Les pétasses et l'argent

La relation entre la pétasse et son argent est de nature assez spéciale et déroutante, et elle reflète parfaitement le niveau de connerie et la bassesse d'esprit qu'elle possède. Premier aspect de cette relation entre la pétasse et l'argent: elle en possède beaucoup. Enormément. C'est d'ailleurs une règle: là où il y a de l'argent, il y a des pétasses, et vice-versa. Les pétasses sont à 95% des filles de bourgeois, issus de grandes familles nobles et dont la richesse est acquise depuis quelques siècles. Au pire, ce sont des nouveaux riches, qui exercent une profession à haute qualification (chirurgiens, ingénieurs, patrons) ou bien qui ont acquis leur fortune sur un coup de bourse. Ces racines bourgeoises des pétasses expliquent d'ailleurs le fait qu'elles ont toujours des prénoms anciens et à caractère noble, comme Sophie, Elisabeth ou Marie-Charlotte. Tous ces prénoms vieillots et à chier sont donc un moyen supplémentaire de les reconnaître et de les différencier, car vous ne verrez jamais une pétasse porter un prénom issu du petit peuple ou du monde ouvrier, comme Sandra, Vanessa ou Raymonde (non, là je rigole). Cela ne ferait pas sérieux et déshonorerait toute cette famille de gros bourgeois avares qui n'en foutent pas une et vivent sur le tas de fric que leur a laissé grand-père avant de crever... Pardon, cela ne se reproduira plus. Quoi qu'il en soit, une pétasse sans argent n'est pas vraiment une pétasse, et je ne sais même pas si cela existe. Les pétasses vivent toujours dans les beaux quartiers des villes, dans de vieux manoirs immenses qui se transmettent de génération en génération, ou dans de grandes propriétés toutes neuves et ultra modernes; au pire, dans des immeubles hors de prix qu'elles possèdent généralement en entier, et situés de préférence dans le 15ème ou le 16ème arrondissement. Elles ont en général un immense jardin d'une centaine d'hectares, avec un jardinier embauché à plein temps, des balançoires, une piscine olympique et une piste de bobsleigh (j'ai peut-être un peu exagéré). Les plus chanceuses d'entre elles possèdent également un «boy», c'est à dire un pauvre majordome qui doit exaucer sans broncher les moindres caprices de ces petites princesses trop gâtées sous peine d'être mis à la porte sans aucun remords. Mais ce n'est pas tout: les pétasses ne possèdent en général pas qu'une seule maison, loin de là: il faut aussi compter le pied-à-terre de 600 m2 sur la Côte d'Azur; le manoir familial en Bretagne (la pétasse est souvent bretonne); l'appartement à Biarritz, acheté sur un caprice de la pétasse pour pouvoir tenter désespérément de se taper un surfeur; et enfin les propriétés étrangères, comme le chalet en Suisse, la cabane au Canada ou encore le ranch au Mexique, etc... Avec tout cet argent plus les 10000 francs nets d'argent de poche par mois, elle en profite pour compléter son attirail de pétasse et s'acheter les derniers accessoires à la mode (des pétasses, bien entendu): le dernier téléphone portable qui servira 1 fois par mois (si elle ne l'a déjà pas remplacé) pour dire une grosse connerie et se la péter devant tout le monde; le dernier album d'Alliage ou de Passi qui fait fureur sur Voltage FM; et bien entendu les fringues, qu'elles achètent à la tonne directement chez les grossistes et quelles ne portent qu'une seule fois, soit parce que la mode est déjà passée, soit parce qu'ils sont trop petits car la pétasse se voyait mince (ce qui n'est pas vraiment le cas). Bref, que des choses inutiles et grossières mais qui font la fortune des Kookaï, Doc's ou encore Viahero. La pétasse est donc bourrée de tunes, et rien que ce quelle porte sur elle est estimé à 2000 francs en moyenne (hors argent de poche). Ah, j'allais oublier: la pétasse possède bien évidemment une carte de crédit, que les parents lui ont offert parce qu'elle leur a juré qu'elle était assez grande pour gérer son compte, qu'elle était adulte et ne ferait pas de folies, alors qu'elle claque l'argent aussi rapidement qu'un prince du pétrole d'Arabie Saoudite. Dans le cas contraire, elle l'a piqué à ses parents et dépense sans pitié tout leur argent jusqu'au dernier centime. La pétasse ne se sépare jamais de sa carte de crédit, et ne manque pas l'occasion de la montrer à tout le monde avec un regard fier qui dit:«je suis une femme mûre et active, une adulte responsable», un peu comme le téléphone portable. Et comme c'est une grosse gourde incapable de réfléchir, elle nous balance à haute voix le code de sa carte et nous la prête très facilement, du moment que l'on trouve une excuse qui tient la route (je voudrais la montrer à mes parents et mes amis car ils seront épatés). Il vous sera donc très facile de faire quelques petits achats sans que cela se voie (quelques vêtements, un scooter, un yacht).

La pétasse est donc largement à l'abri du besoin, et elle n'a jamais manqué de rien puisque c'est une enfant gâtée à qui personne ne dit jamais non (sauf les mecs avec qui elle veut sortir). Cependant, et c'est le premier paradoxe, la pétasse ne veut pas avoir l'air riche. Ses vêtements paraissent d'ailleurs volontairement usés, et son langage (qui reste bourgeois à la base) est faussement rebelle et jeune. Cela s'explique facilement: la pétasse a une image de racaille de la société à tenir, elle veut avoir l'air d'une marginale que le système a rejeté. Or les vrais rebelles ne sont pas des bourgeois mais des gens issus du milieu populaire (et c'est logique: si on est pleins de pognon, on a aucune critique à faire contre la société, on la trouve même très bien). La pétasse cherche donc à se débarrasser de cette image (véridique) de bourgeoise gâtée qui lui colle à la peau, et donc elle dégrade son apparence vestimentaire et essaye d'utiliser un vocabulaire populaire. Mais comme elle n'est pas vraiment futée (c'est une potiche) et que ses origines sont tenaces, cela donne un mélange de culture hautement bourgeoise avec une culture populaire voire défavorisée, ce qui donne un résultat misérable et pas du tout, mais alors pas du tout crédible: cela passe par des vêtements neufs et de grande marque volontairement et grossièrement troués et déchirés; un langage provocant et en verlan mais avec un fort accent bourgeois; une chambre volontairement en bordel et pleine de posters alors qu'il y a un lit à baldaquin, un lustre du 18ème siècle et un majordome qui fait le ménage tous les jours; etc... Bref, tout est incompatible, et le résultat est hilarant.

Nous avons donc vu que la pétasse n'a aucune notion de l'argent, qu'elle en a tellement qu'elle ne sait plus quoi en faire, et que l'argent qu'elle gaspille est proportionnel au nombre de conneries qu'elle sort (après études, nous pouvons dire qu'une connerie correspond environ à 50 francs gaspillés). Cependant, il est extrêmement rare de pénétrer dans la maison d'une pétasse. Bien que celle-ci s'incruste chez les autres dès que ça lui est possible, rare sont ceux qui sont restés plus de 5 minutes dans la demeure d'une pétasse. Nous avons eu l'occasion d'en faire l'expérience, et le résultat montrait bien leur extrême avarice. Après avoir tenté par tous les moyens de nous dissuader de passer chez elle (alors quavoir tenté par tous les moyens de nous avoir tenté par tous les moyensavavoir tenté par tous les moyens de nous dissuader de passer chez elle (extant un retour imminent des parents, ce qui était bien sûr faux. Donc, si l'on considère que le prix du litre d'eau courante est d'1 centime, le total de 5 verres d'eau (environ 1 litre) plus une chasse d'eau tirée (environ 3 litres) a coûté 4 centimes à cette grosse bourgeoise, dont la cave à vin est sûrement plus coûteuse que ma maison, et que le fait de nous offrir un peu de Coca-Cola lui aurait arraché la gueule et aurait provoqué un caca nerveux instantané! De plus, si vous aviez le malheur de toucher un bibelot ou d'effleurer l'armoire Louis XI, vous aviez droit au regard haineux et méprisant suivi d'une réprimande brutale et sans pitié, ce qui amène à une autre conclusion: la pétasse est maniaque, elle ne supporte pas que l'on touche à ses affaires. En tout cas, nous ne sommes plus jamais allés dans cette maison, contrairement à la pétasse qui a continué à s'incruster chez tout le monde. Et les 4 centimes que nous lui avons coûté lui sont toujours restés en travers de la gorge, et ce malgré le fait qu'elle vidait notre frigo et retournait la maison chaque fois qu'elle s'incrustait, c'est-à-dire 1 fois par jour. Les pétasses sont donc de grosses radines, et malgré le fait qu'elles possèdent beaucoup d'argent, elles ne veulent en lâcher à personne, se comportant comme de grosses égoïstes qui ne pensent qu'à leur intérêt personnel. Ce sont des créature abjectes sans aucune bonté ni compassion, du genre de ceux qui regardent la misère du monde devant leur télévision 16/9ème ultra moderne, allongés dans leur canapé en cuir et qui se demandent pourquoi les peuples affamés d'Afrique ne vont pas tout simplement au restaurant, et pourquoi ils n'installent pas la climatisation au lieu de crever de chaud. Elles se comportent exactement comme leurs bourgeois de parents, s'achetant des vêtements hors prix qu'elles ne porteront que 2 fois, mais qui ne s'abaisseront jamais à donner 3 francs à un mendiant ou à payer un verre à un(e) ami(e), tout en vous répétant qu'il faut être sensible à la misère du monde, et que les images de la télé les font pleurer. L'argent est donc une notion qui les dépasse, et leur esprit limité et primaire (un cerveau de blonde, pour résumer) pense que tout le monde possède les mêmes moyens financiers qu'elles, ce qui, vous l'aurez compris, est loin d'être le cas.