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LA REUNION A LA FRANCE

VERITABLE PROJET POLITIQUE

CAPABLE DE MOBILISER LA WALLONIE ET BRUXELLES

 

1 - Le fédéralisme ne sauvera pas l'Etat belge

L'opinion publique commence à s'en apercevoir: l'expérience fédéraliste n'aura pas permis de sauver l'Etat belge rongé par une crise permanente de nationalités. Plusieurs raisons expliquent cet échec du fédéralisme.

           

·         Le fédéralisme n'a guère modifié la situation de la Wallonie qui reste une minorité politique. Un exemple seulement: entre 1950 et 1974, la fonction de Premier Ministre n'a été occupée par un Wallon que pendant 4 années. Aucun Wallon n'y accéda entre 1974 et 2000.

·         Le fédéralisme n'a pas apporté la paix communautaire. Le feu ne cesse de couver sous la cendre. Non seulement en périphérie de Bruxelles ou à Fourons, mais à tous les niveaux de pouvoirs. A cet égard, le gouvernement actuel n'a rien pu modifier. On le verra mieux encore après le 8 octobre.

·         Le fédéralisme auquel se soumettent les dirigeants wallons actuels ne convient pas à la Flandre. Celle-ci remet en cause les accords les plus solennels. Elle veut plus de fédéralisme. Elle exige une autonomie transformable en indépendance.

·         La Flandre majoritaire n'a plus de projet pour la Belgique. Cette dernière doute d'elle-même: elle n'est plus une Nation et son utilité, pour l'Europe disparaît. Ce qui subsiste "d'élite belge" n'est plus vraiment désireuse d'organise la survie de la Belgique comme Etat. D'où le caractère velléitaire des tentatives de réaménager le fédéralisme.

·         Le régime belge vit dans l'instabilité permanente. Sur l'avenir de la Belgique, Flamands et Wallons divergent profondément. De nouvelles et graves déchirures s'annoncent. De plus en plus, le fédéralisme belge évoque le dernier toit sous lequel se retrouvent, pour un temps, des conjoints qui vont divorcer.

2 - La Wallonie officielle se résigne à son statut de minorité

Si le fédéralisme ne sauvera pas l'Etat belge, il n'aura pas non plus réussi à redresser significativement la Wallonie sur les plans politique, culturel et économique. L'autonomie n'a pas permis l'émergence d'une nouvelle représentation politique de la Wallonie. Tout se passe aujourd'hui comme si la Flandre était dirigée par des Flamands et la Wallonie par des Belges. Les responsables wallons pensent "belge" avant de penser "wallon". Après vingt ans d'autonomie wallonne, on voit bien qu'il n'y a pas de tradition étatique proprement wallonne ni d'aspiration wallonne à se doter des signes et des attributs de la souveraineté. Ainsi la Région wallonne a-t-elle reçu des compétences en matière de relations extérieures: elle les a réduites au rang de seul commerce extérieur. Il n'est pas jusqu'à son propre nom qui est bradé dans l'image quelle donne à l'étranger: elle s'y présente comme la Région wallonne de Belgique, très rarement comme la Wallonie. Imagine-t-on la Bavière, qui se considère comme un quasi-Etat, se définir comme la région bavaroise d'Allemagne? Et la Bretagne se vend comme Bretagne, non comme "région bretonne de France". A noter que l'auto-émasculation de la Wallonie officielle ne semble pas émouvoir les derniers Wallingants dont l'aveuglement est tel qu'on pourrait se demander s'ils ne travaillent pas en réalité pour la "Belgique malgré tout".

On doit aussi constater que la Wallonie n'a pas de vision d'une grande politique culturelle, ni d'une politique cohérente de l'enseignement. Que ces compétences relèvent ou non de la Communauté française n'a pas en soi d'incidence déterminante: en effet, ces départements sont gérés par des Wallons et ce sont des présidents de partis wallons qui organisent la structure des gouvernements de la Communauté. Il n'y a pas aujourd'hui un ministre en titre de la Culture, il y en a trois ou quatre. Il en va de même de l'enseignement. Voici donc deux matières essentielles qui se trouvent volatilisées et atomisées de par la volonté de MM. Di Rupo, Michel et Morael. La classe dirigeante wallonne n'a pas de vision globale de l'avenir de la société wallonne et n'aperçoit pas le lien entre culture et enseignement, économie, emploi. Dès lors la Wallonie - qui avait besoin d'autonomie comme de pain - n'est-elle pas en train de démontrer qu'elle n'a pas toutes les capacités voulues pour jouir de cette autonomie?

Sans doute peut-on enregistrer d'incontestables réussites ponctuelles dans la gestion de certains dossiers. Cependant la Wallonie n'a pas voulu éradiquer les vices de fonctionnement de l'Etat central. Elle les a même aggravés parfois. Nominations partisanes, népotisme et clientélisme, saupoudrage des crédits et des subsides, confusion entre tel ou tel parti et l'administration, politisation à outrance des intercommunales, etc. Le gouvernement wallon est de plus en plus aux mains de "petits vizirs et le Parlement wallon est un "comité Théodule": la cantonalisation et la provincialisation de la Wallonie sont à la fois la conséquence d'une position de minorité résignée et le prélude à une future aggravation de cette position.

La régionalisation a été une étape nécessaire. Elle était même indispensable. Elle a permis des avancées. Mais elle aura aussi démontré la non-viabilité économique et politique d'une Wallonie indépendante.

3 - La réunion de la Wallonie à la France: seul projet d'avenir capable de mobiliser la Wallonie

Les constats qui précèdent conduisent à renforcer dans leur conviction tous ceux qui pensent, comme le R.W.F., qu'une union avec la France et notre intégration dans la République, comme région à part entière, se justifieront de plus en plus.

La Flandre, tous les jours, prépare son avenir et veut devenir un "Etat flamand en Europe". Wallonie et Bruxelles ont donc le droit et le devoir de songer à leur propre avenir et de le préparer. C'est la mission du R.W.F. - R.B.F.

Cet avenir ne peut pas être une "petite Belgique continuée". Celle-ci (ensemble Wallonie-Bruxelles, parfois appelée le Wallobrux ou la Minibel), a certainement des partisans dans une partie de la classe politique et des milieux monarchiques; on y voit le meilleur moyen de préserver le caractère exorbitant de leurs pouvoirs actuels. Un secteur de la bourgeoisie, anti-française par principe, y trouverait la possibilité de conserver son statut social. Cette hypothèse est évidemment contraire à toutes les aspirations historiques du mouvement wallon. Aux yeux de la population, elle n'aurait guère plus de crédibilité que l'indépendance de la seule Wallonie, car elle n'offrirait pas plus de sécurité politique, économique ou financière. Une petite Belgique sans la Flandre tenterait en vain de reproduire à perpétuité "le paradis belge perdu" et les vertus mythiques qui lui sont attribuées. Amputée de 60% de sa population, la "Belgique malgré tout" n'est que la formule impossible de ceux qui croient pouvoir revenir en 1840. Un Etat wallon ou une Belgique francophone hésiterait entre une mauvaise imitation de la France et une principauté réactionnaire anti-française.

La seule solution d'intérêt public est bien la réunion à la France. Les Wallons s'y rallieront soit par raison, soit par élan du cœur, soit par une combinaison des deux motifs. Bruxelles y verra aussi plus d'avantages que d'inconvénients. Avec sa section bruxelloise, le R.B.F. (Rassemblement Bruxelles-France), le R.W.F. propose aux Bruxellois d'accompagner la Wallonie dans sa démarche, avec l'organisation d'un référendum sur cette question.

Il est clair que l'échec du fédéralisme et le caractère d'une mini-Belgique francophone donnent chaque jour des arguments nouveaux à notre projet réunioniste.

La Wallonie devra bientôt choisir: ou bien "rester belge" à tout prix ou bien se préparer au "choix français". Là réside le seul vrai contrat d'avenir pour la jeunesse wallonne avec, à la clef, la sécurité économique et sociale et une ouverture au monde par l'intermédiaire d'une grande nation dont le rayonnement culturel, politique, économique n'est plus à démontrer.

C'est pourquoi le R.W.F., créé à Charleroi le 27 novembre 1999, s'enracine profondément dans la tradition historique du mouvement wallon et notamment dans celle du Congrès National Wallon de Liège en 1945. Le mouvement wallon n'est pas mort, au contraire! Il retrouve son ardeur d'antan et renouvelle ses cadres par la montée en ligne d'une nouvelle génération de militants. Un élan remarquable, fait de dignité et de volontarisme, les anime. Grâce à eux, le R.W.F. - R.B.F. a un grand objectif et le met en œuvre: refuser la résignation accablée qui frappe trop d'esprits en Wallonie et à Bruxelles, devenir le vrai fer de lance de l'action wallonne et bruxelloise, préparer un avenir pour nos deux régions dans le cadre de la République.

4 - Le projet politique du R.W.F. - R.B.F., c'est un changement de régime

La bataille est désormais engagée entre les partisans de la réunion à la France et les "Belges"

Fédéralistes ou non qui se font les artisans de "la Belgique malgré tout", même en réduction. Il faut un parti - le R.W.F. - pour se placer sur le même terrain que les partis "belges" qui dirigent actuellement la Wallonie et Bruxelles.

Cependant, le R.W.F. ne veut pas l'alternance particratique, mais l'alternative radicale. Seul un parti au discours rigoureux, au projet clair et au comportement non pouvoiriste pourra casser le mur de silence que le régime a édifié autour du peuple.

Il y a d'autres justifications à la création d'une nouvelle formation politique.

            Les partis officiels - en ce compris le parti Ecolo - ne sont pas à la hauteur des             implications historiques des événements que nous vivons et que nous allons vivre.             Nous ne disons pas que ces partis sont inutiles ou méprisables, nous pensons             seulement qu'obsédés par le compromis, ils ne peuvent apercevoir le dénouement qui             s'annonce. A la fois produit et bénéficiaires du système politique belge, ils préféreront,             le plus longtemps possible, une mauvaise solution à un risque historique.

            Les assurances privées données par des personnalités politiques traditionnelles en             faveur de la thèse réunioniste ne suffisent plus. Elles ne font en rien avancer la cause.             Elles ralentissent en fait la maturation politique des idées du mouvement wallon dans             la grande opinion publique.

            Le mouvement wallon, confiné depuis près de vingt ans dans des cénacles             confidentiels, doit se ressourcer au contact de la société. Il faut "aller au peuple" et lui         dire la vérité. Et oser aller aux élections. Agir autrement reviendrait à condamner à             mort le mouvement wallon et avec lui sa fonction émancipatrice.

            Parce qu'il propose l'adhésion à la République française, le R.W.F. - R.B.F. est             naturellement un parti républicain. Et c'est aussi le seul parti politique qui évoque             sans fard la nécessité d'un changement de régime politique vers une démocratie             moderne fondée sur la citoyenneté républicaine, sur la renaissance de l'idée de service             public pour l'intérêt général et sur la restauration du sens de l'Etat. En un mot, le             nouveau parti a une ambition pour notre population, plus solide que le pâle et tiède             contrat d'avenir concocté par la tripartite immobiliste actuellement au pouvoir.

Pour les Wallons et les Bruxellois, il est temps de se débarrasser d'un vieux complexe de population coupable placée sous protectorat. Il est temps pour eux de songer à un avenir et de le préparer. Pour le bien-être des générations futures, cet avenir sera un destin commun avec la République française dont la puissance économique et la forte tradition sociale constituent les seules vraies garanties et les seules vraies promesses que nous puissions offrir à la jeunesse de Wallonie et de Bruxelles.

Paul-Henry GENDEBIEN

Juillet 2000

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