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Fiche technique
Metteur
en scène : Jerôme Savary
Texte
: Alexandre Breffort
Musique : Marguerite Monnot et Raymond Legrand
Distribution : Clotilde Courau, Arnaud Giovaninetti et une
troupe de 22 comédiens et musiciens.
Synopsis
Irma,
prostituée parisienne au grand cœur, prend pour patron Nestor,
un ancien policier qui la sauve des griffes de son ancien
souteneur. Elle l'héberge et travaille pour lui, mais bien
vite, fou d'amour et de jalousie et ne supportant plus d'avoir
à la partager avec ses autres clients, ce dernier met au point
un brillant stratagème.
A propos de cette adaptation...
L'histoire
d'Irma La Douce nous entraîne au cœur du Paris d'après-guerre,
du côté du Pont Caulaincourt et du Bar des Inquiets, entre
gouaille populaire et mauvais garçons au cœur tendre, où Irma
La Douce chante l'amour de Nestor le Fripé…
De cette histoire d'amour, un brin fleur bleue, Savary a su,
d'une main légère, donner la sincérité qu'il fallait. "On
lui sait gré de cette générosité qui fait repartir le
spectateur heureux, les yeux pleins d'images drôles ou tendres
et de chansons plein la tête" (L'Express). Sous la
baguette subtile de Gérard Daguerre, qui mêle mélodies légères
et chansons inoubliables de Marguerite Monnot, la parolière préférée
de Piaf, ce spectacle joyeux et bon enfant nous enchante.
Clotilde Courau y campe une Irma pleine de grâce et de piquant,
qui chante et danse à merveille. À ses côtés, Arnaud
Giovaninetti, comédien hors pair, incarne Nestor le Fripé, le
pied leste, le regard vif et charmeur. Un bonheur tout simple.
Créée en 50 avec Colette Renard et Michel Roux, cette comédie
musicale a été de nombreuses fois montée, notamment à
Londres en 1958 avec une mise en scène de Peter Brook, et au
cinéma par Billy Wilder avec Shirley Mac Laine et Jack Lemmon.
Il s'agit ici d'une version tendre et attachante, créée en
avril 2000 au Théâtre National de Chaillot, puis reprise à
l'Opéra Comique à l'automne 2001.
On est ici dans un livre d'images, un livre entre les pages
duquel surgissent des décors de papier découpé, merveilles
signée Jean-Marc Stehlé, qui restitue toute la poésie d'un
Paris rêvé, d'un Montmartre en chien et loup, où les
malfrats, qui parlent l'argot comme on parle patois, apprennent
l'orthographe sous la férule d'un maître exigeant !
D'une musicalité exemplaire, la troupe joue et chante
formidablement, accompagnée par l'orchestre de Gérard Daguerre
et l'accordéon magique de Roland Ramanelli. Irma la douce,
c'est l'âme du peuple en chansons, du temps où le peuple
chantait comme on respire et ressemblait à sa légende.
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