TROYES EN PUITS ET SOUTERRAIN

par Francis CAHUZAC

Dernière mise à jour : 18-08-2003


Bien rares sont sur notre territoire les cités aussi riches en vestiges anciens autant visibles et si remarquables. Encore plus rares sont les villes où ce patrimoine fait l'objet de tant d'attention et de protection. On peut même qualifier sans hésiter la ville de Troyes comme "le modèle français qu'il faut suivre par excellence" en matière de préservation des belles choses anciennes.
En effet, même les longues et vieilles cheminées d'usines en briques, dont personne ne veux, sont protégées au titre de monument historique dans ce paysage urbain, ce qui semble être un cas unique en France.
Paradoxalement, le manque de pierre à bâtir dans la région, qui fait normalement l'apanage des villes prestigieuses, en fait encore une exception car la brique et le bois qui se sont progressivement développés ont su très bien la remplacer et ont fait sa renommée.
On retrouvera le souci du détail et la tradition ancestrale maintenue jusque sur les tampons d'assainissement en fonte par exemple, qui sont actuellement les seuls du pays à être recouverts d'incrustations en bois, ce qui nous rappèle avec nostalgie l'époque où circulaient les carrosses aux bruyantes roues en fer sur le pavé de grès et que cette isolation estompait de manière dérisoire.
Si la vieille ville est pratiquement constituée de belles façades à colombages du XVIe siècle que les incendies et la guerre ont épargnés, la majeure partie des caves situées juste en dessous a une origine bien souvent médiévale. C'est dire tout le mystère qui reste encore à découvrir en explorant toutes ces vieilles caves aujourd'hui oubliées ou remplies d'immondices.


Quelques puits dans la ville


A partir de 1856 fut commis le pire des crimes qu'il puisse y avoir eu lieu dans cette vieille ville. Il fut en effet décidé par arrêté municipal de raser tous les puits pour laisser place à de modernes fontaines qui drainaient une eau soit disant bien plus pure pour l'alimentation.
Plusieurs centaines de puits, publics ou privés furent ainsi détruits, anéantissant en quelques années un patrimoine inestimable qui fut irrémédiablement perdu à jamais.
Une commission historique tout de même décréta le sauvetage de treize margelles présentant un caractère historique exceptionnel. Ce sont en partie (puisque certains ont disparu !) ces quelques vestiges, sauvés du vandalisme des hommes qui trônent encore aujourd'hui de ci de là dans les vieilles rues et que la bienveillante administration municipale actuelle tente de réhabiliter avec ardeur et savoir-faire, comme pour se faire pardonner de son irréparable faute commise dans le passé.

14-03-1998 - 11h20
Musée Saint-Loup
10000 Troyes
Négatif : Francis CAHUZAC 14-03-1998 - 11h45
Square au nord de la cathédrale
10000 Troyes
Négatif : Francis CAHUZAC 14-03-1998 - 11h45
Square au nord de la cathédrale
10000 Troyes
Négatif : Francis CAHUZAC 11-04-2001 - 9h25
Angle rues Champeaux / Paillot-de-Montabert
10000 Troyes
Négatif : Francis CAHUZAC 14-03-1998 - 13h05
Place du Marché-au-Pain
10000 Troyes
Négatif : Francis CAHUZAC 14-03-1998 - 12h30
Hôtel du Petit Louvre
10000 Troyes
Négatif : Francis CAHUZAC
28-12-2002 - 16h26
Cour du Mortier-d'Or
10000 Troyes
Négatif : Francis CAHUZAC 28-12-2002 - 14h15
Au droit du 1 rue Albert-Mérat
10000 Troyes
Négatif : Francis CAHUZAC 14-03-1998 - 11h45
Square au nord de la cathédrale
(ancien emplacement)
10000 Troyes
Négatif : Francis CAHUZAC 28-12-2002 - 17h00
Angle rues Paillot-de-Montabert / Claude-Huez
(nouvel emplacement)
10000 Troyes
Négatif : Francis CAHUZAC 14-03-1998 - 12h00
Cour du Musée Saint-Loup
(ancien emplacement)
10000 Troyes
Négatif : Francis CAHUZAC 28-12-2002 - 13h44
Rue Urbain-IV
(nouvel emplacement)
10000 Troyes
Négatif : Francis CAHUZAC


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