Le mot du Maire d'avril 2003

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On avait beau s'y attendre, la nouvelle a fait l'effet d'une bombe. Et comme toutes les bombes, elle a fait des dégâts. Pour l'instant ils sont surtout psychologiques. Demain, ils seront réellement matériels.

Tout le monde est touché. Pas seulement les "Matraciens" comme ils aimaient s'appeler pour afficher leur appartenance à une société génératrice d'une réelle prospérité. Et cette prospérité était devenue tellement naturelle qu'elle semblait ne jamais s'achever.

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Les "Matraciens" sont touchés de plein fouet mais avec eux aussi tous les travailleurs sous-traîtants dont la liste serait bien trop longue à dresser. Les entreprises de transport, de restauration, d'entretien, de gardiennage et bien d'autres encore, devaient leur existence à Matra.

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Matra à fermé. Les lendemains déchantent. Et puis surtout, "on" nous avait demandé d'être patient, d'attendre que le temps fasse connaître les vertus de l'"Aventime". L'"Espace" elle même, dont le succès nous prive maintenant de sa chaîne, avait à ses débuts démarré très lentement. Nous espèrions la même évolution avec l'"Aventime".

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Or le projet a été abandonné. Simplement. Comme on laisse tomber un jouet dont on se lasse avant de l'avoir essayé. L'inquietude s'est installée. Avec elle, le désarroi.

Comment faire face aux impératifs de la vie quotidienne ? Aux engagements qu'on a pris lorsque la vie était normale et qu'on pensait qu'elle le resterait ? Les échéances de la maison, de la voiture, les frais d'étude des enfants. beaucoup iront trouver ailleurs le travail qu'ils n'ont plus ici. Cette hémorragie va vider en partie les communes, les écoles, portant atteinte aux investissements et aux projets.

Tous les partenaires économiques et sociaux se mobilisent pour proposer des solutions acceptables pour faire venir ici des entreprises qui cherchent à s'implanter. Une même volonté anime autour du préfet les agences pour le développement économique, les chambres consulaires, les élus nationaux, régionaux et départementaux.

Certes, cette transformation ne se fera pas du jour au lendemain. Il y faudra quelques années. Il convient surtout de garder confiance, de ne pas baisser les bras, en attendant ces jours meilleurs. Car pour terrible qu'elle soit, cette situation ne sera qu'un mauvais passage comme le sont toutes les tempêtes avant le retour du beau temps.

Jean-Marie Bisson

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