Wai Jia ( l'art externe )


Il regroupe ce que l'on nomme facilement, les " Arts Martiaux " de tendance externe comme le Kung-Fu Wushu et ses armes. originaire du fameux Monastère de Shaolin et qui a donné naissance à de multiples styles, mais aussi une pratique externe qui se poursuit de nos jours dans des écoles traditionnelles ou des salles de sport.
La filiation chinoise fut à l'origine de la création et du développement de pratiques similaires dans toute l'Asie.
On les retrouve donc au Japon sous la forme de nombreuses écoles de Bujutsu et quelques authentiques Budo et aussi en Corée, au Vietnam, en Thaïlande, en Malaisie, en Indonésie... sans oublier l'Inde d'où venait le fameux Boddhidharma fondateur du Chan qui deviendra le Zen.
Le baton chinois : kwon ou gun..." Mère de toutes les armes "
Que ce soit en Chine, au Japon, en Corée, au Vietnam, en Thaïlande, en Inde... la pratique du bâton a toujours fait partie intégrante de l'Art Martial dans son sens à la fois le plus noble et le plus populaire
Il s'agit d'une discipline traditionnelle incluse dans la pratique des Arts Martiaux Classiques.
Les Chinois, de leur coté, utilisèrent le bâton dans la pratique de leurs Arts Martiaux Classiques puisque celui-ci était également le symbole des moines bouddhistes. La pratique de l'Ecole Shaolin apportait donc une grande attention à son étude. Il fut également très prisé par les initiés du Tao qui représentaient Laozi (Lao Tseu) avec un bâton en forme de dragon. Il est donc toujours étudié tant dans les arts "Externes" ou "durs" issus de Shaolin que dans les Arts "Internes" ou "souples" comme le Taiji Quan (Tai Chi Chuan) classique. Très tôt dans l'histoire, sous l'influence chinoise, l'Art du Bâton se répandit dans tout l'Extrême-Orient... Au Japon où il prit le nom de Bo Juttsu et de Jo Jutsu, il fut particulièrement prisé par les fameux Ninja... mais également au Vietnam, en Corée, en Thaïlande. En Inde il fut pratiqué très tôt par les guerriers Ksattryas dans le cadre du Vajra Musti, art martial très ancien dont on retrouve encore des traces dans le Kalaripayat. Il fut utilisé tant par les Bouddhistes que par les Hindouistes et les tenants de la Religion de Shiva...
Cette pratique fut à l'origine profonde de la création de l'un des trois grands Arts Internes: le "Poing de l'Unité du Corps et de l' Intention" (Xingyi), cousin du Taiji Quan (Tai Chi Chuan). Cette forme s'est transmise depuis plus de huit cent ans de maître à disciple.
Elle est basée sur le Principe des Cinq Mouvements de l'Energie... qui s'engendrent et se dominent mutuellement... Eau, Bois, Feu, Terre, Métal.
Le Xingyi Quan est avec le Taijiquan (Tai Chi Chuan) et le Bagua Zhang (Pa Kua Chang) l'un des "Trois Arts Martiaux Internes" (San Nei Jia) de la Chine.
Xing représente la "forme" ou le "corps", Yi représente l' "Intention", la "Volonté"...
Il s'agit donc du "Poing de l'Unité du Corps et de l'Intention".
La méthode était basée sur le principe des "Cinq Mouvements" qui s'engendrent et se dominent mutuellement :
Eau, Bois, Feu, Terre, Métal...
L'Eau éteint le feu et engendre le bois...
Le Bois épuise la Terre mais engendre le Feu...
Le Feu fond le Métal mais engendre la Terre...
La Terre absorbe l'Eau mais engendre le Métal...
Le Métal coupe le Bois mais engendre l'Eau...


Les cinq mouvements dans le pentagramme

Cette forme est assez courte et contient l'essence du Xingyi Quan... La position de combat permet, en effet, de multiples combinaisons... à l'Eau (esquive); au Bois(saisir et projeter) correspond le contre ; au Feu(avancer et frapper) correspond la frappe; à la Terre(demeurer sur place) correspond le blocage ; au Métal(esquive vers l'extérieur) correspond la taille ou la coupe.

Esquiver, saisir et projeter, frapper, immobiliser et mettre hors de combat demeurent donc en Xingyi Quan les fondements de l'art de combat, proches de l'ancien Aïki jutsu, utilisé sur les champs de bataille au Japon.

Depuis près de deux millénaires l'Art du Bâton fait partie intégrante de l'Art Martial... il peut désormais faire partie de l'Art de Vivre !


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