14 juin 2004 (France Inter)
- les faits
- Un auditeur pose la question suivante :
« Pourquoi construit-on des voitures dont la vitesse peut atteindre ou dépasser 200 km/h et qu'on autorise la mise en vente de voitures aussi puissantes, puisque la vitesse est limitée à 130 Km/h maximum sur nos routes ? »
L'invité de l'émission répond : « Ce n'est pas la vitesse qui constitue la cause majeure des accidents de la route. Les accidents les plus graves sont dus plûtot à d'autres causes que la vitesse. D'ailleurs, dans d'autres pays européens, la vitesse n'est pas limitée ou la limite est plus élevée, rendant possible l'utilisation de ces véhicules.
- une opinion
- Excellente question !
Alors, pourquoi placer des radars automatiques ? Pour faire du fric ?
Et pourquoi tenir ce genre de discours sur une radio publique ? Parce qu'il n'est pas question d'interdire aux entrepreneurs privés de faire du fric comme bon leur semble, en vendant ce genre de jouet. Jouets achetés par d'autres faiseurs de frics, qui justement ont les moyens de se les payer !
Pour qui roulent les animateurs d'une pareille émission, en choisissant de pareils invités, sur une radio de service public ?
Mettre les bâtons dans les roues du profit et de la libre entreprise, vous n'y pensez pas ? Même si ça doit coûter quelques vies d'innocentes victimes.
27 mai 2004 (France Inter)
- les faits
- Un tribunal, en première instance, décide la relaxe suite aux plaintes déposées contre Dieudonné pour propos anti-sémites. Elle estime que toute personne doit conserver le droit de contester les décisions et actions de tous gouvernements. Les plaignants font appel...
D'autres tribunaux ont été saisis.
- une opinion
- C'est la moindre des libertés fondamentales de l'Homme que de pouvoir critiquer sous forme d'humour (même noir), ou bien avec des arguments, les décisions et actions de personnes privées investies du pouvoir public sur autrui, et qui se comportent en bafouant les droits humains des "sans-pouvoirs".
avril 2004 (le Monde Libertaire)
- les faits
- France Culture vire un animateur qui ne mâchait pas ses mots, et dont les vues et opinions dérangeaient les chefs de la radio publique.
- une opinion
- Celle de l'intéressé lui-même :
« C'est pas pareil !
Les AMIS du Monde Libertaire m'ont proposé d'écrire quelques
lignes à propos de mon éviction de France Culture où
j'assurais depuis plus d'un an une chronique quotidienne.
La première réflexion que je fais est celle-ci : depuis le
premier jour, j'ai pensé qu'ils en viendraient à me virer,
même si je n'ai jamais essayé de faire, en aucune façon, de
la « provoque ».
Il fallait essayer de voir si, dans un pays démocratique, on
pouvait (ou pas) être le reflet du mouvement alternatif et
des différentes luttes, sans accepter aucun formatage.
C'était en quelque sorte, des chroniques à la « carte »,
c'est-à-dire que des gens me contactaient et me faisaient
savoir des choses qui d'habitude n'intéressent pas les
médias : luttes des minorités, expulsions, réflexions
philosophiques axées sur la question de la liberté, etc...
A mes côtés, il y avait des gens de la droite dure, très
dure, mais la règle du jeu était un peu de s'ignorer, de ne
pas polémiquer.
Au bout d'un peu plus d'un an, ils m'ont viré pour des
motifs clairement politiques.
Laure Adler m'a dit : « Trop engagé, trop militant, etc. »,
j'ai répondu que Alexandre Adler était lui aussi très
militant, et elle m'a répondu que ce n'était pas pareil.
« Pas pareil », voilà la chose, le représentant de la droite
dure de l'impérialisme américain n'était pas pareil. Encore
heureux, je me suis dit, et voilà l'histoire.
Il n'y a pas de quoi en faire une montagne, mais il est bon
de ne pas laisser passer sans commentaire : ils se sont
montrés comme ils sont en réalité, et c'est intéressant.
Je profite de ce court billet pour inviter les amis du Monde
Libertaire et de Radio libertaire à venir, le lundi 19 avril
à 19 heures, à la maison de l'Amérique latine où je
présenterai avec quelques amis mon dernier livre qui a pour
titre "la Fragilité".
A bientôt, peut-être...
Miguel Benasayag
dans Le Monde Libertaire du 15 au 21 avril 2004, n° 1355. »
22 janvier 2004 (Europe 1)
- les faits
- La radio diffuse les éclats de voix dans l'hémicycle à l'assemblée nationale, de Mr Henri
Emmanuelli, député des Landes, et de ses interlocuteurs, lorsqu'il s'apprète à poser une question au gouvernement.
Il est question de démocratie dans les éclats de voix.
- une opinion
- De drôles de façon de la part de la majorité dans l'hémicycle national devant une minorité au sang chaud, qui se rebelle (sympa).
Un peu les mêmes méthodes que pratique cette minorité-là victime dans l'hémicycle, alors que dans son département, elle tient la majorité,
face à d'autres minorités (un peu rebelles et dont nous sommes).
ça fait penser à l'histoire des trucs durs et des trucs mous.
On dirait de grands enfants dans leur cour de récréation.
Pendant ce temps, la démocratie crève sous les pouvoirs, pour des gens minoritaires comme nous dans le département, autant que pour les minoritaires dans l'hémicycle.
22 janvier 2004 (Europe 1)
- Les faits
- Claire Chazal, présentatrice de journal télévisé, est au studio, car elle a reçu une médaille officielle.
Une auditrice au standard de la radio, lui fait remarquer qu'il paraît étonnant qu'une information à la
une d'un journal télévisé sur une chaîne se trouve également à la une du journal télévisé sur une autre
chaîne. L'auditrice déclare qu'on ne voit ça que dans les dictatures, généralement.
A quoi, Claire Chazal réplique que si cette info a été choisie par différentes rédactions indépendantes,
c'est que ce choix n'est pas une erreur. La bonne décision a été prise par la rédaction, puisqu'elle
est confirmée par d'autres rédactions.
- Une opinion:
- Une médaille gouvernementale ? Elle baisse d'un cran de plus dans notre estime.
Le but du nombre de merdailles qui pendent à la poitrine de quelques élites choisies, c'est normalement
pour montrer à la société des gueux, combien le médaillé a bien servi ses maîtres et comment quelques
gueux pourraient avoir bénéfice à devenir serviteurs à leur tour.
Manque de pot, plus le nombre de médailles acceptées augmentent sur la poitrine, plus à nos yeux, l'intégrité du
service rendu au public nous paraît douteux.
Comme si, dans les dictatures, les rédactions avouaient que cette information a été choisie justement
parce que c'est cette information que le pouvoir préfère voir mise en relief. Ce qui naturellement amènera une
prochaine médaille... Des rédactions qui prennent les bonnes décisions !
08 janvier 2004 12:10 (France Culture)
- Les faits:
- Monsieur Nicolas Sarkozi circule en Chine dans une limousine américaine de 6 m de long.
- Une opinion:
- Au vu de la vie quotidienne à la limite de la survie pour des gens écartés de la vie économique
dans notre pays, se pavaner devant les gens de Chine et devant les médias français et mondiaux, est l'expression d'un
profond mépris à l'égard des pauvres de ces deux pays et du monde.
Les fonds prélevés au public en France, sont utilisés par un individu, hors de tout contrôle par le peuple concerné.
Non, nous n'octroyons aucune popularité à un tel personnage.
Lui-même se trompe s'il le croit et trompe autrui s'il le fait croire.
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