Leurs fréquentations

Avant tout il faut savoir que les pétasses se disent amies de tout et de tout le monde (chien, poupée qui parle,... qu'importe). Néanmoins elles différencient et discriminent leurs fréquentations en fonction du sexe et du degré de connaissance. On compte donc trois catégories de fréquentations: les amies (leurs meilleurs amies qui ont la même mentalité, les mêmes caractéristiques qu'elle), les amis (souvent des pseudo-ex, voire des inconnus, ou encore des connards attirés par l'apparence physique de la pétasse et qui ne pensent qu'à se la faire) et les mecs qu'elles ne peuvent pas blairer (très rares, il faut au moins avoir écrit un bouquin sur elles pour entrer dans cette catégorie).

Tout d'abord, les amies. Les pétasses se baladent en général par pair, parfois en trio (c'est plus rare, mais beaucoup plus redoutable pour les nerfs). Les amies des pétasses sont bien souvent des pétasses. Elles ont des automatismes entre elles et se comprennent à demi mot, dans des situations irréalistes et dénudées de sens pour le commun des mortels. Je m'explique: en société la paire de pétasses aime parler par signe, ou alors en utilisant un vocabulaire spécifique pour nommer, par exemple, le mec qu'elle veule se faire, ou encore leur mère, père, voire le Yorkshire. La meilleure amie de la pétasse est un modèle pour elle, et vice-versa. Tout ce que l'une fait, l'autre s'empresse de le copier, en essayant de faire encore mieux. Lorsque les pétasses sont trois, il y en a toujours une qui est un peu rejetée et qui oscille entre deux groupes de pétasses. Comme les pétasses portent beaucoup d'importance à l'apparence extérieure, celle qui sera rejetée sera souvent celle qui est la plus moche, la moins riche, ou qui a le pire goût pour les fringues. Une pétasse rejetée est une pétasse dangereuse car il y a toujours un risque qu'elle essaie de s'incruster avec vous, donc n'hésitez pas à l'envoyer chier, même violemment: c'est pour son bien. La pétasse et son amie parlent surtout entre elles de mecs (les top-models qu'elles disent s'être tapés), de leurs rivales (qu'elles aiment casser dans le dos car la pétasse est très jalouse), et de problèmes existentiels (voir plus loin). Les amies des pétasses sont donc bien souvent des pétasses. L'action conjuguée des deux donne un cocktail explosif et dégueulasse qui démultiplie les caractéristiques de chacune. La conversation entre deux pétasses est d'ailleurs le plus souvent basée sur le mensonge, les deux acolytes passant leur temps à se raconter leurs conquêtes amoureuses imaginaires (un coup Brad Pitt, un coup Tom Cruise) qui, avouons-le, ne bernent personne à part leurs copines. Et comme les pétasses sont en concurrence permanente pour ce qui est des conquêtes masculines, il y a une escalade dans le mensonge et dans la connerie qui atteint des proportions aberrantes, ce qui donne des histoires à se pisser dessus (j'en ai fait la douloureuse expérience).

Viennent ensuite les amis. On y trouve plusieurs sous-groupes. On a tout d'abord les mecs avec qui elles sont sorties. Ils sont très rares, et les seuls qui ont survécu à cette relation se trouvent aujourd'hui dans un état de dépravation intellectuelle qui nous permet de mesurer l'ampleur du danger de la pétasse. Ce sont (ou c'étaient) souvent des pervers (qui prennent les pétasses pour des chaudes, or les pétasses sont et restent de simples allumeuses), des frustrés (qui se taperaient n'importe quelle fille) ou des fausses racailles de fausse banlieue (type Joey Starr de Neuilly qui préfère se cacher derrière son pognon que derrière ses poings). On a ensuite les mecs avec qui elles veulent sortir, dont elles ne connaissent souvent que le nom mais qu'elles prennent pour des super potes. Cela peut être vous ou moi, alors méfiance. Les pétasses aiment de préférence les mecs grands, musclés, type surfeur, qui ont de préférence quatre ou cinq ans de plus qu'elles. Elles aiment ceux qui se la jouent, sans être trop macho, mais qui gardent une certaine hauteur vis à vis des femmes. Ils s'intéressent souvent à d'autres filles plutôt qu'à des pétasses, ce qui les rend très malheureuses. Elles pleurent alors à chaudes larmes (larmes de crocodile) et repoussent définitivement à leur mariage le jour où elles pourront enfin avoir des relations de joie avec un homme, un vrai. Enfin, on a les toutous des pétasses: ils suivent la pétasse comme son ombre, et sont tout le temps d'accord avec elle. Ce sont souvent des premiers de la classe en manque de sensations fortes qui feraient tout pour parler avec une fille. Ils se font traîner dans la boue, insulter, humilier. Ce sont les souffre-douleur des pétasses sur lesquels elles rejettent leur honte et frustration envers les mecs qui n'ont pas voulu d'elles. Ce sont des pauvres gars à la fois pathétiques, et extrêmement chiants. Ils sont isolés et se cachent derrière la pétasse pour ne plus penser à la honte qui s'abat continuellement sur eux. Les pétasses aiment beaucoup ces trois types d'amis. Elles aiment se sentir entourée de mecs, même si ceux-ci n'ont pas le sentiment d'être proches d'elles. Les pétasses utilisent tous les moyens (chantage, hypocrisie, etc...) pour trouver des amis.

Arrivent enfin les brebis galeuses du troupeau. Elles sont relativement rares car, comme je l'ai dit plus haut, les pétasses aiment dire qu'elles aiment tout le monde. En effet, les pétasses sont d'une fortes hypocrisie (nous développerons cela plus tard). Les personnes que les pétasses n'aiment pas peuvent autant être des hommes que des femmes. Les pétasses ont une sainte horreur de ceux qui osent se moquer d'elles devant elles. Elles les trouvent hypocrites (la pétasse est aussi très conne, nous verrons cela plus tard également). De ce fait, si vous avez de l'humour, assez fin de préférence, écartez vous des pétasses: c'est une mauvaise compagnie. Les pétasses détestent également leurs rivales, celles qui sortent avec le mec qu'elles convoitent. Elles n'hésitent pas à leur trouver tous les défauts et les battraient à mort si la loi l'autorisait. Les pétasses sont également en permanence en conflit avec leurs parents. Pour elles, ce sont des monstres qui étouffent son épanouissent personnel, et refusent de la considérer comme une vraie femme (ce qu'elle n'est pas à priori). Les parents de la pétasse sont souvent des nouveaux bourgeois dont la fille renie la fortune, ce qui ne l'empêche pas quand même de s'acheter une dizaine de fringues par semaine (il faut pas exagérer non plus). Les pétasses ont une sainte horreur des gens qui disent des choses qu'elles ne comprennent pas comme par exemple les politiciens, journalistes et professeurs. Quand la pétasse ne comprend pas quelque chose elle accuse l'autre de mensonge. La pétasse ne peut donc pas être prise au sérieux.

La fréquentation trop prolongée d'une pétasse nuit gravement à la santé. C'est d'ailleurs la troisième cause de mortalité après l'alcool et le tabac. Méfiez vous en comme de la peste.