Comme tous ceux et celles qui se sont opposés au gouvernement canadien dans ce dossier, j'ai refusé
de me prostituer et de me vendre au plus puissant allié de la finance. J'ai donc
eu à subir les conséquences de mes paroles... et de mes écrits.
Le 7 septembre
1970, le remorqueur Irving Maple traîne dans son sillage la bargeIrving
Whale, dans les eaux du Golfe St-Laurent, avec un chargement de
plus de quatre mille tonnes de mazout de soute «bunkerC».
Aux petites heures du matin, alors que la tempête fait rage, le commandant
du Irving Maple réalise que la barge est en train de couler par
le fond.
Entre le moment du naufrage et le début des années 1990,
le gouvernement canadien ne fera pas beaucoup pour disposer de la barge.
Pour sa part, la Irving Oil Company a empoché les assurances pour
la barge et sa cargaison. Elle n'a donc pas lieu de se préoccuper
de ces choses. De plus, au moment du naufrage, le lieu où la barge
a sombré était en eaux internationales. La multinationale
a beau jeu de se laver les mains de toute l'affaire.
On estime que, lors du naufrage, plus ou moins deux cent tonnes de mazout
se sont dirigées en direction des Iles-de-la-Madeleine. L'opération
de nettoyage qui s'ensuivra fera qu'on emplira plus de 200,000 sacs de
résidus avant de les dissimuler sous les dunes de l'archipel dont
80 kilomètres de plage ont été contaminés.
Devant la lenteur du Gouvernement canadien à prendre les dispositions
nécessaires au règlement du dossier, le vétérinaire
Pierre Olivier allait mettre sur pied le Regroupement madelinot pour la
protection du Golfe (RMPG). Les trois romans-jeunesse qui apparaissent
ici représentent en quelque sorte ma contribution personnelle dans
le débat.
Mais non ce n'était pas ma façon de faire de l'argent sur
le dossier. D'abord, bien que les deux premiers soient épuisés,
l'éditeur a fait faillite sans que je perçoive un sou de
droits d'auteur. Quant au troisième titre, c'est le distributeur
de l'autre éditeur qui a fait faillite...
Dans toute cette affaire, le gouvernement canadien qui avait bien assuré
par la voix de sa ministre de l'Environnement Sheila Copps, qu'il n'était
pas question de laisser la situation se détériorer a quand
même laissé les 6 tonnes de biphényl polychlorés
(BPC) au fond de l'eau... depuis la remontée de la barge à
l'été 1996.
Un point qu'il serait peut-être bon de préciser, ces fameux
BPC ont été fabriqués par la compagnie américaine
Monsanto, celle-là même qui pousse, par les temps qui courent,
pour faire accepter un peu partout à travers le monde, les aliments
transgéniques. Est-ce à dire qu'il s'agit là d'aliments
à saveur de BPC?
Pendant les opérations de renflouage de la barge Irving Whale, l'attachée
de presse d'Environnement Canada pour la barge en question, madame Thérèse
Drapeau m'assurait que j'étais ""
dans le dossier. Tenant compte des informations qui suivent, je vous laisse
en décider...
Pour
en savoir davantage, Tu
peux laisser un mot...