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                                                       Chistmas tale                                                    

Quand la petite famille sortit du magasin la nuit était deja tombée, le garconnet trouva la rue encore plus belle avec toute ses lumières, ses vitrines rutilantes de noël,  ses  guirlandes  multicolores et clignotantes.  Papa portait  les sacs de provisions, maman quelques jolis paquets aux emballages colorés, et lui serrait dans sa main son plus précieux trésor, il était sur un petit nuage.

  Il eu un choc lorsque ses yeux  croisèrent celui de l’homme assis sur le trottoir, un SDF encore jeune accompagné d’un vieux chien couché près de lui, la tête posée sur la cuisse de son maître .

Ils se croisèrent juste  un instant mais le gamin n’oublierai sans doute jamais les yeux clairs, tristes et las d’un homme qui n’attendait plus grand chose de la vie.

Allez savoir ce qui se passa dans son jeune esprit, le sentiment  que son précieux trèsor  serait plus utile au malheureux?…il ouvrit sa menotte découvrant un minuscule bout de crayon de couleur qu’il tendit au sdf quand la famille passa à sa hauteur.

L’homme  écarquilla les yeux  mais la famille avait disparut au coin de la rue avant qu’il ait pu crier quelque chose, ca valait sans doute mieux… en voilà un cadeau! alors que les passants se  hataient, personne ne jetait la moindre piècette dans la coupelle devant son panneau   “ j‘ai faim “, bientôt  il  resta seul dans la rue déserte  avec pour seule compagnie l’hiver et le vent froid, il remonta le col de sa veste…allons bon …voilà  qu’il neige maintenant.

Il tenait encore le morceau de  crayon de couleur, sans y penser il commença a gribouiller sur le morceau de trottoir encore sec devant lui.

Ce qu’il aimerait bien avoir?….un bon repas…le droit de  faire la fête comme tout le monde, il dessina une dinde sur un grand plat… une dinde dodue et fumeuse avec des petits légumes et des pommes de terres rissolées…hummmm, quel delicieux  fumet.

Incroyable! la dinde et ses légumes sur son plat brillant venait d’apparaître devant lui, dodue à souhait, dorée à point,  il ne rêvait pas, son chien lui même dressait les oreilles et bavait de gourmandise, vite, nouveau dessin…du champagne pétillant dans sa coupe, pourquoi ne pas choisir un magnum? et du gâteau, celui qu’il aimait quand il était petit, glaçage rose, confiture et chocolat.

Tout ses dessins se materialisèrent, il ne voulu plus se poser de questions et dessina un smoking … chemise blanche, nœud papillon, il n’en avait encore jamais porté  autant delirer jusqu’au bout.

Son reflet dans la vitrine lui plu, le smoking lui  allait plutôt bien,

Il osa alors (desir fou) dessiner les courbe gracieuse d’une jeune fille sur le mur face à lui, il lui tendit la main  et l’aida à descendre du mur, puis immediatement l’invita à danser,  il tourbillonna au milieu  des flocons  se laissant griser par son parfum.

Le premier qui le découvrit au petit matin  était un homme qui  courait pour rattraper un bus qu’il avait déja raté,  il aperçu  l’ homme couché sur le sol, couvert d’une mince pellicule de neige et déja tout raide au milieu  de graffitis sans significations, il était  certainement mort dans la nuit, le passant s’approcha, le chien couché près du SDF remua doucement la queue, d’autres personnes  qui gagnaient l’abri-bus  voisin s’approchèrent a leur tour.

    -Mais cet homme est mort!

    - Certainement le froid, il a gelé cette nuit.

    -Le chien est vivant…pauvre bête,  le laisser dehors comme ça, c´est inhumain…

    -Je suis d’accord, il faut appeler la SPA

    -J’ai un paquet de biscuit, il doit avoir faim,

    -Et moi une couverture dans le coffre, je la ramène tout de suite

    -Oui,oui, qui a un portable?  il faut appeler la SPA

    -Je vais demander le numéro  au renseignement

 

L’homme regarda la scène avec détachement, il avait du mal a réaliser qu’il s’agissait de son propre corps couché sur le sol au milieu d’un attroupement bruyant,  quand il comprit  que ça n’avait aucune importance,  il pu s’élancer vers une lumière  douce et chaude qui l’enveloppa  totalement,

     La radieuse  jeune fille de son rêve  lui tendit la main

 

                                       FIN