Gros câlin blues

Paroles et musique : Jean-Jacques Goldman

Je suis tombée à pic :
T'allais couler à pic.
Tout était gris ou noir.

C'était un jour bizarre,
Un jour ou les matins
Ont des couleurs de noir.

Je t'ai pris la main.
Tu ne savais plus bien
Où aller, entrer.

Tu n'étais pas bien beau,
Perdu, battu, K.O.,
Au-dessous de zéro.

Viens faire un gros câlin,
Assis sur mes genoux,
Et raconte à la dame :

C'est quoi ce gros chagrin ?
C'est quoi ces larmes aux yeux ?
C'est quoi ce vague à l'âme ?

T'as pas besoin d'frimer,
Pas besoin d'être musclé,
Pas besoin de gagner.

Tu peux rester chez moi
Oui, mais rappelle-toi :
J'ai pas besoin d'papa.

Des bisous, des caresses,
Du sirop de tendresse,
Voilà ce qu'il faut,

Des films américains
Qui se finissent bien,
Du tout doux, du tout chaud,

Un numéro d'maman.
Elle est gentille maman.
Elle écoute, elle comprend.

Ce sont tous des méchants,
Des vilains, des pas francs.
Oublie tout, maintenant.

Viens faire un gros câlin,
Assis sur mes genoux,
Et raconte à la dame :

C'est quoi ce gros chagrin ?
C'est quoi ces larmes aux yeux ?
C'est quoi ce vague à l'âme ?

T'as pas besoin d'frimer,
Pas besoin d'être musclé,
Pas besoin de gagner.

Tu peux rester chez moi
Oui, mais rappelle-toi :
J'ai pas besoin d'papa.

Viens faire un gros câlin,
Assis sur mes genoux,
Et raconte à la dame :

C'est quoi ce gros chagrin ?
C'est quoi ces larmes aux yeux ?
C'est quoi ce vague à l'âme ?

T'as pas besoin d'frimer,
Pas besoin d'être musclé,
Pas besoin de gagner.

Tu peux rester chez moi
Oui, mais rappelle-toi :
J'ai pas besoin d'papa.