ADRIEN.

Déchu parmi les tiens, humilié dans ta haine,
Les ombres que tu parcours ne soulagent plus ta peine.
Eternel incompris de tes proches parents,
Tu resteras pour eux Adrien l'inconstant.

Les intrigues du palais ne t'allaient certes pas
Tu rêvais constamment d'une vie de combats;
Mais t'attirant les foudres de Random et de Bleys,
Le destin ne fut pour toi qu'une source de tristesse.

La chance fut contre toi tout au long de ta vie,
Tu ne sus jamais bien qui étaient tes amis.
Et délaissant la cause de tes alliés et maîtres,
Tu méritas hélas le triste surnom de traître.

Déchu parmi les tiens, humilié dans ta haine,
Les ombres que tu parcours ne soulagent plus ta peine.
Eternel incompris de tes proches parents,
Tu resteras pour eux Adrien l'inconstant.

Dégoûté à jamais de cette vie ambrienne,
Tu vois dans le Chaos l'instrument de ta haine
Tu y recouvrerais l'usage des deux mains
Et y préparerais tes complots de demain.

Mais lier d'une telle manière la marelle au logrus
Marqua l'avènement d'un terrible processus
Qui devait libérer une force ravageuse,
Mettant ainsi un terme à ta vie mystérieuse.

Déchu parmi les tiens, humilié dans ta haine,
Les ombres que tu parcours ne soulagent plus ta peine.
Eternel incompris de tes proches parents,
Tu resteras pour eux Adrien l'inconstant.

Lestat, chroniqueur à la rubrique nécrologique
de la famille royale d'Ambre.