Mes projets

Cette page a pour objectif de présenter mes projets professionnels dans les secteurs de la recherche scientifique et de la veille technologique.
Comment, spécialiste en chimie­physique, suis­je arrivée à m'intéresser au domaine passionnant de la veille technologique ? . En réalité, veille technologique et recherche scientifique possèdent bien des points communs. La lecture de cet exposé vous en dira davantage.



Mes projets professionnels

J'ai travaillé durant cinq ans à la définition et à l'élaboration de projets. Outre de réelles capacités d'adaptation et d'intégration, ces activités m'ont apporté un esprit de synthèse et d'analyse nécessaire au développement et à la réussite de toute étude. Mon premier projet professionnel consiste donc, tout naturellement, à enrichir mon expérience dans le domaine de l'élaboration de projets de R&D en chimie.


L'expérience acquise lors de mon contrat post­doctoral au CEA m'a également appris combien l'information stratégique jouait un rôle important pour aider les responsables dans leur prise de décision. Mon second projet professionnel a un rapport avec la veille technologique, que nous aurons l'occasion de définir plus tard.


Face à la mondialisation des marchés, aux coûts élevés de la R&D, aux exigences accrues en matière d'environnement, la maîtrise de l'information est devenue le nerf de la guerre. Elle offre en effet une vision globale et non locale de l'environnement pour déceler des menaces potentielles (dans une optique défensive) et des opportunités de développement (dans une optique offensive). On peut ainsi la qualifier "d'assurance pour l'avenir de l'entreprise".

Les compétences que je possède dans le domaine de la veille technologique sont multiples. Elles consistent à définir et exploiter des outils de collecte, de traitement et de diffusion de l'information :
­ pour identifier les forces et les faiblesses, les menaces et les opportunités des environnements,
­ pour définir des projets et des technologies innovantes afin d'accompagner les entreprises dans leur développement et leurs réorientations.

M.PERICOU­CAYERE, août 99


Il s'agit en d'autres termes de gérer l'ensemble du processus de transformation depuis l'information inactive jusqu'au renseignement dédié (aux décideurs en particulier)



Vous vous demandez peut­être comment un scientifique, spécialisé dans un domaine, peut­il s'intéresser à la veille technologique ?

D'une part, la veille offre une ouverture d'esprit inestimable à l'expert puisqu'elle est pluridisciplinaire. D'autre part, si veille technologique et recherche scientifique n'ont évidemment pas les mêmes objectifs, ces deux métiers empruntent les démarches similaires suivantes :

Une organisation structurée en réseaux de spécialistes

Du côté de la veille technologique...
H. DOU et all définissent la veille technologique comme étant "l'observation et l'analyse de l'environnement, suivies de la diffusion bien ciblée des informations sélectionnées et traitées utiles à la prise de décision stratégique."
De cette définition découle une organisation structurée en trois types de réseaux :

­ les observateurs chargés en particulier de rechercher et collecter l'information,
­ les analyseurs dont le rôle est de traiter l'information (validation, analyse, synthèse)
­ les décideurs susceptibles d'utiliser l'information critique pour aider leurs décisions dans les domaines de la politique de la R&D, de la propriété industrielle et de la stratégie.
On doit notamment insister sur l'importance des réseaux lorsque la veille embrasse un vaste territoire. Dans ce cas, la structure en réseaux possède, en particulier, l'avantage de permettre un très large accés à l'information.

Du côté des projets scientifiques...
On ne peut envisager une étude sans réaliser une veille technologique adéquate. L'intervention d'un processus de veille, dès la définition du projet, permet alors, entre autres, de ne pas engager des coûts en hommes et en matériels pour "réinventer le fil à couper le beurre ".
En tant qu'ingénieur chimiste, on m'a confié la responsabilité de réaliser des études sur des projets importants. J'ai pu alors travailler en collaboration avec des responsables de laboratoire et de projet, afin de définir l'étude d'une part et de la réaliser d'autre part.

Phase 1 : définition de l'étude
Comme dans toute recherche scientifique, ma première démarche a­t­elle été de mettre en oeuvre une importante veille technologique. Découpage des axes de recherche, recherche et acquisition de l'information, synthèse et interprétation des renseignements, ont constitué les principales étapes de cette veille. En particulier, le traitement de l'information (que nous aborderons plus tard) m'a permis de définir plusieurs propositions d'études destinées aux chefs de projets. En regard des recommandations exprimées par ceux­ci, je me suis dirigée vers tel axe de recherche.
Ce processus est cyclique, comme le montre la figure 1 . A savoir, l'axe de recherche sélectionné est découpé en sous­thèmes pour être l'objet d'une nouvelle veille. La convergence est atteinte lorsque l'on estime que l'étude est suffisamment bien définie pour être réalisée.

Phase 2 : réalisation de l'étude
La réalisation de l'étude nécessite également une veille technologique permanente, ne serait­ce que pour la réorienter, si nécessaire. Auquel cas, la démarche va basculer dans la phase 1 de redéfinition de l'étude figure 1.

On retrouve finalement dans le cadre de tout projet scientifique, une démarche de veille technologique structurée en réseaux de spécialistes. Une seule différence : l'expert joue le double rôle observateur ­ analyseur. L'organisation se trouve alors simplifiée et réduite en deux types de réseaux : l'expert et les décideurs.

La construction de modèles pour traiter l'information

On rapellera d'abord que les opérations de traitement de l'information, que ce soit dans le domaine des études scientifiques que dans le domaine de la veille, englobent deux aspects :

­ Valider puis trier l'information par ordre d'importance (ce qui revient à établir des hypothèses),
­ Interpréter et synthétiser l'information pour la restituer sous la forme la plus appropriée.

La démarche visant à interpréter et synthétiser l'information est typiquement une approche scientifique. En effet, elle a pour but de construire un modèle simple visant à simuler les observations pour appréhender le phénomène et l'assimiler. Ce qui permettra, par la suite, de se dépasser, de prévoir d'autres comportements et ainsi de produire une information à plus haute valeur ajoutée. Cependant, la construction d'un modèle adéquat nécessite souvent d'établir des hypothèses.

Prenons un exemple: on sait que, grâce aux moyens actuels fournis par les nouvelles technologies de l'information, grâce à l'augmentation chaque année du nombre de publications, la difficulté n'est pas de trouver de l'information. Elle réside surtout dans le traitement efficace et rapide de la masse de renseignements qui nous arrive. On peut alors supposer que les meilleurs résultats, obtenus à partir d'un modèle, soient atteints en considérant la base de données entière. Ce qui serait quasi impossible, étant donnés les coûts que cela pourrait engendrer en place mémoire et en temps. On est donc obligé de tronquer la base. Cette troncature nécessite de trier les informations par ordre d'importance ("information très importante", "moyennement importante", "peu importante", etc.). Mais n'oublions pas que ce tri n'est pas innocent puisqu'il va conditionner la qualité des résultats : ceux­ci seront, en quelque sorte, base­dépendants figure 2.

Ce problème se retrouve au niveau des études scientifiques, où la difficulté d'interpréter des phénomènes mettant en jeu de nombreux paramètres, oblige à établir des hypothèses simplificatrices (c'est­à­dire visant à pondérer plus fortement certains paramètres par rapport à d'autres).

En résumé, il s'agit de tronquer la base de données tout en ne sélectionnant que l'information nécessaire à une bonne restitution du phénomène observé. En général, on améliore le modèle en levant des hypothèses, ce qui reviendrait, dans le cadre de la veille, à élargir le panel des informations intialement sélectionnées figure 2.



En conclusion

En conclusion, l'objectif de cette page était de vous présenter mes projets professionnels dans les domaines de la R&D et de la veille technologique. J'ai voulu, d'autre part, démontrer lors de cet exposé que veille technologique et recherche scientifique, bien que n'ayant pas les mêmes buts, possèdent des démarches communes. En effet :
­ L'expert scientifique, comme le veilleur, travaille en réseaux pour rechercher, collecter, traiter et diffuser l'information.
­ L'expert scientifique, comme le veilleur, construit des modèles pour analyser et synthétiser l'information.
­ Par contre, le chercheur scientifique a, par rapport au veilleur, l'énorme atout de posséder une culture nécessaire pour traiter l'information technique.
A ces constatations s'ajoute, pour les raisons citées précédemment, une préoccupation grandissante des entreprises pour la veille technologique. Ceci explique, en partie, pourquoi de nombreux scientifiques, et même des laboratoires de recherche entiers, se sont investis depuis une dizaine d'années dans la voie de la veille technologique.

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