L'Italien

Paroles : Jean-Loup Dabadie
Musique : Serge Reggiani

C'est moi, c'est l'Italien.
Est-ce qu'il y a quelqu'un ?
Est-ce qu'il y a quelqu'une ?
D'ici, j'entends le chien
Et, si tu n'es pas morte,
Ouvre-moi sans rancune.
Je rentre un peu tard, je sais.
18 ans de retard, c'est vrai
Mais j'ai trouvé mes allumettes
Dans une rue du Massachusetts.
Il est fatiguant, le voyage,
Pour un enfant de mon âge.

Ouvre-moi, ouvre-moi la porte.
Io non ne posso proprio più.
Se ci sei, aprimi la porta.
Non sai come è stato laggiù.

Je reviens au logis.
J'ai fais tous les métiers :
Voleur, équilibriste,
Maréchal des logis,
Comédien, braconnier,
Empereur et pianiste.
J'ai connu des femmes, oui mais
Je joue bien mal aux dames, tu sais.
Du temps que j'étais chercheur d'or,
Elles m'ont tout pris, j'en pleure encore.
Là-dessus, le temps est passé
Quand j'avais le dos tourné.

Ouvre-moi, ouvre-moi la porte.
Io non ne posso proprio più.
Se ci sei, aprimi la porta.
Diro come è stato laggiù.

C'est moi, c'est l'Italien.
Je reviens de si loin.
La route était mauvaise
Et, tant d'années après,
Tant de chagrins après,
Je rêve d'une chaise.
Ouvre, tu es là, je sais.
Je suis tellement las, tu sais.
Il ne me reste qu'une chance :
C'est que tu n'aies pas eu ta chance
Mais ce n'est plus le même chien
Et la lumière s'éteint.

Ouvrez-moi, ouvrez une porte.
Io non ne posso proprio più.
Se ci siete, aprite una porta.
Diro come è stato laggiù.