Laboratoire Suisse d'Analyse du Dopage

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Questions fréquentes relatives au dopage


Dopage et sport
Qu'est-ce qu'un contrôle antidopage ?
Qu'en est-il des analyses sanguines ?
Qui est soumis aux contrôles ?
Qui est responsable des contrôles en Suisse ?
Qui est chargé des contrôles en Suisse ?
Comment se déroulent les contrôles en compétition ?
Et les contrôles hors compétition ?
L'athlète est-il obligé d'annoncer ses absences ?
Qu'arrive-t-il à un athlète qui refuse de se soumettre à un contrôle ?
Que se passe-t-il si le prélèvement d'urine est insuffisant ?
Qu'advient-il des prélèvement d'urine ?
Les échantillons d'urine sont-ils à l'abri de manipulations ?
Les test sont-ils fiables ?
Que se passe-t-il lorsque le résultats du contrôle est négatif ?
Et lorsque le résultat du contrôle est positif ?
Liste des substances et des méthodes interdites
Liste des médicaments autorisés pour les maladies courantes.
Carnet de médication personnelle
Combien de temps les médicaments restent-ils décelables dans l'urine ?
Que doit faire l'athlète contraint de suivre un traitement médical ?

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Dopage et sport

Les règlements sportifs interdisent le dopage. Toute entorse à cette règle qu'elle soit volontaire ou non constitue un non-respect du principe d'égalité des chances et par conséquent de l'éthique sportive. Par ailleurs, la consommation de substances améliorant les performances peut mettre la santé en danger. L'athlète qui a recours au dopage ne nuit pas qu'à lui-même mais porte également atteinte au sport dans son ensemble.

Le Comité international olympique (C.I.O.) et l'Association Olympique Suisse (AOS) entendent par dopage tout usage volontaire ou involontaire de substances appartenant aux classes interdites ainsi que tout recours aux méthodes défendues selon la liste en vigueur.

En 1989, l'AOS a constitué une commission de lutte contre le dopage chargée de l'exécution des contrôles et de la surveillance des tests en Suisse.
La liste établie par l'AOS est une liste dite ouverte, non exhaustive, elle ne présente que quelques exemples des substances, connues ou nouvelles, qui appartiennent aux classes interdites ; c'est ce que formule la liste par:

"et substances apparentées par leur structure chimique ou leurs actions pharmacologiques"

Elle correspond à la liste publiée par le C.I.O.

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Qu'est ce qu'un contrôle antidopage ?

Un contrôle antidopage consiste à faire analyser par un laboratoire spécialisé des prélèvements d'urine - ou de sang pour certaines compétitions internationales et à certaines occasions - d'athlètes sélectionnés afin de dépister les substances interdites. La découverte de telles substances entraîne pour l'athlète des mesures disciplinaires.

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Qu'en est-il des analyses sanguines ?

Actuellement, en Suisse, les contrôles ne portent que sur l'urine. Cependant, lors de manifestations internationales, certaines fédérations internationales exigent également des analyses sanguines. Si tel est le cas, les athlètes concernés doivent en être avertis à l'avance. Ils doivent aussi être informés de leurs droits et des risques encourus.

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Qui est soumis aux contrôles ?

Pour les compétitions de niveaux national et international, l'athlète soumis au contrôle est choisi par tirage au sort - est tiré au sort soit le nom du participant soit la place occupée dans le classement ou désigné en nom propre.
Les sportifs de haut niveau peuvent également être soumis à des tests hors compétition. Il existe deux procédés :
- 1. L'athlète est convoqué au centre de contrôle (dans un délai de 36 heures);
- 2. Le contrôle est effectué sans avertissement par exemple pendant un camp d'entraînement ou un stage; on parle alors de contrôle inopiné ou sans préavis.
Les athlètes concernés en sont informés.

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Qui est responsable des contrôles ?

Les contrôles antidopage sont de la compétence des fédérations et organisations nationales et internationales.
En Suisse, c'est l'AOS qui surveille l'exécution des contrôles. Sa commission de lutte contre le dopage établit le nombre de contrôles à effectuer, les compétitions au cours desquelles les contrôles doivent se faire et le nom des fédérations qui doivent s'en charger. En outre, elle désigne les athlètes qui doivent subir des contrôles hors compétition.

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Et les contrôles hors compétition ?

Les contrôles hors compétition ne visent que les sportifs de haut niveau et sont de la compétence de la Commission de lutte contre le dopage de l'AOS en Suisse. Ils peuvent être annoncés ou non.
- Pour les contrôles annoncés, l'athlète est prévenu par téléphone et reçoit une confirmation écrite par lettre recommandée. Il a alors 36 heures, à partir de l'annonce par téléphone, pour se rendre au centre de contrôle indiqué et donner un échantillon d'urine.
- Pour les contrôles inopinés, l'athlète reçoit la visite d'un contrôleur qui exige que lui soit remis immédiatement un échantillon d'urine.

Les analyses des échantillons prélevés hors compétition se limitent au dépistage des anabolisants, des hormones peptidiques et glycoprotéiniques, et des produits masquant.

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L'athlète est-il obligé d'annoncer ses absences ?

En Suisse, lorsqu'un sportif de haut niveau s'absente pour plus de 7 jours de son domicile, il doit en informer à l'avance la Commission de lutte contre le dopage de l'AOS par écrit, en indiquant l'adresse à laquelle il se rend et la durée de son absence. Le non-respect de cette obligation est sanctionné par des mesures disciplinaires. La récidive peut même être considérée comme contrôle positif.

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Qu'arrive-t-il à un athlète qui refuse de se soumettre à un contrôle ?

Lorsqu'un athlète se soustrait à un test, s'y oppose ou omet de s'y soumettre sans raison valable, il est considéré comme positif.

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Que se passe-t-il si le prélèvement d'urine est insuffisant ?

Les analyses en laboratoire nécessitent au minimum 70 millilitres d'urine, dont 40 pour l'échantillon A et 30 pour l'échantillon B. L'urine peut être prélevée en plusieurs fois.
Si, dans un délai fixé par le contrôleur, l'athlète n'est pas parvenu à fournir suffisamment d'urine, il doit s'engager par écrit à s'annoncer à l'AOS dans les plus brefs délais le jour ouvrable suivant avant 10h. L'AOS se chargera alors de l'exécution ultérieure du contrôle.

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Qu'advient-il des prélèvements d'urine ?

Les prélèvements d'urine sont envoyés pour analyse (échantillons A et B) à un laboratoire reconnu par le C.I.O. qui recherchera des substances interdites. En Suisse, il s'agit du Laboratoire suisse d'Analyse du Dopage (LAD - anciennement U.A.D.) à Lausanne. Le laboratoire ne travaillera qu'avec l'échantillon A, l'échantillon B étant conservé dans l'éventualité d'une seconde analyse.

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Les échantillons d'urine sont-ils à l'abri de manipulations ?

Le matériel de contrôle a été mis au point spécialement pour le dépistage de substances dopantes. Tous ses composants sont neufs et à usage unique. Les flacons contenant les échantillons sont fermés avec un bouchon spécial, breveté, qui se détruit lorsqu'on l'ouvre. Le verre du flacon comporte un numéro de code, gravé au laser, que l'on retrouve à l'intérieur du bouchon. Le transport du flacon, depuis le centre de contrôle jusqu'au laboratoire, se fait par envoi spécial.
L'anonymat est respecté, le laboratoire n'ayant connaissance que du numéro de code.

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Les test sont-ils fiables ?

Notre laboratoire choisi par l'AOS pour effectuer des analyses de substances dopantes a satisfait aux critères très stricts de qualité du C.I.O. C'est le cas des 25 autres laboratoires répartis dans le monde. Si un laboratoire ne remplit plus les conditions requises, il perd son accréditation.

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Que se passe-t-il lorsque le résultat du contrôle est négatif ?

Si les tests d'urine ne font apparaître aucune substance interdite, les résultats sont considérés comme négatifs; s'il s'agit de contrôles en compétition, ils sont communiqués par l'AOS aux responsables des questions de dopage de la fédération concernée, qui en avise l'athlète. Les résultats des contrôles hors compétition sont annoncés par l'AOS directement à l'athlète.

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Et lorsque le résultat du contrôle est positif ?

Si l'on trouve dans l'échantillon A des substances interdites, les résultats sont considérés comme "chimiquement" positifs; s'il s'agit de contrôles en compétition, ils sont communiqués par l'AOS aux responsables des questions de dopage de la fédération concernée, qui en avise l'athlète. Les résultats des contrôles hors-compétition sont annoncés par l'AOS directement à l'athlète.
L'athlète mis en cause peut, dans un délai de 7 jours, demander par écrit une analyse de l'échantillon B. Il a le droit d'assister à cette analyse en compagnie d'un expert et/ou d'une personne de confiance. Si le résultat est négatif, le contrôle est déclaré négatif. Par contre, si le résultat confirme celui obtenu à partir de l'échantillon A, il est déclaré positif.
Les sanctions éventuelles sont du ressort de la fédération dont dépend l'athlète ou bien de l'autorité pénale de l'AOS. Auparavant, l'athlète a le droit de s'exprimer et de prendre connaissance du dossier. Le cas doit rester confidentiel jusqu'à décision de première instance. L'athlète ou sa fédération peuvent consulter des experts (y compris ceux de la Commission de lutte contre le dopage de l'AOS).
Il est possible d'adresser un recours contre une décision rendue en première instance à une cour d'arbitrage, tel le Tribunal arbitral du sport qui siège à Lausanne.

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Liste des substances et des méthodes interdites.

La liste est établie chaque année par le C.I.O. Elle sert de base à celle de l'A.O.S. La liste n'est pas exhaustive car le marché voit apparaître régulièrement de nouveaux médicaments. En outre, la composition d'un médicament commercialisé sous un même nom peut varier d'un pays à l'autre.

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Liste des médicaments autorisés pour les maladies courantes.

Une liste est publiés régulièrement par l'A.O.S. Elle donne un aperçu des produits autorisés les plus fréquemment utilisés. Les médecins et les pharmaciens trouveront une liste complète et constamment remise à jour dans le Codex Galenica en SUISSE.

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Carnet de médication personnelle.

Il incombe finalement à l'athlète qui doit suivre un traitement d'attirer l'attention de son médecin et/ou du pharmacien sur la liste des substances dopantes en vigueur. S'il se procure des médicaments à l'étranger, il doit veiller à leur composition, qui figure le plus généralement sur la notice destinée aux patients. L'idéal serait d'emporter ses propres médicaments.
Tout athlète se devrait d'établir, avec l'aide de son médecin ou de son pharmacien, une liste personnelle de médicaments qu'il peut consommer en cas de maladie, ce qui lui éviterait d'absorber involontairement des substances interdites.

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Combien de temps les médicaments restent-ils décelables dans l'urine ?

La nature du médicament, la dose ingérée ainsi que la constitution de l'athlète déterminent le temps pendant lequel la substance pharmacologique sera détectée dans l'urine. Certains médicaments deviennent indécelables au bout de quelques heures, d'autres après plusieurs mois. Il est important de se souvenir que le laboratoire ne se contente pas de rechercher le produit parent, mais aussi les produits de dégradation par l'organisme(métabolites) dans l'urine, quelle qu'en soit leur concentration.

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Que doit faire l'athlète contraint de suivre un traitement médical ?

L'usage de médicaments contenant des substances interdites est également prohibé pour l'athlète qui suit un traitement médical, sauf lorsque, exceptionnellement, de tels médicaments se révèlent absolument nécessaires. L'athlète doit alors aviser, par l'intermédiaire de son médecin traitant et par écrit, le médecin de la Commission de lutte contre le dopage de l'AOS et obtenir l'autorisation expresse de ce dernier avant d'entamer le traitement. N'échappent à cette règle que les cas urgents qui, pour des raisons médicales évidentes, ne tolèrent aucun délai d'attente. L'annonce doit alors suivre sans délai.
Un traitement à l'aide de substances interdites n'est permis qu'à titre d'exception et que s'il n'améliore pas les performances. Il doit être limité dans le temps et interdit à l'athlète de concourir. Le nom de l'athlète peut toutefois être tiré au sort pour un contrôle hors compétition. Il faudra alors que les résultats des analyses concordent avec le protocole de traitement.

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Pour toute information complémentaire, il convient de s'adresser

- à son entraîneur, à son médecin ou à son pharmacien
- au responsable des questions de dopage de sa fédération
- au 0 800 15 2000, Ecoute Dopage.

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