Pour ceux qui sont déjà venus nous voir, c'est l'île sur laquelle se trouvent l'aéroport, l'éolienne et le terrain le plus accidenté de l'archipel madelinot.

    C'est aussi une partie de l'archipel où on entendra un accent à nul autre pareil sur lequel les théories les plus diverses, les plus farfelues sont mises de l'avant. C'est cet accent que le chansonnier Georges Langford a rendu célèbre à travers ses textes.

   Certains secteurs de l'île de Havre-aux-Maisons ont conservé le cachet architectural d'autrefois. Les maisons y sont rouge framboise, jaune pissenlit, vert forêt, bleu ciel, semées au vent, parfois faraudes et juchées au haut d'une butte, ou encore timides, cachées au creux d'un vallon. Elles sont tout autant de pétales sur un lit de verdure et font le charme des photographes de tous calibres.

   Sur le plan administratif, l'île de la Pointe-aux-Loups lui est annexée. De cette dernière, le touriste gardera surtout le souvenir de longues promenades sur ses plages longues et chaudes... Au fait, il n'y a pas de loups aux Iles; il faut plutôt entendre, dans l'appellation de ce hameau, le terme «loup-marin» ou, comme on dirait ailleurs, le phoque. 

  Ceci étant dit, Monsieur Jean Bourque de l'Étang-du-Nord m'affirme dans un courrier que la tradition orale conserve la mémoire d'un loup trouvé à la Pointe-aux-Loups, jadis. Ce serait, d'après Monsieur Bourque, l'origine de l'appellation de cette petite communauté. S'il n'y a pas de loups, puisqu'il y eut des ours sur Brion au temps de Jacques Cartier, pourquoi n'y aurait-il pas eu des loups aussi? Je laisse donc au visiteur le soin de départager les deux sources et de privilégier celle qui lui conviendra.

   Voici enfin l'occasion inespérée de voir le côté non commercial de Havre-aux-Maisons et de la Pointe-aux-Loups