Biographie de Kenneth Loach

Réalisateur, Scénariste britannique

 

- Rapide biographie - Anecdotes - Prix en Vrac -

Rapide Biographie :

Kenneth Loach, dit Ken Loach, est né le 17 juin 1936 à Nuneaton (Angleterre)

Ken Loach étudie le droit à Oxford après deux ans dans l'armée de l'air. Ce fils d'un
responsable du service entretien d'une usine, devient comédien et assistant metteur en scène au Northampton Repertory Theater. Ken Loach devient un des pionniers de la fiction basée sur des évènements réels pour la télévision.

En 1966, son docurama " Cathy Come Home " pour la BBC (esquisse de "Ladybird, Ladybird") obtient le Prix Italia en 68.

En 1968, il transpose son téléfilm " Poor Cow " (Pas de larmes pour Joy) pour le cinéma, devenant l'un des fondateurs de la vague néo-réaliste britannique suivi notamment par Mike Leigh ou Stephen Frears.

Les scénaristes avec qui Ken Loach va travailler le plus souvent que ce soit pour la télévision ou pour le cinéma sont Jim Allen et Barry Himes.

En 1980, Ken Loach est très virulent à propos de la Dame de Fer; Mme Thatcher. C'est le début de la cesnure pour Ken Loach : son reportage " Questions of Leadership " basé sur le mouvement syndical sera interdit de diffusion; " Which Side Are You On? " documentaire relatant les grèves des mineurs de 1984 vont lui posé de nombreux problèmes.

Observateur du réel, le cinéaste cherche pour chacun de ses films à capter un contexte social ou politique. Ken Loach brosse aussi bien le portrait d'un père qui n'arrive pas à payer une robe de communion pour sa fille que d'un ancien alcoolique dans un quartier difficile de Glasgow ("My name is Joe"); en passant par la guerre d'Espagne (" Land and Freedom ") et les tensions en Irlande (" Hidden Agenda ").

L'univers de prédilection du cinéaste reste le monde du travail. Avec " Riff Raff ", il s'intéresse aux travailleurs précaires de Londres. Dans " Bread and Roses ", il décrit la vie du personnel de nettoyage d'un grand hôtel de Los Angeles, c'est son seul film tourné aux Etats-Unis :

" J’ai pensé que je devais tenter l’expérience. Et puis, ça se passait à Los Angeles, la ville du cinéma, dans un monde parallèle, totalement différent mais juste à côté de l’industrie cinématographique. Le sujet traitait des travailleurs immigrés, syndiqués, hispaniques, très vulnérables, facilement exploitables et qui pourtant réussissaient à s’en sortir. J’avais tourné auparavant un film au Nicaragua et le sujet de Bread and roses me semblait être un autre épisode illustrant les relations entre les Etats-Unis et les pays qui sont en fait leurs colonies. Certes, ils ne le sont pas officiellement, mais sur le plan économique et culturel, ces pays sont des colonies. "

"Le cinéma ignore généralement le monde du travail. C'est pourtant là que se joue la moitié de la vie des gens ! Suivre les personnages sur leur lieu de travail, c'est un moyen trop souvent sous-exploité de montrer comment ils fonctionnent ensemble et comment ils réagissent aux conflits", expliquait le cinéaste dans le dossier de presse de " The Navigators ". ( film basé sur la vie des cheminots à l'heure de la privatisation des chemins de fer en Angleterre )

En 2002, " Sweet Sixteen " nous peint la vie d'un jeune garçon livré à lui-même et prêt à tout pour reconstruire sa famille...

" Sweet Sixteen "

 

Anecdotes :
" The Navigators " :
C'est
Rob Dawber, un cheminot, qui a eut l'idée d'envoyer une lettre à Ken Loach en 1996 lui racontant ce qu'il avait vécu en travaillant dans les chemins de fer en Angleterre.( pays faut-il le rapeller qui a privatisé l'ensemble des chemins de fer; d'où une course au profit passant par des installations insalubres, des tarifs importants et un abandon des petites lignes non-rentables...) Le réalisateur, intéressé, lui a demandé qu'il lui envoie un scénario. A la suite d'une mauvaise chute, Rob Dawber a profité de six semaines de convalescence pour mettre en forme ce qui n'était au départ qu'une suite d'idées.
En 2002, Rob Dawber est décédé d'un cancer causé par une exposition prolongée à l'amiante.
A noter que Ken Loach a fait appel à un conseiller technique : Pete Trend. Celui-ci ayant travaillé 20 ans pour British Rail. Il a fourni des détails sur les décors mais également sur le jargon des cheminots.

" The Navigators "

" Il vaut mieux avoir affaire aux corbeaux qu'aux flatteurs, car ceux-ci dévorent les morts et ceux-là les vivants. Antisthène "

Prix en Vrac :
1968 : " Cathy Come Home " - Prix Italia
1982 : " Looks and Smiles " - Prix du cinéma contemporain à Cannes
1990 : " Hidden Agenda " - Prix du Jury à Cannes
1993 : " Raining Stones " - Prix du Jury à Cannes
1995 : " Lands and Freedom " - Prix de la critique internationale à Cannes / Prix oecuménique
2001 : " The Navigators " - Grand Prix du Festival Européen à Cinessonne
2002 : " Sweet Sixteen " - Meilleur Scénario à Cannes

- Rapide biographie - Anecdotes - Prix en Vrac -