Il suffirait de presque rien

Paroles : Gérard Bourgeois
Musique : Jean-Max Rivière

Il suffirait de presque rien,
Peut-être dix années de moins,
Pour que je te dise "Je t'aime",
Que je te prenne par la main
Pour t'emmener à Saint-Germain,
T'offrir un autre café-crème.

Mais pourquoi faire du cinéma,
Fillette, allez, regarde-moi
Et vois les rides qui nous séparent.
À quoi bon jouer la comédie
Du vieil amant qui rajeunit.
Toi-même ferais semblant d'y croire.

Vraiment, de quoi aurions-nous l'air.
J'entends déjà les commentaires :
"Elle est jolie, comment peut-il encore lui plaire,
Elle au printemps, lui en hiver ?"

Il suffirait de presque rien,
Pourtant personne, tu le sais bien,
Ne repasse par sa jeunesse.
Ne sois pas stupide et comprends,
Si j'avais comme toi vingt ans,
Je te couvrirais de promesses.

Allons... bon, voilà ton sourire
Qui tourne à l'eau et qui chavire.
Je ne veux pas que tu sois triste.
Imagine ta vie, demain,
Tout à côté d'un clown en train
De faire son dernier tour de piste.

Vraiment, de quoi aurais-tu l'air ?
J'entends déjà les commentaires :
"Elle est jolie, comment peut-il encore lui plaire,
Elle au printemps, lui en hiver ?"

C'est un autre que moi, demain,
Qui t'emmènera à Saint-Germain
Prendre le premier café-crème.
Il suffisait de presque rien,
Peut-être dix années de moins,
Pour que je te dise "Je t'aime".