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éRommel, jeune officier (à gauche) pendant la Première Guerre Mondiale (1914-1918)
Erwin Rommel (1891-1944)

Maréchal allemand ; fils d'universitaire, il entre dans l'armée en 1910 et participe brillament comme officier d'infanterie à la Première Guerre mondiale. Ils se fait notamment remarquer sur le front italien en 1917. En 1918, il quitte le service et commence ses études unversitaires. Mais, séduit par le Natinal-Socialisme, il rentre dans l'armée en 1933, devient officier instructeur, écrit un manuel de tactique, L'infanterie attaque (1937), et devient directeur de l'école de guerre de Wiener-Neustadt. Il abandonne alors l'infanterie et opte pour l'armée blindée, dont il a perçu toutes les possibilités. A ce titre, il commande en 1940 la 7e Panzerdivision et participe de façon magistrale à la percée de la Meuse au sud de Namur et à la déroute de l'armée Corap. Il se distingue ensuite devant Lille et sur la somme.
Mais c'est en Afrique que Rommel va donner toute sa mesure et acquérir une immense célébrité. Placé à la tête de l'Afrikacorps, il reçoit, en février 1941, la mission de de rétablier la situation italienne en Lybie. Pendant deux ans, il manifeste des dons de remarquable tacticien, infligeant à la VIIIe armée britannique de sévères échecs, remportant notamment la victoire de Gazalla, en mai 1942, suivie de la prise de Tobrouk. Après une poursuite de 700 km, Rommel, qui a été fait maréchal, ne peut cependant enlever le verrou d'El-Alamein ni s'emparer d'Alexandrie et du Caire. En octobre 1942, il ne peut empêcher Montgomery de reprendre l'initiative, et la débarquement allié en Afrique du Nord l'oblige à une retraite ininterrompue jusqu'en Tunisie.
Rommel ne verra pas l'effondrement final de l'Axe en Afrique. En mars 1943, il reçoit un commandement en Italie, puis il est chargé de l'inspection du Mur de l'Atlantique ainsi que du commandement du groupe d'armées B de la Loire à la Hollande. Il ne peut cependant faire triompher ses conceptions de défense côtière, en vue "du jour le plus long". Après le succès du débarquement allié en Normandie, il perd la foi dans la victoire finale et adhère au complot contre Hitler. Mais, blessé grièvement au cours d'une attaque aérienne, il ne peut participer à l'attentat du 20 juillet. L'enquête de la Gestapo prouve cependant sa participation à la conspiration. Obligé de choisir entre le procès devant le tribunal du peuple ou le suicide, Rommel opte pour le poison, le 14 octobre 1944. Hitler lui accorde des funerailles nationales à Ulm. En 1953, ses carnets ont été publiés sous le titre la guerre sans haine.