1981 le DCB (Digital Communication Bus). Un protocole de communication numérique permettant de véhiculer plusieurs informations distinctes au sein d'un même câble. Cette interface permettait à l'instrument qui en était doté de communiquer avec un ordinateur, un séquenceur ou les deux. Le Roland Juno 60 et Juno 106 ont été les premiers synthétiseurs analogiques de la marque à bénéficier du DCB. Ce fut le Roland JX-3P qui fut le dernier synthétiseur équipé de cette interface qui fut abandonnée en 1983 au profit de l'interface MIDI.

2-La création de l'interface MIDI retour en haut de la page

a) Les premiers instruments MIDI

L'interface MIDI est née de l'initiative d'un certain Dave Smith de Séquencial Circuits, une marque de synthétiseurs américains de renom, et de la compétence cumulée des équipes d'Oberheim et Roland. C'est au cours d'un congrès de l'AES (Audio Engineering Society) en 1981 que fut pour la première fois présenté un prototype de cette interface qui allait bouleverser l'industrie de l'électronique musicale. Ce progrès notable étant le résultat d'études et d'expériences isolées de "codage de l'informations", rendues possible par l'intégrations récente de processeurs dans les instruments électriques. La même année, le salon NAMM fut le prétexte d'une consultation de l'ensemble de la facture instrumentale électronique. Un consensus fut trouvé sur le concept de l'interface. Celle-ci devait, notamment, présenter un coût de revient moindre pour réussir à s'imposer. Issu des ateliers de Séquential Circuits en 1982, le Prophet 600, fut le premier synthétiseur commercialisé avec l'interface MIDI en série. Yamaha et Roland répliquèrent aussitôt avec, respectivement, les légendaires DX7 et Jupiter 6. Les premiers exemplaires de ces instruments présentaient néanmoins une interface MIDI rudimentaire.

b) L'IMA

De plus, les constructeurs ayant trouvé une interface entre l'instrument et la machine, une interface entre les utilisateurs et les constructeurs vit le jour avec l'IMA (International MIDI Association). L'IMA naquit sur le souhait des constructeurs d'harmoniser l'assignation des fonctions aux différents contrôleurs/codes MIDI. L'IMA a pour objectif d'officialiser l'ensemble des caractéristiques de la norme MIDI. Depuis, aucun constructeur d'instruments de musique électronique ne peut ignorer l'interface MIDI sans s'exposer à un cuisant échec commercial.

c) Caractéristiques matérielles de l'interface MIDI

Les caractéristiques matérielles et logicielles (langage) de l'interface MIDI sont strictement définis par la norme. Ici, ce ne sont plus des signaux audio mais des impulsions électriques qui sont véhiculées, l'interface MIDI n'étant qu'un convertisseur de données en entrée et sortie. Cette interface est de type série, asynchrone, et assure un débit de 31 250 bauds c'est-à-dire 31 250 bits par secondes avec une tolérance de plus ou moins 1%. Les données à transmettre sont codées en binaire et véhiculées dans un câble sous forme de deux états électriques,"tout" ou"rien", souvent représentés par une suite de 0 et de 1. A l'arrivée, les bits sont recomposés en octets. Pour que l'ordinateur ou le périphérique MIDI différencie les octets les uns des autres, la norme ajoute deux bits en début (start) et à la terminaison de l'octet (stop). Les octets sont ensuite regroupés selon des règles précises afin de constituer un message MIDI. Si vous désirez plus de détails sur cette question, je vous conseille l'excellent magazine Objectif Multimédia de septembre-Octobre 1998 qui explique le MIDI de façon très détaillée. Enfin, l'un des principaux avantage du MIDI est sa taille en mémoire. En effet, une minute d'audio numérique échantillonnée en mono à 44,1 KHz occupe 5 Mo sur le disque dur, l'équivalent d'une bonne centaine de morceau MIDI.

3-Le MIDI aujourd'hui retour en haut de la page

Si, à la base, la norme MIDI a été inventé pour faire communiquer les instruments entre eux, sa création a nécessité un formidable échange au niveau mondial entre toutes les sociétés de musique électronique. De plus, l'utilisation de la norme MIDI n'est plus aujourd'hui réservé à la musique mais tant plutôt à se diversifier dans beaucoup d'autres domaines.

a) La norme GM La norme GM

(Général MIDI) créée en 1986 est une évolution de la norme MIDI suite à un accord passé entre les différents constructeurs de synthétiseurs afin de proposer une interface capable de connecter l'ensemble des produits dédiés à la musique. Avant le GM, il fallait être très organisé pour retrouver les sonorités propres à chaque piste MIDI, surtout si la séquence était lue sur un synthétiseur de marque et de modèle différents. En l'absence d'harmonisation entre les sons et les numéros de changement de programmes, une séquence conçue pour piano pouvait se retrouver jouée par un clairon. Pour remédier à cela, les instances internationales du MIDI (l'IMA) ont ratifiées le niveau 1 du Général MIDI et c'est en 1991 que la norme GM est officiellement instauré, suite à l'apparition florissante des séquenceurs et à la démocratisation de l'informatique musicale. Ainsi, les Atari ST qui étaient très peu chers (environ 2000 Fr) furent les premiers ordinateurs grand public à proposer une interface MIDI implantée d'origine. Dès lors, chaque musicien peut via le Général MIDI créer une séquence au format .mid pouvant être utilisé par n'importe quelle machine: un Mac, un PC ou n'importe quelle machine à la norme Général MIDI. Le GM définit un groupe de sons standards et une configuration polyphonique et multi-timbrale minimum pour les instruments MIDI. Pour avoir le droit d'affubler l'estampille GM, un instrument MIDI doit offrir au minimum 24 voix de polyphonie et 16 voies d'instruments sur 16 canaux MIDI, le canal 10 étant réservé à la rythmique (batterie et percussions). L'instrument GM possède une banque de 128 sons indexés sur 128 numéros de chargement de programmes. Les sonorités sont classés dans 16 catégories d'instruments (piano, orgue, guitare, ...).

b) Le standard MIDIFile

Le MIDIFILE voit le jour peu après la création de la norme MIDI, il s'agit alors de rendre compatible tous les types de lecteurs de séquence qui jusque là utilisaient des formats spécifiques. Dans la pratique, une séquence "écrite" sur un Roland Sound Canvas est jouée à l'identique sur un NS-SR Korg ou un Clavinova Yamaha. De plus grâce à l'utilisation d'internet, il est très facile de trouver des morceaux connus et de les télécharger gratuitement pour les jouer sur son synthétiseur.

c) Les autres utilisations du MIDI

Nous avons vu que les données à transmettre sont codées en binaire sous forme "tout" ou "rien". Or certaines personnes ont utilisé cette commande MIDI pour d'autres applications que la musique. Ainsi, dans la dernière tournée mondiale de Jean-Michel Jarre, le mixage vidéo était contrôlé par un clavier MIDI relié à un ordinateur. Il existe aussi des logiciels de karaoke comme Midioke ou RealOrchestra qui utilise le codage MIDI pour le défilement des paroles. Mais dans un futur très proche, on peut aisément imaginer la mise à feu de feux d'artifices ou allumer sa télévision par la commande MIDI.

II L'Audio-Numérique retour en haut de la page

Introduction:

Si le système MIDI est peu à peu entrée dans les moeurs des compositeurs, les bases de l'audionumérique restent souvent méconnues, car souvent liées à des phénomènes physiques. Ce domaine, avec les capacités croissantes de nos machines, est pourtant appelé à évoluer de façon spectaculaire. En effet, il est aujourd'hui possible de dicter un texte à son ordinateur ou encore de perfectionner son accent en apprenant une langue étrangère. Mais concentrons nous sur ce qui nous interresse aujourd'hui: la musique assisté par ordinateur. Nous ferons d'abord un bref rappel sur le son puis nous étudierons le traitement du signal sonore. Nous verrons ensuite les différents formats audionumériques. Enfin, nous terminerons cette partie théorique par une rapide présentation de la presse spécialisée.

1- Rappel sur le son retour en haut de la page

Le son est le résultat de vibrations acoustiques. Il s'agit de phénomènes oscillatoires crées par une source sonore, qui met en mouvement les molécules d'air. Un son peu alors être entièrement défini par trois paramètres: son amplitude, sa hauteur et son timbre ( la durée n'entre pas directement en compte puisqu'elle ne modifie pas le son lui même).

2- Traitement du signal retour en haut de la page

Pour utiliser un son sur ordinateur, il est en effet nécessaire de l'enregistrer à l'aide d'un microphone afin de transformer les variations de pression en une tension mesurable.Cette tension est une grandeur analogique continue, or les ordinateurs ne gèrent que les valeurs numériques. Il va donc falloir échantillonner ce signal analogique, c'est-à-dire convertir la tension en une suite de nombres, à même d'être traités par l'ordinateur. ceci est réalisé par un circuit spécialisé, appelé convertisseur analogique- numérique (en abrégé C.A.N.). Après les traitement adéquats (éditions' mixage, filtres, effets...) effectués par différents logiciels, l'opération inverse est réalisé en sortie de la chaîne audionumérique, afin de retraduire la nouvelle suite de nombres en une tension, que les haut-parleurs vont retransformer en variations de pression.

3- Les différents formats audionumériques retour en haut de la page

a) Le format Aiff

L'Audio Interchange File Format (Aiff) était au départ surtout utilisé sur les ordinateurs de la gamme Apple mais a depuis envahi les autres plates-formes et est devenu un standard pour les échantillons de type instrumentaux.

b) Le format Wave

Le wave est un autre standard audionumérique qui, bien que fort incomplet au départ, s'est imposé en même temps que le système d'exploitation dont il provient: Windows. Si le format Wave est relativement bien adapté au stockage de sons pour les applications multimédia, il reste trop concis pour des applications musicales.

Pour conclure cette partie théorique, on peut se demander, d'après les avancées très rapide de la puissance des ordinateurs ainsi que des logiciels, s'il est bien nécessaire de suivre cette course à la nouveauté ou s'il ne serait pas plus raisonnable de miser plus sur l'aspect créatif que spéculatif ?

retour en haut de la page