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Quelles solutions pour la Wallonie

en cas d'éclatement de l'Etat belge

 

Si l'on accepte de reconnaître que la volonté d'indépendance des flamands nous conduit tout droit vers un éclatement de la Belgique actuelle, les solutions d'avenir qui s'offrent aux Wallons ne sont guère très nombreuses.

 

En août 1998, le P.R.L. a commandé une étude de marché à Marketing Unit: Socioscopie des Wallons.

Dans celle-ci on apprend que:

·         53% des Wallons trouvent que les relations entre Wallons et Flamands posent problème et 60% trouvent que ces relations vont en se dégradant.

·         60% des Wallons pensent que la Belgique pourrait éclater (65% parmi les 18-34 ans) et, dans ce cas, ces 60% souhaiteraient:

         - une Belgique constituée de la Wallonie et de Bruxelles       45%

         - une Wallonie rattachée à la France                                  24%

         - une Wallonie indépendante                                            22%

Les choix sont ainsi bien déterminés: être Belges à nous tous seuls, être réunis à la France ou devenir indépendant. La première solution ne semble guère très sérieuse et nous promet de joyeuses négociations concernant la Région Bruxelles Capitale. La solution d'une Wallonie indépendante est devenue économiquement presque impossible. Pour s'en convaincre, nous reproduisons ci-dessous, une étude relative au partage de la Dette Publique.

Certains voudraient également voir un espoir pour la Wallonie dans le cadre d'une éventuelle future Europe des Régions. Ils ne se rendent pas compte de l'absurdité du slogan "Europe des régions" qui, en fait, sous l'alibi européen ne vise que la Belgique et aucune des Nations voisines. Car si l'Europe se fait, ce sera une fédération de nations et non une fédération de régions qui, par on ne sait quel tour de prestidigitation, auraient fait disparaître les nations dont elles font partie. Dans aucune des régions françaises ne se manifeste une volonté politique de faire disparaître la République. Il en est de même en Allemagne, en Italie et même en Espagne. Nous sommes entourés de Nations qui n'ont aucune intention de se dissoudre, même si elles se fédèrent dans la Communauté européenne.

S'il n'y a pas de mouvement nationaliste wallon, c'est parce que la Wallonie n'est pas une nation, pas plus que la Bourgogne, l'Aquitaine ou la Normandie. Si nous étions un jour débarrassés du carcan belge, de région linguistique française, nous pourrions devenir une région française parmi d'autres.

Voilà pourquoi nous pensons que c'est la solution d'une réunion à la France qui correspond le mieux à nos aspirations les plus profondes. Que ce soit pour des raisons culturelles, historiques, géographiques ou économiques, l'avenir de la Wallonie se situe dans le cadre de cette réunion dont les termes et les moyens restent à définir. Cet avis est partagé, selon les derniers sondages, par près de 15% des Wallons. En 1992, un sondage similaire, réalisé par le Vif-l'Express, indiquait déjà que 10% des Wallons (soit plus de 300.000 personnes) pensaient la même chose. Notre but est donc d'informer, d'ouvrir les yeux et de convaincre les 85% restant actuellement.

Eric SMETS

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