Réduction gouvernementale des tarifs EDF

"pour" les plus démunis !

 

Il s'agit d'une décision gouvernementale : le Tarif de Première Nécessité.


Le principe

  • Loi du 10 février 2000 relative à la modernisation et au développement du service public de l'électricité.
  • Décret d'application du 8 avril 2004 précisant les conditions d'accès à ce tarif.
  • Entrée en vigueur au 1er janvier 2005.

Vous apprécierez avec quelle précipitation la mesure en faveur des "nécessiteux" est mise en place.

Il s'agit d'une réduction portant sur l'abonnement et sur les 100 premiers kilowattheures consommés par mois.
Il ne faut pas exagéré, juste un minimum.

30 % de réduction pour une personne seule ;

40 % pour un adulte et un enfant ; ainsi que pour un couple ;
ainsi que pour un couple avec un enfant ; ainsi que pour un adulte avec deux enfants ;

50 % pour un couple avec deux enfants et plus.

Cette réduction est accordée pour un an, renouvelable, après validation annuelle des droits par les organismes d'assurance maladie.

Le quotient social doit être inférieur ou égal à 460 euros par mois.

Elle concerne les titulaires (nom sur la facture) d'un contrat d'électricité avec un abonnement inférieur ou égal à 9 KW.

Les organismes d'assurance maladie, qui connaissent le quotient familial tranmettront la liste des bénéficiaires du Tarif de Première Nécessité à EDF, qui enverra alors une attestation à remplir et à renvoyer.

 

Prix de l'électricité

Des syndicats s'opposent à la transformation de l'entreprise publique, dans le cadre de la libéralisation du marché de l'électricité. Et quelques syndicats pratiquent des actions "coup de poing" et "surprise", en coupant la distribution de l'électricité.

Un porte-parole de la direction d'EDF affirme :
« L'ouverture du marché provoque un alignement sur les prix moyens européens. Or ceux-ci sont supérieurs d'environ 15 % au prix du kilowattheure français, particulièrement grâce aux centrales nucléaires. »

Un document interne d'EDF rendu public par la CGT (analyse de la politique tarifaire à mettre en oeuvre après la transformation du groupe public en société anonyme) prévoit des hausses de prix de l'ordre de 10 à 15 % d'ici 2007.

En 2007, les tarifs des particuliers seront, à leur tour, libéralisés, ce qui n'exclut pas une envolée des tarifs identiques aux prévisions exposées ci-dessus. Alors que pour l'instant, les tarifs sont fixés par décret du ministère des finances.

Les comptes d'EDF ne lui permettent pas de faire face à ses besoins financiers énormes. (40 milliards de dettes et engagements divers, investissements risqués à l'étranger, 3.2 milliards d'euros pour le nouveau réacteur, 10 milliards réclamés par l'Etat pour la réforme des retraites).

 

Vaches à lait

Pas besoin d'être devin pour voir que la libéralisation du marché de l'électricité va amener à une redistribution des circuits économiques dans l'appareil de production d'électricité. La circulation de l'argent dans l'appareil avant ce genre de réforme méritait déjà qu'on s'y penche de très près, et celle à venir n'aura rien à lui envier en la matière.

A mon avis, les vaches à lait sont et seront toujours les mêmes.
Ceux qui tirent le mieux les marrons du feu, sans se brûler, dans l'usine à électricité, ne vont plus être forcément les mêmes et ne vont pas employer les mêmes méthodes et les mêmes règles, pour faire fonctionner les choses. EDF change de main, quoi qu'il y en a toujours quelques-uns qui mangent à tous les rateliers.

Quant aux résultats certains pour les usagers devenant clients, c'est qu'ils restent toujours écartés des décisions concernant le contrôle sur la gestion de l'argent qu'ils versent !... tout en étant les seuls vrais fournisseurs des financements.
...On connaît pratiquement à l'avance la musique à laquelle on est habitués.

Et on voudrait faire croire que ce sont les insolvables qui sont les arnaqueurs ?

Almereyda
14 juin 2004
Certaines informations ont été tirées du dépliant EDF et du « Canard enchaîné » du 9 juin 2004 en page 3.